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4.06/5 (sur 43 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Leipzig , le 20/02/1970
Biographie :

Katja Oskamp est née en 1970 à Leipzig en ex-Allemagne de l’Est, et grandit à Berlin. Après des études de théâtre, elle se consacre à l’écriture de nouvelles et d’un premier roman qui reçoit le prix Anna Seghers en 2008.

Avec Marzahn, mon amour elle est pour la première fois traduite en anglais, en espagnol, en italien et en français

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Que ce soit un contremaître du BTP ou une personne coquette tatouée sur tout le corps, une femme enceinte ou une vieille dame, une personne limitée intellectuellement ou un universitaire - vraiment tous s'excusent pour leurs pieds lorsqu'ils retirent pour la première fois chaussures et chaussettes dans la salle de soins. Et cela indépendamment de leur état réel. La chose pour eux est nouvelle et inhabituelle, la rencontre un peu trop intime, une gêne s'installe. Voilà la raison de toutes ces excuses.
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Les années de l'entre-deux durant lesquelles tu n'es ni vieille ni jeune sont des années troubles. Tu ne vois déjà plus la rive d'où tu es partie, et celle vers laquelle tu vas, tu n'en aperçois pas encore précisément les contours. Durant ces années-là, tu patauges au milieu d'un grand lac, tu t'essouffles, exténuée par la monotonie de la nage. Désorientée, tu t'arrêtes et tournes sur toi-même, un tour, puis un autre, encore un. La peur de sombrer à mi-parcours, sans bruit ni raison, se manifeste.
J'avais quarante-quatre ans lorsque j'ai atteint le milieu du grand lac. Ma vie était devenue fade : un enfant envolé, un mari malade, une carrière douteuse d'écrivaine. J'affichais quelque chose d'amer et portais ainsi à son comble l'invisibilité s'abattant sur les femmes de plus de quarante ans. Je ne voulais pas être vue. Mais je ne voulais pas voir non plus, lassée des têtes, des visages et des conseils bien intentionnés. J'ai disparu de la surface.
(Incipit)
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Alors que je lui coupe les ongles, Frau Frenzel me demande si je connais Costa Cordalis.
- Le chanteur de schlager, dis-je et je chante : "Ich fand sie irgendwo
, allein in Mexiko, Anita, Anita!"
- Il s'est injecté dans l'visage du gras des fesses, dit Frau Frenzel. Quand vous l'embrassez, vous bégotez son cul en fait!
Frau Frenzel sourit de son air méprisant. Elle garde ses distances avec les hommes: pas seulement avec les célébrités. Elle en a terminé avec les hommes. Elle a "mis sous terre" deux d'entre eux. Du premier, elle a deux fils. L'un est mort à vingt-huit ans dans un accident de voiture. Le deuxième homme lui a laissé une fille adoptive insupportable. Au moins, celui-là s'est décidé à temps à manger les pissenlits par la racine, chose qui la soulage encore, des années après :
- Vaut mieux dix teckels qu'un bonhomme.
(pp.61-62)
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Pendant que nous discutons et que le ciel s'assombrit au-dessus des thermes de Saarow, je suis prise d'un élan comme un coup de foudre, fait notre éloge à toutes trois qui sommes certes pleines de manies, mais qui au moins ne sommes pas des pimbêches, nous pouvons nous serrer les coudes si nécessaire et faire du travail formidable dans un institut formidable avec des clients formidables, des héroïnes du quotidien, oui, voilà, c'est ce que nous sommes, Tiffy la première, qui me regarde comme si j'avais un grain et pense que je me fous de sa gueule, avant de balayer d'un revers de main la jacasserie de la Oskamp. Flocke fait signe pour commander la troisième tournée de Spritz pendant que je compose un hymne à Marzahn et ses habitants, à ces gens qui ont déménagé il y a quarante ans et qui terminent courageusement leur vie avec un déambulateur, un appareil à oxygène et le minimum retraite, qui ne parlent à personne parfois pendant des jours entiers, qui nous vident leur coeur assoiffé quand ils viennent nous voir à l'institut, qui s'abreuvent avec reconnaissance à chaque geste de tendresse et qui sont heureux dans ce lieu où ils ne sont pas considérés comme les débiles de la nation, et notre Tiffy, notre petite Tiffy, a créé toute seule de ses mains. Tiffy me regarde avec ses grands yeux brun foncé dans lesquels l'émotion monte, puis elle perd son combat contre les larmes lorsque je déclame :
-Notre travail est précieux ! Notre clientèle est géniale! Marzahn, mon amour!
- Oh mon Dieu, elle refait de la poésie, dit Flocke en ricanant.
- Pas le choix, ma belle, dis-je, les pieds ne peuvent pas suffire, pour personne.
(pp.126-127)
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