AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Kinga Wyrzykowska (75)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Patte blanche

PATTE BLANCHE de Kinga Wyrzykowska



Tout à coup, alors que vous alliez déposer les armes, à la fois gavé-e et vide, quelque chose se met à vibrer à l'intérieur. p10



Ce genre d'écriture me gave en effet et ne fait rien vibrer à l'intérieur. Alors, je comprends vite qu'il me faut rapporter ce livre à la bibliothèque et en choisir qui me procurera du bonheur.



Comment les Éditions du Seuil peuvent-elles publier ces inepties ?
Commenter  J’apprécie          20
Patte blanche

Les Simart-Duteil sont une famille qui vie reclus dans sa maison familiale. Mais comment en sont-ils venu à une telle décision. Le narrateur va nous défiler les événements qui les ont conduit à se couper de tout et de tous qui ne sont pas dans leur cercle très rapproché.



Une lecture intéressante même si parfois on s'emmêle dans les protagonistes. Après un rebondissement inattendu dans l'avant dernier chapitre, on reste sur notre faim en ne sachant pas comment cela se termine pour chacun des Simart-Duteil. C'est vraiment dommage. Cela test quand même un bon premier roman qui met en toile de fond la peur de l'étranger et l'influence de nos proches.

Commenter  J’apprécie          60
Patte blanche

Une histoire assez banale au fond, l'histoire d'une famille aisée apparemment heureuse. Et comme dans toute les familles, la réalité n'est pas toujours aussi simple.

Une histoire qui parle d'amour, d'amitié, de remords, de mensonges. Le malaise s'installe peu à peu, les nouvelles technologies accentuent d'autant plus l'angoisse. Et cette famille va se retrouver sous emprise.

Un premier roman étonnant et bien mené.
Commenter  J’apprécie          20
Patte blanche

Les Simart-Duteil sont le stéréotype de la famille bourgeoise parfaite. Le père a laissé un gros héritage. La mère, une belle italienne, vit le grand amour avec son jeune mari. Paul l'aîné, parti du nid après un difficile coming- out, revient après des années, plein de projets qui feront peut-être décoller sa vie, Samuel, le beau chirurgien esthétique, convole en deuxième noce avec une très jeune femme, Clotilde est la femme du riche Aurélien et la mère de trois enfants.

Paul découvre que son père avait une double vie en Syrie, avec femme et enfant.

C'est à ce moment là que le fils inconnu va demander de l'aide pour sortir de Syrie.

La peur d'être spoliés par cet étranger,va conduire les Simart - Duteil à suivre Paul dans son délire, dans ses interprétations des moindres indices glanés sur internet, dans son obsession de se protéger.

Un bon livre qui met en lumière la peur de l'autre décuplée par les réseaux sociaux.

Commenter  J’apprécie          100
Patte blanche

Une famille bourgeoise.

Des membres liés par le sang, tolérant de loin les autres.

Des gens qui se débattent chacun parmi leurs faiblesses, leurs regrets, leurs désirs.



Ils s’épient, se contredisent, s’aiment…

Faiblesses des uns, insatisfactions, peurs des autres.



Un aîné, Paul, trouble, hagard, dévorant ceux qui l’entourent.

Une main mise qui se construit, liée aux événements personnels, aux relations vécues destructrices, aux attentats meurtriers.



Des paroles xénophobes, des replis sur eux-mêmes, un étouffement qui s’immisce et les amène, sous influence brute sans regard dépassant leur monde, à un isolement malsain.

Les tentatives des deux adolescents pour y échapper sont révélatrices du poids sectaire qui pèse sur eux et montre à quel point l’influence enlève tout libre arbitre.



Le livre, dans un style soigné et vif, nous emmène dans une tension progressive.

Nous devenons voyeurs de la vie de chacun.e, de leur descente dans le non-retour jusqu’aux tréfonds de leur paranoïa.



Premier livre d’une écrivaine et on reste ébahi devant tant de nuances, de détails sur une société manipulée par les plus « forts », les réseaux sociaux, la dépendance, la perte de pensée personnelle, l’influence nocive, l’égoïsme poussé à l’extrême et la perte de repères personnels.



Ce roman porte une universalité qui parle à chacun.e.
Commenter  J’apprécie          140
Patte blanche

Un très bon roman que je viens de lire avec grand plaisir. Très rythmé, avec des personnages hauts en couleur, au sein d'une famille à la fois déjantée et finalement banale dans sa folie douce qui la mène au pire ; des comportements contemporains observés avec acuité.

Bravo !! Lecture dans le cadre des @68premieresfois
Commenter  J’apprécie          70
Patte blanche

J'ai lu Diabolique que j'avais apprécié comme une histoire réelle. Donc là, voilà un roman qui s'inspire de cette histoire.

On imagine mal à l'époque d'internet que cela se produise mais cela me semble pourtant tout à fait possible.

Il y a effectivement ce Pol Pot qui m'a interpellé surtout que cette chaîne Youtube s'adresse plutôt à des personnes un peu intellectuelles, donc peu probable, et pourtant la culture même chez les journalistes semble totalement absente au-delà de 5/10 ans max en arrière.

Je ne peux pas dire que la fin m'a surprise mais il y avait plusieurs possibilités donc pas de reproche à ce niveau.

Si quelqu'un peut m'expliquer le dernier chapitre, le 0' n'hésitez pas car je n'ai pas compris.

Voilà donc un livre qui se lit facilement, ou on ne cesse de se dire "Mais c'est pas possible! Non mais comment peut-on être si crédule?!).

Donc sympa, vite lu et vite oublié.

Commenter  J’apprécie          10
Patte blanche

Le roman s’articule en trois phases.

D’abord, la vie quotidienne, où l’on nous présente les protagonistes qui tentent de meubler la vacuité de leur vie.

- Qui en relançant sa carrière de polémiste.

- Qui en réalisant sa réussite professionnelle de chirurgien esthétique, fondant une clinique réputée.

- Qui en se la jouant branchée sur la cuisine et la déco sur les réseaux.

Et la matriarche qui a peur de vieillir.

Veuve d’un mari volage au proche Orient où il se serait converti et marié ?



Dans un second temps, un fils caché appelle depuis son Liban natal.

Des premiers mails quémandeurs, humbles, mais bientôt plus fermes et menaçants.



Pol, l’aîné, voit le danger : tests ADN, captation d’héritage.

Clothilde, sa sœur, lasse de poster les photos de ses plats, rêve de devenir militante humanitaire et s’émeut de cet appel.

En même temps, Samuel, le doc, est secoué par une cliente en hijab qui, d’abord enchantée de son nouveau nez devient hargneuse sur les réseaux. Jusqu’à ruiner la réputation du praticien.



Pol découvre qu’elle est en relation avec Feras, le soi-disant frère, et qu’il s’agit en fait d’une attaque jihadiste soigneusement planifiée.



La dernière partie, bien moins maîtrisée, file dans tous les sens, jusqu’au délire paranoïaque et l’enfermement protecteur.



Une lecture très agréable au début mais qui a tendance à faiblir au fur et à mesure qu’elle grossit le trait.

Commenter  J’apprécie          50
Patte blanche

Peut-être le style d’écriture ne m’a-t-il pas convenu, peut-être le sujet ne m’a-t-il pas intéressée, je n’ai pas apprécié ce roman quoique je reconnaisse la compétence de l’autrice.



L’action ? trop diluée dans un mélange d’informations en tous genres, depuis les petites culottes de la mère ou de la sœur, la constitution du sapin de noël, les préparatif des repas de famille, les soucis de santé et l’orientation sexuelle des uns ou des autres, les problèmes de couple …



J’ai bien perçu qu’un loup entrait dans cette bergerie bourgeoise et qui allait s’immiscer dans leur vie, mais les interventions trop ponctuelles et noyées dans le quotidien de chacun ne m’ont pas permis de prendre conscience du problème qui allait bouleverser chaque membre.



Les personnages, je n’ai pu m’y attacher, chacun trop personnel, trop individualiste, chacun vivant à côté de l’autre, chacun ses préoccupations, une vie de famille sans unité.



Je suis donc parvenue à la fin de ce roman, et je m’en félicite, mais j’ai certainement laissé passer trop d’information essentielle à la compréhension de ce récit. La fin m’a laissée de marbre.



Je vous livre mon ressenti sur ce roman, d’autres ont beaucoup aimé, lisez-le si vous en avez l’occasion.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
Commenter  J’apprécie          513
Patte blanche

La quatrième de couverture de ce livre aux avis contrastés m'a attiré. J'avais envie d'être surprise et je ressors mitigée.



Certains aspects de cette lecture m'ont beaucoup plu : la description de chacun des membres de cette famille avec leurs fêlures et leurs pots cassés bien cachés derrière le vernis par exemple est un plus dans ce roman, l'auteure prend soin de nous brosser le portrait de chacun et c'est délicieux.



Par contre  je me suis un peu noyée dans le style d'écriture, parfois, je ne savais plus trop où en était l'auteure, où elle voulait m'emmener. Je n'ai pas été surprise par le dénouement mais complètement desarçonnée par le chapitre 0' en trop peut-être ? J'ai dû relire le chapitre 0 pour comprendre l'auteure.



Une lecture intéressante toutefois, un roman de la rentrée littéraire à découvrir.
Commenter  J’apprécie          50
Patte blanche

Dans la riche famille Simart-Duteil, il y a la mère Isabella, une flamboyante Italienne qui passe ses journées à lutter contre les marques du vieillissement.

Il y a Paul, l'aîné homosexuel et vilain petit canard, un influenceur politique qui peine à percer avec sa chaîne YouTube « Pol'Pot », Pot pour potins. Le quinquagénaire n'hésite pas à fricoter avec l'extrême droite pour développer ses projets.

Il y a Clothilde, desperate housewife hypocondriaque, mère de trois enfants, qui comble le vide de son existence en postant sur les réseaux sociaux des photos de plats qu'elle a réalisés et d'idées de décoration.

Il y a enfin Samuel, le cadet, chirurgien esthétique à la tête d'une clinique, qui n'hésite pas à rafistoler sa mère à coups de liposuccions quand sa peau fiche le camp. Il s'apprête à épouser une mannequin polonaise enceinte de ses œuvres.

Tout ce petit monde se prépare à fêter les soixante-dix ans de la daronne dans la propriété normande où celle-ci vit la moitié du temps.

Tout ce petit monde va jouer le jeu de l'entente familiale, sauf Paul, le mal-aîmé, qui excelle à mettre les pieds dans le plat.

Seul le patriarche manque à l'appel. Claude, magnat des autoroutes, est décédé quelques années plus tôt d'un cancer de l'œil. Isabella l'a remplacé par un certain Marco, « de quinze ans son cadet ».

En faisant du rangement dans les affaires de son père, Paul tombe sur une photo sur laquelle figurent une femme et un homme au visage indiscernable sur les genoux duquel un bébé est assis. L'individu au costume gris qui figure sur ce cliché pris à Damas, où Claude faisait du business, est-il son père ?

Nous le saurons rapidement. Le nourrisson a bien grandi. Il s'appelle Feras et annonce aux trois enfants « officiels » de Claude qu'il est leur demi-frère, qu'il souhaite quitter la Syrie pour rejoindre la France et, pour ce faire, qu'il a besoin d'aide.

Sur les conseils insistants de Paul, la fratrie décide de ne pas répondre à son appel au secours. Feras va alors se montrer menaçant, semant la paranoïa chez les Simart-Duteil qui se croient victimes d'un complot.

Contre l'adversité, il faut se serrer les coudes pense Paul qui transforme la maison familiale en bunker.

Premier roman déjanté et réjouissant faisant partie de la sélection 2023 du Prix Premières paroles, « Patte blanche » est un récit savoureux sur la comédie humaine qui sonde nos travers les plus minables.

Tous les personnages sont détestables et sont des miroirs de nous-mêmes avec nos petites lâchetés, nos trahisons, notre propension à médire, notre peur de l'étranger...

On rit beaucoup à la lecture de « Patte blanche » dont la narration est truffée de dialogues désopilants. Et la fin, modèle de twist, est surprenante.




Lien : http://papivore.net/divers/c..
Commenter  J’apprécie          72
Patte blanche

Quatrième titre lu dans le cadre de la rentrée littéraire et c’est peut-être, pour l’instant, celui qui a fait le plus long chemin dans mon esprit pour que je l’apprécie à sa juste valeur. Je viens de voir qu’il a été sélectionné pour le prix Stanislas (comme le roman de Laura Poggioli Trois sœurs, par d’ailleurs), un prix qui récompense le meilleur premier roman de la rentrée littéraire. Il s’agit donc d’un premier roman, pour Kinga Wyrzykowska, l’histoire de ce qui pourrait être un fait divers totalement fictif parmi d’autres, celui d’une famille bourgeoise de la Seine-Maritime, qui a fini par se cloîtrer et vivre en autarcie dans la demeure familiale. Si cela ne manque pas de nous rappeler quelques cas qui ont été médiatisés, je pense ici aux reclus de Montflanquin, que l’auteure en outre ne manque pas d’évoquer, ce n’est pas d’un simple phénomène sectaire dont il s’agit. Même, si visiblement, cette réclusion s’est opérée selon les mêmes mécanisme d’emprise, de haine, de repli sur soi qui induisent les replis sectaires.



Les deux épigraphes nous mettent, en amont, sur la direction que prendra le récit de Kinga Wyrzykowska. L’auteure a choisi deux citations d’auteurs qui comme elle ont émigré : le premier aux mêmes origines qu’elle, Witold Gombrowicz, la seconde auteure est bulgare d’origine, Julia Kristeva. Davantage que l’emprise d’un individu sur un groupe, c’est la rencontre avec l’étranger, celui qui est différent, de langue, de nationalité, de religion, de peau. À cette fin, l’auteure a choisi une nationalité, du moins une religion, qui est en plein cœur des débats franco-français depuis quelques années et qui ne fait que s’intensifier avec les vagues de réfugiés que la France ne cesse de repousser. Elle a choisi une famille de la bonne bourgeoisie française au nom ronflant, Simart-Duteil, aux apparences qui le sont tout autant, mais qui derrière cette façade de faux-semblants et de bien-pensance laisse place à des non-dits et secrets qui ne demandent qu’à s’éventer. Les primes abords, en particulier les portraits des protagonistes sont, à mon sens, un peu caricaturaux : l’aîné de la fratrie Paul se présente comme un youtubeur très à droite, qui gravite autour d’un homme des médias qui a de drôles de ressemblances avec un Vincent Bolloré. Le cadet, Samuel, est à la tête d’une clinique de chirurgie esthétique, dans la recherche éternelle du nez parfait, et en pleine romance avec sa nouvelle fiancée, Monika, mannequin de son état. Et enfin, Clothilde, la sœur, mère de famille bourgeoise, toujours prête à tenter une recette de pain à l’épeautre bio et sans gluten pour nourrir sa descendance chérie. N’oublions pas Isabella, la mère, et veuve, qui n’est pas en reste : fière de ne pas faire son âge, grâce aux injections hyaluronisées de son médecin de fils, elle rayonne dans les rôles de grand-mère pétillante et de femme amoureuse aux côtés d’un homme plus jeune qu’elle. Tous évoluant dans le cadre de cette belle demeure familiale à Yerville, au Clos, qui ne manque pas d’attirer tous les regards environnants.



Ils auraient tout de la parfaite famille bourgeoise, si, comme souvent, les secrets et les blessures encore à vif du passé ne resurgissaient pas, aidés par un Paul acrimonieux et écumant d’une rage latente, avec visiblement des comptes à régler inscrites sur son échéancier. Paul est cet élément perturbateur, toujours à part dans la famille Simart-Duteil, et ressuscite ces secrets de famille, embaumés dans la poussière des cartons, qui leur tenaient lieu de linceul. Paul a mis le feu aux poudres : à partir de là, on observe avec effroi la spirale infernale qui tissera sa toile sur tous les membres de cette famille, c’est celle du doute, constant, de la peur, de l’angoisse, qui s’accroissent au fur et à mesure du roman.



L’histoire monte progressivement en tension, Je n’arrivais pas à comprendre ou Kinga Wyrzykowska souhaitait nous emmener, au-delà des constations de tendances xénophobes de plus en plus claires pour cette partie du Moyen-Orient. Le bon coup de semonce final, réservé au lecteur, et dont la famille se verra exclue, donne plus de profondeur et de complexité à ce roman et l’élève à un autre niveau que celui du simple constat identitaire, qui n’est d’ailleurs pas l’apanage de la France. Je vous laisse le plaisir de la découverte de ce retournement de situation, qui m’a laissée pantoise : à aucun moment du récit, je n’ai pas eu l’ombre d’un soupçon de ces révélations à venir. Elles laissent un goût doux-amer, celui d’avoir trouvé la bonne voix pour écrire ce roman, celui d’une société hargneuse, prête à tout, et dotée désormais d’outils numériques surpuissants, pour se préserver, ou s’immerger dans le formol – c’est comme on veut- d’un voisin lointain qui a eu la mauvaise idée de ne pas vénérer la même idole, et d’avoir le grain de peau qui a trop pris le soleil.



C’est un premier roman, qui a la qualité de remettre les choses à l’endroit sur notre société qui a cédé les amarres face à une tripotée de millionnaires, de médias, de médiateurs et manipulateurs qui ont la main mise sur les informations que nous voyons, lisons, écoutons. Et qui s’en servent pour faire leur petit travail de sape afin de conserver leurs petits privilèges, dont celui de vivre dans une société ancrée dans une image écornée qu’ils cherchent à conserver à tout prix. Les origines étrangères de l’auteure donnent un retentissement unique à roman, nous apporte un éclairage autre. C’est un roman, classé dans la littérature française, mais de portée universelle, sans aucun doute.
































Lien : https://tempsdelectureblog.w..
Commenter  J’apprécie          70
Patte blanche

Nous avons la Jonathan Franzen francophone. Elle s’appelle Kinga Wyrzykowska. Retenez bien son nom. Pas facile comme ça a priori mais on va s’habituer. Car on n’a pas fini d’entendre parler d’elle. Enfin je l’espère. Vous avez aimé « Les corrections » ? Vous aimerez « Patte blanche ».

Une famille aisée, « des gens bien », que vous enviez avec leur grosse maison à tourelle, leur allure, leur classe. Le père, Claude, a fait fortune dans la construction d’autoroutes au Moyen-Orient. Quand il se retire, il investit sa fortune dans une clinique de chirurgie esthétique pour son cadet. La mère, Isabella, est toujours une femme sublime, qui vit avec un homme de l’âge de ses enfants depuis le décès du père. Les trois enfants, Paul, ont a priori une vie accomplie. Une véritable success story. A priori. Car lorsque Paul découvre qu’ils ont un demi-frère caché en Syrie, et que ce dernier pour fuir la guerre arrive en France, c’est la panique ! Surtout en cette période d’attentats islamistes… Ainsi dans la famille les secrets se révèlent, les vrais visages se découvrent.

A travers l’histoire déjantée de cette famille bourgeoise, nous avons un portrait au vitriol de la société actuelle : culte de l’image, pièges et ravages des réseaux sociaux, rapports de chacun à l’immigration et à l’islam. Toutes nos peurs (peur de vieillir, peur de l’autre, peur de ne pas être dans le coup), qui peuvent nous faire perdre le sens des réalités.

J’adore l’écriture de Kinga Wyrzykowska, très directe, cash, dans l’air du temps. Pas de temps à perdre avec les tirets pour les dialogues, ils sont fondus enchainés dans le corps du texte, mélangés aux descriptions (et on arrive bien à savoir qui parle). Ça fuse. Ça claque. Bim Bam. Ça déménage. Et ça part complètement en vrille, et c’est jouissif !

Un excellent moment de lecture que je vous recommande sans réserve.

Commenter  J’apprécie          150
Patte blanche

La famille Simart-Duteil est respectable. Après une carrière professionnelle accomplie, le père leur a laissé un patrimoine et l’espérance d’un futur héritage conséquent. Samuel est chirurgien plasticien, Clothilde s’’est mariée avec un homme riche, et Paul semble être sur la bonne voie pour parvenir à se faire connaître dans le monde à risque des influenceurs.Tout bascule quand un demi-frère auto-proclamé, qui vit en Syrie, vient réclamer sa part du gâteau…



On sait dès le départ que la famille finira cloitrée dans une résidence secondaire normande. Mais ce qui a conduit à cette réclusion sera révélé petit à petit au cours des pages trépidantes de ce roman social qui, à travers le destin d’une famille bon chic bon genre explore les méandres d’une époque où les moyens de communications sont des armes à double-tranchant, au maniement risqué. C’est aussi une analyse au vitriol des limites du raisonnement, lorsque l’on est confronté à l’étranger, à la différence.



L’absurdité des réactions de protection défie la raison, il suffit d’une manipulation adroite pour en arriver à des conduites de survie aberrantes.



Les personnages sont accrocheurs, leur petit grain de folie les rend à la fois ridicules et attendrissants, lorsqu’ils ne sont pas machiavéliques



Le rythme ne faiblit pas tout au long du récit et entraîne le lecteur dans ce tourbillon.



Le dénouement est surprenant à plus d’un titre



A découvrir sans délai, ce premier roman est réjouissant.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          717
Patte blanche

❝L’intelligence est toujours présente, mais comme en jachère. Elle est inhibée.❞

Christine de Védrines, Nous n’étions pas armés



❝Ils sont emblématiques d'ailleurs, entre parenthèses, de notre société abêtie, léthargique, qui a mis son intelligence en jachère pour se contenter de faux-semblants, de vérités idéologiques, qui refuse de regarder la réalité telle qu'elle est. ❞



Pour son premier roman, Kinga Wyrzykowska s’inspire d’un fait réel, celui des reclus de Monflanquin, quand la famille de Védrines, victime dix ans durant d’un escroc particulièrement retors, fut contrainte à la réclusion dans la demeure familiale lot-et-garonnaise. En reprenant presque à l’identique une citation que l’on trouve dans le livre de Christine de Védrines, l’une des onze reclus, Kinga Wyrzykowska ne s’en cache pas et dessine elle-même la filiation, même si la fin qu’elle choisit, astucieuse en dépit d’un suspens à mon avis pâlichon, n’a rien à voir avec le drame vécu par les de Védrines et donne un tour inattendu à l’histoire des Simart-Duteil.



❝Il faut confire, tous ensemble à l'intérieur, ça fait partie du jeu.❞



Mon entrée dans ce roman, au demeurant bien ficelé et d’une férocité enthousiasmante, n’a pourtant pas été facile. Un chapitre 0 (!), en écriture inclusive, a failli avoir raison de ma lecture. Un autre, 0’ (re-!), clôt le roman, mais à ce moment-là j’étais déjà conquise, bien que j’aie eu assez tôt une idée précise du retournement final dont je ne dirai rien bien sûr. De même, les dialogues insérés sans guillemets ni cadratins déconcerteront certains lecteurs ; et pourtant cette intrusion formelle dans le corps du texte est particulièrement bien vue ; on est immergés dans le flux, on se laisse porter, voire engloutir avant de se rendre compte que tout cela n’est que manipulation, le lecteur n'étant pas mieux loti que certains personnages.



L’un des intérêts est dans la bascule que le récit opère dans son dernier tiers.



❝Putain, grogne Paul, nous sommes une famille, nous sommes là pour nous épauler. Regardez tout ce qui menace autour de nous. Si tu ne comprends pas ça, Antoine, tu dégages. Si t’as pas envie de faire partie de notre cellule, notre cellule familiale, soudée et saine. Exactement, saine. Parce que le monde est malade et que nous développons des anticorps pour lutter. Tu es ivre, Paul, on en reparle demain. Je vais aller me coucher. Mais alors tu retires, Antoine, tu retires. Je retire, Samuel, et je vais me coucher.❞



Mais qui sont donc les Simart-Duteil ?

Ils sont les héritiers d’une fortune confortable que Claude, leur défunt père, a bâtie dans les travaux publics et la construction d’autoroutes, principalement au Moyen-Orient. Aujourd’hui reste sa veuve Isabella, une Italienne, qui livre une lutte sans merci contre les marques de l’âge grâce tant aux interventions de Samuel son fils chirurgien esthétique qu’à la présence de Marco, son amant de quinze ans son cadet. Outre Samuel sur le point d’épouser la mannequin polonaise qui porte son enfant, la fratrie compte aussi Clothilde, mère au foyer de trois enfants, dont le nombre de vues du compte Instagram tente de pallier la vacuité de l’existence ❝ça fait des années que je vis comme une morte❞ ; et Paul, l’aîné, Youtubeur qui a connu un éphémère moment de gloire à la télévision auprès de Thierry Ardisson, gloire si lointaine que les vieilles connaissances évitent de le croiser dans les allées du Racing-Club de France, le laissant quelque peu amer.



Ce petit monde se retrouve dans la grande propriété normande d’Yerville pour fêter les soixante-dix ans qu’Isabella porte avec beaucoup d’élégance et autant de Botox.



Quand Paul, faisant du rangement, tombe sur une photographie prise près de trente ans auparavant à Damas, sur laquelle leur père pose avec une inconnue et un très jeune enfant, le vernis des Simart-Duteil se craquelle.



❝Au dos de la photo, quelques mots, au crayon à papier :

Ma Chadia et Feras, Damas, automne 88.❞



Si son frère, sa sœur, Antoine son époux et leur mère ne prêtent que peu d’attention à cette photo et aussi peu de crédit à cette histoire rocambolesque, Paul n’en démord pas : Feras est leur demi-frère, l’enfant caché de Claude. Après tout, l’homme d’affaires ne passait-il pas beaucoup de temps loin de sa famille, au Moyen-Orient ? Qu’il y ait mené une double vie est-il à ce point inconcevable ? Peu à peu Paul met le vers dans le fruit.



Quand Feras, contraint de fuir la Syrie en guerre, leur envoie un message leur demandant de l’accueillir en France et de lui fournir une lettre à cette fin, ça en est bien fini de la belle assurance des Simart-Duteil, d’autant que le dénommé Feras se montre de plus en plus insistant, de plus en plus intéressé par sa part de l’héritage. Comme le disait Jacques Chirac coaché par Michel Audiard, ❝Les emmerdes c’est comme les cons, ça vole toujours en escadrille❞. Et voilà que Samuel est attaqué par une patiente, influenceuse maghrébine, insatisfaite du résultat de sa rhinoplastie ; qu’Isabella perd ses dents et est contrainte de fuir le beau et jeune Marco pour qu’il ne soit pas témoin de sa déchéance physique… Bref, chez les Simart-Duteil, tout part en quenouille. Pour se protéger de l’arrivée imminente de Feras, la seule solution qu’ils entrevoient, sur les conseils de Paul, est de se retrancher dans leur demeure d’Yerville pour n’en plus sortir.

Aux grands maux…



Commençant comme une critique de notre société, de la superficialité des relations à l’ère des réseaux dits sociaux, du marasme dans lequel s’englue notre gouvernance et, partant, le pays, de la peur de l’autre qui y fait son lit (le récit se situe au lendemain des attentats de 2015), Patte blanche finit par une destruction en règle des relations familiales mises à mal par l’avidité de quelques-uns. La chute de la maison Simart-Duteil est habilement orchestrée par Kinga Wyrzykowska. Leur repli sur soi s’écrit en miroir du repli de la société française sur elle-même, sonnée par les attaques terroristes contre le Bataclan et Charlie Hebdo, et depuis toujours rétive à l’accueil des réfugiés. Tout y est d’une stupéfiante clairvoyance, peut-être parce que l’œil qui regarde est étranger, né en Pologne et donc dénué de complaisance chauvine. L’autrice va à l’essentiel : les personnages sont brossés rapidement, on pourra au passage regretter que certains (les enfants, le mari de Clothilde, Marco par exemple) soient à peine esquissés ; les phrases sont courtes, d’une précision horlogère pour raconter avec un humour virulent la descente aux enfers d’une famille en apparence bien sous tous rapports qui va apprendre à ses dépens : primo, que la vengeance est un plat qui se mange froid ; secundo, que le pire des dangers ne vient pas toujours de là où on croit.



❝Souvent, celui qui découvre le pot aux roses, descelle le placard aux cadavres, soulève les draps incestueux, confesse avoir éprouvé, en dehors de la stupeur prévisible, une délivrance, la confirmation du fait qu’il n’était pas fou, que tout ce qu’il pressentait, imaginait — savait — était bel et bien, un jour, advenu.❞



Patte blanche est un réjouissant premier roman qui visite nos craintes contemporaines (immigration et complotisme en tête) avec férocité et humour, en même temps qu’il sonde les histoires nauséabondes qui empoisonnent lentement les familles. Alors oui, tout n’est pas parfait, telles ces quelques coïncidences qu’on dit heureuses qui m’ont mise assez rapidement sur la voie du dénouement, mais les boîtes du chamboule-tout sont suffisamment bien agencées et contiennent la bonne dose de critique sociale, de ridicule et de réalisme pour que l’on passe un très bon moment en compagnie des Simart-Duteil que l’on s’amuse à détester et dont on savoure la chute le sourire aux lèvres. ❝Rien de tel que la peur pour se sentir vivant❞, tenez-le-vous pour dit !



Premier roman, lu pour la sélection 2023 des #68premieresfois


Lien : https://www.calliope-petrich..
Commenter  J’apprécie          43
Patte blanche

Huit clos saisissant, Kinga Wyrzykowska nous plonge dans les affres familiales, celles qui deviennent des secrets silencieux où les murmures de tout un chacun forment des légendes, des mythes, de ceux qui se racontent au coin du feu.





Deux frères, une sœur, une mère qui portent en eux les stigmates de la société. Des angoisses de réussite, de paraître. Des peurs qui bouffent les égos. Une famille dysfonctionnelle qui s’accroche à la moindre aspérité de l’apparence normalisée par une société élitiste.





Puis un secret éclate ébranlant le semblant de sérénité. L’insécurité partout, la peur de tout perdre apprivoisent chaque partie des âmes et des corps. Les coups du sort tombent anéantissant enfin la seule parcelle de sécurité.





L’exil, l’enferment, comme seule évidence. Le piège se referme sournoisement anéantissant tout espoir de retour à la réalité.





Kinga Wyrzykowska signe un premier roman puissant et intrigant. Elle décortique la toxicité, la manipule et le rendu est vraiment surprenant. Elle nous plonge dans la complexité humaine. Entre jalousie, manipulation, convoitise et vengeance, elle les passe à la loupe et les magnifie avec énergie et perversité. La plume de l’auteure est efficace même si j’ai eu du mal à me mettre entièrement dans la lecture. Je n’ai guère éprouvé de l’empathie envers les personnages et cette absence de sentiment m’a beaucoup manqué.





Un roman atypique pour un sujet mordant qui façonne notre société.
Lien : https://misschocolatinebouqu..
Commenter  J’apprécie          90
Patte blanche

Un récit très contemporain

L'histoire d'une famille avec son lot de secret, de déception, de ressentiment et de rancœur. Dans ce récit où l'angoisse monte crescendo, on assisté à une escalade de peur et de terreur qui vire à la paranoïa. Une question reste en suspens tout au long du récit : comment une famille peut en arrivé là et comment va-t-elle s'en sortir?

Dommage, le premier et le dernier paragraphe n'ont pas de sens dans le récit et gâche le plaisir du scénario.
Commenter  J’apprécie          70
Patte blanche

Que j’ai eu du mal à venir à bout de cette lecture, longue et fastidieuse !

- Des personnages antipathiques

- Une histoire de manipulations

- Beaucoup de clichés et caricatures



Mais je me suis quand même accrochée : ce livre a quand même eu un prix littéraire et était le coup de cœur de mon libraire. Je voulais donc comprendre pourquoi.

Et bien j’ai compris… 😉 et je suis contente de l’avoir lu jusqu’au bout.
Commenter  J’apprécie          70
Patte blanche

Voici un livre étrange mais habile. ( Lu dans le cadre du prix premières paroles)

Au début je m'agace du style. Un style parlé d'aujourd'hui avec des expressions parfois incompréhensibles, une immersion dans les réseaux sociaux avec leur mode de communication si spécifique, des acronymes et les images qui vont avec. Face jaune qui s'interroge. Les dialogues et pensées sont directement insérés dans le texte... Je rame à saisir ce que dit l'autrice, reviens en arrière et relis....puis, comme dans une langue étrangère, l'immersion fait son œuvre et je saisis les subtilités de l'histoire et la psychologie des personnages. Je suis embarquée par cette histoire folle et pourtant inspirée d'un fait divers réel, celle des reclus de Monflanquin.

" Ils ont mis leur intelligence en jachère " nous dit l'autrice, reprenant la plaidoirie de l'avocat défenseur de la famille escroquée pour expliquer comment un groupe de personnes cultivées peut se laisser totalement manipuler et dépouiller.

Dans ce livre l'autrice s'inspire de ce fait pour nous raconter une histoire d'emprise et de paranoïa collective qui s'alimente de la peur que génère notre société. Nous sommes dans le contexte des attentats de 2015 ( Charlie et le Bataclan), de la peur des terroristes qui peuvent se cacher derrière chaque migrant. Les réseaux sociaux sont une voie royale pour véhiculer les théories complotistes les plus extravagantes, qui pourront néanmoins être gobées sans discernement. Les commentaires des "influenceurs" font et défont les notoriétés : les avis se construisent sur du vide, nul besoin de connaissances, de faits vérifiés, l'important c'est d'être réactif et d'être "liké". Les différents personnages sont tous pris, d'une manière ou d'une autre, dans cette frénésie de reconnaissance. La mère qui a 70 ans veut rester jeune à tout prix! Samuel le chirurgien esthétique qui veut être reconnu par ses pairs pour une invention qui permet de faire des rhinoplasties parfaites. Clotilde, qui après avoir suivi son mari muté au quatre coins du monde, s'épanouit en partageant des recettes de cuisine sur des blogs. Paul, "youtubeur" en perte de vitesse qui s'imagine être un journaliste, fraie avec l'extrême droite. Un mail venu de Syrie, d'un demi-frère dont l'existence leur était inconnue est l'élément déclencheur de cette paranoïa qui va crescendo. L'insuffisance d'attention et d'amour dans l'enfance peut créer une fragilité psychologique, terreau propice à la manipulation. Les conjoints et enfants sont emportés eux aussi. C'est le confinement avant l'heure! Paul organise la protection de la famille, recluse à Yerville en Normandie.

Montrer patte blanche signifie prouver son identité pour rentrer dans un lieu. L'expression est attribuée à une fable de Jean de La Fontaine, Le loup, la chèvre et le chevreau. Et comme nous dit Kinga Wyrzykowska "les chevreaux s'affolent plus vite que les loups". Ils comprendront peut-être que le loup est dans la Bergerie.

Commenter  J’apprécie          50
Patte blanche

C'est dans le cadre du Prix Roman CSE Arquus organisé par mon entreprise que j'ai découvert Patte Blanche. Je vous avoue qu'il ne faisait pas partie de ma sélection de départ et qu'il ne m'inspirait pas forcément au premier abord… D'autant plus que les premiers retours n'étaient pas forcément enthousiastes.



Si j'ai ouvert ce roman de la rentrée littéraire dernière sans grandes attentes, j'ai été agréablement surprise par ce que j'ai trouvé entre ses pages.



Une ambiance à la fois particulièrement anxiogène et prenante. Kinga Wyrzykowska nous plonge dans l'intimité d'une famille nombreuse, père décédé et enfants adultes. Avec une écriture sans aucun dialogue matérialisé, elle nous permet de pénétrer l'esprit des différents membres de la famille qui, tous, présentent des névroses. A mesure que nous découvrons les peurs de chacun et certains éléments du passés, qui ont laissé une trace plus ou moins importante sur la psyché des personnages, un quatrième frère se manifeste. S'ensuit alors un bras de fer familial sur la conduite à tenir et sur les implications de cette nouvelle.



Qu'il est délectable de visualiser les changements de comportements qui s'opèrent au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue, les failles qui se creusent. L'image parfaite de la famille modèle vole en éclat, le père tout puissant est désacralisé et le vilain petit canard de la famille prend de l'assurance. De fils décevant, il devient l'homme sur qui on peut compter. Celui qui va tout résoudre et sortir la famille du mauvais pas dans lequel le père l'a plongée.



Malgré tout, on ressent un certain malaise à la lecture. Pour le destin qui semble s'acharner et les perspectives qui se ferment. Dans une intimité sans tabou, entre la mère vieillissante qui refuse d'en voir les signes et fait tout pour les effacer, le fils médecin esthétique qui voue une passion à son métier et ne sais pas parler aux patients, la fille mère au foyer, désœuvrée, en questionnement constant et Paul, le fils ainé, le sauveur, sûr de son talent que personne ne sait voir et dont la paranoïa grandissante n'a d'égale les injustices dont il est victime. A travers le frère caché, qui écrit de Syrie, mais aussi avec les attentats de 2015 qui sont évoqués dans Patte Blanche, l'autrice décrit la psychose née de l'incompréhension, la peur constante et l'influençabilité des gens.



Qu'il est intéressant de savoir que Patte Blanche est réellement inspiré d'un fait divers !



A la manière d'un quidam surfant sur internet, nous retraçons, au gré des publications, le parcours de la famille Simart-Duteil. C'est destructuré et pourtant admirablement bien construit, ça a l'allure d'un esprit en ébullition, d'une réunion de famille où tout le monde parlerait en même temps. Ce n'est pas forcément tout beau tout rose, mais c'est la vie, sa triste réalité, pas toujours juste. Quelques passages sont parfois un peu longs; mais pour un roman sans dialogue, il se lit étonnement bien ! D'autant plus que la fin est magistrale. Tellement inattendue que l'on est tenté de relire plusieurs fois la révélation qui nous scotche. Elle remet en perspective la totalité de l'intrigue la faisant passer d'une banale histoire de famille à tout autre chose. Elle nous laisse, aussi, des questions plein la tête, avec le besoin de relire certaines pages pour comprendre ou imaginer notre propre fin.



Patte Blanche est un roman qui trotte dans la tête une fois la dernière page tournée et ça, ça veut tout dire.
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Kinga Wyrzykowska (293)Voir plus

Quiz Voir plus

Pierre de Marivaux ou Alfred de Musset

Il ne faut jurer de rien ?

Pierre de Marivaux
Alfred de Musset

10 questions
16 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}