"Ce matin-là, l'ours pleurait..."
L'ours vient de perdre son ami l'oiseau. Il lui fabrique une petite boîte pour qu'il repose en paix. L'ours semble toujours aussi mélancolique. Après quelques temps où il reste enfermé chez lui comme une sorte d'hibernation, un temps de repli sur soi, l'ours sort enfin et se dirige vers la rivière. Alors il se souvient de tout, des moments agréables qu'il a passé en compagnie de son ami l'oiseau.
Près de la rivière, il fait la connaissance d'un chat. Tous les deux entament une discussion, serait-ce le début pour l'ours d'un retour à la vie, le début également d'une nouvelle amitié?
Cet album est d'une grande délicatesse et empreint de poésie. Il aborde un sujet sensible: le deuil d'un être cher. Les phases du deuil sont d'ailleurs subtilement abordées grâce au texte et aux magnifiques illustrations alternant les nuances de noir et de blanc. La couleur rose fait son apparition à la fin de l'ouvrage signe de l'espoir.
Un livre à lire pour accompagner un enfant et lui permettre de mettre des mots sur les émotions qu'il ressent et qu'il n'arrive pas à exprimer.
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C'est un album à l'ambiance qui se démarque bel et bien du genre. Un enfant lapin, qui reste à la maison un jour de neige : ça donne la plupart du temps quelque chose de très mignon visuellement, avec des personnages qui vont s'ennuyer parce qu'ils n'ont pas le droit de sortir, ou inventer des trucs fantaisistes pour s'occuper, ou encore braver les interdits et sortir dans la neige. Avec un décor coloré, qui met en valeur soit la neige, soit l'intérieur.
Avec Sakaï Komako, on va vers une atmosphère du quotidien, pas magnifiée, qui ne cherche pas à attirer le jeune lectorat par des couleurs vives ou un graphisme trop décoratif. le travail graphique est néanmoins soigné sous son aspect faussement hâtif, et on voit bien que la peinture - ou le pastel, je n'arrive pas à trancher - de Sakaï Komako relève du projet mûrement réfléchi. Ce qui peut étonner pour un album jeunesse, c'est la tonalité de gris omniprésente. Gris de l'extérieur comme de l'intérieur, car la neige dans un environnement urbain en plein jour, ça n'est pas obligatoirement d'une beauté à couper le souffle, et un appartement ordinaire, dans un immeuble ordinaire, japonais ou autre, c'est rarement superbe. C'est donc dans ce décor banal, mais pourtant pas déprimant du tout, que le personnage va passer une journée qui sort pour lui de l'ordinaire. Parce qu'il ne va pas aller à l'école, parce que, malgré l'envie qu'il en a, il devra rester chez lui à cause du froid, parce que sa mère va rester à la maison et jouer aux cartes avec lui. Il ne semble pas s'ennuyer. Ce qu'il renvoie au lecteur, c'est à quel point un changement de météo, ou tout autre événement considéré comme un peu spécial sans être extraordinaire, peut changer la vision d'un monde familier.
C'est toute cette vie quotidienne, qui est particulièrement bien rendue par Sakaï Komako, et c'est ce qui en fait un album pas banal, car je n'avais pas encore fait connaissance avec un auteur et dessinateur pour enfants qui mette aussi bien en valeur le familier tout en faisant ressortir ce qu'il a de spécifique - ici, une tombée de neige qui dure toute une journée. Ce qui fait de Jour de neige un album à l'atmosphère très douce, tout en sobriété.
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' Ce matin-là ; l'ours pleurait . Son ami le petit oiseau était mort . ' , ainsi commence le récit .
L'ours va fabriquer un belle boîte , la peindre avec du jus de baies , la garnir avec des pétales de fleurs , il pourra de cette façon garder son ami près de lui ; ' On dirait que le petit oiseau était simplement en train de faire une sieste '
Quand il rencontre des lapins , un écureuil , ceux-ci lui demandent ce qu'il a dans sa belle boîte , et à chaque , ils lui disent la même chose ' Ours , tu ne dois plus penser à lui ' , ce n'est pas ce que veut entendre l' Ours , qui n'a qu'une envie c'est d'être hier , car hier , son ami l'oiseau était vivant .
L'ours va s'isoler dans sa maison pendant quelque temps puis un jour , il se leve , ouvre sa fenêtre et voit qu'il y a du soleil dehors ....
Je ne vais pas tout raconter ...
En commencant ce livre , je me suis dit encore un livre sur la mort , dans la littérature enfant , et puis , je l'ai lu , c'est en le relisant une deuxième fois que je me suis rendu compte de sa valeur , ce livre suit le processus de deuil , au début , on n' accepte pas , on est dans le déni , on a peur ' d'oublier ' la personne aimée , autour de soi on entend ' pense à autre chose' , ce qu'on n'a pas envie d'entendre , nos amis ne comprennent pas que nous avons besoin de temps , ils pensent bien faire en essayant de nous changer les idées , ils ont l'impression qu'on ne passe pas assez vite à autre chose .
Mais l'ours doit faire son deuil , le temps doit passer , et un jour , en se levant , il se rend compte qu'il y a de nouveau du soleil , puis il va faire une rencontre merveilleuse , celle du chat ' sauvage ' , ce chat va lui permettre de revivre les bons moments passés avec son ami oiseau , l'ours se rend compte que son ami l'oiseau sera toujours dans son coeur et il peut passer à autre chose .
Les dessins sont sobres , quelques petites touches de couleur représentent l'espoir , un livre rempli d'humanité , qui s'adresse aux enfants de manière intelligente .
COUP DE COEUR .
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Ce livre, trésor de délicatesse, mériterait mille étoiles ! Destiné aux jeunes enfants, il aborde avec grand tact la mort d’un proche.
L’ours a perdu son ami, le petit oiseau. Il est triste, s’isole. Un chat sauvage, dont on devine indirectement qu’il a sans doute vécu le même drame, rencontre l’ours et l’aidera, petit à petit, lentement, à faire son deuil. L’ours se rappellera les moments heureux passés avec l’oiseau et, au fil des pages, de petites touches de couleur rose viendront parsemer les très belles illustrations faites jusque-là d’une myriade de tons blanc, gris et noir.
L’ours acceptera la proposition du chat sauvage de l’accompagner pour sillonner le monde entier où, depuis, de ville en ville, ils jouent l’un du violon, l’autre du tambourin.
Ce livre n’est que délicatesse, recueillement, réflexion sur la mort d’un proche, le deuil, le sens à donner à la vie.
Les illustrations sont très belles. Je ne crois pas qu’il aurait été possible d’exprimer autant de sensibilité en utilisant une autre technique de dessin que celle-ci. Est-ce une technique prisée dans l’art japonais ? Je ne sais. Peut-être certains d’entre vous pourront-ils me renseigner à ce sujet ?
L’histoire émouvra aussi bien les adultes que les enfants. Elle les amènera tous à réfléchir.
(A ma sœur, Florence, trop tôt disparue. Ton beau et grand sourire nous illumine encore !)
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Un album jeunesse malin et tendre.
Un petit enfant avec sa maman.
Son papa est parti loin. Il travaille dans une autre ville, dans un autre pays. Il va bientôt rentrer mais son avion est bloqué par une tempête de neige…
Une histoire douce et tendre dessinée aux pastels et qui raconte l’humeur et les sentiments de cet enfant. La neige empêche les avions de décoller mais elle ravit les yeux et les cœurs ; c’est beau, c’est froid, on joue dedans, on joue dehors (tant qu’on ne s’enrhume pas), on a l’impression d’être seuls, il n’y a plus d’effervescence, plus de bruit, tout est neuf.
Un album pour raconter l’attente et tout l’amour des parents et des enfants.
Komako Sakaï avait commencé par dessiner des imprimés de modes avant de se lancer dans l'illustration. C’est un domaine où son talent et sa grande sensibilité peuvent s’exprimer pour le plus grand bonheur des petits… et puis des grands.
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Cet album permet de se mettre dans la peau de ce petit lapin et du regard qu'il porte sur sa sacrée maman qui le préoccupe vraiment ! Comme toujours dans les albums sur l'amour maternel et les relations enfants/Maternite, on ressent beaucoup d'amour et de tendresse à la lecture. Ici, j'aime particulièrement le graphique entre craie et aquarelle qui favorise cette mise en ambiance et le focus sur les émotions du petit lapin.
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L'ours est triste, car son ami l'oiseau est mort. Il l'installe dans un cercueil, une belle et confortable boîte, garnie de pétales de fleurs pour être plus douillette. Son ami lui manque beaucoup, et il ne parvient pas à se séparer, ni de sa boîte, ni de son ami.
Il lui faut du temps. Du temps pour être triste, du temps pour se souvenir. Les autres animaux ne comprennent pas, et la douleur de l'ours leur fait peur.
L'ours s'enferme. S'assoupit.
Plus tard, quand vient le temps où l'ours peut retourner vers le soleil, il rencontre un chat sauvage qui reconnaît sa peine. Le chat joue du violon pour l'oiseau mort. Parfois, la musique peut parler à notre place, et nous soigne. L'ours peut enfin enterrer son ami, et va commencer un nouveau morceau de vie.
Les dessins sont sombres et tendres. Un très bel album pour parler de la mort aux enfants.
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Blanche est une petite lapine heureuse, choyée par son papa et sa maman. Elle se régale avec la compote et la confiture de pommes faites avec les fruits du beau pommier du jardin. « Je ne savais pas que cet arbre avait si bon goût. Demain, j’irai le grignoter pour voir. » Blanche n’a encore jamais mangé de pommes fraîches, mais il faut laisser grandir les bébés pommes avant de pouvoir se régaler.
Quel bonheur de retrouver les dessins brossés et frottés de Komako Sakaï : ses illustrations sont très douces et me renvoient aux souvenirs de mes premières lectures et à la tendresse de l’enfance. Je ne peux que vous conseiller le très bel album qui m’a fait découvrir cet auteur, Le lapin en peluche.
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A propos de la thématique de la nuit et au moment d'entrer dans le sommeil:
un petit format facile à prendre en main, et dont il est aisé de feuilleter les pages avant de s'endormir.
Des illustrations remplies de douceur et de délicatesse de Komako Sakaï.
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Yukiko Sato et Komako Sakaï ont su associer avec intelligence et sensibilité texte et illustrations. Celles-ci forment, autour de la petite Yu-Chan, un paysage flou qui serait celui de la réminiscence, avec ce qu'il faut de densité picturale et de coups de pinceau plus sombres pour suggérer l'inquiétude.
Je parle de réminiscence car ce tout petit livre pourrait être celui du souvenir qui resurgit d'un paysage, d'une odeur, d'une sensation, peut-être celle du vent dans les hautes herbes ou le bruit de l'eau qui s'écoule, les voix lointaines des parents. Réminiscence d'une petite aventure oubliée, lors d'une banale et agréable journée en famille, au bord de l'eau.
On écoute donc la voix de la petite narratrice, Yu-Chan, absorbée dans sa contemplation d'un papillon qu'elle suit dans les hautes herbes. Parfums de dentifrice, chatouillis des herbes, mouvements de la nature au gré du vent, puis la peur qui s'insinue, doucement, quand, bien qu'à quelques mètres seulement de ses parents, Yu-Chan n'est plus dans un univers familier et rassurant.
Premiers pas dans l'étrangeté, tous sens réceptifs puisque les enfants, les tout-petits, comprennent le monde par les sensations et non la raison.
Je mettrais un seul bémol à ce livre, le texte, dont le rythme irrégulier entrave parfois la lecture à voix haute, mais cela est sûrement dû à la traduction.
A partir de trois ans.
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Les auteurs d'album jeunesse japonais sont vraiment des maîtres pour créer des ambiances toutes douces, belles, cocooning ! Ici, on est vraiment dans cela. Et le thème s'y prête tellement !
Même encore maintenant, adulte, j'aime (j'adore) être réveillée la première. Quand tout le monde dort, que même la maison semble dormir et que tout nous appartient, que tout paraît possible. Cet album retranscrit parfaitement cette ambiance !
Avec les petites bêtises, les jeux à faire dans le plus grand silence, comme un secret, le chat qui, lui, vient dire bonjour. Et la fin est juste parfaite !
C'est vraiment tout doux et, dans mon souvenir, les enfants s'y retrouvent et adorent (ou alors, c'est juste moi qui adorais leur lire...^^) !
~ Challenge féminin 23 : l'héroïne a un animal de compagnie
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Un album rempli de délicatesse: sur le monde de l'enfance.
Un marchand offre à Akiko un ballon qui devient son ami.
le marchand l'a bien attaché.
Mais une fois la petite fille et sa maman arrivées à la maison,
la ficelle est détachée
et le ballon ne cesse de s'envoler.
Finalement, la maman d'Akiko trouve une solution
elle a une idée; en accrochant une cuillère au fil du ballon, celui-ci pourra accompagner Akiko tout-au-long de la journée...
du goûter dans la jardin
au brossage des dents dans la salle de bains...
et jusqu'au moment du coucher.
et la fillette ne peut plus se passer de son nouvel ami... elle partage tous ses jeux avec lui... jusqu'au moment où le ballon s'envole pour de bon cette fois.
Coincé dans l'arbre, Akiko ne peut plus l'attraper...
elle en conçoit un grand chagrin.
Mais le ballon brille comme la lune dans le noir,
il finit par se confondre avec l'astre de la nuit dans l'histoire...
en rallumant de l'espoir..
l'espoir de le retrouver le lendemain matin.
La petite Akiko ne peut rester longtemps chagrinée,
elle finit par s'endormir tranquillement, doucement apaisée...
Un récit d'une grande poésie pour les tout-petits, avec toute la délicatesse dont Komako Sakaï fait preuve à l'adresse des jeunes enfants...
Un album jeunesse qui ravira petits et grands.
***
en résumé:
un album rempli de délicatesse: un enfant et son ballon deviennent inséparables, même si le ballon s'envole sans cesse...
Le ballon accompagne tous les jeux de la petite Akiko, du jardin à la salle de bain.
jusqu'au moment où, accroché à un arbre dans la nuit,
il se confond avec la pleine lune
même s'il s'est encore envolé, la petit Akiko peut trouver le sommeil, apaisée, le ballon se confond avec l'astre de la nuit... et semble veiller sur le sommeil de la fillette endormie.
un livre d'une grande poésie sur le monde de la petite enfance.
Challenge défi lecteur.
Challenge album jeunesse.
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Il neige
Tout est blanc
Calme
Et le petit lapin observe son monde complètement chamboulé par ce manteau blanc
Emprunté à la bibliothèque cette petite histoire très joliment illustrée a été réclamée maintes fois par ma mini banshee de trois ans. C'est extrêmement simple, peu de texte, et pourtant ça fonctionne du tonnerre pour transmettre émotions, silence, et toutes petites joies du quotidien (poudreux). Une totale réussite selon le duo de lapins que nous sommes.
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Il y a quelque chose de très poétique, de très contemplatif dans l'album de Yukiko Kato et Komako Sakaï. On y suit une petite fille qui, elle-même suit un papillon pour finalement se perdre dans la nature. C'est visuellement beau, joliment raconté mais ça manque de quelques pages pour étoffer. Une promenade sympathique qui aurait pu néanmoins s'éterniser un peu plus.
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Un album rempli de délicatesse.
La neige tombe, un jour d'attente...
La neige tombe encore. mais le petit lapin ne peut pas aller jouer - pour en pas s'enrhumer-.
L'avion de papa ne peut pas décoller...
Mais quand papa va-t-il rentrer?...
Une atmosphère enneigée et pourtant tant de lumière et de douceur dans cette famille de lapins imaginée par Komako Sakaï. A l'image du bonheur.
Challenge défi lecteur.
Challenge album jeunesse.
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Cet album est une petite perle d'émotions. Le thème de la mort y est abordé simplement, par le biais de l'amitié et la mise en scène des animaux permet une approche tout en sobriété. Ce livre pose la question essentielle du « comment surmonter la tristesse du deuil », avec toute la douceur des illustrations en noir et blanc.
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Il s'agit d'un album tout mignon à lire à un enfant avant qu'il s'endorme. Des animaux et des objets passent d'un état actif à un état inactif. Des chatons, des pommes, le petit train avec lequel l'enfant à jouer juste avant d'aller ce coucher. L'enfant aura peut-être envie de faire la même chose. Les illustrations sont agréables à regarder.
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