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Citations de Larry Tremblay (219)


« Tamara ne parlait pas souvent avec son mari. En fait, elle préférait leurs silences à leurs habituelles disputes. Ils s’aimaient comme ils devaient s’aimer sous le regard de Dieu et des hommes.

Souvent, avant de retrouver son mari déjà couché, elle allait dans le jardin. Elle s’assoyait sur le banc placé devant les roses trémières et respirait les odeurs riches qui montaient de la terre humide. Elle se laissait bercer par la musique des insectes, levait la tête en cherchant la lune des yeux. Elle la regardait comme si c’était une vieille amie qu’elle venait rencontrer. Certaines nuits, la lune lui faisait penser à une empreinte d’ongle dans la chair du ciel. Elle aimait ce moment où elle se tenait seule devant l’infini. Ses enfants dormaient. Son mari l’attendait dans leur chambre, et elle existait peut-être comme une étoile qui brillait pour des mondes inconnus. En contemplant le ciel, Tamara se demandait si la lune avait connu le désir de la mort, celui de disparaître à jamais de la face de la nuit et de laisser les hommes orphelins de sa lumière. Sa pauvre lumière empruntée à celle du soleil. » (p. 25)
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C'est bien que dans notre existence quelque chose arrive parfois à nous secouer, à nous sortir de nos banalités.
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On ne peut pas tout expliquer. Même la guerre, on ne peut pas l'expliquer quand elle tue des enfants.
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Le parfum qui montait de la terre le rassurait, lui permettait de croire que l'avenir avait encore un sens.
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Les fleurs sont courageuses et généreuses. Elles répandent leur sang sans se soucier de leur vie. Voilà pourquoi elles se fanent si vite, épuisées d'avoir offert leur beauté à qui veut bien la voir.
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C'est bien que dans notre existence quelque chose arrive parfois à nous secouer, à nous sortir de nos banalités.
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Elle se laissait bercer par la musique des insectes, levait la tête en cherchant la lune des yeux. Elle la regardait comme si c'était une vieille amie qu'elle venait rencontrer. Certaines nuits, la lune lui faisait penser à une empreinte d'ongle dans la chair du ciel. Elle aimait ce moment où elle se tenait seule devant l'infini.
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Ton nom est grand, mon cœur, trop petit pour le contenir en entier. Qu’as-tu à faire de la prière d’une femme comme moi? Mes lèvres touchent à peine l’ombre de ta première syllabe. Mais, disent-ils, ton cœur est plus grand que ton nom. Ton cœur, si grand soit-il, le cœur d’une femme comme moi peut l’entendre dans le sien. C’est ce qu’ils disent en parlant de Toi, et ils ne font que dire la vérité. Mais pourquoi faut-il vivre dans un pays où le temps ne peut pas faire son travail? La peinture n’a pas le temps de s’écailler, les rideaux n’ont pas le temps de jaunir, les assiettes n’ont pas le temps de s’ébrécher. Les choses ne font jamais leur temps, les vivants sont toujours plus lents que les morts. Les hommes dans notre pays vieillissent plus vite que leur femme. Ils se dessèchent comme des feuilles de tabac. C’est la haine qui tient leur os en place. Sans la haine, ils s’écrouleraient dans la poussière pour ne plus se relever (p. 26-27).
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"De toute façon, a-t-il fini pas dire, ça n'a pas de sens d'envoyer l'un à la mort en sachant que celle-ci à déjà touché l'autre de sa main invisible. Mais que faire ?"
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La maison faisait du silence comme les orangers faisaient de la lumière.
p. 95
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Soulayed s’est arrêté de parler et a scruté le ciel comme s’il venait d’entendre un avion passer. Il n’y avait rien dans le ciel, pas même un oiseau. Soulayed a aspiré une dernière bouffée de sa cigarette. Il a lancé le mégot dans les airs d’une pichenette, puis s’est emparé de la mitraillette. Il s’est mis debout dans la jeep et a déchargé son arme dans la direction du cèdre.
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Le parfum des fleurs est leur sang, lui avait dit un jour Shahina. Les fleurs sont courageuses et généreuses. Elles répandent leur sang sans se soucier de leur vie. Voilà pourquoi elles se fanent si vite, épuisées d’avoir offert leur beauté à qui veut bien la voir.
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Ne crois pas, parce que je suis venu chez toi avec une mitraillette, que je n’ai pas les yeux et les oreilles d’un poète. J’entends et je vois ce qui est juste et bon. Tu es un homme de cœur. Ta maison est propre. Chaque chose est à sa place. Le thé de ta femme est délicieux. Tu sais ce qu’on dit, trop sucré, pas assez sucré, le bon thé se boit entre les deux. Celui de ta femme se tient juste au milieu. De la route, c’est ce qu’on remarque en premier, cette beauté qui se tient juste au milieu.
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Quand Amed pleure, Aziz pleure aussi. Quand Aziz rit, Amed rit aussi.
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Pour tuer le temps, ils s'amusaient à se faire exploser dans l'orangeraie. Aziz avait chipé à son père une vieille ceinture qu'il avait alourdie avec trois petites boîtes de conserve remplies de sable. Ils la portaient tour à tour , se glissant dans la peau du futur martyr. les orangers jouaient aussi avec eux. Ils se métamorphosaient en ennemis, interminables rangées de guerriers, prêts à lancer leurs fruits explosifs au moindre bruit suspect. (...)
Amed et Aziz tentaient d'imaginer l'impact au moment fatal.
- Tu crois qu'on va avoir mal?
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On ne peut pas tout expliquer. Même la guerre, on ne peut pas l’expliquer quand elle tue des enfants.
(Alto, p.149)
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Et mon coeur est cassé comme un caillou. Et je pleure des larmes qui me déchirent le visage.Mais comme tu le constates, j'ai une voix calme. Mieux encore, j'ai une voix paisible...
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... pas la peine d'aller jusqu'au bout avec la vie si elle est toujours pareille.
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L'amour n'existe que lorsqu'il se fait.
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La rue est trompeuse. Elle transforme chacun de nous en passant interchangeable.
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