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Critiques de Laura Alcoba (145)
Le Bleu des Abeilles

Le Bleu des abeilles, le quatrième roman plein de grâce de Laura Alcoba. Délicieux!


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Le Bleu des Abeilles

Ce livre m'a été offert lors de ma soutenance de thèse. En fait il s'agit du seul cadeau que j'ai eu. J'ai beaucoup aimé ce la lecture de ce livre car la relation de l'auteure avec le français m'a aussi aidé à comprendre ma relation avec cette langue qui est devenue ma deuxième voix pour m'exprimer.
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Le Bleu des Abeilles

Le récit autobiographique de l'arrivée d'une jeune argentine en France en 1979. Sa mère l'attend "près de Paris" alors que son père est resté en prison à La Plata.

Exil forcé pour ces opposants à la dictature.

Âgée de 10 ans, la jeune fille nous raconte sa découverte du français, de la France et ses lectures.

Un texte tendre et plein de fraicheur sur un déracinement difficile.
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Le Bleu des Abeilles

En 1979, une fillette prépare son exil d'Argentine, où son père est emprisonné. Sa mère l'attend en France, où elle s'est réfugiée trois ans plus tôt pour fuir la dictature qu'elle a combattue.



Dans ce récit, la jeune narratrice expose sa découverte d'un pays connu jusqu'alors par ouï-dire, ses difficultés et ses espoirs. L'apprentissage et la pratique de la langue française sont une préoccupation majeure pour elle.

Le lecteur a un aperçu des conditions de détention en Argentine, grâce aux échanges épistolaires qu'elle entretient avec son père.



J'ai beaucoup apprécié la justesse du propos, émouvant sans être misérabiliste ni larmoyant, et empreint de la juste dose de naïveté pour rendre le récit très crédible (seul le terme roman laisse penser qu'il ne s'agit pas d'un récit strictement autobiographique). Le style est en outre agréable.
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Le Bleu des Abeilles

La narratrice a quitté l'Argentine où son père est emprisonné, pour rejoindre sa mère, exilée à Paris ... 



Mais quand elle arrive au Blanc-Mesnil, à 10 ans, ce n'est pas vraiment Paris, celui des cartes postales de ses cours de français :) 



Elle nous raconte cette première année d'intégration : l'école, les copines, la bibliothèque, les lettres à la famille restée au pays, le séjour aux sports d'hiver ... et le jour où elle a commencé à penser en français.



Un récit / roman qui raconte joliment cette année d'apprentissages ; une histoire touchante 
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Le Bleu des Abeilles

La narratrice (Laura Alcoba) nous raconte la préparation de son départ pour la France et son arrivée dans son nouveau pays. Elle logeait chez ses grands-parents le temps d'organiser le voyage qui lui permettrait de rejoindre sa mère, son père étant prisonnier politique.



Les préparatifs de son départ se résument surtout au début de l'apprentissage de la langue française, de sa familiarisation avec ses sons étranges ( les voyelle nasales dont la prononciation s'effectue "sous le nez", les "e" muets, le "c" cédille) qu'elle découvre avec Noémie.



Le départ approche et lors de la visite du jeudi à la prison, son père lui demande de lui écrire chaque semaine. Elle doit le faire en espagnol pour des raisons de censure. Il lui propose d'échanger par courrier autour de livres qu'ils liraient en même temps, lui en espagnol et elle en français. Le premier des ces livres étant Vie des abeilles de Maurice Maeterlinck qui donne son titre au livre. De cette manière la narratrice pourra progresser en français.



A son arrivée en France, la jeune fille se lance à corps perdu dans l'apprentissage de la langue, dans l'immersion. Un apprentissage physique ( elle découvre comment prononcer des sons qui lui sont étrangers) aussi bien que culturel. Elle veut parler parfaitement le français. Elle veut s'intégrer complètement. Le français apparaissant comme la langue de la liberté alors que l'espagnol serait celle de l'enfermement de son père.



Superbe roman sur l'exil, le déracinement et l'enracinement dans un nouveau pays. La correspondance avec le père détenu nous montre la dureté du monde que l'enfant fuit en s'exilant en France, et maintient le lien avec ses origines. Ce roman est aussi une merveilleuse déclaration d'amour à la langue française que Laura Alcoba manie si bien.

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Le Bleu des Abeilles

Belle description de la difficulté de s'adapter à un nouveau pays, une nouvelle culture,une nouvelle langue...
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Le Bleu des Abeilles

Laura Alcoba a vécu en Argentine jusqu'à l'âge de dix ans... puis est arrivée en France pour rejoindre sa mère qui avait fui la dictature qui sévissait dans le pays, alors que son père était emprisonné.



Le contexte historique et personnel est pudiquement abordé, vécu du haut de son enfance, et avec beaucoup d'innocence, mais la souffrance, les doutes, l'injustice et le manque (plus (+) le mal de père que le mal du pays, en ce qui la concerne), sont bien décrits en filigrane.



La petite, qui rendait visite tous les jeudis à son père, continue donc de lui écrire, au même rythme, en essayant de partager avec lui, mais aussi de le préserver.

Son père trouve des sujets à partager avec elle, dont celui des abeilles, et... leur couleur préférée... Alors, profondément en elle, le bleu devient une couleur différente des autres... au point de lire le même livre que son père, et d'emprunter "Les fleurs bleues", de Queneau, titre français alors quasiment impossible à lire pour elle.

(j'ai lu dans une interview de Laura Alcoba qu'elle avait écrit ce roman en gardant toujours quelque chose de bleu près d'elle...)

Ou comment un souvenir d'enfance, qui nous lie à quelqu'un d'important, père, mère ou autre, reste vivement ancré, et devient un poétique titre de roman...



La suite:
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Le Bleu des Abeilles

Il y a longtemps que ce livre « Le bleu des abeilles » est dans ma PAL. Je ne sais plus trop ce qui m'avait attiré, le titre peut-être, et puis aussi que cela soit l'histoire d'une jeune Argentine exilée en France. Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c'est que j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire,... quelques mois dans la vie de Laura, jeune fille d'une dizaine d'années qu'on découvre au départ en Argentine, son pays natal. Mais son papa est emprisonné pour des raisons politiques et sa maman est en France, car elle a réussi à fuir avant d'être emprisonnée également. Laura va voir chaque semaine son papa en prison, le jeudi, accompagnée de sa grand-mère. Elle commence à apprendre le français avec Noémie car elle doit rejoindre sous peu sa maman en France. Départ attendu, mais longtemps retardé. Puis vient enfin le grand départ et la découverte de la France, sa confrontation avec la réalité, assez éloignée de l'imaginaire qu'elle s'était créé. On suit son apprentissage de la langue, de sa nouvelle vie, son immersion. Elle garde le lien avec son papa via une lettre par semaine, le lundi, où ils échangent tous les deux, entre autres, sur la couleur préférée des abeilles, le bleu, conversation débutée oralement en Argentine. Laura est une petite fille attachante, touchante, courageuse, parfois naïve, mais qui apprend vite.

Très doux et agréable comme lecture, j'ai bien aimé.
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Le Bleu des Abeilles

Laura, dont le père (militant argentin) est emprisonné en Argentine, et dont la mère est partie s'exiler en France, se voit enseigner le francais en vue de retrouver sa mère. De la France qui lui semble si exotique et extraordinaire, elle découvre le Blanc Mesnil qui n'a rien à voir avec ses espérances.

Laura continuera à envoyer des lettres toutes les semaines à son père.

Un très beau roman facile à lire et très agréable.
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Le Bleu des Abeilles

Un petit livre sans prétention, agréable à lire.



Ce roman raconte l’intégration en France, d’une petite argentine de 10 ans dans la banlieue parisienne en 1979.



Laura Alcoba raconte ses souvenirs, des anecdotes et la correspondance hebdomadaire qu’elle établit avec son père, prisonnier politique en Argentine (de janvier 1979 à septembre 1981). L’apprentissage du français est très important pour elle : elle veut absolument s’en sortir, comme si elle était dans un labyrinthe de tuyaux, comme ceux qu’elle voit sur les papiers peints de l’époque. Je ne sais pas si vous vous souvenez de ce type de décoration intérieure : des motifs jaune, orange et marron en forme de tuyaux qui s’imbriquent à n’en plus finir …
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Le Bleu des Abeilles

Un roman très court mais intense, il s'agit d'une autobiographie de l'auteure à l'âge de 11 ans lorsqu'elle quitte l'Argentine pour rejoindre sa mère, réfugiée en France car opposante à la dictature.



On retrouve les peurs et les doutes d'une petite fille qui découvre une langue et un pays, l'école, la lecture, les amis... Mais tout ça de l'autre côté de l'Atlantique.



Beaucoup apprécié!
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Le Bleu des Abeilles

Le bleu est décidément en vogue. Après Julie Maroh et son « bleu est une couleur chaude », c’est au tour du « bleu des abeilles » de venir nous émouvoir avec finesse et poésie.

1979, la jeune narratrice quitte La Plata et son père emprisonné dans les geôles argentines pour rejoindre sa mère réfugiée en France. Alors qu’elle découvre un pays fantasmé, c’est l’amour des mots et de la langue française qui émerveille la jeune fille. Tandis qu’elle entretient une correspondance épistolaire avec son père, elle découvre les joies de la démocratie, même si l’exil lui pèse énormément.

Un roman qui vous prend par la main et vous enveloppe dans sa bulle avec une délicatesse et une justesse très touchante. Laura Alcoba (car on imagine bien sur que ce sont en grande partie ses propres souvenirs) nous montre son amour des mots, des syllabes, des sons avec une innocence jamais naïve. Un roman bourré de charme dont le seul défaut est d’être trop court. Bien à vous et merci Laura.

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Le Bleu des Abeilles

A la fin des années 70, à l'âge de dix ans, Laura doit quitter l'Argentine pour rejoindre sa mère réfugiée politique en France. Son père est en prison en Argentine. Laura et sa mère demeurent en banlieue parisienne. La petite fille fait la connaissance d'un nouveau pays, du froid, de la neige, de la vie en banlieue, et surtout d'une nouvelle langue qui peu à peu et malgré les difficultés, deviendra sa langue. Aujourd'hui Laura Alcoba est écrivaine, enseigne la littérature espagnole à l'université, traduit, s'exprime et écrit en français. Un exemple d'intégration réussie, tout en ayant maintenu vivantes ses racines argentines.

Un petit livre simple, épuré, intelligent, sensible.
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Le Bleu des Abeilles

Roman très autobiographique

Cette petite fille aborde d'abord la langue par un **prof** en Argentine qui lui donne de nombreux clichés entre Médor, Minet etc...........Mais aussi des techniques phonétiques ^pour bien parler



Lors de son arrivée en France au Blanc Mesnil elle n'est pas exactement dans le **Français**imaginé mais le découvre à Meudon lors de vacances pour **émigrés**



Sous un abord simple voire futile par moment elle aborde en plus de l apprentissage de la langue, l insertion dans un pays qui ne l attendait pas
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Le Bleu des Abeilles



Laura a dix ans lorsqu’elle quitte l’Argentine où son père a été emprisonné. Nous sommes en 1979 sous la dictature argentine. Sa mère est partie en France en 1976 et Laura devait la rejoindre quelques mois plus tard mais cela n’a pas été si simple.

Elle réside à La Plata où elle apprend le français avec un professeur, Noémie. Elle promet à son père de lui écrire toutes les semaines, en espagnol, sans parler de politique ou de choses compromettantes. Ils vont donc parler de livre. Son père lui parle du livre qu’il est en train de lire et elle se le procure en français. Le premier sera « la vie des abeilles » de Maeterlink dans lequel l’auteur essaie de prouver que leur couleur préférée est le bleu. Laura et son père vont donc disserter sur ce thème.

Arrivée en France, elle découvre que les saisons sont inversées par rapport à l’Argentine et fait la connaissance d’Amalia l’amie de sa mère. La première semaine, elle suit sa mère qui accompagne des enfants handicapés mentaux ou moteurs de leur domicile à leur centre de soins, un univers qu’elle ne connaît pas : elle communique avec eux par le regard car ils ne parlent pas.

Ensuite, elle est admise à l’école et découvre les autres enfants pas toujours gentils, parfois même cruels avec les émigrés, heureusement trois autres enfants espagnol et portugais vont se liés d’amitié avec elle.

On assiste à ses progrès en français, à la façon dont elle doit expliquer les différences des saisons entre les deux hémisphères, mais aussi qu’elle vient de très loin, qu’elle a pris l’avion pour venir.

Elle croyait que sa mère habitait Paris mais en fait c’est à Blanc-Mesnil, donc pas de tour Eiffel mais les immeubles des banlieues.

On la suit donc dans ses progrès en français mais aussi dans sa vie de tous les jours et ses expériences que je vous laisse découvrir.



Ce que j’en pense :



Laura Alcoba nous raconte sa propre histoire, à la première personne, et on a vraiment l’impression que c’est l’enfant de dix ans qui s’exprime. Elle nous raconte la douleur de quitter son père, prisonnier de la dictature, la difficulté de parler en français car elle doit traduire dans sa tête avant, ses difficultés avec les moqueries des autres enfants.

Elle raconte très bien l’exil, la difficulté d’être émigrée, tous les efforts qu’elle fait pour s’intégrer à tout prix, elle veut parler la langue couramment aussi bien sinon mieux que les autres, elle doit tout faire pour ne pas être différente et attirer l’attention sur elle.

Le seul lien avec son père est l’écriture qui lui permet de s’exprimer en espagnol sur des livres qu’elle lit en français. L’épisode avec la bibliothécaire ne manque pas de sel et montre sa détermination : elle choisit un livre d’après son titre « les fleurs bleues », et elle s’obstine à le lire jusqu’au bout pour prouver qu’elle avait eu raison de le choisir à la place du « petit Nicolas » qui lui était conseillé.

Un autre moment extraordinaire est sa découverte des vacances à la neige dans une famille qui fait découvrir le ski aux enfants d’immigrés, et le pacte tacite avec l’autre enfant d’origine étrangère qui vient avec elle : quoi qu’il arrive on ne parlera qu’en français...

Elle me fait penser à ces étrangers qui mettent un point d’honneur à parler le français le mieux possible, parfois mieux que nous français d’origine, avec un vocabulaire très riche.

Elle m’évoque en cela Georges Semprun, alors élève à Louis le grand, d’où sont sortis pas mal érudits, et qui a toujours présent à l’esprit le regard méprisant de la boulangère qui se moque de son accent tous les matins quand il se présente dans sa boutique.

C’est dur d’être un émigré car on ne sait pas toujours où est sa place, dédaigné dans son pays d’origine où il est considéré comme un étranger et dans son pays d’accueil qui le traite aussi en étranger. Donc où se trouve l’identité ? Passe-t-elle par la maitrise parfaite de la langue ? A-t-on besoin de parler parfaitement une langue pour être intégré ? Est-ce qu’on doit abandonner sa culture d’origine pour s’intégrer?

L’amour pour le pays d’accueil ne passe pas forcément par l’excellence, ou la nécessité de se glisser dans un moule car l’enrichissement tient au mélange des cultures et non à l’exclusion de l’une au profit de l’autre.



Joli parcours Laura, et belle histoire qui donne envie d’aller voir vos précédents livres.


Lien : http://eveyeshe.canalblog.com
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Les passagers de l'Anna C

Dans ce livre, Laura s’efforce de retracer quelques mois vécus par ses parents, le temps d’un voyage. Ils sont partis d’Argentine pour aller à Cuba, aider le Che et Fidel dans leur Révolution. En chemin, ils sont passés par Paris. Pour le retour, ils ont pris un bateau à Gênes, l’Anna C. Entre-temps, Laura Alcoba était née. En partant des souvenirs de ses parents et de leurs compagnons, l’auteure a ainsi créé un roman, racontant ce qui s’est passé durant ce périple et lors de leur séjour à Cuba. Elle brode ainsi une histoire qui est également celle de sa naissance.



Ce roman nous fait voyager puisque les protagonistes séjournent à Prague, à Paris, à la Havane, à Gênes, et dans diverses villes cubaines. Pour ces jeunes gens qui n’ont même pas vingt ans, c’est une véritable aventure. Pour les parents de Laura Alcoba, cela s’apparente presque à une fugue : leurs familles en Argentine s’opposent à leur relation. Ainsi pour eux, ce voyage est une véritable lune de miel, qui les mènera à une parenté précoce. Eux qui rêvaient de changer de vie, elle ne sera en effet plus jamais la même.



La Révolution menée par les communistes à Cuba est omniprésente durant tout le roman. L’action se déroule en 1967 et 1968, presque dix ans après la prise de pouvoir de Fidel Castro à Cuba. Le Che est alors chargé de la « contamination révolutionnaire » en Amérique du Sud, où plusieurs guérillas vont être lancées. Au début du voyage, les parents de Laura sont convaincus du bien-fondé de ce combat et sont bien décidés à se battre pour cet idéal. Au fil des pages, on voit leur position évoluer, leur conscience se débattre face à l’extrémisme de certaines situations. On garde au final l’impression d’un gâchis humain et financier.



Les personnages sont des jeunes gens inexpérimentés, à peine sortis du lycée. Ce voyage va les faire grandir. D’une part, ils suivent un entraînement quasiment militaire. D’autre part, ils confrontent leurs idéaux à la réalité du terrain. Manuel, le père de Laura, est un jeune homme assez déterminé qui laisse assez peu le doute le pénétrer. En revanche, sa mère, Soledad, est assez vite désenchantée. Elle qui pensait qu’il lui suffisait de partir pour commencer une nouvelle vie se rend rapidement compte que la vie n’est pas rose à Cuba.



Le style de Laura Alcoba est agréable à suivre. Elle retrace les évènements de 1967 et 1968 tout en nous expliquant l’intéressante démarche qui a été la sienne. Parfois, les souvenirs des uns et des autres ne concordent pas, elle propose aux lecteurs une interprétation. En un peu plus de 200 pages, elle parvient à planter une multitude de décors et à faire évoluer ses personnages.



Ainsi, ce livre est intéressant à plusieurs titres. Au carrefour du roman et du récit, il s’attache à un petit épisode de la Révolution que les communistes cubains ont tenté d’essaimer en Amérique du Sud. Il nous présente un groupe de jeunes idéalistes confronté à la réalité du communisme. Enfin, c’est aussi l’histoire d’un couple et d’une naissance…
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Les passagers de l'Anna C

La découverte de la littérature cubaine m'a aiguillée vers cette histoire de militants universalistes décidés à aller porter les idées de la révolution vers le continent américain.

Nous suivons pas à pas la lente reconstitution de l'itinéraire improbable suivi par ces idéalistes.

Un livre qui ne nous parle pas de Cuba même si les protagonistes y ont vécu de longs mois.

Un livre qui nous parle de la folie révolutionnaire qui a bercé la jeunesse des années 60, je me rappelle la lecture assidue des bouquins d'Ernesto, les frémissements d'une jeune fille qui voyait dans l'idéal révolutionnaire la justification de la lutte armée.

Ce qu'il reste de ces livres :

La tactique

Muerde y huye... mords et fuis.

Les consignes

Il est bien plus important de tuer des moustiques que de faire l'amour.

Je me rappelle ces lectures ... franchement, des années plus tard, je me rappelle encore l'ennui qui s'en dégageait ... c'était ch... et complètement décalé pour une gamine parisienne mais cela a été pour moi, l'occasion de rêver à l'aventure et la croyance que ce n'était pas si compliqué que ça de changer le monde !

Les passagers de l'Anna C y ont cru aussi !
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Les passagers de l'Anna C

Ayant adoré "Manèges", le premier roman de Laura Alcoba, j'ai abordé celui là avec excitation ("pourvu que ce soit aussi bien!") et crainte ("pourvu que ce ne soit pas moins bien!") Les quatre ou cinq premières pages, je me suis dit que finalement, ça allait être moins bien. Et puis j'ai laissé la comparaison avec "Manèges" derrière moi et je me suis laissée emporter par l'aventure passionnante de ces cinq jeunes argentins (dont les parents de l'auteur) qui fuient le confort de leurs familles à Buenos Aires pour aller prêter main forte à Fidel à Cuba, et pourquoi pas, au Che en Bolivie.

Vous n'allez pas être déçus par tout ce que vous allez découvrir sur le chemin qu'il fallait suivre à l'époque pour rejoindre ces deux héros. Vous n'allez pas être déçus par tout ce que vous allez apprendre sur l'entrainement à la guerilla et au tir, la découverte des usines et des hôpitaux de Cuba, mais aussi des cafés et des plages. Mais je tiens à dire que vous n'allez pas être déçus non plus par le talent d'écrivain de l'auteur, la construction en petits chapitres qui s'emboitent les uns dans les autres avec une fausse légèreté, et même de l'humour. Le tout forme un ensemble aérien, qu'on lit vite sans s'en apercevoir. Laura Alcoba a certainement beaucoup d'amour et d'admiration pour ses parents et leurs amis, mais cela n'empêche pas la lucidité. L'épilogue s'appelle "Stèles". Elle nous y donne le destin final de tous ces jeunes de 18, 20, 25 ans maximum, qui ont appris le soulèvement organisé à Cuba, et qui dix ans plus tard, l'ont appliqué en Argentine contre la dictature de Videla. Je ne surprendrai personne en disant que soudain, notre gorge se serre.
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Les passagers de l'Anna C

À ces combattants déchus, ressassant leur épopée cubaine après leur retour précipité à la case départ, l'Argentine, Laura Alcoba redonne une dignité perdue.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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