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Critiques de Laura Alcoba (145)
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Jardin Blanc

Une sublime fantaisie florale à trois voix.
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Jardin Blanc

Trois voix féminines alternent dans ce récit : Ava Gardner, Eva Perón (depuis l'au-delà, en fantôme jaloux!) et Carmina, une des deux soeurs . Chacune résonne de façon bien distincte, au fil des confidences ou des souvenirs et j'ai beaucoup apprécié la différence de traitement littéraire qui leur est réservé.

L'occasion à la fois de redécouvrir la carrière de l'actrice et sa vie privée compliquée, mais aussi de se replonger dans l'histoire de cette Argentine du milieu du siècle, et de Perón exilé en Espagne et rêvant de revenir, ou tout au moins d'une rencontre avec Franco qui l'ignore. [...]
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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Jardin Blanc

Trois personnes vivent dans un immeuble à Madrid. Deux personnalités et une jeune inconnue bien silencieuse. Les personnalités sont Ava Gardner, la célèbre actrice américaine et le Général Peron ex dirigeant argentin en exil. Mais qu'ont ces trois personnes en commun?





Ava Gardner raconte son histoire à Carmina, la jeune silencieuse. Elle a fuit Hollywood qui exploitait son image. Elle se sent seule même si elle reçoit des hommes, jamais les mêmes. Elle noie sa solitude dans l'alcool, ses cocktails de prédilection, Sol y Sombra (ombre et lumière) résument sa vie. La lumière sur grand écran, et l'ombre dans sa vie privée.





Le Général Peron est en exil, il vit dans son appartement avec sa nouvelle femme et ses deux caniches. Bien qu'entouré il se sent isolé. Il attend désespérément une rencontre avec le Général Franco qui l'ignore superbement. Le Général Peron est hanté par le fantôme de sa première femme Eva, décédée quelques années plus tôt et dont il a laissé le corps en Argentine. C'est Eva qui raconte la vie du Général Peron.



Quant à Carmina, elle a rejoint l'appartement de sa soeur, Consuelo, suite à un chagrin d'amour, elle raconte son histoire dans son journal intime. Carmina cache de plus un honteux secret.

Elle est enceinte dans cette Espagne franquiste où les filles mères sont particulièrement mal vues.





Les trois appartements de cet immeuble donnent tous sur un jar

din blanc. Jardin dont Ava Gardner souhaite que les fleurs soient exclusivement blanches. Cette blancheur neigeuse accentue encore cette impression de solitude et de silence. Pour Carmina, comme la neige, ces fleurs blanches atténuent tous les bruits extérieurs, donnant encore plus de force à l'isolement des personnages.



Un superbe roman. Un grand coup de coeur!!!!
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Jardin Blanc

Un jardin blanc au pied d'un immeuble de trois étages à Madrid, dans les années 60.



A l'étage supérieur vit Ava Gardner, en exil, et qui, perdue dans l'ivresse de son cocktail favori Sol y Sombra ressasse ses souvenirs d'Hollywood, ceux du temps de sa gloire de star de la Goldwin Mayer, lorsqu'elle était la sculpturale , la « sublime Ana » .



Elle déverse sa logorrhée pour la silencieuse Carmina, réfugiée chez sa soeur au rez de chaussée de l'immeuble, venue chaque soir lui tenir compagnie . Carmina, dont on ne connaît le triste sort de jeune fille séduite et abandonnée, mise au ban de la société madrilène, que par des extraits de son journal intime



A l'étage intermédiaire, vivent l'ex- président argentin en exil Juan Péron, sa seconde épouse et ses chiens .

Parallèlement à l'évocation de son quotidien d 'exilé qui attend desesperement que le Général Franco accepte de le le recevoir, se fait entendre la voix de celle qui fut sa première épouse : Eva, morte en 1952, et celle du docteur Ara qui a embaumé sa dépouille et qui, fidèlement et respectueusement accompagne « la poupée de son » qu'elle est devenue, dans les tribulations de son cercueil.



Trois destins de femmes  et trois voix bien différentes qui apparaissent, disparaissent, reviennent, se croisent , et confèrent au roman une tonalité envoûtante.

Trois variations autour du thème du corps : corps magnifié, corps conservé, ou corps souillé.....

Trois appartements donnant sur un jardin toujours et exclusivement planté de fleurs blanches.

Le blanc : couleur de ce qui n'est plus …...
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La danse de l'araignée

Je tiens tout d'abord à remercier la Masse Critique de Babelio et les éditions Gallimard pour cet envoi. Nous suivons ici une histoire particulière, une jeune fille nommée Laura témoigne de son adolescence passée tout près de Paris, à Bagnolet plus précisement. Elle a une vue sur les Mercuriales, de grandes tours appelées plus communément le Ponant et le Levant. Cette jeune fille vit avec sa mère et une amie de celle-ci, Amalia. Elles ont été obligées de s'exiler en France mais Laura entretient une correspondance avec son père. Les femmes ont réussi à éviter la mort et l'emprisonnement mais son père est un prisonnier politique qui encourage néanmoins sa fille à se cultiver en apprenant l'allemand et en lisant les livres de Gautier ou Hugo. Ce livre m'a notamment donné envie de lire Le roman de la momie de Théophile Gautier, on peut dire que l'auteur l'a bien vendu. Laura est une bonne élève, forte mais qui finira par craquer. La plume de l'auteur est légère et douce, elle nous raconte ses anecdotes avec beaucoup de nostalgie. Les deux chapitres sont mes préféres, ils signent la fin d'un calvaire. Je n'avais pas lu les romans précédents, pourtant j'ai réussi à tout comprendre. Je vous conseille vivement ce livre que j'ai lu en une après-midi sans m'arrêter.
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La danse de l'araignée

C’est avec un réel plaisir que j’ai retrouvé le personnage de la petite Laura, dont j’avais suivi le parcours en Argentine, sous la dictature, puis l’arrivée en France avec l’apprentissage d’une langue nouvelle. Dès les premières lignes, j’ai éprouvé un sentiment de complicité, comme si je retrouvais quelqu’un de cher, dont je n’aurais pas eu de nouvelles depuis longtemps. J’ai lu Manèges et Le bleu des abeilles dans l’ordre inversement chronologique à leur écriture et aux événements qu’ils relatent. Aussi, en retrouvant Laura, désormais à l’aube de l’adolescence, ayant quitté le Blanc-Mesnil pour venir s’installer à Bagnolet - presque Paris ! -, avais-je vraiment l’impression de l’avoir quittée deux ou trois ans auparavant.



Nous sommes au début des années 80. L’auteure nous replonge dans cette époque où les grandes surfaces ne s’appelaient pas encore Auchan mais Radar Géant - un nom que Laura Alcoba fait remonter du tréfonds de ma mémoire et qu’elle se plaît à répéter à l’envi comme pour redonner chair à la période disparue de son enfance - qui correspond aussi à la mienne. Elle nous raconte la manière dont elle a vécu la soirée de l’élection de Mitterrand, le 10 mai 81, un moment dont tous ceux qui l’ont connu conservent un souvenir précis, rattaché peut-être à un détail anodin - ici l’emplacement de la télévision, posée par terre, qui donnait l’impression, au moment où le portrait du nouveau président de la République se dessinait sur l’écran (comment oublier cette image ?), que son visage sortait directement des poils de la moquette.



Elle évoque également des épisodes intimes, mais ô combien marquants pour une toute jeune fille : l’achat du premier soutien-gorge (une étape si délicate !) ; son face-à-face avec un exhibitionniste, dans le hall de son immeuble, qui la pétrifie littéralement ; la première fois où elle invite avec sa bande de copines des garçons à venir goûter, avec toute la maladresse qui entoure un tel événement...



Une enfance classique, en somme ?

Pas tout à fait. Car le père de Laura est resté en Argentine, où il est emprisonné. La petite fille vit au rythme de leurs échanges épistolaires. De loin, depuis l’autre côté de l’Atlantique, son père l’incite à lire, car il sent bien que les livres ne sont plus au centre de son existence et qu’elle a d’autres préoccupations, sans doute plus légères. Dans ces lettres, ils se parlent comme s’ils étaient l’un près de l’autre. Ou peut-être avec plus de sincérité et d’aisance encore que s’ils vivaient sous le même toit... Il se tisse entre eux, par-delà la distance et la surveillance policière, une relation d’une grande intensité.

On ne peut qu’être impressionné par la maturité de cette enfant qui semble accepter le sort de son père avec une incroyable abnégation. C’est qu’elle se l’est construite à force de volonté et de courage, cette existence ordinaire de collégienne française à laquelle elle tient tant... Mais lorsque les émotions si longtemps contenues pourront enfin s’exprimer, plus rien ne pourra endiguer le flot des larmes.

Et le cœur du lecteur vibrera à l’unisson de celui de la petite Laura.


Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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La danse de l'araignée

L'échangeur de Bagnolet, métro Gallieni, l'un des noeuds autoroutiers essentiels de la région parisienne. Au quinzième étage de la tour Capsule, une adolescente vit avec sa mère et une parente. Elles ont fui l'Argentine, leur pays, lorsque le père, membre du mouvement des Montenoros, a été arrêté et emprisonné à La Plata. Leur vie est simplement ordinaire. L'arrivée dans cette tour est pour elle une réelle amélioration de leur quotidien et la jeune fille, bonne élève au Collège Travail de Bagnolet, se nourrit de la correspondance régulière qu'elle échange avec son père. Elle lui parle de la poésie dans les couleurs bleutées des fameuses tours Mercuriales qui lui font vis-à-vis. Il lui parle de Victor Hugo. Un quotidien dont on se dit qu'il est celui de milliers de personnes déracinées pour quelque raison que ce soit. Une solitude à trois vécue sans tristesse ni amertume. Un récit précis, concis, sans suspense ni mélodrame. Une écriture qui, tout en étant jolie, n'a rien de miièvre.. Et puis, ce rêve d'avoir une mygale comme animal de compagnie, cette conviction que la danse de l'araignée rythme le monde …………..

" LA DANSE DE L'ARAIGNEE " a été choisi dans la première sélection de "UNE TERRE, UN AILLEURS 2018" le PRIX LITTERAIRE 2018 ES LECTEURS DES MEDIATHEQUES DE L'AGGLOMERATION DE MANOSQUE ".
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La danse de l'araignée



Nous sommes dans les années 80. Laura a 12 ans et vit à Bagnolet, dans un appartement qu’elle partage avec sa mère et une amie de celle-ci, avec vue sur les tours Mercuriales et surtout sur Paris. C’est une petite fille comme les autres, qui va à l’école, joue avec ses copines, observe son corps se transformer progressivement. En apparence seulement, car cette enfant habite en France depuis deux ans, et a laissé derrière elle son pays, l’Argentine, et son père, retenu prisonnier par la dictature. Il entretient avec elle une correspondance régulière et ponctuelle, au point qu’il parvient même à anticiper la date précise d’arrivée des courriers qu’il lui envoie. A distance, il lui témoigne son amour, s’enquiert de ses études, de ses lectures, et lui prodigue des conseils.

La fillette évolue dans son monde, tantôt avec joie et légèreté, tantôt avec frayeurs et angoisses. Elle nous raconte, un peu à la manière d’un journal, quelques moments de son quotidien, de son intimité : l’achat de son premier soutien-gorge, la maladie d’Amalia, l’amie de sa mère, et ses récits de réfugiés politiques, l’amitié partagée avec ses copines, l’élection du nouveau président de la république française, ses efforts pour lire des écrivains français …. Comme dans le roman précédent « Le bleu des abeilles », Laura aime la France, Paris et sa langue – qu’elle apprend grâce au « Robertito », le Petit Robert dont elle se sépare rarement - et nous le fait partager.

Et puis il y a le retour du père et ce trop plein d’émotions qui soudain, surgit, imprévisible. Elle pleure comme elle n’a pas pleuré depuis longtemps, évacuant d’un coup les peurs, les angoisses, tout ce qui s’est passé avant, elle pleure sur sa famille, et tous les autres, ceux qui sont restés au pays, ceux qui sont morts …

On s’attache à cette fillette, courageuse et spontanée, qui aborde la vie et l’exil avec beaucoup de maturité.

C’est un livre très fort, en grande partie autobiographique, qui ne nous laisse pas indifférent.

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La danse de l'araignée

Nous sommes au début des années 80. Installée à Bagnolet c'est à dire à portée de vue de Paris là où la vie commence, Laura nous raconte son quotidien. Fatou, la camarade de classe, à la peau très noire et qui a l'air d'une femme avec ses formes généreuses. Sa fierté ressentie le jour de l'achat du premier soutien- gorge. Le collège "travail" et les copines Line ,Clara et les garçons, Amalia l'amie de sa mère qui photographie le téléviseur pour immortaliser l'élection de Mitterand en mai 1981. Mais aussi Les échanges de lettres avec son père emprisonné en Argentine, qui insiste sur l'importance de la lecture. les premières vacances loin des échangeurs et le bonheur d'entendre parler espagnol. Robertito, son petit Robert, le dictionnaire sans lequel elle serait incapable de vivre.

Une écriture simple et facile à lire, un roman composé de petits riens, un récit plein de fraîcheur et d'innocence comme l'adolescence.
Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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La danse de l'araignée

Porte de Bagnolet, dans la cité de la Capsulerie, c'est là que se sont installées la narratrice, sa mère et Amalia, réfugiées argentines à la fin des années 70.

Le père de la narratrice est prisonnier politique en Argentine. Depuis deux ans et demi qu'elle ne l'a pas vu, seuls leurs échanges épistolaires, contrôlés,  leur permettent de garder le lien.

Dans ce court roman autobiographique, Laura Alcoba raconte avec pudeur le manque de son père, l'inquiétude et son adolescence d'immigrée en France.

Je m'attendais à une intrigue davantage centrée sur les échanges entre le père et sa fille, l'expression plus marquée de leurs sentiments. Je suis un peu déçue par cette lecture même si le style de Laura Alcoba m'a plu.

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La danse de l'araignée

Un roman où j'ai retrouvé, à Bagnolet, la jeune narratrice du Bleu des abeilles, ce roman où elle nous racontait les premiers temps de son arrivée en France, après avoir fui la dictature argentine après l'emprisonnement de son père. 



Elle a grandi et est maintenant au collège Travail (j'ai vérifié, il existe vraiment !), où, pour être dans une bonne classe, on lui a fait choisir l'allemand comme première langue.



Elle continue 'écrire à son père qui tient toujours la comptabilisation des courriers envoyés et de leur date d'arrivée, père qui souhaite qu'elle se plonge davantage dans la littérature française ... alors qu'elle bute déjà sur le vocabulaire de Théophile Gautier malgré l'aide de Robertito, Le Petit Robert :) 



Un roman d'apprentissage où se croisent en courts chapitres, les copines, les profs, la colo, le pervers qui la suit à la sortie de l'école, l'élection de François Mitterrand, les vacances à Benidorm, ... 



Le roman d'une collégienne de banlieue qui voit miroiter Paris au delà des tours jumelles des Mercuriales.



Une ado qui grandit, qui devine les failles qui existaient entre ses parents et qui a la joie de retrouver, à Roissy, son père, enfin libéré.
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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La danse de l'araignée

Des abeilles à une araignée,

une araignée ," une araña pollito andine",une espèce à part, qu'on peut vraiment apprivoiser, donc l'avoir comme animal de compagnie (en cage), et de surcroît qui danse. En somme, c'est ce qu'elle appelle une mygale, que désire notre narratrice alias l'auteur. Et tout ce désir vient d'une histoire racontée dans une lettre envoyée par son père emprisonné en Argentine dans les années 80....la mygale / le père....son désire se réalisera en mieux.....

C'est la suite à son livre précédant, "Le bleu des abeilles ", qui racontait ses deux premières années à Paris avec sa mère, suite à leur exil d'Argentine, où son père est resté incarcéré comme prisonnier politique. Elle poursuit le même procédé narratif, de courts chapitres relatant chacun une anecdote de son adolescence. Anecdotes du nouveau quartier où elle a emménagé avec sa mère et Amalia, une amie de sa mère, un nouveau lycée, des nouvelles amies, des changements corporels à l'adolescence....et toujours en arrière-plan, l'Argentine, la dictature et le père emprisonné. Un père féru de littérature française qui à travers ses lettres encourage sa fille à lire des classiques et s'enquiert de ses études....

La prose de Laura Alcoba est toujours belle et douce,agréable et facile à lire mais j'ai trouvé le fond plus léger que son livre précédent, dont les anecdotes étaient plus intéressantes, vu l'âge de la narratrice et le contexte - les deux premières années d'exil-.

Si vous n'avez pas lu le précédent, je le conseille vivement, celui-là, à vous de voir, avec le temps que je dispose j'aurais préféré lire autre chose.
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La danse de l'araignée

Pour ce nouveau récit autobiographique, l'auteure argentine plonge dans son adolescence. Et parvient à peindre avec fraîcheur sa condition d'exilée.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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La danse de l'araignée

Je remercie les éditions Gallimard, ainsi que l'opération Masse critique de Babelio, pour m'avoir fait découvrir l'auteur Laura Alcoba. Je ne connaissais pas du tout, et La danse de l'araignée m'a beaucoup plu, je pense lire les autres titres de l'auteur. Laura Alcoba nous plonge dans ses souvenirs de jeune fille, en banlieue parisienne, et son adaptation à la langue française suite à son exil avec sa mère de leur pays d'origine, l'Argentine, mais aussi sa confrontation avec les réalités de l'adolescence.

Au travers d'anecdotes, de ses souvenirs, de son interrogation aussi sur sa mémoire, souvenirs précis ou transformés par le prisme des années, au travers également de sa correspondance si touchante avec son père, prisonnier politique en Argentine, Laura Alcoba offre une lecture qui m'a parue sincère, très belle aussi. C'est surtout la plongée dans l'imaginaire de l'adolescente qui m'a ravie : le style de l'auteur possède une simplicité, une poésie qui exprime parfaitement un mélange de légèreté enfantine et de gravité.
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La danse de l'araignée

La danse de l'araignée nous offre un récit fait de fragments de vie, d'anecdotes, de souvenirs, racontant l'adolescence d'une jeune fille, dans la banlieue parisienne, loin d'un père. Des bribes de vies sincères et touchantes, avec de divers sujets qui ont pu la marquer, passant de la danse d'une araignée, au port du premier soutien-gorge. Des moments parfois ordinaires de sa vie, qui cachent une grande maturité.



A travers ces mots, on rencontre une jeune fille délicate, sensible et forte à la fois, à l'image de "la danse de l'araignée". C'est avec une écriture douce et poétique, que l'auteur nous conte ses mémoires et nous laisse découvrir le chemin qu'elle a parcouru, loin de son père, prisonnier politique en Argentine. Leurs échanges épistolaires les rapprochent l'un de l'autre, malgré la distance, montrant un père protecteur, qui continu de prendre soin de sa fille et qui s'inquiète de sa réussite. Une complicité touchante et bouleversante.



La danse de l'araignée est précédé de deux ouvrages, Manèges et Le bleu des abeilles, relatant l'enfance de la jeune Laura. Cependant, la douceur de ce dernier livre, n'empêche pas de le lire indépendamment des précédents, comme je l'ai fait. En revanche, la forme du récit, fait par bribes, peut être un frein à la lecture, pour certains d'entre nous.



Une très belle histoire à découvrir, mais soyez sincèrement intéressés, pour pleinement l'apprécier.
Lien : http://www.livreovert.fr/201..
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La danse de l'araignée

La narration sur les épaules d'un enfant, c'est intéressant, mais il peut quand même y avoir des limites. La poésie est là, la découverte de la langue française d'une jeune petite argentine qui découvre Robertito aussi, les images subimées des Mercuriales, c'était très beau. Mais cette narration n'est-elle pas réductrice ? Certains éléments n'ont pas été approfondis, c'est dommage : l'homme dans l'escalier (aucune conséquence n'est explicitée), les rencontres avec les copines d'école, quid d'Amalia ? La correspondance entre la France et l'Argentine est passionnante, le livre aurait peut-être gagné à se centrer uniquement sur la relation entre les principaux personnages (la mère, la fille, Amalia, le père) ainsi que sur la passion de la narratrice pour la langue française. Certaines anecdotes étaient poilantes, finalement (l'épisode avec Mitterand, notamment). Mais finalement, le point le plus intéressant est l'exil et l'intégration d'une argentine dans la culture française ; une expérience que beaucoup ont connu.

Un bon petit livre, sans prétention, mais pas non plus un chef d'oeuvre.
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La danse de l'araignée

Laura Alcoba nous présente ici une histoire d'intégration : d'abord l'apprentissage des mots ( grâce à "Robertito"), la lecture des classiques( pour satisfaire son père toujours prisonnier en Argentine), l'attention portée à l'émergence d'un nouveau Président de la République...

...Et la vie quotidienne,dans un immeuble de Bagnolet, entre sa mère et Amalia (qui est atteinte de la sclérose en plaques).

C'est une enfant, somme toute, heureuse qui parle ; la fin du roman est une ouverture sur un monde meilleur.

L'éditeur qui a cru bon de préciser sur la bande : "Petite musique d'exil", ne s'y est pas trompé : c'est exactement mon ressenti.
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La danse de l'araignée

Après le Bleu des Abeilles, c'est avec une petite pointe d'émotion que je retrouve Laura, arrivée en France avec sa mère en fuyant la dictature argentine.

J'ai retrouvé dans ces lignes les accents de sincérité du premier tome, la découverte progressive d'un pays d'adoption. Après le temps de l'enfance vient le temps de l'adolescence. Ses questionnements, ses transformations du corps, les amitiés qui se font et se défont ...

Et toujours, la présence du père de Laura, absent car emprisonné en Argentine, mais tellement présent par la correspondance régulière qu'il entretient avec sa fille.

Pourtant, j'ai refermé l'ouvrage de Laura Alcoba en ayant le sentiment qu'il manquait quelque chose ... il y a de l'émotion, une forme de tendresse un peu surranée pour les années passées. Mais j'ai trouvé le récit un peu trop décousu, comme restant parfois à la surface. On a parfois le sentiment de picorer des éléments épars, avec assez peu de liant dans les événements, petits et grands, qui rythme la vie de la petite Laura.

Peut-être est-ce délibéré, pour que le récit reste à hauteur d'enfant, qu'il se lise au travers des yeux de l'adolescente qu'elle devient.

Une lecture agréable donc, une écriture fluide, qui m'a cependant quelque peu laissé sur ma faim ...
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Le Bleu des Abeilles

D'après ses souvenirs l'auteur raconte sa découverte de la France et de la langue française. Elle commence à prendre des cours de français à La Plata, en Argentine en attendant de rejoindre sa mère déjà installer à Paris. Son père quant à lui est en prison. C'est l'époque de la dictature, ses parents s'y sont opposés. En attendant donc son départ Laura vit chez ses grands-parents et s'entraîne à parler cette langue qu'elle a beaucoup de mal à prononcer.



Quand elle finit par partir, elle est bien déçue de ne pas se retrouver exactement à Paris mais plutôt au Blanc-Mesnil dans la banlieue. Elle y découvre les saisons à l'envers, la décoration à la mode, l'école et se fait quelques amis. Elle correspond avec son père par de longues lettres.



Je garde sur cette lecture un avis mitigé. Même si j'entends que l'auteur a voulu donné au roman l'esprit d'une enfant de 11 ans, j'ai trouvé l'écriture parfois ennuyeuse à tourner en rond.



Par contre ses impressions sur son exil mais aussi sur son apprentissage de la langue française ne sont pas inintéressantes. Sur l'exil j'y ai trouvé de la pudeur et bien sur une certaine innocence justifiée par son âge. On y ressent toutefois un certain désarrois face aux autres mais aussi une envie très forte de s'intégrer dans sa nouvelle vie. Depuis ses efforts à prononcer des e muets, des u, puis dissimuler son accent jusqu'à réussir à parler français sans y réfléchir, illustrer par des scènes où elle se trouve plonger dans la culture française.



Un roman sans grande prétention mais qui n'est pas inintéressant sur le sujet de l'exil.
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Le Bleu des Abeilles

Le Bleu des abeilles, le quatrième roman plein de grâce de Laura Alcoba. Délicieux!


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