Les vignobles sont des joyaux du terroir français, et l'étude de la viticulture se trouve à la croisée de l'économie, de l'histoire, de l'écologie ou encore de la sociologie. le Book Club reçoit deux autrices spécialistes du vin, Laure Gasparotto et Alicia Dorey.
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Bibliothèque vivante et sensuelle, le vin en général, et celui de la Bourgogne en particulier, permet de toucher l'Histoire avec les yeux, les narines et les papilles. Grâce à ce contact physique avec un liquide, le passé n'est pas seulement intellectualisé, il continue d'être présent.
Loin de l'échange, l'ego masculin est souvent si fort qu'il a besoin de s'approprier les idées ou les actions, limitant une réflexion commune qui pourrait transformer le chemin. Mais ce n'est pas propre au monde du vin.
Quel fut ce rêve ? Changer de vie à quarante ans. Qui ne l'a pas souhaité ? Je l'ai tenté. Rien à voir avec du courage, comme certains l'ont pensé. C'est plutôt la fleur au fusil, que j'ai suivi un chemin nouveau alors que je me séparais de mon mari. A posteriori, j'aurais sans doute dû aller voir un psy, mais j'ai préféré acheter un vignoble.
… la Bourgogne est la seule région viticole au monde à être aussi littéraire. Lire un vieux document commercial avec la liste des crus ou un carnet de vendanges d’autrefois revient à réciter un poème, une épopée qui se poursuit encore, si bien que j’avais l’impression d’entrer dans l’histoire, d’en faire partie.
Bien qu'elles soient de plus en plus nombreuses dans la profession, les femmes trouvent nécessaire de se rassembler en associations (…). Jamais je n'ai accepté. Non que je ne sois pas solidaire des femmes, au contraire, mais je ne comprends pas comment en se rassemblant dans un ghetto, on peut transmettre un message positif. A ce sujet, les propos de Marguerite Yourcenar m'apparaissent d'une intelligence brillante : " Je n'aime pas les étiquettes et " femme " en un sens est une étiquette. Je n'aime pas tout ce qui sépare et réduit les êtres à certaines attitudes. Je voudrais qu'une femme ait la liberté d'être aussi femme ou aussi peu femme qu'elle le veut. "
Avoir vécu ce rêve fut une chance, tout autant que d'en avoir réchappé. Je ne regrette rien, bien au contraire, mais j'ai compris que j'avais failli perdre beaucoup : mes amis, des sous, et surtout moi-même.
Ce produit provient de la vigne, une plante pérenne aliénante, et son propriétaire a beau la dompter, l’écimer, la ranger, la liane est la plus forte : elle ensorcelle. Le grand vigneron est un chaman qui dialogue avec elle, la comprend, et trouve l’équilibre entre l’appel de sa vigne et sa propre folie. Avouons-le: il faut être fou pour être vigneron. (p197)
Quand on écrit face à son ordinateur, aucune conséquence matérielle ne nous guette si l'esprit vagabonde quelques secondes. Dans le chai, un instant d'inattention peut coûter cher. Si les citadins font facilement trois choses en même temps, ils devraient faire un stage à la campagne dans une ferme ou une entreprise viticole pour retrouver la nécessité de leur présence d'esprit.
Je vis quelque part parce qu'il le faut bien, mais en réalité, je n'habite nulle part.
On sait ce qu'il faut faire, on sait ce qui est juste, et on fait le contraire. C'est le paradoxe de Bossuet : "Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences et cherissent les cause".