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Critiques de Laure Gasparotto (12)
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Vigneronne

"Il faut être fou pour être vigneron. C'est un lien de toute une vie qui se tisse entre l'homme et la plante. Ils ont la même longévité. le rythme de l'une devient celui de l'autre qui la façonne, par sa taille, année après année."



Et que dire de Laure, qui plaque tout, ou presque, pour aller cultiver des vignes, achetées par des amis, et produire ce vin, dont elle est une amoureuse fidèle et exigeante, dans ses livres comme dans sa vie ?



Laure Gasparotto va arracher, planter, tailler, mettre les mains dans les lies et les bourbes ; elle va arpenter ses vignes, les dorloter, les jalouser et tomber de haut face à l'adversité de la nature, qui ne plie pas devant sa volonté.



C'est un livre qui se lit avec passion et respect pour cette journaliste spécialisée dans le vin, qui en connaît les grands et plus modestes crûs, qui a ses entrées dans ce monde côté "vente et dégustation" du produit fini et qui, telle Alice, voudrait passer de l'autre côté du miroir... La réalité n'est pas plus ni moins belle. Elle est autre. Maîtriser l'alchimie de la fabrication de ce breuvage est tout un art, qui ne s'apprend pas dans les livres. du choix des cépages, de la plantation à la taille, et jusqu'à l'émergence des premiers précieux grains, il y a déjà un monde. Les vendanges en sont un autre, comme une promesse, un devenir... le vigneron surveille ses cuves, comme le lait sur le feu. Est-ce que la magie va opérer ? Encore un autre monde qui peut s'effondrer d'un battement d'aile...



Elle ne nous cache rien, Laure, de ses joies, de ses turpitudes, de ses maladresses, de son désespoir et de ses moments de grâce.



Elle a lâché l'affaire, pour ne pas se perdre, corps et biens, la tête haute et le coeur remplit de gratitude et de sérénité : "Quand j'ai vendu le domaine, beaucoup ont pensé que je me trouvais en échec, alors qu'il s'agissait pour moi d'une victoire : j'avais su traverser mon rêve et en revenir, sans m'y perdre. Trop de vignerons se consument dans cette aventure qui d'ailleurs n'est pas toujours la leur, mais celle de leurs ancêtres".



J'ai lu Vigneronne, avec les mêmes émotions et la même admiration qu'en écoutant une de mes amies me raconter son Compostelle : Toutes les deux en sont revenues à bout, éreintées. Mais transformées, grandies à jamais.



"Le grand vigneron est un chaman qui dialogue avec elle, la comprend, et trouve l'équilibre entre l'appel de sa vigne et sa propre folie."
Lien : http://page39.eklablog.com/v..
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Le jour où il n'y aura plus de vin

Merci aux éditions Grasset et à Babelio pour cet envoi.

Je n'ai pas inscrit ce livre dans mon choix au hasard . Je suis amateur de vins, il me semble m'y connaitre un petit peu et ce titre alarmiste , "Le jour où il n'y aura plus de vin", m'a interpellé.

Ce livre , c'est l'histoire, non achevée , de Lilian Bérillon, pépiniériste dans le Vaucluse. Son métier est de fournir aux vignerons des ceps pour renouveler leur vigne ou implanter nouvelles parcelles.

Son parcours est intéressant puisqu'il a commencé dans le monde du vin en qualité de commercial et se retrouve aujourd'hui comme pionnier d'une agriculture qui s'appuie sur le passé, le respect de la nature et le temps.

Ce livre est celui d'un combat contre ce que l'on peut appeler l'uniformisation et la production de masse , le clonage, la recherche du profit immédiat sans vision à long terme .

Il y a certes quelques passages techniques mais accessibles , et les explications données, à travers les convictions de l'auteur , sont plus qu'intéressantes . La différence entre racinés et greffage sur table est très instructives.

On retrouve dans cet ouvrage ce qui fait la société d'aujourd'hui : On n'a le temps de rien, il faut réussir de suite, la science peut elle venir à bout de toutes les maladies mais aussi doit on uniquement s'appuyer sur des constats scientifiques pour adapter notre comportement ?

L'auteur livre ses réponses , avec tout l'amour qu'il semble porter à son métier.

Du vin , il y en aura toujours , mais du bon ?

Après , je ne suis pas sur que le commun des mortels ait les moyens de s'offrir beaucoup de vins cités dans cet ouvrage . Bon , j'ai noté les domaines , je vais vérifier. Mais , c'est sur que la qualité a un prix . On tombe sur un des vrais problèmes de la qualité du vin. Qu'est ce qui fait qu'un vin est bon ? Personne n'aura la même réponse et là, la foi de l'auteur , son combat tombe à l'eau.

Toujours est il que son livre m'a beaucoup intéressé et me permettra lors d'une visite dans l'appellation Madiran chez Barré ou Brumont , à Chinon chez Vincent Bellivier de discuter du point de vue de l'auteur et de l'évolution du métier. Il m'a aussi permis de voyager à travers les cépages , du tempranillo au Nero d'Avola.

Pour conclure , un titre moins alarmiste aurait pu être : La réalité économique tuera-t-elle le vin haut de gamme ?

Merci Monsieur Bérillon pour votre noble combat.



PS : Je viens d'aller faire un tour sur un des vins cités dans l'ouvrage , d'appelation Bandol , et j'y ai trouvé un hommage à Jim Harrison qui était un amateur des vins de ce domaine .

On y trouve aussi une citation de ce grand écrivain : " Un buveur d'eau ne sera jamais poête".



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Vigneronne

" A posteriori, j'aurais sans doute dû aller voir un psy, mais j'ai préféré acheter un vignoble. "



Pari audacieux mais non pérenne de Laure Gasparotto : mettre financièrement à contribution son petit microcosme parisien et devenir maman à tiers-temps, ses deux jeunes enfants restant à Paris, pour réaliser son rêve de vigneronne à mi-temps, dans le sud de la France… Au final changer de vie mais pas trop quand même, ce qui, à l'évidence, est difficilement envisageable pour gérer un domaine viticole.



Néanmoins, l'auteure nous livre un témoignage très pédagogique sur le quotidien des vignerons. Quelques règles d'or transpirent de ce récit : réfléchir aux raisons qui poussent à vouloir changer de vie, faire concilier un projet avec une personnalité, et avoir à disposition un bon petit matelas financier.



Savoir parler viticulture ne fait pas de l'homme un vigneron. Laure Gasparotto n'en demeure pas moins une excellente journaliste passionnée par l'univers du vin, et qui a le mérite d'avoir osé tenter une aventure de terrain. Fantasme révolu.



Une lecture intéressante !

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Le jour où il n'y aura plus de vin

Ce livre sonne comme la profession de foi d'un pépiniériste viticole, dans un monde rapide et formaté bien peu compatible avec l'établissement et la vie d'un vignoble.

Derrière un titre un peu trop racoleur et par ailleurs faux si l'on prolonge le postulat de l'auteur (il y aura bien du vin plus tard, mais pas le même qu'aujourd'hui ou même il y a quelques décennies) se cache le parcours d'un spécialiste du matériel végétal, un amoureux de la plante vigne.

Le premier chapitre détaille ainsi l'origine de ce sélectionneur et producteur de plants de vigne, le parcours de sa famille. Le récit se poursuit par le tournant dans la carrière de l'auteur, où il passe du statut de "trader du vivant", avec toute la dérive que l'on connait bien dans d'autres domaines économiques mais que l'on a du mal à imaginer en parlant de plants de vignes, à celui plus respectable de pépiniériste haut de gamme travaillant pour une cause plus durable de manière plus responsable.

Dans les chapitres suivants, le pépiniériste parle ensuite de ses rencontres avec des noms du vignoble français ou européen, pour des travaux de sélection et de reconstitution de vignobles prestigieux.



Pour un professionnel du vignoble comme moi, ce récit permet de mettre la lumière sur un certain nombre de maux touchant le vignoble, cela amène la réflexion sur le pourquoi du comment d'un certain nombre de pratiques qui contribuent sans doute au dépérissements actuels de certaines parcelles. Il n'y a pas d'explications ou de recettes dans le livre, car en terme de viticulture cela n'existe pas pour les vins de qualité. L'auteur m'a ainsi donné des pistes de compréhension, même si je ne partage pas l'ensemble de son approche. C'est un livre bien utile pour une remise en question. Il est parfois un peu caricatural ou rapide dans ses explications, mais je pense que c'est obligé pour un livre grand public.



Pour la forme ce livre m'a par contre pas mal déçu. Passé les deux premiers chapitres, j'ai eu du mal à voir une ligne directrice dans l'exposé. Il s'agit plus d'une succession, presque d'un empilement d'idées, dans laquelle le lecteur non averti ne saura que faire à part retenir quelques noms de domaines connus ou relire certains poncifs sur la viticulture conventionnelle. Certains choix du pépiniériste ne sont pas expliqués et cela manque, notamment concernant la biodynamie. C'est un sujet très "casse-gueule", mais l'approche retenue semble importante et aurait mérité un développement. D'une manière générale le livre est très court, le sujet même pour le grand public aurait pu être bien étoffé.

A noter quelques annexes bien utiles pour le public non connaisseur sur la filière pépinière.



Ce livre interroge donc sur de nombreux choix auxquels la viticulture actuelle est confrontée. Il est intéressant à plus d'un titre et personnellement m'offre de nombreuses pistes de travail pour améliorer mon approche de la viticulture. Dommage qu'il ait lorgné un peu trop vers le sensationnalisme, avec un contenu un peu trop léger.

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La mécanique des vins: Le réenchantement du Lan..

Quelle passion ! Olivier jullien nous transmetntoute sa passion pour les vins du Languedoc, en retraçant l'histoire des vins, de ses vins, de sa famille. Quelle beauté, une ode à la viticulture. Travail difficile et prenant. Pour celui qui a ce jour est l'un des meilleurs et salue par la critique viticole. Beau livre beau travail exécuter en compagnie de laure Gasparotto. La mécanique des vins est complexe, le reenchantement du Languedoc à bien lieu.
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Le jour où il n'y aura plus de vin

Très belle découverte du vignoble et de ses richesses de l'autre côté du miroir : non plus les flacons, mais la pépinière. La naissance de tout. Où l'on apprend comment naissent les pieds de vigne, les problèmes de survie, de qualité, de diversité. Où l'on se rend compte que comme dans de nombreux domaines, ce secteur est touché de manière qui peut être à long terme négative par la recherche de rentabilité à court terme.

Où l'on fait connaissance avec des passionnés, passionnants : Lilian le pépiniériste qui a quitté le côté obscur pour rejoindre le monde de ceux qui œuvrent pour le futur, pour la survie de la vigne et de la diversité des variétés.

Où l'on croise des viticulteurs qui vivent leur métier comme on entre en religion.

Ca fait du bien. Alors oui, c'est un peu technique, mais finalement assez facile à comprendre même pour des néophytes comme moi. Connaître un peu le vin et être amateur de bons crus est toutefois un plus.

Alors, faut-il le lire ?

Oui. En dégustant un bon verre de vin (avec modération).
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Vigneronne

Témoignage empathique à la grande librairie.

Essai de retour à la terre d’une bobo écolo people, à mi temps et avec une fille de deux ans.

L’intéressant est de voir le décalage entre une vie germanopratine sans voiture et une vie de paysanne vigneronne,quelques fois très physique et toujours soumise à la météo et appelée à faire des kilomètres en voiture.

Et la découverte que la terre, les plantes, le clan et la famille ne font qu’un.

Alors qu’elle est seule...
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Si tu veux la paix, prépare le vin : Eloge de..

Je suis un lecteur de polars. Plus c’est noir, et mieux c’est. L’essai de Laure Gasparotto m’a été offert par un très bon ami qui connaît ma passion pour les vins de Bourgogne. Le Bourgogne est souvent soyeux en même temps que charnu, à la robe claire en même temps qu’explosif au nez, son acidité est marquée mais le fruit dégouline du verre. L’autrice qui est par ailleurs une « professionnelle«  du vin (critique au monde et ex vigneronne) a su retranscrire dans un très beau style (ce livre est d’une écriture aussi limpide que les grands crus de Côtes de Nuits), ce qui fait la Bourgogne : son histoire toujours vivace et ses hommes passionnés et attachés à leurs racines. Fantastique ouvrage dévoré (pour ne pas dire bu) avec un plaisir indicible.

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Si tu veux la paix, prépare le vin : Eloge de..

Voilà un essai qui m'a particulièrement enthousiasmé, enivré.



L'autrice est journaliste au Monde, elle y tient une chronique "vins" mais elle a surtout un talent pour rendre le vin, le travail du vigneron, l'histoire de la Bourgogne en particulier, sensible, d'un point de vue subjectif.



C'est la Bourgogne qui a fait naître son premier livre, et l'écriture lui a ouvert la voie du vin. Elle était chercheuse en histoire médiévale pour ses études à la Sorbonne, spécialisée dans l'histoire du droit de la Bourgogne aux XIVème et XVème siècles, elle est arrivée milieu des années 1990 chez Bouchard Père et Fils, une Maison de négoce en vins à Beaune dont l'origine remonte à 1731. L'homme d'affaire souhaitait un inventaire des archives de son entreprise.



Elle a fouillé dans le grenier du château de Beaune, puis est descendue dans sa cave pour y découvrir une oenothèque unique au monde, des trésors liquides du XIXème, comme le beaune grèves premier cru vignes de l'Enfant Jésus qui en est l'un des fleurons. (pages 29 et 30).



Avouez que ma lecture démarrait sous les meilleurs auspices (hospices pour rester dans l'esprit de la région ;-) ).

D'une grande érudition, d'une plume habile mais néanmoins tout à fait accessible, elle parcourt l'histoire des vignes, l'importance des sols, la valeur des parcelles, des « climats ».



Quand le vin de Bourgogne a-t-il basculé de simple jus de raisin fermenté à un sujet de culture ? (page 48).

Dans la vie des moines, le vin est nécessaire au culte et à l'hospitalité, mais il est surtout déterminant pour leurs finances.

Nous apprenons le fonctionnement des abbayes, le développement de carrières de spécialistes : oenologue, maîtres celliers, agronomes, tonneliers.

Tout le texte balisé par des noms connus et réputés de villes, de villages, de château, m'a donné une furieuse envie de retourner en séjour dans ces lieux hautement gastronomiques et chargés d'histoire.



L'autrice ne se contente pas, en historienne, de nous conter des histoires passées. En journaliste avertie, elle est invitée régulièrement à des manifestations privées, où elle rencontre les vignerons, les propriétaires, parfois de grands groupes qui investissent dans le vin et spéculent sur le prix des bouteilles à venir.



Ancrée dans le présent et dans les difficultés afférentes à tout métier de la terre, en ayant une vision exhaustive de l'histoire et du parcours effectué par les vignerons depuis des siècles, ce texte nous plonge dans une Bourgogne méconnue que j'ai découvert avec grand bonheur.

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Vigneronne

Journaliste parisienne, habituée des reportages et des articles sur des domaines viticoles, divorcée, décide un jour de devenir elle-même vigneronne. Elle met son dévolu sur le sud de la France et acquiert des vignes en appellation Terrasses du Larzac après avoir réussi à rassembler de nombreuses personnes, et pas des moindres, autour d'elle pour financer son rêve. La voilà lancée, à consacrer les semaines sans ses enfants à charge à son nouveau projet, pour une vie de viticultrice qui donnera quatre millésimes de 2014 à 2017.



Oui, ça peut sembler d'un côté un rêve de gosse qu'on réalise, et de l'autre un caprice de bobo sans lien avec ses capacités. Tant pis, elle assume, et elle reste toujours journaliste à mi-temps, enchaînant les aller-retours hebdomadaires entre Paris et Lodève. Elle veut y croire, et beaucoup d'énergie a été mise à contribution. Il y a sa motivation et il y a son entourage, des personnes du milieu également, ou des personnes d'influence, comme Jean-Pierre Coffe dont elle regrettera la franchise lorsqu'il disparut. Et malgré tout cela, ça n'aura pas suffi...



Il m'aura manqué un peu de style littéraire, j'ai trouvé que justement ce côté de rapport journalistique pouvait ôter un peu de charme au récit. Et puis, il faut reconnaître qu'elle est dans les faits, qu'elle s'applique à rapporter avec précisions les obstacles auxquels elle se heurte, les détails techniques qui n'en sont pas, un quotidien inscrit dans un domaine d'activité très normé. Mais au final, il y a la vente, et on ne sait pas si elle a été fructueuse et permis de rembourser peut-être les emprunts amicaux, et ceux qui ont pris des parts.

C'est un récit qui résonne alors que la période de confinement a suscité chez de nombreux citadins l'envie de se consacrer à des métiers de sens et d'extérieur. L'auteure livre son histoire et lève le voile sur les difficultés et les succès, et met en relief les périodes de grande solitude malgré le fait qu'elle ait été plutôt bien entourée et accompagnée. Un témoignage intéressant.


Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Si tu veux la paix, prépare le vin : Eloge de..

Si vous êtes sensibles à une littérature subtile et intelligente, vous aimerez celle-ci qui démythifie mais sanctuarise le terroir, les vignerons et les vins produits en Bourgogne. Un grand cru à 17.5€ !

Fille d'émigrés italiens dont le père ne lui a pas transmis le patrimoine, elle n'a pas de « racines terroir », ce qu'elle regrette au vu et au su de ses différentes expériences dans les régions viticoles françaises.

Etudiante en histoire médiévale, spécialiste de la dynastie des ducs de Bourgogne (la maison Valois-Bourgogne), elle souhaite découvrir le territoire en s'y coltinant les travaux de vendanges manuelles. Ce sera un coup de foudre. Alors, sa passion l'orientera dans le monde de la viticulture via le journalisme et l'amènera à fréquenter les propriétaires des domaines les plus prestigieux et anciens dont la maison Bouchard (1731) et Louis Latour (1797) pour en écrire l'histoire des générations successives. Sollicitée par le maire de Meursault, elle plongera dans ses archives pour en extraire la quintessence du XVème au XXIème siècle. Sa connaissance de l'histoire locale l'aidera pour ses recherches sur l'exploitation viticole. C'est un fil ininterrompu qu'elle déroule, des moines Cisterciens, véritables géologues, qui ont méthodiquement et scientifiquement professionnalisé le métier, aux Valois, grands consommateurs et exportateurs vers l'Autriche, la Pologne et la Russie. L'héritage et la transmission des domaines reste familial, les femmes y sont maintenant plus représentées et reconnues. Aujourd'hui, les milliardaires (Pinault, Arnault), les groupes LVMH et Artémis achètent et fusionnent à des prix faramineux des domaines prestigieux « le domaine des Lambrays, en 2014, le leader mondial du luxe, le groupe LVMH, a acquis ce vignoble de 8.66 hectares pour 101 millions d'euros au coeur de Morey Saint Denis, dans la Côte de Nuits ». Nouveaux investisseurs, spéculateurs, actionnaires, quelle légitimité ???

Cet essai est un très beau texte, hyper-documenté et clair, dont tous les éléments introduits sont exploités, à la sensualité éclatante. L'auteure a une écriture visuelle, palpitante, qui nous transporte des vignobles aux caves, un verre de dégustation à la main, le nez puis la bouche enivrés des effluves et des arômes de ces vins dont les noms illustres de « climats » nous chantent aux oreilles. Juste ça pour ceux qui aiment le vin, saliver, car acheter …


Lien : https://www.babelio.com/conf..
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Vigneronne

On suit cette nouvelle vigneronne

Meme si elle dit qu'elle ne art de rien elle connaissait bien les vignerons et elle est entouré de personnes qui ont pu investir .c'est agréable a lire

On a envie d'aller dans cette région et de y poser pour aller déguster un bon verre de vin
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