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Citations de Laure Gauthier (23)


MAISON 2


Extrait 3

  ai écrit « J'ai toujours été content et satisfait ... jusqu'à ce que l'homme vienne et m'apprenne à imiter, mais je ne savais pas ce que j'avais écrit ». Et cette phrase, les poètes la croient plus que toutes les autres.

Quelle merveille que l'énoncé dégoulinant d'ingénuité de l'enfant battu qui pleure le rassurant claquement du fouet, comme le placard était doux qui empêchait les horribles sons de la vie

Infans = nature ? Avez-vous vu des taureaux confiner le bœuf dans une mare, le noyer juste un peu, l'empêcher de sortir. Oui, j'ai vu les cadavres de lièvres à demi mangés par le père, certes, mais des lapins enfermés dans le terrier jusqu'à l'âge adulte ?
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MARCHE I


extrait 4/4

Muré=sans expérience= cœur pur= verbe premier= poésie !
  ai construit avec mes tuteurs mes premiers souvenirs,   ai fait
album, fabriqué à mon corps défendant une chrchronologie

Sans fracas s’envole la maison des silences

Tout me laisse à présent,

Loin des pierres qui me regardent

Et   vacille à la vie

Et tous ces yeux en la ville qui m’attend

Et l’écume de ses pourquoi
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Les corps caverneux



extrait 4

Une musique garde en mémoire un chant dans la grotte qui refait
surface et alors, te dis-je, capter tous les murmures et les mots que
cela appelle, debout ou assis dans le noir, dans la salle, à même
le sol, ces mots que l’on profère alors, enregistrés et retravaillés
dans le même temps, comme une coupole de verre vibrante qui
se poserait, à chaque fois différente, sur la cavité, une grotte qui
se reconstruirait au jaillissement des mots, dont l’empreinte se
marque, vivante, une écume de mots enterrés vifs qu’on déterre et
entre une brise
Libre de dire, avant l’usage pétrifié
L’écume qui sauve la mer,
La signature de l’être
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MAISON I


Extrait 2

  ai marché en mastiquant une longue phrase,

mais  n'avais que deux chevaux et des rubans, un habit, leur souvenir

et déjà votre ville avait trop d'objets et déjà vous vouliez les
oublier à moi

   entends tinter l'éteint de toutes mes gamelles vides,

tout ce qui s'est cabossé sans le bruit

Mais entre l'os et le muscle il n'y a pas le cartilage du désir,

aucune de vos greffes ne prendra

Mais pourquoi croyez-vous que vos mots boucliers m'ont tué ?

ceux que    ai récités face contre terrrrr,

une dizaine de mots dans mes mains en pleurs, mais la béance
sans mots de celui qui

se retirerait me laissant éternellement à marée basse, coquillage sans
eaux, entendre le bruit de la mère, faire oreille pour ma coquille vide

Motte d'amour, d'une voix sans visage qui s'est arrachée, on s'adressait à
moi, même pas besoin de visage. Mais pourquoi m'avoir ôté sa voix ?
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RÉINVESTIR LA FORÊT…


Réinvestir la forêt, faire bosquet,
Et le taureau passe au loin, dans un bruissement de feuilles,

Inventer des clairières paisibles,
Ciel buriné, course de branchage, gris, de ces beaux gris secs d’hiver,
Où l’on avance le pied mou, accueilli par la mousse, la glaise ou la flaque,
Le tapis de sons humides,
Et de ces fossés récréatifs et puis les cimes, bien sûr.
Mais la foule ne s’y déplace qu’en groupe, au pas de courses, harnachée de vélos, de jeux ou de tenues d’escalades.
L’occidental a la forêt dominicale et diurne.
Oser regarder les troncs la nuit ?
Partir promener l’œil, se heurter aux branches, abandonner une jambe de pantalon, oublier le bruit du papier glacé, l’odeur d’encre des gros titres, quand l’on avance d’arbre en arbre dans la clarté retrouvée. Repeupler le bois.

Je ne songe pas à l’espace poilu entre les deux cornes, ces centimètres jamais caressés, je n’y planterai rien et aurai le courage de passer mon chemin.
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MAISON 2


Extrait 2

Et j connais désormais le mot chance, première trappe,

nouvelle souffrance d'un pompon de la vie que      n'ai jamais su attraper, cramponné à la terrrrr,

jamais les bras au ciel, mais

c'est bien un seul tour de manège !

Lui parler du silence des pierres ?
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MAISON 2


Extrait 1

Elle me dit,

J'aime entendre le voile des sons.

la vaisselle entrechoquée dans la vasque, les bruits de l'humide, ceux des taches qui se défont sous l'eau

reconnaître les motifs de porcelaine à la texture des gouttes.

J me dis,

qu'elle a fait digue dans la nuit,

ses parents, la bonne, le broc, et puis l'eau

elle s'est endormie au creux de leurs sons
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MARCHE I


extrait 3/4

Mon silence

avait recouvert tous les bruissements de feuilles, tous les pas,
aucune étreinte

les pierres, même elles, se sont retournées à moi, et n’auront plus
jamais la force d’accueillir un enfant,

c’est intenable, pensaient-elles.

Et   ignore forcément tout du mausolée de vers qu’on m’a dressé
toujours à nouveau, et

L’on s’agenouillera éloquent et mélancolique devant les taches
dans mes phrases à venir,
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MARCHE I


extrait 2/4

L’humidité m’a reconnu facilement,
           l’agonie du réveil, l’impossible souvenir du gouffre premier,
                     le premier cri

du matin,

l’absence de caresses,

vagues de manque,

tête brumisée d’absences

d’où aurais   appris que la souffrance se jette vers,

que la douleur a une direction

Aucun animal de ma taille ne passe l’horizon   et   n’en déduis rien, jamais.

Et la caresse de mes rubans qui hachurait la journée ?

traits de biais, ont strié la poussière de la cache

Encore mouillé de murmures, sans qu’il n’ait fallu se lever,

Alors que les questions n’étaient que des trous blancs

Qu’ils n’ont cessé de remplir
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MARCHE I


extrait 1/4

Jl attrapp des images au vol, comme ils étouffent les papillons,
et tiens ma tristesse en bandoulière,

même des pierres   ignorais le nom
 ai tout vu là, pour la première fois.

Que de feuilles il y avait, soudain

et tous ces vents qui bruissèrent alors dans mes silences

moi qui n’ai vu que murs et porte

sans savoir que les uns retiennent et l’autre ouvre

sans l’éprouver
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me faufile dans la peine
Ombre du souvenir
sans que tu ne le n
Trop lecteur de récits Trop
centré sur les personnes Toi
Je ne veux plus du monde
qu’avec des visages Mon désir de nuage…
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On est tous là
avec nos coudes, nos pliures et nos excroissances
comme un canapé trop grand qui ne rentre pas dans la pièce 
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Les corps caverneux



extrait 3

Descendre dans une grotte de sons
pas à pas le froid humide enserre le
Devenus félins dans la pénombre moite
le pied intelligent qui sait le schiste et où
les coudes ne se cognent
à la roche
Et deviner le chemin aux seuls sons étouffés ou pleins
Et la lourdeur de l’air sous les cils
la musique est ce qui bouge alors
sous la peau
La légère angoisse d’un corps en alerte
qui descend contre nature
pour éprouver à ses mains
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Les corps caverneux



extrait 2

Imposer ses mains,
sur les ombres terre-cuite en nous
et entendre comme ça remonte
Une hélice
ce qui se soulève
brève extase
Se dérober
un instant

Chanter comme un poème oublié,
une comptine trop longtemps tue
qu’on ne savait plus savoir
Lavés par le temps sappho
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Les corps caverneux



extrait 1

J’aimerais, dis-tu après un long silence, que tu interviennes dans
mon installation des couloirs. Tu sais, le couloir en taille réelle
que les visiteurs devront traverser un à un, passer pour se diriger
vers une porte sombre avec des bribes de voix dures, et j’installe
les murs. J’aimerais dis-tu une seconde fois, que ta musique des
cavernes intervienne dans mon couloir.

Ton couloir avec les pas, le silence et le bruit de la porte a déjà sa
musique, insistai-je
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La langue se souvient autrement que la terre
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Traversant la place de grève, voix de villon


Extrait 4

Voix 1 :
Il est toujours sorti
Vers un corps – jamais
De la taverne au lit
De la sorbonne à la taverne
Du lit à la taverne


Voix 2
L’amour est son détour

(...)
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Traversant la place de grève, voix de villon


Extrait 3

de côté je vois bien un endroit
où il neige moins
Sur un ou deux mètres,                le pavé dégagé,
protégé par ce que je ne vois,
Et une trace jaune sur la fine pellicule,
je passe,
étourdi de vent,
Mon présent gercé
je pense à mon pied encore chaud du vin
qui fait un peu fondre le froid
Crissement sourd

          Ce que n’est pas la neige dans les livres
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Traversant la place de grève, voix de villon


Extrait 2

Je marche
                                   dans le blanc
à toutes les angoisses
Et
j’aperçois les rues de la ville sans congère
Ma vie sans campagne
vers la place
de
          grève


le chat y va sans couvre-feu
pas feutrés, et je souris sans gibet,
traverse ignorant le châtelet
Et suis les traces du chat
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Traversant la place de grève, voix de villon


Extrait 1

Le vent sur la peau
La neige dans la veste
     Pourquoi
Entre la fille allongée
Qui sera contours chauds autour de mon désir froid
Et la tavernière aux grosses mains
N’y a-t-il aucune femme dans les rues


Sur les chemins de traverse ?
Toutes dans des pièces, closes ?

*

La neige aussi
Nous déborde

*
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