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EAN : 9782359630572
136 pages
Lanskine ed (04/02/2022)
4.38/5   4 notes
Résumé :
*Les corps caverneux* constituent un récit poétique en sept séquences. Le titre fait allusion au désir sexuel dont la force insurrectionnelle se manifeste dans le livre notamment à la séquence *désir de nuages* et *les corps cav*. Néanmoins, derrière l'allusion à nos anatomies désirantes, les *corps caverneux* désignent ici, avant tout, les cavernes en nous par analogie avec les cavernes préhistoriques : les corps caverneux sont donc ces espaces vides, ces trous ou ... >Voir plus
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Les corps caverneux



extrait 4

Une musique garde en mémoire un chant dans la grotte qui refait
surface et alors, te dis-je, capter tous les murmures et les mots que
cela appelle, debout ou assis dans le noir, dans la salle, à même
le sol, ces mots que l’on profère alors, enregistrés et retravaillés
dans le même temps, comme une coupole de verre vibrante qui
se poserait, à chaque fois différente, sur la cavité, une grotte qui
se reconstruirait au jaillissement des mots, dont l’empreinte se
marque, vivante, une écume de mots enterrés vifs qu’on déterre et
entre une brise
Libre de dire, avant l’usage pétrifié
L’écume qui sauve la mer,
La signature de l’être
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Les corps caverneux



extrait 1

J’aimerais, dis-tu après un long silence, que tu interviennes dans
mon installation des couloirs. Tu sais, le couloir en taille réelle
que les visiteurs devront traverser un à un, passer pour se diriger
vers une porte sombre avec des bribes de voix dures, et j’installe
les murs. J’aimerais dis-tu une seconde fois, que ta musique des
cavernes intervienne dans mon couloir.

Ton couloir avec les pas, le silence et le bruit de la porte a déjà sa
musique, insistai-je
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Les corps caverneux



extrait 3

Descendre dans une grotte de sons
pas à pas le froid humide enserre le
Devenus félins dans la pénombre moite
le pied intelligent qui sait le schiste et où
les coudes ne se cognent
à la roche
Et deviner le chemin aux seuls sons étouffés ou pleins
Et la lourdeur de l’air sous les cils
la musique est ce qui bouge alors
sous la peau
La légère angoisse d’un corps en alerte
qui descend contre nature
pour éprouver à ses mains
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Les corps caverneux



extrait 2

Imposer ses mains,
sur les ombres terre-cuite en nous
et entendre comme ça remonte
Une hélice
ce qui se soulève
brève extase
Se dérober
un instant

Chanter comme un poème oublié,
une comptine trop longtemps tue
qu’on ne savait plus savoir
Lavés par le temps sappho
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me faufile dans la peine
Ombre du souvenir
sans que tu ne le n
Trop lecteur de récits Trop
centré sur les personnes Toi
Je ne veux plus du monde
qu’avec des visages Mon désir de nuage…
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Vidéo de Laure Gauthier
La cité dolente - Laure Gauthier accompagnée par Serge Teyssot-Gay
À quoi pourrait ressembler l'Enfer sur terre aujourd'hui ? En dialoguant avec La Divine Comédie de Dante, Laure Gauthier dans La cité dolente réinvente l'Enfer à partir du récit poétique d'un vieil homme anonyme qui s'enferme volontairement dans un hospice : il fuit notre monde où l'on est enseveli sous un flot constant d'images et d'objets et espère, depuis son EHPAD, trouver enfin le temps de penser à sa vie avant de mourir. Mais l'Enfer aujourd'hui, c'est bien de ne pas pouvoir nous retrancher ni respirer, ne pas parvenir à trouver le temps, même pas à l'orée de la mort. Laure Gauthier, accompagnée du musicien Serge Teyssot-Gay, expérimentent et tracent un chemin d'énergie : depuis la voix et la guitare électrique, l'autrice et le musicien arrivent à affronter la violence mais aussi à sonder profondément en nous pour y trouver l'énergie d'y résister : ils tentent d'inventer ensemble un mouvement pour « oser faire le choix de respirer, les pieds nus et les mains vides ».
« Il est des jours où je ne vois ni le soleil, ni la lune le regard est éduqué pour rester à hauteur de vitrine ; regard gondole, fausse vénétie. » Laure Gauthier, La cité dolente
À lire – Laure Gauthier, La cité dolente, Lanskine, 2023.
Lumière par Iris Feix, son par Axel Bigot
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