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EAN : 9782873174934
52 pages
éditions de La Lettre volée, 2017 (01/06/2017)
3/5   1 notes
Résumé :
Puis sont venus les poètes badigeonnant, faussement rupestres, leurs envies sur moi ; se roulant dans mes cendres pour apercevoir ce que la nature pourrait encore leur dicter, Laure Gauthier
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Selon une note de l'auteure, « L'histoire de l'enfant trouvé Kaspar Hauser » est devenue un mythe moderne et appelle des réécritures.

Dans kaspar de pierre, kaspar parle de lui-même en “jl”.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
MAISON 2


Extrait 3

  ai écrit « J'ai toujours été content et satisfait ... jusqu'à ce que l'homme vienne et m'apprenne à imiter, mais je ne savais pas ce que j'avais écrit ». Et cette phrase, les poètes la croient plus que toutes les autres.

Quelle merveille que l'énoncé dégoulinant d'ingénuité de l'enfant battu qui pleure le rassurant claquement du fouet, comme le placard était doux qui empêchait les horribles sons de la vie

Infans = nature ? Avez-vous vu des taureaux confiner le bœuf dans une mare, le noyer juste un peu, l'empêcher de sortir. Oui, j'ai vu les cadavres de lièvres à demi mangés par le père, certes, mais des lapins enfermés dans le terrier jusqu'à l'âge adulte ?
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MAISON I


Extrait 2

  ai marché en mastiquant une longue phrase,

mais  n'avais que deux chevaux et des rubans, un habit, leur souvenir

et déjà votre ville avait trop d'objets et déjà vous vouliez les
oublier à moi

   entends tinter l'éteint de toutes mes gamelles vides,

tout ce qui s'est cabossé sans le bruit

Mais entre l'os et le muscle il n'y a pas le cartilage du désir,

aucune de vos greffes ne prendra

Mais pourquoi croyez-vous que vos mots boucliers m'ont tué ?

ceux que    ai récités face contre terrrrr,

une dizaine de mots dans mes mains en pleurs, mais la béance
sans mots de celui qui

se retirerait me laissant éternellement à marée basse, coquillage sans
eaux, entendre le bruit de la mère, faire oreille pour ma coquille vide

Motte d'amour, d'une voix sans visage qui s'est arrachée, on s'adressait à
moi, même pas besoin de visage. Mais pourquoi m'avoir ôté sa voix ?
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MARCHE I


extrait 4/4

Muré=sans expérience= cœur pur= verbe premier= poésie !
  ai construit avec mes tuteurs mes premiers souvenirs,   ai fait
album, fabriqué à mon corps défendant une chrchronologie

Sans fracas s’envole la maison des silences

Tout me laisse à présent,

Loin des pierres qui me regardent

Et   vacille à la vie

Et tous ces yeux en la ville qui m’attend

Et l’écume de ses pourquoi
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MARCHE I


extrait 2/4

L’humidité m’a reconnu facilement,
           l’agonie du réveil, l’impossible souvenir du gouffre premier,
                     le premier cri

du matin,

l’absence de caresses,

vagues de manque,

tête brumisée d’absences

d’où aurais   appris que la souffrance se jette vers,

que la douleur a une direction

Aucun animal de ma taille ne passe l’horizon   et   n’en déduis rien, jamais.

Et la caresse de mes rubans qui hachurait la journée ?

traits de biais, ont strié la poussière de la cache

Encore mouillé de murmures, sans qu’il n’ait fallu se lever,

Alors que les questions n’étaient que des trous blancs

Qu’ils n’ont cessé de remplir
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MAISON 2


Extrait 2

Et j connais désormais le mot chance, première trappe,

nouvelle souffrance d'un pompon de la vie que      n'ai jamais su attraper, cramponné à la terrrrr,

jamais les bras au ciel, mais

c'est bien un seul tour de manège !

Lui parler du silence des pierres ?
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Videos de Laure Gauthier (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laure Gauthier
La cité dolente - Laure Gauthier accompagnée par Serge Teyssot-Gay
À quoi pourrait ressembler l'Enfer sur terre aujourd'hui ? En dialoguant avec La Divine Comédie de Dante, Laure Gauthier dans La cité dolente réinvente l'Enfer à partir du récit poétique d'un vieil homme anonyme qui s'enferme volontairement dans un hospice : il fuit notre monde où l'on est enseveli sous un flot constant d'images et d'objets et espère, depuis son EHPAD, trouver enfin le temps de penser à sa vie avant de mourir. Mais l'Enfer aujourd'hui, c'est bien de ne pas pouvoir nous retrancher ni respirer, ne pas parvenir à trouver le temps, même pas à l'orée de la mort. Laure Gauthier, accompagnée du musicien Serge Teyssot-Gay, expérimentent et tracent un chemin d'énergie : depuis la voix et la guitare électrique, l'autrice et le musicien arrivent à affronter la violence mais aussi à sonder profondément en nous pour y trouver l'énergie d'y résister : ils tentent d'inventer ensemble un mouvement pour « oser faire le choix de respirer, les pieds nus et les mains vides ».
« Il est des jours où je ne vois ni le soleil, ni la lune le regard est éduqué pour rester à hauteur de vitrine ; regard gondole, fausse vénétie. » Laure Gauthier, La cité dolente
À lire – Laure Gauthier, La cité dolente, Lanskine, 2023.
Lumière par Iris Feix, son par Axel Bigot
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