Laure-Mi Hyun Croset

Je l’ai dit à l’auteure, je le mettrai noire sur blanc ici. Je suis éperdument amoureux de sa plume. Elle est directe tout en étant délicate. Cette façon d’écrire explicitement les choses avec le mot juste tout en gardant cette sensibilité et ce rythme dans la prose n’est pas donnée à tous. En fin de compte, nous avons un agréable moment, résultant inévitablement à un sentiment d’en vouloir encore plus.



Même si vous ne connaissez pas l’auteure, cette autofiction pourra vous intéresser. Ces petits instantanés de sa vie peuvent en rejoindre plusieurs d’entre nous et nous permettent de découvrir l’existence sous des yeux qui ne sont pas les siens. Elle survole son passé sans tomber dans un égocentrisme épuisant. Elle plonge juste assez pour nous laisser nager avec elle, doucement.



Outre les mots et sa façon d’analyser sa vie, il y a, chez cette auteure, une autodérision touchante. Cet humour rend la lecture légère et agréable. Malgré quelques évènements difficiles, dont son adoption par des parents européens, elle arrive à nous faire sourire. Elle a la capacité de dédramatiser les situations, dirons-nous.



Par contre, ne vous attendez pas à des anecdotes à fendre l’âme portant sur une existence rude, avec des rebondissements héroïques ou de romance à pleurer. Encore qu’elle réussit à nous captiver, ces récits restent simples et humains. Bien que pouvant être perçu négativement, cet aspect rend cette oeuvre originale, légère et appréciable.



Finalement,



Sans être profondément rocambolesque et dramatique, cet autofiction nous permet de plonger dans la vie de l’auteure avec douceur, humour et tendresse.



ON AIME: LA PLUME, L’HUMOUR, LE POINT DE VUE



ON N’AIME PAS: LE MANQUE DE REBONDISSEMENTS DRAMATIQUES
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Tout en ce roman tient dans le ton et l'élégance. Comme dans le beau monde, les choses les plus belles comme les plus cruelles sont exprimées avec la même politesse. Les une font sourire, les autres frémir. L'écrivaine nous balade, se moque de ses personnages, de nous et parfois d'elle-même. C'est intelligent et si on sourit souvent, à la fin on rit, jaune.

"Pop-corn girl" de Laure Mi Hyun Croset

Par Esther Sarre



Elle est naïve Emma et comme tous les ados de son âge et elle se trouve bien à l’étroit dans ce Genève aux idéaux calvinistes. A 16ans, elle rêve d’Amérique et de vivre comme dans un clip de MTV.

Candide Emma, qui voudra le temps de son séjour vivre comme une ado typique américaine de son âge, être parmi les filles les plus populaires du lycée, devenir pom-pom girl et même perdre sa virginité dans les bras du si séduisant capitaine de l’équipe de foot.

C’est en nous plongeant dans la peau d’une ado que Laure Mi Hyun Croset a choisi de nous faire découvrir la vraie vie aux États-Unis. Sa banlieue huppée aux petites maisons colorées comme dans la série Desperate Housewifes et ses habitants, sa malbouffe, son obsession de perfection, etc.

Ce choix risqué mais indispensable à la réussite de son roman, l’a contrainte à penser et utiliser le vocabulaire d’une jeune fille de 16ans. Ce qui a malheureusement à fait paraître son écriture trop simple et édulcorée pour certains.




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En lisant la quatrième de couverture, je pensais passer un bon moment, un moment drôle. En fait, il n'en est rien. L'auteur s'enfonce dans un roman redondant où rien ne vient surprendre le lecteur. Figure de style ou pas, il est désagréable de voir l'auteur s'auto-citer et nous révéler l'histoire au complet au milieu du roman. L'auteur ne laisse pas la principal s'exprimer ne fusse qu'au lecteur. Le mariage de la demoiselle fusse t-il une farce, l'histoire semble incohérent. Enfin, il est vrai qu'on ne navigue pas tous dans la même sphère sociale mais la vision manichéenne et caricaturale de l'auteur sur ce sujet rend l'ouvrage lourd et désagréable.

Dans "Le beau monde", Laure Mi Hyun Croset porte un regard sarcastique sur "la haute".
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J'ai adoré ce premier livre de Laure Mi Hyun Croset. Une véritable prouesse stylistique, qui permet de se retrouver dans ces tranches de vies, découpées.

À lire et à relire !

Laure MH Croset est une auteure appréciable que j’ai découvert avec « Les Velléitaires ». Un style franc et direct, qui est appréciable.

Avec « On ne dit pas “je” » on garde le style que Laure Croset a su garder.

Mais je n’ai pas trop aimé le récit, par une trop forte distanciation. Le fait que l’auteure et le protagoniste du roman se soient rencontrés pour faire le récit – moteur du roman – a transpiré dans cette intonation ?

C’est dommage !

Le personnage principal de Made in Korea a été adopté par une famille française. Ce voyage est donc une découverte du pays qui l'a vu naître. En plus d'une tentative de changer drastiquement ses habitudes alimentaires.



J'ai trouvé intéressant son questionnement sur ce qu'il a de coréen (comme une esquisse de l'acquis et de l'inné).



Les thèmes de la santé, des regrets, de l'insouciance perdue nous piquent un peu, comme pour nous rappeler que la vie, c'est maintenant.



J'ai d'ailleurs beaucoup pensé qu'il pourrait faire partie des portraits dans le recueil de nouvelles des Velléitaires (de Laure Mi Hyun Croset, recueil qui m'a rendue addict à ses mots).


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Un livre dont les premières pages vous aspirent. On se prend à l'intrigue et au mystère du personnage de Louise. On dévore les sacrements un à un, avant que la magie ne retombe dans un final manichéen qui tranche avec la complexité initiale de l'héroïne. On referme Le Beau Monde avec un sentiment d'une extase ratée à peu de chose. Frustrant mais prometteur.

Une fête de mariage rassemble plus de 300 personnes, dont tout le gratin de Genève. Il ne manque qu’une seule personne : la mariée ! Tant pis, on ne va pas rater tous ces toasts, ces bouteilles de champagne, ce dîner gastronomique : dans le « beau monde », on ne gaspille pas !

Voilà un scénario qui aurait pu faire un roman drôle et intéressant, mais c’est raté ! Au cours de ces festivités, l’auteure donne la parole à tous ceux qui ont bien connu Louise, l’ex-future mariée. Et chacun de se lancer dans une longue tirade, sorte d’analyse psychologique, gentille ou méchante selon l’intervenant. Mais tous ces laïus se ressemblent, sont longs et fastidieux, écrits dans le même style qui se moque de ce beau monde et de ses préjugés -ça c’est réussi- mais c’est franchement ennuyeux.

Au fil de la journée, l’alcool aidant, les débats deviennent de moins en moins polis, pour se terminer en un véritable pugilat. Je m’attendais à un coup de théâtre dans les dernières pages (l’apparition de Louise ?), mais ça aussi c’est raté !

Toutes ces fois où il manque juste l'étincelle, le petit geste qui changerait l'histoire... Laure Mi Hyun Croset nous donne l'envie de botter les fesses de ses velléitaires.

D’abord, il y a la première de couverture. Un photomontage représentant une jeune femme au corps bien proportionné assise sur un matelas gonflable, lequel semble voguer sur une eau turquoise. Le nom de l’auteur. Le titre. Et les éditions Luce Wilquin.

Ensuite, il y a la quatrième de couverture qui nous apprend que l’on va lire une autofiction sous forme d’instantanés. Laure Mi Hyun Croset est née en Corée il y a un certain nombre d’années. Abandonnée puis adoptée, elle grandit telle une petite fille aimée, connaissant une multitude d’interrogations quant au monde extérieur face à son intérieur tourmenté.

L’auteur nous offre ici des passages de sa vie, les échecs, les craintes, les joies, les tentatives de jeune adulte, les renoncements de femme, les sens recherchés. Sous une plume fortement marquée par une culture littéraire riche, l’ouvrage peut se lire d’une traite ou suivant de brefs chapitres, tels des photographies prises au détour de plusieurs saisons. Le titre reflète parfaitement le caractère immédiat des descriptions faites de moments dans lesquels chacun des lecteurs peut se reconnaître. Quel que soit l’âge. Quelle que soit l’origine. Quelle que soit l’histoire.

L’intimité dans laquelle on pénètre peut parfois se révéler presque gênante. Mais c’est sans compter sur la qualité d’écriture, les phrases incisives, les avis tranchants et des pointes d’humour décalé qui nous poussent à ne jamais refermer le livre. Pour voir jusqu’où Laure Mi Hyun Croset va dans son introspection. Jusqu’où elle est capable de nous emmener dans ses errances. Car derrière un vécu riche et presque sensationnel se cachent certainement de multiples émotions qui ancrent les mots dans une réalité touchante. Comme un album joliment réalisé où les lettres remplacent les images…