Citations de Laurie Faria Stolarz (51)
-Au fait ,Chad, fait-elle, c'est trop mignon ce mail que tu m'as envoyé.
-Quel mail ? dit-il avec un grand sourire.
-La comptine ? "La maison que Jack a bâtie " ? Tellement adorable.
-Je ne vois pas de quoi tu parles.
-Ne sois pas gêné. Lucy l'a vu, et j'ai transféré le lien à Amber. Je n'ai pu résister. Trop , trop mignon.
Fermez les yeux et répétez avec moi, dis-je, sentant la chaleur de leurs mains envelopper les miennes. Au secret.
Au secret, dit Drea.
Au secret, répète Amber.
Et à l'honnêteté, et au courage.
Et à l'honnêteté et au courage, répètent-elles chacune à son tour.
Ou la mort nous séparera sûrement.
Ou la mort nous séparera sûrement, dit Drea.
Ou la mort nous séparera sûrement, hoquette Amber.
Nous ouvrons les paupières pour nous regarder au fond des yeux, plusieurs secondes chacune, sans dire un mot, puis nous retirons nos mains.
J'opine, sachant que Jacob et moi sommes destinés à être ensemble, que rien - ni le temps, ni l'espace, ni l'amnésie - ne nous séparera plus jamais.
Je passe les doigts sur mes lèvres, où s'attarde un picotement, pleine de l'espoir que mon rêve soit un présage de ce qui nous attend.
La neige tombe en cascade sur moi, vient se poser sur ma langue, sur le bout de mon nez, au sommet de ma tête. Je prie de tout mon cœur pour que quelque part, où qu'il soit, Jacob fasse de même.
Je tourne et retourne la poignée, je tambourine sur la porte. Je crie: "A l'aide!", encore et encore. Je pivote de mon mieux et jette la bougie - de toutes mes forces - vers la voix. J'entend une exclamation.
J'essaie de nouveau la poignée. Cette fois, elle tourne.
《-L'année dernière, il a enroulé un Telettuby en caoutchouc dans du film plastique, et me l'a laissé sur mon lit avec un mot disant " Au secours. J'étouffe.》
-"Ce n'est pas fini", énonce-t-il.
-Je l'ai reçu juste après t'avoir vu en train de m'espionner en cours de poterie.
-De t'espionner?
-Tu as quelque chose à me dire?
-D'où vient ce mot? demande-t-il.
-Ce n'est pas une réponse.
-Regarde les choses en face, mademoiselle Caméléon, poursuit Wes. Il y a plus de désir dans tes yeux que de paires de chaussures tendances dans mon armoire.
-Parce que tu penses que ces chaussures sont classe? ironise Kimmie en jetant un oeil à ses sabots pour homme.
-Tu plaisantes? La vendeuse m'a dit qu'ils m'allaient à merveille. Ils m'ont coûté la peau des fesses!
-Et c'est à peu près à ça qu'ils ressemblent!
-Je n'ai pas de conseils à recevoir de la part d'une fille qui s'habille comme une sorcière des années 1950, répond-il en la détaillant des pieds à la tête.
- Considère cet appel comme un avertissement.
Sa voix est douce et grave.
- Un avertissement contre quoi?
- Il te suffit d'être gentille. Tu veux bien être gentille?
J'ouvre la bouche pour répondre mais rien ne sort. Je raccorhce. Il fait de même et je peux enfin composer le *69. Le numéro de l'appelant est bloqué.
"Personnellement, j'ai arrêté de me demander comment Amanda sait les choses, a affirmé Callie. Elle sait, c'est tout."
"On ne croise pas tous les jours des gens prêts à se battre pour défendre leurs valeurs, qu'ils en tirent ou non un avantage..."
"L'amour n'est pas raisonnable."
"- Ca te rend fou de savoir qu'un jour je serai une styliste riche et célèbre !
-Une styliste pour qui ? Pour zombies peut-être ?"
"-Il y a plus de désirs dans tes yeux que de paires de chaussures tendance dans mon armoire."
"On dit que les poètes nourrissent l'âme."
Je me rallonge dans mon lit ; il y a longtemps que je ne me suis pas sentie aussi seule. Mais je ne peux pas en vouloir à Drea ni à Amber d'avoir pris peur et de m'avoir plantée là. Qui aurait envie de faire chambre commune avec l'ange de la mort?
Je m'en vais en claquant la porte derrière moi pour qu'elle m'entende partir. Peut-être que les docteurs avaient raison. Peut-être qu'il faut l'interner. Peut-être qu'elle est réellement folle. Je respire un grand coup pour chasser les frissons, consciente que ce qui est vraiment fou dans cette histoire, c'est que je sais d'où elle vient; je sais ce que c'est que de se sentir au bord de la démence. Et je sais d'expérience ce que c'est que de se sentir morte.
Page 48 "Est-il bien en train de me dire ce que je crois qu'il me dit, ou est-ce que j'interprète complétement? Je relève les yeux, et lui aussi a le sourire aux lèvres, come si nous étions tous les deux pris dans un instant mystérieux, façon comédie romantique."
"- Toucher n'est pas forcément douloureux, lui dis-je."