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3.89/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 17/06/1964
Biographie :

Laurie Laufer est psychanalyste et professeur en psycho-pathologie à l’Université de Paris VII.

Elle préside le conseil scientifique de l'Institut Emilie du Châtelet. Elle a dirigé avec Florence Rochefort en 2014 le recueil 3Qu'est-ce que le genre ?3 (Payot) et s'est intéressée au cas d'Herculine Barbin avec notamment un article publié dans la revue Silène : « À propos d’Herculine Barbin : "le vrai sexe" », en 2010.
Elle est aussi romancière pour la jeunesse.

Source : PUF
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Une conversation présentée par Robert Maggiori, critique littéraire, et membre fondateur des Rencontres Philosophiques de Monaco Avec Dov Alfon, Directeur de la rédaction et la publication au quotidien Libération Raphaël Glucksmann, Député européen et essayiste Laurie Laufer, Psychanalyste Asma Mhalla, Spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la Tech Informer est un droit, s'informer un devoir. Il n'est techniquement pas impossible de savoir quelles circonstances, quelles situations politiques économiques ou militaire, quels régimes de gouvernement, quels types de pouvoirs autoritaire, dictatorial, totalitaire, etc., entravent le devoir d'informer.  Mais il est plus malaisé de déterminer les causes qui rendraient labile, «occasionnel», intermittent, le devoir de s'informer. Renonce-t-on de force à ce dernier lorsqu'aucune résistance, aucune «opposition» ne semblent assez fortes pour rétablir le droit bafoué? A-t-on, comme on dit, «perdu confiance» vis-à-vis d'organes d'information dont on pense qu'ils ont des objectifs - les mal nommés - politiques, idéologiques, n'ayant plus rien à voir avec la «formation» des citoyens à laquelle devrait participer une information objective, variée, ancrée à des sources sûres, argumentée, vérifiée? Ou le mal est-il plus profond, et tient d'abord à la confusion entre information et communication, puis à l'hégémonie de celle-ci sur l'autre? Si l'on considère en effet qu'il est plus important de communiquer que d'informer, alors il sera admis de tous, d'une part, que le fait de dire compte plus que ce qui est dit, compte plus que la véracité (la rigueur, le bien-fondé, la justesse…) de ce qui est dit, et, d'autre part, que l'opinion vaut en tous points le savoir. Les méga-entreprises de communication plus fortes que les Etats, grâce à leurs réseaux sociaux, dans lesquels chacun «s'exprime», ont transformé ce mal en pandémie universelle, et transformé la vérité en «option», en «avis». Quelles conséquences pour l'information, la formation, l'éducation des citoyens? #philomonaco

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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
10. [ex Geneviève Fraisse:] « "C'est même un des arguments clés de l'exclusion des femmes au lendemain de la Révolution française, l'argument de Senancour, par exemple, s'affolant que l'amitié vienne remplacer l'amour, s'inquiétant de la disparition de la différence sexuelle dans la vie démocratique. Brandir la peur de la confusion est un argument classique, répété, répétitif. Deux siècles avant la théorie queer, le mélange faisait déjà peur." La dénonciation de ladite "théorie du genre" interroge ainsi le lien entre démocratie sexuelle et république égalitaire dans la mesure où "ce n'est pas tant la société qui interroge l'homosexualité, que l'homosexualité qui soumet la société à question". » (pp. 243-244)
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Pourquoi la psychanalyse aujourd’hui est-elle inaudible ? Parce qu’elle n’a plus rien à dire ? Plus rien à inventer ? On rit doucement devant la vieille dame straight et mal fagotée qu’elle est devenue, petite bourgeoise bien éduquée dépassée par les hordes de celles et ceux dont elle dit à l’envi qu’ils en veulent plus et plus vite, de celles et ceux qui préfèrent le plaisir des corps au désir amarré à son manque de l’Autre. Devant ses armées, la vieille trébuche.
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-Les structures de pouvoir se fondent sur des formes de véridiction des savoirs, et des formes de subjectivité,
-les modes de subjectivation ont des prolongements politiques et des rapports particuliers à la véridiction,
-les discours de vérité ont une incidence sur le gouvernement de soi et des autres.
Il convient donc maintenant d’étudier les effets du dire-vrai sur la subjectivation, en comparant les perspectives foucaldienne et psychanalytique.
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Ce n’est que par confusion intellectuelle que l’on peut, justement, confondre psychanalyser une œuvre (ce qui relève de l’inanité) et repérer le « poinçon » par lequel le sujet engagé dans son œuvre la marque d’un sceau inconscient qui en éclaire les ressorts et contribue à son avancée objective dans l’ordre du savoir.
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4. [Ex 3. Éthique : Serge Hefez] « D'abord il s'est passé un fait clinique, cette émergence dans le champ social de questionnements de plus en plus nombreux et d'affirmations de plus en plus fréquentes autour de l'affirmation de genre, et ce chez des enfants de plus en plus jeunes. Je pense qu'il a toujours existé des petits garçons qui disaient : "Je ne suis pas un garçon, je suis une fille, je veux être une fille, je veux mettre des robes", etc. Mais tout à coup, quelque chose a été entendu peut-être différemment de cette parole-là et ça a été entendu parce qu'un peu partout, quelque chose a émergé chez de jeunes adultes autour de la question du gender fluid, du queer, de la remise en question des identités sexuées.
[…]
Mais ces mouvements sont surtout rendus possibles par une évolution de la société, une profonde transformation des identités que nous vivons depuis deux ou trois générations, le fait que le destin soit à la carte et plus au menu, que chacun soit censé se choisir, s'inventer dans son corps, dans sa psyché, dans son identité sociale.
[…]
Cela a permis l'émergence d'un nouveau savoir psychologique et médical qui est arrivé en France dans un second temps. Des consultations spécialisées en questionnements de genre ont commencé à se mettre en place pour les enfants et les adolescents par le biais de rencontres pluridisciplinaires avec des endocrinologues, des psychiatres, des philosophes, des généticiens, soit toute personne qui peut être amenée à accompagner cette réflexion. Ce sont des prises en charge extrêmement délicates, parce que ce sont des enfants et des adolescents qui sont en grande souffrance, pour certains une souffrance liée simplement à ce questionnement de genre, pour d'autres une souffrance beaucoup plus complexe dans laquelle la question de genre n'est qu'un élément d'un tableau clinique beaucoup plus inquiétant. » (pp. 78-80)
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Lacan admettait que n’existait pas le moindre désir de savoir, Foucault substitue au « connais-toi toi-même » le « souci de soi ».
Ni pour l’un, ni pour l’autre, le problème n’était pas celui, philosophique ou théologique, de la vérité, mais celui du dire vrai. […]
Ce qui convoque le concept de subjectivation, que l’on trouve chez l’un et l’autre. Il est exclu de rester le même, a fortiori de le vouloir.
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4. « Parallèlement se développaient de nombreux travaux anthropologiques imposant le constat de la dimension universelle, symbolique et/ou sociale de la "division par sexe", du caractère quasi universel de la domination masculine, et mettant l'accent sur l'articulation entre division sexuelle du travail, domination masculine et dévalorisation du féminin. Inscrire la division sexuelle du travail au cœur des rapports sociaux entre les sexes renvoie, d'une part, au fait que dans toutes les sociétés hommes et femmes ne se voient pas affecter le même travail (domestique et professionnel), les mêmes métiers, les mêmes emplois, les mêmes carrières, et, d'autre part, au fait que cette division sexuelle du travail s'inscrit dans un rapport de hiérarchie et de domination qui exprime la dévalorisation quasi universelle du féminin au regard du masculin. Ainsi, la domination des hommes et du masculin, la division sexuelle du travail et la dévalorisation du féminin au regard du masculin s'articulent dans un triptyque inextricable. » (p. 139)
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Si donc, par l’analyse archéologique des formations discursives, Foucault porte un discours de véridiction sur les autres discours, la question qui surgit est de savoir si et comment ce discours peut échapper lui-même à l’espace discursif dans lequel il s’inscrit. La même question se pose pour l’archéologie foucaldienne comme pour la psychanalyse.
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[Avec la psychiatrie], il y a là un « gommage anthropologique » du corps et des plaisirs des individus au profit d’une psychologie et d’une technologie environnementale qui permet non seulement une réinterprétation des conduites en termes de comportements économiques, mais plus encore une légitimation des actions sociales et psychologiques au nom d’un contrôle de la pertinence utilitaire des comportements. On ne corrige plus au nom d’un contrôle de la sagesse, de la vertu, de Dieu ou du devoir national, mais au nom d’une plus grande rentabilité économique des comportements, d’une optimisation des jouissances existentielles.
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Max Weber a montré que la réforme ne représentait pas l’abolition du pouvoir religieux sur la vie des fidèles, mais que sa profonde transformation substituait une nouvelle forme de domination morale et sociale à l’ancienne.
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