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Critiques de Lawrence Norfolk (18)
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Comme un sanglier

J’ai beaucoup aimé ce livre. L’histoire nous introduit au cœur de la mythologie grecque à travers la traque de soixante chasseurs dont une chasseresse, Atalante, sur les traces de la ‘bête’, un sanglier sauvage parcourant le royaume de Calydon. Puis Lawrence Norfolk nous entraîne dans une écriture dont la maîtrise exceptionnelle nous ravit, dans une autre chasse celle-ci, et à une époque de notre contemporanéité. C’est donc un récit en deux temps qui cependant se recoupe petit à petit pour former un ensemble parfaitement complémentaire et sans faille, pour ainsi dire un piège qui se referme sur sa proie, tant l’animal que l’homme. Il y aurait là beaucoup de qualificatifs pour situer cet ouvrage et la partie première où l’animal s’exprime quand il est acculé au fond de sa grotte n’est pas très éloignée du sentiment humain de l’homme captif à son tour et en proie à des questionnements pour le moins similaires.

Cependant que dans les deux histoires, l’ancienne et la moderne, demeurent des zones d’ombres et des rapports qui diffèrent tandis que lors de la retranscription desdites périodes à l’occasion d’une adaptation cinématographique c’est une autre chasse qui commence, la chasse à la vérité. (Figurent des notes en début de livre concernant la période ancienne mais ce n’est pas une constante par la suite, cependant pour les érudits qui souhaiteraient approfondir...)

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Le rhinocéros du pape

Mon histoire avec Lawrence Norfolk débute dans « Comme un sanglier » et je la poursuis désormais à dos de rhinocéros. Cela se passe au XVIe siècle, d’abord en mer Baltique puis à Goa, mais aussi en Toscane et au Bénin. C’est un souffle épique grandiose dit l’éditeur et un roman fastueux. Aussi l’aborderons-nous avec cartes, compas, râteaux et tables de déclinaison pour ce qui est du périple en mer, mon préféré, à bord de la Nostrà Séñora de Ajuda, puis moins outillé mais armé de patience pour les passages érudits, fastueux et fastidieux, le nez dans la faune et la flore, mais jamais seul :

« Là où se trouve, justement Salvestro, sous la couche inférieure, au niveau du sol, voire au ras du sol, puisqu'il vient de trébucher sur l’une de ces racines retorses difficiles à repérer. Alerté par le bruit mat, un pinson regarde en bas et voit ce qui semble être un très gros et peu convaincant crabe marron et blanc affalé de tout son long, immobile, sur l’humus. »

Salvestro, est un ancien mercenaire qui, las des guerres et des trahisons revient chez lui quand il est embarqué dans une folle aventure. Mandé par des moines au désespoir de sauver l’édifice religieux qui les abrite, il est chargé d’intercéder auprès du Pape à Rome afin de sauver le monastère. Lequel Pape, peu sage, ledit Léon X, dit Giovanni di Lorenzo de Medici, demande un animal fabuleux susceptible de rejoindre l’éléphant blanc que le roi du Portugal, déjà, lui a offert ; un présent pour lequel il s’est montré généreux en termes de concessions, ce qui ne manquera pas d’engendrer une sorte de compétition entre les espagnols et les portugais qui s’évertueront, chacun de leur côté à satisfaire ce caprice. Le Rhinocéros de Dürer est le nom donné à la gravure sur bois d’Albrecht Dürer datée de 1515, laquelle figure en première page du livre et je dois dire que, à cause ou malgré les hausses et les baisses d’attention tout au long de ce parcours, j’ai fait un beau voyage.

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Le Festin de John Saturnal

Quel étrange roman, quel dépaysement, quel voyage ! Ce livre-là fait partie des inclassables, des inoubliables, des incroyables lectures qui traversent quelquefois le chemin d'un lecteur. Un curieux enchevêtrement mêlant Histoire médiévale, passion amoureuse romanesque à souhait, légende ancienne enfermée dans un livre, transmission filiale, parcours initiatique, ode à la nature, la violence de la guerre, le raffinement d'un manoir, l'obscurantisme, la chasse aux sorcières,...et une aventure culinaire hors du commun. Un livre étonnant.

Nous sommes au XVII ème siècle, en Angleterre. John vit dans un village avec sa mère, sage-femme et guérisseuse. Souvent chahuté par les enfants et regardé avec méfiance par les adultes, John n'a pas une existence paisible. Un jour, un moine fanatique chasse la mère et son fils, les accusant de sorcellerie. Ils trouvent refuge dans la forêt profonde et humide. Le froid et le manque de nourriture abîme la santé de la mère qui meurt en laissant John orphelin. Mais elle aura eu le temps de lui confier le livre dans lequel sont inscrites les recettes du festin des Saturnales (dans la mythologie, grandes fêtes données en l'honneur de Saturne, des banquets qui avaient lieu quelques jours avant le solstice d'hiver. Durant cette période, les choses s'inversaient : les esclaves prenaient la place des maîtres et inversement. Un vent de liberté, d'oisiveté, de plaisir soufflait...)

Suite au décès de Susan la guérisseuse, John est envoyé au Manoir de Buckland où il intègre les cuisines auprès du Maître de Cuisine Scovell (qui avait jadis connu sa mère). Ebloui par la grandeur des cuisines, émerveillé par le bruits des énormes chaudrons, des plats, des assiettes, des marmites, happé par les effluves, stupéfait par les gens qui s'activent, John sait que cet endroit est celui où il doit être. Armé de son livre, de son courage et de son talent, John s'élèvera au fil des années au rang tant convoité de Maître de Cuisine.

Il tombera éperdument amoureux de Lucretia, la fille de Lord William, le propriétaire des lieux. Il la nourira, remplira l'existence de cette jeune fille, qui pleure elle aussi sa mère disparue. Mais la demoiselle sera sommée par son père d'épouser son aristocrate de cousin, qu'elle hait pourtant, afin de conserver le Manoir.

John est sur le point de préparer un sublime festin pour fêter les noces de sa bien-aimée avec un autre quand la maison apprend que Charles 1er est destitué. À l'image des Saturnales, l'ordre établi est bousculé ; guerre civile, exécution du roi, fin de la monarchie, installation de la république par Cromwell le chef des Puritains.

Un roman fascinant à savourer. Sur fond de guerre et de violence, le merveilleux d'une légende ancestrale. Une épopée à travers la gastronomie médiévale et le romanesque d'un amour puissant. Une écriture poétique mettant en éveil tous les sens (le travail de traduction est à saluer).


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Le Festin de John Saturnal

Il y a des livres comme ça qui ont le pouvoir de vous ensorceler dés les premières pages, et ce roman en fait partie ! Si nous sommes bien en Angleterre, au 17eme siècle, l'écriture onirique et flamboyante de Norfolk nous embarque vers un récit à la limite d'une très bonne fantasy. Cet auteur, amoureux de cuisine, nous invente un héros aux dons culinaires surnaturels, pour qui l'élaboration de mets les plus délirants possibles ( la description des plats, des saveurs, des odeurs est hallucinante !) relève d'une mission, celle d'aimer, de se faire aimer, de lever les préjugés et l'obscurantisme. On pense au Parfum de Suskind , le Bien pour différence. Le foisonnement verbal (on est quand même cent crans au-dessus de ce qu'on peut lire habituellement) est étourdissant ! Les intermèdes mi-recettes mi-poèmes sont la cerise sur le gâteau !
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Le dictionnaire de Lemprière

John Lemprière a bel et bien existé. Né vers 1765 à Jersey et mort en 1824 à Londres, il fut professeur de lettres classiques et lexicographe. Mais il est surtout connu pour sa "Bibliotheca Classica", ou "Dictionnaire classique contenant une liste complète de tous les noms propres cités par les Anciens". Ce dictionnaire a longtemps été considéré comme un ouvrage de référence en matière de mythologie et d'Antiquité classique.

C'est la rédaction de ce fameux dictionnaire qui a inspiré à Lawrence Norfolk son roman, "Le Dictionnaire de Lemprière", pour lequel il a obtenu le Somerset Maugham Literary Award.





Un roman étrange et déstabilisant

Alambiqué, complexe et extravagant, ce roman n'est pas d'un abord facile. Dès les premières pages, l'auteur déploie son style si particulier et met en place une atmosphère pour le moins étrange et surréaliste. Certes, l'écriture est belle, mais l'auteur part dans des envolées lyriques pour le moins absconses. Ce manque de réalisme est bien déstabilisant et il est tentant de très vite refermer le livre. Mais ce roman, tel un ovni, est intrigant… Hélas le reste du roman est à l'image de ces premières pages. Je ne suis jamais parvenue à entrer dans l'histoire ni à m'intéresser à l'intrigue et encore moins à apprécier le style de l'auteur.





Une intrigue alambiquée

L'histoire est si compliquée que je serais bien en peine de vous la raconter, voici un extrait tiré du site Internet des éditions Grasset : "[...] le jeune érudit est le témoin d'une série de crimes qui reproduisent les légendes antiques dont son esprit est nourri, et, se croyant responsable de ces meurtres, il s'attelle au dictionnaire comme à un exercice de purgation mentale. Ainsi il est le jouet d'une mystérieuse société secrète qui tire les ficelles de la puissante Compagnie des Indes : neuf hommes dont le rêve est de revenir en triomphateurs à La Rochelle, d'où leurs ancêtres se sont enfuis au moment du siège (1628), et de balayer la monarchie française. Parce que sa famille a failli faire échouer leur entreprise, Lemprière est un ennemi à abattre ou un complice à récupérer..." Donc une intrigue compliquée, invraisemblable et tirée par les cheveux ! Le style trop érudit, poétique et abstrait ne fait qu'aggraver les choses : la coexistence du rêve et de la réalité au sein de ce roman est très perturbante.

Pourtant, certains passages sont très intéressants, notamment quand l'auteur, revenant à la réalité, nous décrit l'atmosphère de certains lieux, comme le port de Londres, ou certaines catégories sociales (milieu de la pègre, notaires...).





Ce roman est certes original, mais il est tellement étrange, bizarre et délirant qu'il m'a semblé incompréhensible, inabordable et même hermétique. Je n'en ai pas du tout saisi les tenants et aboutissants. La magie et le charme de l'imagination n'ont pas fonctionné sur moi...
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Le Festin de John Saturnal

En général je n’aime pas les contes, les histoires fantastiques, la fantasy et autre Trône de fer, et pourtant je me suis laissée prendre à ce roman et je me suis laissée menée par le bout du nez du début à la fin.



Plaçons les éléments : l’Angleterre du XVII ème siècle, pas tout à fait sortie des guerres de religions, pas sortie du tout du monde de la superstition, du fanatisme, des sorcières et autres légendes.

Une vallée, un manoir et un village, Susan la sage-femme un peu guérisseuse vit avec son fils John dans le village mais ils sont en but à la bêtise des villageois et d’un moine fanatique qui les poursuit de sa vindicte.

Chassés par l’incendie de leur maison ils ont trouvé refuge dans la forêt de Buccla où Susan initie son fils aux herbes, aux plantes, il exerce et développe son odorat et s’initie au contenu d’un livre mystérieux qui contient les recettes du festin des Saturnales. Des banquets où

« Toutes les plantes, toutes les créatures florissantes. Toutes avaient leur place à la table de Saturne »

A la mort de sa mère, John est envoyé au manoir de Buckland. Il est vite remarqué pour ses dons particuliers et il est affecté aux cuisines qui sont sous la houlette de Maître Scovell.

John est fasciné par les cuisines « éclats de voix, tintements de pots, de poêlons et de chaudrons, frottement de couteaux » mais surtout « un grand flot d’arômes ».

Avant de monter en grade il va se frotter et tomber amoureux de Lucretia l’héritière du domaine qui doit épouser son cousin Piers Callock.

Le mariage devra attendre car la soldatesque à la solde d’Olivier Cromwell fait régner la terreur dans le pays.

Quel étrange et fascinant roman, un mélange des genres très divertissant, un roman d’aventures avec traques et pièges, un livre d’initiation au monde mystérieux de la cuisine, et pour faire bonne mesure un roman historique sur une période un peu sombre.

Pari réussi pour Lawrence Norfolk, on suit allègrement les aventures de John Saturnal et mine de rien de chapitre en chapitre on se constitue un livre de cuisine tout à fait original.

J’ai vraiment aimé ce roman mêlant réalité et fiction la plus débridée.

Lawrence Norfolk s’y entend pour faire passer grâce à un vocabulaire somptueux toute la sensualité des mets, des saveurs, des parfums. Les critiques ont parlé de « festin de mots » et de « nourriture pour l'esprit » !!

Laissez-vous tenter
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Le dictionnaire de Lemprière

Histoire géniale mais style lourd. Ennuyeux. Très ennuyeux. Dommage.
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Le dictionnaire de Lemprière

Avis mitigé ... autant les descriptions de lieux (Londres, par exemple) sont criantes de réalisme et intéressantes, autant les mystères qui se révèlent à John sont captivants, autant ... ça part parfois dans le n'importe quoi ... euh, je veux dire, le "baroque" ... et c'est longuet ...
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Le dictionnaire de Lemprière

Un livre que j'ai lu dans les années 90 grâce à l'émission Nulle Part Ailleurs et Philippe Gildas. J'ai le souvenir de descriptions assez longues, mais j'ai été au bout et en garde un ressenti agréable.
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Le dictionnaire de Lemprière

Je n'ai plus ce livre, hélas !, mais c'est un chef d'oeuvre d'intelligence et d'érudition, qu'on se le dise ! A la hauteur du "Nom de la Rose" d'Eco, selon moi. Un récit qui mêle Histoire, philosophie, mythologie... A découvrir si vous ne connaissez pas, vraiment !
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Le rhinocéros du pape

On change d'époque, on oublie un peu la mythologie antique pour une mythologie plus... Renaissance, si j'ose dire. L'histoire (inspirée de faits réels) des pauvres gars chargés de ramener au Pape de l'époque un rhinocéros pour épater la galerie. Mais quand rien ne va... Jubilatoire.
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Le Festin de John Saturnal

La légende prétend qu'en des temps immémoriaux, hommes et femmes de la vallée de Buckland vivaient en parfaite harmonie, liés par une saine et sincère amitié, goûtant la générosité d'une nature luxuriante au cours de fastueux banquets, grâce à la sorcière Buccla qui y avait apporté le Festin. St-Clodock et ses prêtres mirent fin à cette félicité, en détruisant les tables du festin, taxant leur bonne entente de luxure, leur hédonisme de paresse...



XVIIème siècle... il ne reste du Festin que quelques bribes, vieux mythe aux interprétations multiples dont on a perverti le sens et les valeurs. Quelques superstitieux maintiennent une vague célébration annuelle, histoire, on ne sait jamais, de ne pas froisser la sorcière... De rares fidèles entretiennent sa mémoire avec plus de ferveur, garants d'une transmission secrète.



Susan Sandal est de ceux-là, qui détient le Livre dans lequel le peuple de Saturne a consigné tous les éléments du festin, dont les mots transcrivent ses délices et ses vertus, dont les images restituent l'exubérance des paysages. Elle enseigne à son fils John, doté d'un odorat exceptionnel, le savoir ancestral des plantes qui soignent, la magie qui préside à la célébration du Goût. Guérisseuse pour les uns, sorcière pour les autres, sa réputation, associée à la suspicion et l'obscurantisme qu'exhaussent les sermons d'un obscur et malveillant prêtre moraliste dont l'emprise se fait croissante, la désigne comme un bouc émissaire idéal lorsque la maladie s'abat sur le village.



Envoyé au manoir de la vallée de Buckland, dont le maître, Sir Williams, se terre dans son manoir depuis la mort de sa bien aimée Lady Ann, John en intègre les cuisines, d'abord comme simple commis... Il y fera son chemin, pendant que l'Histoire s'emballe. A la montée du puritanisme, de la rigidité religieuse prônés par Cromwell et son parlement, qui a condamné à mort le roi Charles 1er, introduisant la guerre civile dans les campagnes anglaises, s'oppose le foisonnement que fait régner dans les cuisines du manoir de Buckland sa grouillante armée de marmitons, ranimant les fastes d'antan...



"Le festin de John Saturnal" est de ces romans qui vous transportent dans un tourbillon de sensations, d'odeurs et de couleurs, une ode à la générosité de la nature, un hymne à l'épicurisme et aux plaisirs sensuels et raffinés de la bonne chère, mais aussi au pouvoir des mots qui nourrissent le cœur et l'esprit.



Ajoutez-y une pincée de passion, une bonne rasade d'intrigues, un zeste d'aventure, imbibez le tout d'une écriture chatoyante... la tenue de l'ensemble est parfaite, l'assaisonnement merveilleusement dosé...



RÉGALEZ-VOUS !
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Comme un sanglier

Moins réussi que ses deux premiers romans. Pourtant, l'idée est bonne : un parallèle entre le mythe antique et une histoire se déroulant dans la Grèce des années 1940. Mais le récit est trop compliqué, les notes de bas de page entravent la lecture et il est difficile de s'y retrouver.
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Le dictionnaire de Lemprière

Mon avis :

Voici un roman que vous ne lirez pas d’un seul tenant, même s’il vous rend accro dès les premiers paragraphes. Pas seulement à cause de ces quelque sept-cent-vingt pages (dans sa version poche), mais surtout à cause de la rare densité de son texte. C’est bien simple, il ne me vient aucun exemple d’un autre auteur qui m’ait donné une telle sensation de foisonnement. Lorsque vous vous retrouvez, à la suite du jeune Lemprière, dans la foule d’un marché de Londres, vous avez l’impression quasi physique de devoir jouer des coudes pour avancer, tellement la scène est à la fois fouillée et vivante. Ne craignait pas cependant de longues descriptions bourrées de détails, car si détails il y a, ils ne sont jamais lourds ou indigestes, mais participent à la netteté de la visualisation de l’instant décrit. L’auteur utilise avec précision un vocabulaire varié sans jamais aller vers une érudition ampoulée ni nous obliger à ouvrir un dictionnaire toutes les dix pages. Enfin, pour cette dernière affirmation, ça dépend de votre culture générale, mais malgré sa richesse, cela reste abordable à un vaste lectorat.

Au-delà du style de Lawrence Norfolk, on retiendra surtout la force créatrice de son imagination, car s’il s’est inspiré d’un jeune universitaire bien réel − John Lemprière a réellement existé et écrit un dictionnaire −, l’auteur nous entraîne dans un dix-huitième siècle où le fantastique transparaît par petites touches dans un monde farfelu et baroque, peuplé de personnages extravagants et savoureux.

Tout à la fois intrigue policière, roman historique (fictif) et fresque sociale à l’humour omniprésent, Le dictionnaire de Lemprière devrait réjouir les lecteurs les plus exigeants.

Notons toutefois que le plaisir est quelque peu gâché par une traduction pas toujours à la hauteur et surtout un manque de relecture indigne d’une collection nommée « Grands Romans ». Cela pour la version poche parue chez Points. La première édition brochée était sortie chez Grasset, mais dans la même traduction. Ont-ils été moins chiches sur le salaire des « petites mains » ? Je l’ignore, mais c’est une tendance générale chez les éditeurs de ne plus payer des relecteurs, alors je ne suis pas sûr que ça vaille le coup de payer le prix fort pour un ouvrage où l’on trouve quelques erreurs de traduction et surtout des accents sur des « e » en fin de mot, censés être muets… entre autres joyeusetés orthographiques !
Lien : https://poljackleblog.blogsp..
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Le Festin de John Saturnal

Il y a quelque chose d'alchimique dans ce roman. Au début, le rythme est assez lent : les nombreuses descriptions, malgré une écriture érudite, m'ont laissée "sur ma faim". Mais il fallait, pour reprendre une expression de John Saturnal, "plonger la cuillère un peu plus profondément" . Une fois descendue dans les cuisines, j'ai assisté avec ravissement au déroulement d'une histoire envoûtante, quoiqu'un peu alambiquée. Un délice pour narines et papilles.

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Le Festin de John Saturnal

Lawrence Norfolk épice sa fresque de tant d'ingrédients romanesques qu'on savoure avec appétit les amours de John et Lucretia au fastueux manoir de Buckland, là où, au sous-sol, règnent dans la fumée des armées de cuisiniers...
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Le dictionnaire de Lemprière

se laisse lire, sans plus - Pas loin d'abandonner en cours de route... c'est d'un compliqué cette histoire ! de très bons passages, mais le mélange rêves/réalité assez perturbant. Pas certaine d'ailleurs d'avoir compris toutes les implications.
Lien : http://mazel-pandore.blogspo..
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Le dictionnaire de Lemprière

ce n'est pas un dictionnaire, c'est une encyclopédie en 30 volumes, trop long, beaucoup trop long ...
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