Lee Martin

Livre lu assez vite : bon signe... "Cet été-là" me semble faire partie de ce nouveau "genre" de roman policier ou finalement les personnages sont plus forts que l'histoire qu'ils racontent...

Un soir, Katie, fille d'une famille aisée, part à la bibliothèque rendre ses livres et elle disparait... ne reste que son vélo...

On va suivre le récit de plusieurs acteurs de cette histoire mais en particulier Mr Dees le prof de maths solitaire. Au fur et à mesure, le récit s'installe, on découvre les protagonistes, leur personnalité, leur vie jusqu'à découvrir le fin mot de l'histoire.

Ce genre ne me dérange pas mais ça manque tout de même de pep's, les personnages de Mr Dees et de Raymond R. sont dérangeants juste comme il faut mais forcément peu attachants... on est sur le récit d'un fait divers vieux de 30 ans, on n'est pas non plus dans une enquête de police, du coup tout cela donne une impression de langueur qui colle malgré tout bien au contexte...

c'est une bonne lecture, l'auteur a une belle plume et sait mener son histoire mais je préfère quand ça bouge un peu plus, c'est moins facile à lire d'ailleurs qu'un roman policier car il y a un côté beaucoup plus "littéraire".

Dans cette histoire polyphonique, Lee Martin nous emmène dans une petite ville de l'Illinois, son Etat natal, dans les années 70, à une époque où les portes des maisons restaient ouvertes quand on allait à la messe, où les enfants se promenaient librement et où les drames semblaient impossibles à se produire. Bref, dans une petite ville tranquille, avec son quartier huppé et son quartier ouvrier, avec une famille possédant l'usine du coin, une famille rangée, modèle, que tout le monde envie. Mais quand la benjamine de cette famille disparaît, tout se fissure, les belles façades cachent au final les mêmes secrets que les maisons lézardées du quartier ouvrier...



Pour emmener son lecteur à la rencontre de cette petite communauté, Lee Martin choisit le roman choral. Tour à tour, différents personnages prennent la parole. Le contexte, les relations entre les uns et les autres, l'histoire de chacun semble prendre plus de place au début que la disparition en elle-même. A partir de la moitié du roman, l'histoire se recentre sur le jour de la disparition et les jours suivants, les pièces du puzzle se dévoilent, parfois s'emboîtant, parfois se superposant. Qui ment ? Qui joue avec qui ? Tel semble être la devise et le fil conducteur de cette intrigue noire qui se démarque du lot des thriller grâce au choix narratif de l'auteur.
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Katie Mackey, 9 ans, disparaît en allant reporter des livres à la bibliothèque. Que s'est-il passé ? Ses parents sont évidemment sidérés, Gilley, son frère, de même. Suite à des problèmes en mathématique, M. Dees, professeur, donne quelques cours à Katie. M. Dees a un voisin Ray, ouvrier en bâtiment, qui lui vient en aide épisodiquement. Ray a épousé Clare, une veuve. Un train-train sans problème dans l'Indiana profond. Quoique... Tom, le policier du coin essaie de retrouver la petite Katie... Et tout s'enchaîne. Qui est le responsable de cet enlèvement ? Au fil des pages, les personnages se dévoilent.

L'auteur détaille bien le caractère de chaque personnage qui devient le narrateur au fil des chapitres. Les jours de cet été-là sont repris dans un ordre aléatoire en fonction de la progression de l'intrigue. Originalité également car chaque personnage interpelle le lecteur à l'un ou l'autre moment.

Il y a trente ans, Katie MacKey, une fillette de 9 ans disparaît dans une petite ville rurale des Etats-Unis et l’auteur à travers le récit, le témoignage même, de plusieurs personnes nous livre les évènements qui précèdent et succèdent cette disparation.

Donc, petit à petit, je découvre les protagonistes, leur vie, leur caractère mais surtout leur rôle dans cette triste affaire. Car oui, la nature humaine y tient une place importante, ce roman polyphonique mise sur la psychologie de ses personnages ; nous sommes bien loin du thriller classique et ce n’est pas pour me déplaire.

Un livre qui interpelle, d’ailleurs l’auteur interpelle le lecteur en lui parlant directement, en utilisant le vouvoiement. Dès le début de la lecture, le professeur de maths de Katie avertit que cette histoire est difficile à entendre mais qu’il veut la raconter sans rien omettre des évènements aussi pénibles soient-ils. Du coup, je me prépare, me cale confortablement dans mon fauteuil et découvre cette terrible histoire.

Presque à chaque chapitre, un nouveau protagoniste et les témoignages ainsi se succèdent empreints de regrets et de culpabilité, l’ambiance y est pesante, l’émotion au rendez-vous. Les pages tournent, tournent et peu à peu le voile se lève, un roman difficile à lâcher tant j’ai eu envie de connaître le dénouement. La construction de ce livre est vraiment bien pensée de la part de l’auteur.

Drame tragique, drame social ; en bref, je remercie la masse critique privilégiée de Babelio et les éditions Sonatine pour cette découverte livresque.

Cet été-là, mercredi 5 juillet 1972, Katie Mackey, jeune fille de 9 ans issue d’une famille influente et riche d’une petite ville de l’Indiana, enfourche son vélo pour rapporter en vitesse les livres empruntés à la bibliothèque avant qu’elle ne ferme. Katie ne reviendra jamais… sa bicyclette est retrouvée sur le trottoir non loin de l’établissement mais Katie est introuvable.

30 ans après, la parole est donnée aux divers protagonistes qui ont côtoyé l’affaire de près ou de loin, la famille, les personnes inculpées, les proches…chacun y va de son témoignage et très vite une forme de tension s’installe dans le récit, créant un malaise croissant à mesure que les chapitres passent, que les voix s’enchaînent et que les phrases sont lâchées.........................
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Gilley Mackey, 17 ans, frère de Katie nous apprend que l'après-midi en question, elle se dispute avec sa meilleure amie Renée. Après quoi elle part en bicyclette pour la bibliothèque rendre les livres qu'elle a empruntés. Elle ne reviendra jamais. Les soupçons se portent d'abord sur Raymond Royal Wright, dit Ray, ami de Clare, veuve de Bill, mort d'une crise cardiaque. Puis, c'est au tour de Henry Dees d'être soupçonné du meurtre. Celui-ci, enseignant, avait Katie dans sa classe. Doué en mathématiques, il est tout à fait incompétent pour les travaux manuels. Quant aux relations humaines, ce n'est pas non plus son fort. Il aime beaucoup Katie d'une façon un peu sensuelle, ce qui met la suspicion sur lui : et si c'était un pédophile ? Et si Ray n'avait rien fait ?



Roman polyphonique, la version de chaque protagoniste se précise de plus en plus. Toutefois, on ne connaîtra le fin mot de l'histoire qu'à la fin. Rien d'extraordinaire cependant, mais une bonne histoire qui joue sur les détails et qui tient la route.

Roman sur la culpabilité et sur les failles des personnages, Henry Dees possède un côté sombre bien marqué. C'est mon personnage préféré. Il est très travaillé et apporte une grande richesse au roman. Le personnage de Katie apporte aussi beaucoup de luminosité et de fraîcheur, notamment à travers les yeux d'Henry Dees et des parents de Katie qui sont anéantis.

J'ai apprécié les références au temps, lumineux et chaud, le paysage comme embelli par la présence de Katie ; le temps devient lourd ou pluvieux quand elle n'est plus là entrainant tristesse et malaise dans la tête et le coeur des protagonistes. Par contre les références aux chansons et aux marques ou enseignes des années 70's ne m'ont pas aidée, ne les connaissant pas forcément. Mais la volonté de décrire quelque chose de typique est louable malgré tout.

Un scénario très élaboré.

Une lecture sur un sujet dérangeant : l'attirance étrange d'un homme pour une enfant.

L'histoire est très bien construite et très visuelle. Dommage le récit traine en longueur. L'auteur détaille précisément ce qu'il se passe mais sans pour autant nous donner envie d'en savoir plus.

La disparition d’enfant est un sujet compliqué en littérature et, tout comme la vengeance, je suis assez difficile avec le thème que l’on a tendance à traiter toujours de la même façon, et très souvent, c’est en se réfugiant dans le genre policier que les auteurs le font. Parfois, c’est réussi, et parfois ça l’est moins.

Mais alors, que faire d’une enfant disparue dans un roman ? La faire vivre à travers les aveux de ceux qui l’ont observée, aimée, choyée et enlevée, mais surtout, faire parler les personnages qui l’ont connue. C’est le projet de Cet été-là, un roman choral intimiste qui nous plonge au cœur des vies et des confessions de tous les protagonistes de l’affaire Katie Mackey.



Malgré tout le côté original que j’ai trouvé à cette intrigue, il m’a manqué une toute petite chose dans ce roman : un peu plus de dynamisme et du coup, de rythme. Le roman est finalement assez lent et plat dans les ressentis et les émotions, et j’ai l’impression que l’auteur a tout misé sur le déroulement de son intrigue et son originalité. Déroulement qu’il a plutôt bien maîtrisé cependant ; de révélations en aveux, l’histoire se déroule et trouve sa vérité tout en maintenant un certain suspense et une tension agréable, sans trop en faire. J’ai beaucoup aimé être mal à l’aise face aux actes du professeur, M. Dees, qui voue une fascination et un amour parfois malsain pour la petite Katie. Mais voilà, j’aurais aimé avoir des ressentis aussi fort pour les autres personnages, les autres faits et ça n’a pas vraiment été le cas.

L’angle choisi en faisant parler les différents acteurs de l’affaire de la disparition d’une enfant a été un choix judicieux et très original, qui a apporté un vent de fraîcheur et de nouveauté, alors qu’en réalité, le thème ne l’est pas du tout, nouveau. Et ça, il fallait le faire !

Une lecture agréable donc, très plaisante même, pas vraiment policière, mais en même temps pas thriller non plus, avec une pointe de psychologique et de drame, bref, un roman inclassable qui nous amène au cœur des vis des uns et des autres, et c’est plutôt bien fait.
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Bien écrit, à travers plusieurs personnages.

Rien d'exceptionnel dans l'histoire, mais le récit des protagonistes est très intéressant.

Dans les méandres tortueux de la psychologie humaine.



Début des années 70, dans une petite ville de l'Indiana, un Etat du Midwest des Etats-Unis, l'été bat son plein, Les MacKey mènent une vie tranquille dans une bourgade où il ne se passe jamais rien d'extraordinaire. Malheureusement, pour cette famille parfaite qui reflète la réussite à l'américaine, cet été-là va se transformer en cauchemar. La jeune Katie Mackey montera sur son vélo pour rapporter des livres à la bibliothèque, mais elle n'arrivera jamais à destination. Cet été-là raconte comment les habitants de la ville ont vécu cet événement tragique. En particulier, quatre personnes qui ont joué un rôle central dans ce drame terrible survenu dans une ville engluée dans la torpeur et la moiteur d'un été interminable: Henry Dees, le professeur de mathématiques qui donnait des cours particuliers à la jeune fille, un éternel célibataire qui vouait à Katie une admiration très ambigüe; Gilley, le frère aîné de Katie qui se sent responsable de sa disparition; Raymond R. le principal suspect dans la disparition de la jeune fille, un loser drogué et psychologiquement instable, incapable de garder longtemps un job; Et Clare, sa femme, qui préfère occulter le côté obscur de son mari, car trop contente que celui-ci l'ait épousée et l'ait empêchée de rester veuve jusqu'à la fin de ses jours. Des portraits de vies dressés avec réalisme, humilité et empathie.



Cet été-là séduit vraiment par son originalité. Originalité dans la construction du récit, véritable polyphonie narrative. Ce roman est donc habité par plusieurs énonciateurs entre lesquels l'auteur distille les indices, les pistes qui permettent petit à petit de reconstituer toute l'histoire, et de dévoiler la vérité sur la disparition de Katie MacKey. Tout est donc subtilement et efficacement contrôlé de la part de Lee Martin qui dose savamment le suspense et tient ainsi en haleine ses lecteurs jusqu'au bout. Ensuite, originalité dans l'approche psychologique d'un drame qui vient secouer une petite ville perdue au fin fond de l'Amérique, où tous les habitants se connaissent. Je trouve que les réactions, les comportements des personnages sont crédibles, proches de la réalité. Bien sûr, l'auteur va encore plus loin dans son analyse psychologique des quatre personnages principaux de l'histoire.



Car Cet été-là est avant tout une plongée très subtile et très complexe dans les méandres tortueux de la psychologie humaine. Les blessures de l'enfance et leur incidence sur la vie, le vécu familial, l'environnement, le lieu, l'époque, la part de lumière, mais aussi la part d'ombre qui va influencer certaines décisions, scellant à jamais le destin de personnes innocentes. Une réalité parfois dérangeante, voire même malsaine, que l'auteur embrasse avec une grande justesse du regard, avec une acuité psychologique, avec une profondeur d'esprit qui lui permettent de ne jamais tomber dans une vision trop simpliste, ou manichéenne des évènements. Il s'agit, comme le souligne l'auteur en fin de roman, de "prendre en considération les vies imparfaites des gens, si répugnantes et magnifiques qu'elles puissent être, dans une petite ville imaginaire de l'Indiana".



Enfin, l'intérêt de ce thriller psychologique réside dans son atmosphère, dans sa restitution de toute une époque et de toute une région méconnue des Etats-Unis. Avec son style descriptif, détaillé, envoûtant, à la fois très précis sur la forme et sur le fond, l'auteur nous raconte le quotidien d'une ville de l'Indiana durant l'été, dans les années 70, alors que les américains continuent de compter leurs morts au Vietnam. Il y a aussi de très belles descriptions de la faune et de la flore, et non, L'Indiana, ce ne sont pas uniquement d'immenses champs de maïs à perte de vue. Lee Martin décrit son Midwest avec une grande fierté mais aussi avec une belle sensibilité. Au final, un mélange réussi de roman noir et de suspense psychologique que je vous recommande vivement.


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Lecture agréable. La façon dont l’auteur a écrit son livre est originale: un peu comme un témoignage... cela rend la lecture un peu plate mais le suspens est présent tout du long!

Je suis un peu déçue par ce livre, je m'attendais vraiment à une enquête palpitante.le rythme est lent, je ne pense pas le lire jusqu'à la dernière page..

Cet été là.... Katie une fillette de 9ans à disparue.. Après que son grand frère l'ai dénoncé auprès de leur père, Katie a pris son vélo et elle est parti déposé ses livres à la bibliothèque sauf qu'elle n'est jamais revenue... Un thriller polyphonique saisissant et bouleversant.. Ces quelques protagonistes reviennent sur ce les faits et décident de livrer leur vérité.. Certains sont attachants et d'autres dégoutants.... Chacun d'entre eux ont quelques choses a se reprochés, certaines ne sont pas grave et d'autres le sont atrocement.... J'ai adoré ce livre et détesté 1personnage plus que tout ....

Cet été-là est un livre qui m’avait immédiatement tapé dans l’œil à sa sortie. Le fait que ce soit un thriller sur une affaire de disparition non élucidé, d’il y a 30 ans, c’était clairement le genre d’histoire qui pouvait me plaire. Alors j’en attendais peut-être trop. Et il m’a manqué un petit quelque chose pour être complètement embarqué. La petite Katie, 9 ans a disparue il y a des années, on va découvrir peu à peu plusieurs personnages, leur vie avant la disparition, leur lien avec Katie. En particulier M. Dees le professeur de Maths de Katie, au cours de cet été, et Raymond R. le voisin. Ce que j’ai aimé dans le style d’écriture, c’est le fait que les personnages, s’adressent directement au lecteur, ils nous racontent leur histoire, nous invitant à poursuivre la lecture pour en savoir-plus. En bref, j’ai bien aimé ce roman. Mais j’ai trouvé quelques longueurs, notamment dans les descriptions de l’époque, des musiques. Et puis même si le mobile restait vague, l’identité du coupable était assez prévisible, ce ne pouvait être qu’un ou l’autre. Le comportement de certains personnages et dérangeant j’aurais souhaité que le crime soit résolu autrement que dont la façon dont Junior a réglé tout cela.

Un soir d'été dans une petite ville sans histoire de l'Indiana, la petite Katie Mackey, 9 ans, enfourche son vélo pour aller rendre ses livres à la bibliothèque. Elle n'y arrivera jamais. On retrouvera le vélo abandonné sur la route, la petite fille a disparu sans laisser de traces.



Trente ans plus tard, les protagonistes de l'histoire, le frère de Katie, la femme du suspect, le professeur intriguant, nous racontent leurs souvenirs de "cet été-là".



La famille de Katie est prospère, et fascine autant qu'elle attise les jalousies, dans ce petit village où tous se connaissent et se jugent : la veuve qui se remarie, le bon à rien, le prof vieux garçon un peu suspect ...



"Peut-être croyez-vous connaître la fin.

Peut-être même avez vous décidé qui est bon et qui est mauvais."



Dès le départ, on sent que nous ne reverrons pas Katie, et le but de l'auteur n'est d'ailleurs pas de créer un suspense à propos du sort de la fillette. Il nous plonge plutôt dans l'âme humaine et ses tourments, à travers les voix des différents personnages qui ont vécu la disparition de Katie et qui y sont plus ou moins mêlés.



L'auteur parvient à créer une atmosphère moite et envoûtante, d'un été caniculaire et effroyable, et explore les sentiments de perte, de désir interdit, d'angoisse, tout en maintenant en haleine son lecteur. Qui croire ? Qui est responsable de la disparition de Katie ? Pourquoi ?



Autopsie d'une époque, d'un été, d'un lieu où personne ne ferme sa porte à clé, où les petites filles pouvaient encore sortir seules à vélo à la tombée de la nuit, le roman sonde merveilleusement l'âme humaine, et les minuscules rouages qui, mis bout à bout, peuvent conduire à la catastrophe, par lâcheté ou par erreur de jugement.



Un très bon thriller psychologique, véritablement impossible à lâcher et que j'ai dévoré en deux petits jours !


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J'ai adoré le ton de ce livre et le point de vue changeant de la narration, le recul aussi lié à la narration faite bien plus tard, tout est bien construit, les personnages bien décrit, la plongée dans la noirceur des sentiments est saisissante.

Un roman très noir, un sujet difficile autant de raison qui aurait dû me faire fuir. Et pourtant, l'auteur a su me capter.



Avec une narration à plusieurs voix, l'histoire avance vite.



Les révélations des uns vont mettre en lumière les petits travers des autres. Ce drame n'épargnera personne dans cette ville.



Les personnages sont le socle du récit. Certains sont pleins de culpabilité et d'autres prennent tout dans la figure. Malgré quelques longueurs et quelques faits pas forcément intéressant, la lecture est rapide. Quel contraste entre le moment de l'action (pendant les vacances d'été) et le sujet ! Cela atténue un peu la noirceur du roman. Il est lumineux malgré l'histoire.



Je tiens à rassurer les lecteurs et lectrices plus sensibles par rapport à ce thème. L'écriture de l'auteur est tout en pudeur et en finesse. Pas de traumatisme dans ces mots. Par contre, vous aurez une palette de personnages torturés qu'on a envie de plaindre et d'autres de bousculer. Henry, un des protagonistes centraux, est particulièrement complexe et malgré le fait qu'il nous raconte son histoire, il est difficile de cerner son moi profond.



Les événements nous font nous poser beaucoup de questions. Quand on est parent, on n'imagine pas qu'il puisse arriver quoi que ce soit à notre progéniture. Qu'aurions-nous fait dans de telles circonstances ?



Voici une lecture prenante au sujet difficile mais alliée à une écriture subtile. Je vous recommande de lire ce livre dans un bon moment, évitez si vous êtes déprimé.



Ce livre a été sélectionné pour le prix Pulitzer.








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Katie a disparu dans les années 70. Elle avait 9 ans, jolie et heureuse de vivre.

Un soir son vélo a été retrouvé pas très loin de chez elle et on ne l'a plus revu.

4 personnes revivent ces quelques jours sans qu'on sache réellement ce qu'ils sont devenus, on ne le saura qu'en filigrane du roman : Ray, Mr Dees, Clare et Gilley. Soient le kidnappeur potentiel qui a lui même disparu, le professeur de mathématiques qui donnait des cours particulier à Katy, l'épouse de Ray et le frère adolescent de Katy. Tous se reprochent d'être plus ou moins d'être responsables de sa disparition. Enfin presque puisque Ray ne se souvient de rien. Roman noir sur lequel plane finalement un léger manque de suspens. Ce qui peut être rédhibitoire dans ce type de livre... En revanche, l'aspect psychologique est très interessant : oOn veut savoir ce qu'il s'est passé et tout l'interet est d'entrer dans la psychologie des personnages, et Mr Dees et Clare sont particulièrement bien dessinés.

A lire mais ce n'est pas du suspens, juste la chronique d'une rencontre qui a mal tournée...

Tout d'abord merci à Babelio et Sonatine pour m'avoir permis de participer à masse critique.



Que penser de ce roman ?

La construction du roman avec des va-et-vient entre les personnages et les dates est agréable. Je l'ai lu rapidement, c'est bien écrit, j'ai eu envie d'aller jusqu'au dénouement, pas pour connaître le fin mot de l'histoire mais plutôt pour voir où voulait en venir l'auteur. Genre voyeur, lectrice de détective magazine avec son titre racoleur.

J'ai trouvé l'histoire bavarde, lente, mais dans un style fluide, plaisant.



Est-ce un bon livre selon moi ?

Si le but est de transmettre des émotions, alors oui, le livre est bien mais alors avec un ressenti fort désagréable, malsain, certainement dû au fait que l'intrigue touche une enfant. J'ai détesté être avec M. Dees.



Mon gros bémol, je trouve une partie de l'histoire pas crédible du tout. Sans vouloir dévoiler l'intrigue, la relation entre M. Dees et les parents Mackey est pour moi invraisemblable (c'est mon côté mère de 2 enfants qui se met à la place de papa et maman Mackey !).



En résumé, un livre que je n'ai pas aimé mais dont je me rappellerai !

Cet été-là est le tout premier roman de Lee Martin a être traduit en français. J'ai trouvé sa plume plutôt agréable, avec parfois de très jolies tournures de phrases, limite poétiques.



Dans ce livre, il faut le dire, le rythme est assez lent. Cependant, on sent la maîtrise de l'auteur qui sait quels détails il veut nous faire parvenir ainsi que quand et comment il veut que cela se fasse. La lenteur fait que l'on s’imprègne petit à petit de la psychologie des différents personnages (même si je ne me suis pas vraiment attachée à eux) et nous laisse également le temps et l'envie de nous faire nos propres théories. Qu'est-devenue Katie ? Qui ment ? Qui est coupable ?



Pour cimenter tout ça, le choix narratif est capital ! En effet vous allez trouver entre ces pages des alternances narrative avec la polyphonie du point de vue des personnages ainsi que temporelle parce que nous allons nous promener "cet été-là" en 1972 et 30 ans après les faits.

Je ne suis pas une grande fan des sauts dans le temps, mais ici ils sont bien amenés et agréables à suivre.



Le petit plus de ce livre, c'est que certains personnages s'adressent directement à nous, nous invitant à plonger au cœur de leur histoire et à les comprendre, à les croire, nous donnant par la même une impression d'être important comme nous semblons l'être pour eux.

Je pense surtout aux passages de M. Dees. C'est un homme qui a toujours été seul, la vie en a décidé ainsi. Alors quand il s'adresse à nous en nous faisant bien comprendre qu'il nous est indispensable si nous voulons connaître le fin mot de cette histoire, j'ai ressenti de la peine pour lui... (c.f. la citation en bas de page.)



Il y a d'autres choses que j'aimerais aborder avec vous mais le problème, voyez-vous, c'est que je risquerais de vous spoiler certaines choses, et ce ne serait vraiment pas top si jamais vous aviez envie de découvrir ce livre... Donc je pense que je vais m'arrêter là... :p



Concernant la fin, je m'attendais à quelque chose comme ça, mais pas tout à fait non plus. J'ai à la fois été surprise, triste et dégoûtée... Pauvre petite.

Ah, le choix narratif et de mise en page a aussi fait que j'avais deviné quelque chose à propos de l'un des personnages. Si vous avez lu ce livre, saurez-vous deviner quoi et à propos de qui ? ^^



En résumé, un livre que j'ai pris plaisir un lire, malgré un rythme certes lent, mais nécessaire à l'histoire pour bien s'imprégner de la psychologie des différents personnages. J'ai apprécié le côté polyphonique et les sauts sans le temps, ainsi que d'être inclus dans le livre de par la façon dont certains personnages s'adressent directement à nous.

Un livre que je conseille aux amateurs du genre.



Que s'est-il passé ce soir du 5 juillet 1972 ? Qu'est-il arrivé à Katie ?

Pour le savoir, vous allez devoir vous procurer ce livre... ;-)
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