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Critiques de Lee Matthew Goldberg (45)
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Mentor



Cher monsieur Antyryia,



Nous avons bien reçu votre critique du roman Mentor de Lee Matthew Goldberg, que nous avons lue avec beaucoup d'attention.

Cependant, j'ai le regret de vous annoncer que notre revue ne la publiera pas.

En effet, votre chronique choquante manque d'objectivité et présente en outre différentes maladresses linguistiques.

Je vous souhaite le meilleur pour la suite, mais je ne peux que vous conseiller de ne pas persister dans cette voie.

Veuillez agréer, monsieur Antyryia, l'expression de mes plus sincères salutations.



---------------------------------------------------------- Peter Kross ---------------

---------------- Président directeur général de Babelio Magazine ---



Quel salopard !

Je déchire ce courrier hautain reçu ce matin, à la fois furieux et humilié.

Pour me calmer, je me cogne la tête contre les murs de la salle de séjour, jusqu'au sang.

Décidément, ils ne comprennent rien à mon talent. Cette critique, j'ai mis des heures à la rédiger, j'y ai mis toute mon énergie, toutes mes tripes !

J'ai passé des dizaines d'heures à peaufiner encore et encore chaque mot, chaque idée. Mes transitions étaient parfaites, mon style plus abouti encore que ceux d'Albert Camus ou de Jean-Paul Sartre.

En trois pages seulement, je suis toujours allé à l'essentiel avec une économie de mots digne de Jean-Louis Fournier.

Sans fausse modestie, mon travail n'était ni plus ni moins que la quintessence de la chronique littéraire.



Ma haine est d'autant plus immense que je connais bien Peter Kross.

Il y a quelques années j'ai sauvé son entreprise de la liquidation judiciaire, je lui ai accordé différents plans de règlement qui ont permis à Babelio Magazine de ne pas mettre la clef sous la porte et de ne licencier aucun salarié.

Aujourd'hui, son entreprise a tellement prospéré qu'elle est devenue numéro un en France des revues littéraires.

Autrement dit, il me doit tout. Mais de toute évidence, son succès a du lui monter à la tête.

La modestie n'a jamais été son point fort ...

La moindre des choses aurait été de me renvoyer l'ascenseur mais non, il m'envoie un courrier méprisant en faisant même semblant de ne pas me connaître.

Mais il est hors de question que ça se passe comme ça !

Ce serait mal me connaître de penser que je vais me contenter d'un courrier d'insultes.

Armé d'un long couteau de cuisine, je prends aussitôt le train pour Paris.

De gré ou de force, je vais faire comprendre à Peter qu'il m'est redevable, et qu'il a fait une grosse erreur en rejetant ma critique.

Il faut qu'il soit aveugle pour ne pas voir le potentiel de ce joyau. du talent à l'état pur !

"C'était plus qu'un simple roman, c'était une de ces oeuvres qu'on étudierait dans les universités pendant les decennies à venir, on l'analyserait, on la dissèquerait, on en débattrait."



J'arrive en milieu d'après-midi dans les locaux de Babelio Magazine. La standardiste annonce mon arrivée impromptue à son PDG, que j'entend soupirer à l'autre bout du fil mais qui m'autorise cependant à le rejoindre au dernier étage.

Je me force à prendre un grand sourire et après une poignée de main virile, je lui explique les raisons de ma présence.

- J'ai reçu un courrier de tes services aujourd'hui, et je pense qu'il y a eu une confusion. Je t'ai fait parvenir un somptueux billet concernant Mentor, le livre de Lee Matthew Goldberg, bien supérieur à tout ce qu'on peut lire habituellement dans ton magazine, et j'ai été surpris je dois dire par le refus qui m'a été opposé. Mon manuscrit a probablement du tomber entre les mains d'un de tes stagiaires incompétents. Du coup je viens te le remettre en mains propres. Tu vas adorer, j'ai sué sang et larmes pour parvenir à un résultat aussi magnifique. C'est le firmament de la critique, largement supérieur à tout ce que peut rédiger ta petite protégée Dame Ymelc.

- Assieds toi Antyryia, il faut que je te parle. Tu sais, sincèrement, je te suis très reconnaissant de tout ce que tu as fait pour moi il y a une dizaine d'années. Et j'aurais vraiment voulu pouvoir te rendre la pareille, mais cette fois en tout cas ça ne sera pas possible.

- Tu peux m'expliquer ? J'avoue que je ne comprends pas. Tu vas te faire des couilles en or avec moi. C'est du gagnant - gagnant.

- C'est bien moi qui ai lu ta critique. Et j'aurais aimé partager ton enthousiasme mais ... comment te dire ? ... Tu n'as vraiment pas le moindre talent. Je suis désolé si mes propos sont blessants mais il vaut mieux trancher dans le vif, tu ne crois pas ? J'ai lu Mentor, qui m'a d'ailleurs rappelé à de nombreuses reprises notre relation. Comment ne pas y songer en lisant ce thriller relatant le conflit entre Kyle Broder devenu un célèbre éditeur et son ancien professeur de lettres William Lansing désireux de publier son propre livre ? Et tu n'as rien compris au roman. Tu ne sais pas non plus t'exprimer.

- Comment peux tu oser me dire ça ? Tu te crois malin en prenant ton petit air supérieur ?

- C'est mon métier, je te parle en tant que professionnel. Je vais prendre quelques exemples pour que tu comprennes mieux. Regarde, par exemple, là tu as écrit :

"Le lecteur amateur de bonne chère sera ravi de trouver dans ce thriller américain de nombreuses recettes pour épicer la peau humaine. Pour les gastronomes, une cuisson à la poêle est à privilégier : le mets gagne en saveur et craque sous la dent. Vous trouverez également de nombreux conseils sur les meilleurs façons d'assaisonner les coeurs humains afin de les dévorer encore tièdes et juteux. Bon appétit !"

- Excellent passage non ? de quoi en faire saliver plus d'un !

- Non, c'est mauvais. Non seulement parce que les anthropophages ne représentent pas la majorité de notre lectorat, mais en plus tu présentes un polar comme un livre de recettes de cuisine malsaines. Ce qui n'est absolument pas pertinent ! Je poursuis avec un autre exemple :

"Quand vous lirez ce livre, vous serez pris d'une forte empathie pour William, mari fidèle et père aimant, qui verra tout son monde s'écrouler en apprenant que son ancien étudiant Kyle trouve son livre impubliable. Il l'avait pris sous son aile à une époque critique de sa vie, l'avait sauvé de la drogue et lui avait fait découvrir tous les bienfaits de la littérature. Et cet ingrat rejette son roman qui représente un travail de dix ans dans lequel il s'était investi corps et âme, et il voit tous ses rêves pulvérisés par son ancien élève arriviste. Kyle n'a d'yeux que pour Sierra Raven, cette jeune auteure devenue sa petite protégée. On espère de tout coeur que William, trahi, incompris ( "C'est complètement tordu. Vraiment, vraiment tordu. Et ce n'est même pas bien écrit." ) parviendra à rétablir l'équilibre astral en trouvant un autre éditeur prêt à parier sur son ovni littéraire, The devil's Hopyard, et à se venger de Kyle comme il le mérite."

- Je ne vois pas ce que tu reproches à ce passage. Rien qu'en l'écoutant j'en ai les larmes aux yeux tant l'émotion me submerge.

- C'est quoi un "équilibre astral" ?

- Je sais pas trop. Mais je trouvais que ça sonnait bien à l'oreille.

- Evite d'assembler des mots parce qu'ils vont bien ensemble s'ils ne veulent rien dire. Mais ça n'est pas ça le pire. Tu t'es vraiment pris d'affection pour ce professeur manipulateur, calculateur, aux écrits particulièrement inquiétants ? Cet homme jaloux, malade, qui a un irrépressible besoin de mettre les gens sous son emprise ? Tu t'es identifié à lui plutôt qu'à Kyle, ce garçon qui se rend progressivement compte que son ancien mentor est un homme impossible à gérer, prêt à tout pour être publié et pour se venger de celui qui a osé être médisant avec l'oeuvre de sa vie ? Avec tout mon respect, tu as vraiment un grain. Tu n'es vraiment pas net. Tu n'as pas pris le moindre recul.

- Reste correct, je ...

- Et c'est quoi ce passage : "J'ai adoré quand William a donné des laxatifs à un autre professeur et que celui-ci a dû courir aux toilettes pour aller faire caca."

- Ben quoi, c'est vrai, je n'ai rien inventé !

- On dirait que tu as cinq ans d'âge mental, et encore, pour un môme pas très évolué. C'est juste une anecdote sans aucune importance et tu en fais un genre de moment incontournable du roman au détriment de tout le reste. Tu es incapable d'extraire l'essentiel. Et je n'ai pas fini !

Il me tend mon chef d'oeuvre maculé de ratures rouges, et lit à nouveau un brillant extrait de ma prose, entouré de points d'exclamation débordant d'agressivité.

"Si comme moi vous rêvez parfois que vous êtes un sociopathe, vous allez prendre votre pied avec ce livre. Si vous êtes un peu timide vous vous contenterez d'écorcher des chats ou de torturer des oiseaux et si vous êtes plus téméraire alors vous aurez plaisir à jeter les corps de vos victimes dans la Scarpe ou un autre cours d'eau."

- Eh ben quoi ?

- Si je publie ça c'est la faillite assurée. Tous mes abonnés vont fuir. Non mais tu ne te rends pas compte ? 95 % de ma clientèle adore les chats ! Et puis on peut aimer les polars sans être un tueur en devenir. C'est même le cas d'une grande majorité ! Mais de toute évidence, ça n'est pas le tien.

- Mais ...

- Tu te rends compte qu'en trois pages décousues tu ne dis pas un seul mot sur l'écriture de Lee Matthew Goldberg, nerveuse, prenante, mais demeurant très basique au final ? Que tu n'évoques pas non plus le jeu de pouvoir qui passe sans cesse de Kyle à son ancien mentor et qui fait tout l'intérêt du roman ? Cette guerre silencieuse et psychologique faite de coups bas, ces intrusions dans leurs vies respectives, comme un face à face empreint de folie dont on pressent l'issue fatale ?

Tu ne dis pas un mot non plus sur la maladroite quatrième de couverture qui dévoile des rebondissements se situant aux deux tiers du livre. Rien du monde de l'édition dont on connaît un peu plus les rouages, même si c'est de façon assez superficielle. Rien non plus sur le livre dans le livre qui finit par se confondre avec la réalité !

- Une critique c'est simplement une affaire de point de vue.

- Encore faudrait-il en donner un ! On ne sait même pas si tu as aimé ce livre finalement !



Mes poings me démangent. J'ai envie de lui fracasser sa face de rat sur son bureau et de lui faire manger ses dents. Monsieur j'ai tout vu, j'ai tout compris, je sais tout mieux que tout le monde… Il m'horripile.

Au lieu de ça, je lui fais un grand sourire hypocrite, et je le remercie pour le temps qu'il a consacré à démolir la plus belle critique jamais rédigée, sûr de sa supériorité.

Dans son coeur, je perçois la plus insupportable des condescendances.



Je sais où il habite.

A cette heure-ci, sa femme et ses enfants devraient être seuls à la maison.

La vengeance n'est pas obligatoirement un plat qui se mange froid, me dis-je en sonnant à la porte, le couteau de cuisine aiguisé lové dans ma paume.



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Mentor

J'ai découvert ce livre sur Babelio : quatrième de couverture alléchante, excellentes critiques, je le veux, je le demande à un collègue bibliothécaire (encore, c'est les avantages du métier, vu qu'on n'est pas bien payés, au moins on peut lire tout notre saoul, même si je dois vous avouer que beaucoup de bibliothécaires ne lisent que très peu. Les libraires par contre, en général, ont une culture littéraire gigantesque - j'ai pratiqué ce métier avant.)

Bon, j'ai fais une longue parenthèse sur ma vie, je me dois de vous parler de ce livre et de l'amère déception qu'il m'a procuré.

L'histoire, de base, semblait vraiment chouette, une bonne idée de suspense.

Malheureusement, j'ai trouvé que le harceleur, William donc, était trop prévisible et surtout absolument pas crédible avec son obsession sur les coeurs. En fait, il n'y a aucune nuance dans la psychologie des personnages, et les dialogues sont, à mon goût, téléphonés - voire la citation que j'ai publiée. L'histoire ne tient pas debout, on n'y croit pas une seconde - comment tout le monde a pu tomber dans le panneau de ce prof, il n'a aucune subtilité ! de plus, ce livre est assez mal écrit, même si ça se laisse lire.

La seule qualité que je puisse trouver à ce livre, c'est qu'effectivement il y a suffisamment de suspense pour qu'on le lise jusqu'au bout.

Je ne le recommande pas du tout - lisez plutôt "Helena" de Jérémy Fel, ça c'était une belle découverte !
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Mentor

Je suis conquise par ce titre. Du début à la fin, j'ai été entraînée dans une histoire qui me dépassait complètement et qui me donnait l'impression d'avoir débarqué dans quelque chose de totalement surréaliste. Qu'est-ce que l'auteur me réservait donc ? Jusqu'où irait-il ? Ce sont des questions qui ne m'ont pas lâchée.



La lecture du résumé m'a convaincue très rapidement. Le monde de l'édition en littérature est un thème généralement bien traité et, quand on est lecteur, on est friand de savoir comment cela se passe en coulisses. Du coup, on est forcément attiré. Et là, en plus, on a le droit à deux aspects : du côté de l'éditeur, qui doit refuser un texte, et du côté de l'auteur, qui ne supporte pas qu'on lui refuse son texte. Évidemment, tout est ici dans l'excès. Ce n'est qu'une fiction. N'est-ce pas ? Ou bien ignorais-je qu'éditeur était un métier à risques ?



La folie de l'auteur m'a énormément plu. Je n'ai pas compris comment cet homme, qui paraissait si aimable au début, a pu devenir telle une bête sauvage violente et sans état d'âme. Il agissait de manière tellement folle que je l'ai cru fou. Et pourtant, son plan était très clair dans sa tête, il est allé au bout de son projet personnel, aussi incroyablement dingue soit-il.



L'histoire présentée dans ce thriller va crescendo, et au bout d'un moment, on n'a plus une seconde de répit.

En bref, ce thriller est vraiment addictif et m'a fait frissonner de plaisir... ou de peur ! Un roman à découvrir !
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Mentor

Lu dans le cadre Challenge Multi-défi 2019.

Coup de cœur.

On pourrait penser que Mentor de Lee Matthew Goldberg est un peu soft pour rentrer dans un thriller psychologique. Mais je trouve son premier roman audacieux. Un psychopathe qui tisse sa toile pour cerner et capturer l'objet de son désir et pour un but bien précis, je valide haut la main.

Mentor est un plongeon intense dans le monde cruel de l'édition. Beaucoup de postulants et très peu d'élus. Beaucoup d'apprentis auteur qui y croient tellement à leur œuvre qu'ils sont prés à tout pour être éditer et en perde leur humilité. C'est le cas ici de William Lansing, professeur de littérature qui a mis 10 ans à écrire un manuscrit de 1000 pages. Il y croit tellement à son chef d'oeuvre qu'il soumet son roman à son ancien élève Kyle Broder, éditeur en herbe qui vient de signer un gros contrat avec une jeune auteure. Un contrat avec beaucoup de zéro... Au moment de la lecture de ce manuscrit, commence notre thriller psychologique.

Grande question.. . Quand on lit un polar ou un thriller, l'auteur puise t'il dans son vécu, son subconscient, ses traits de caractères sombres ? Ou commence la fiction ? Lee Matthew Goldberg soulève très vite le débat et nous embarque avec son personnage phare aussi terrifiant qu’énigmatique, William Lansing l'ancien mentor de Kyle. D'ailleurs je trouvais que l'auteur dénonçait d'autres aspects peu glorieux du monde de l'édition. Je pense à certains « écrivains » qui se disent comme ils enseignent la littérature ou sont des éditeurs ou grand lecteurs sont capable d'écrire et de transmettre des émotions. Mais pourtant ils n'arrivent pas à finir leurs ouvrages ou le font très mal. Je pense au manque d'humilité que peuvent avoir certaines personnes dans ce milieu car après avoir réussi un gros succès se pensent au dessus du lot et se reposent sur leurs lauriers. Certains aspects de Kyle m'ont fait tiquer et le rend antipathique au regard du lecteur. Pour moi William et lui représentaient le côté élitiste que je déplore dans le monde de la littérature et ne se remettent jamais en cause.

Lee Matthew Goldberg frappe juste avec ce premier roman et décrit des réalités peu glamour du monde de l'édition. Et quand on lit ce final brillant, inattendu et surtout réaliste, on se dit que l'édition est avant tout un métier de marketing et non de qualité.

L'auteur m'a apprise une chose déconcertante. Le marché de l’édition américaine est-il réellement comme il le décrit ? La maison d'édition donne d'abord une avance sur royalties avant que l'auteur finisse son livre... Un grand enjeu qui met en avant son nouveau poulain sans savoir si le roman sera bon ou pas. Je ne sais pas si l'auteur dénonce mais je lui tire mon chapeau sur la manière qu'il a géré son intrigue.

Un gros coup de coeur sur les thèmes qu'il a abordés.
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Mentor

Mauvaise pioche avec ce thriller paru aux éditions Hugo, c'est déjà la deuxième déception pour moi avec cette maison d'édition après "Derrière les portes" de B. A. Paris.

Le pitch m'a semblé intéressant et accrocheur, une histoire de manipulation entre un professeur et son ancien élève devenu éditeur.

Mais tout m'a paru artificiel dans ce roman, l'intrigue peu crédible, les motivations du coupable pour le moins bizarres (son obsession avec le coeur notamment), et les rebondissements venus de nulle part.

Le style quant à lui est inexistant même si ça se lit bien.

Je ne mets pas une trop mauvaise note car ma lecture ne fut pas trop déplaisante tout de même, mais mon impression est fortement mitigée.

Je serai plus hésitante à l'avenir avec les parutions de cet éditeur...
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Mentor

Que dire ? Par où commencer ? Voilà où j’en suis. Mentor de Lee Matthew Goldberg est un livre qui marque. Non par l’action mais par l’angoisse qu’il a réussi à faire dégager de ce livre. Angoisse ? Je dirais même pire parfois. C’est un livre où l’ambiance oppressante et malsaine monte petit à petit pour atteindre un point culminant où vous ne ressortirez pas indemne. J’ai fini ce livre en gardant ce sentiment de malaise qui me suit encore à l’heure où j’écris ces lignes. Je pense qu’à ce stade on peut parler de réel coup de cœur pour ce livre mais aussi pour l’auteur.



Comment une relation entre deux personnes peut devenir toxique pour l’un et comment s’en sortir quand tout le monde vous croit fou ?



C’est la question que je me suis posée pendant une bonne partie de ce livre. Dans Mentor, on retrouve William, professeur d’université et Kyle, jeune éditeur qui vient de rencontrer un franc succès. Ces derniers étaient proches durant les études de Kyle, ce dernier considérant William comme son mentor.



C’est en découvrant son succès dans le journal local que William reprend contact avec Kyle en lui demandant de publier son œuvre sur lequel il a travaillé pendant 10 ans. Après les retrouvailles vient le temps de lecture… et Kyle n’aime pas du tout ce qu’il lit, et même vous, n’aimerez pas les quelques lignes que l’auteur partage avec nous. De là, Kyle se voit solliciter à de nombreuses reprises par son ancien mentor afin de connaître le verdict de son œuvre qu’il considère comme parfaite. Il finit par dire que non ce n’est pas possible, que le livre est mal écrit. Et de là… William décide de ruiner la vie de ce qui a été autrefois son élève, afin de se venger de ce refus.



Je reprends un peu ce que dit le résumé sans en dévoiler plus pour que vous vous rendiez compte par vous-même de la perversité de William. Dès ce refus, on sait que ce qui va suivre ne va pas être de tout répit et qu’on va avoir le droit à un homme qui n’accepte pas de ne pas être publié alors qu’il y a passé dix ans. Cela va prendre des proportions assez horribles, notamment lorsque Kyle se rend compte que ce qui est présent dans l’œuvre de son professeur est tiré de faits réels qui se sont déroulés durant ses études. Et à partir de là, la plus grande difficulté que le lecteur aura, sera celle de lâcher le livre.



Le début est assez soft. On suit la vie de ces deux protagonistes. Alors que l’un continue à enseigner et mène une vie assez monotone avec sa femme, en attente d’un évènement qui pourrait le sortir de sa routine, l’autre vit une vie de rêve notamment depuis qu’il a signé avec une auteure très prometteuse à un prix plus qu’intéressant. Et c’est toute cette publicité autour de cette signature que tout va se déclencher, que le mentor va reprendre contact avec son ancien élève. Les deux sont ravis de se retrouver après tant d’années sans se voir. On en apprend ainsi un peu plus sur ces deux personnages qui ont tous deux une personnalité attirante. Oui, attirante. Alors qu’un séduit son auditoire en donnant ses cours et imposant son autorité naturelle, l’autre est un séducteur né envers toute la gent féminine qu’il côtoie, créant au passage des crises de jalousie avec Jamie avec qui il est depuis 6 mois. Et c’est d’ailleurs ce côté séducteur qui fait son succès en tant qu’éditeur.



En reprenant contact, le passé de Kyle est mis au grand jour, et il se voit obligé d’en révéler plus à sa petite-amie s’il veut la garder. Et William, on pourrait voir en lui un grand-père, un homme bon, secret et qui mérite de voir publier son livre. Mais tout ça, c’est avant de savoir la vérité, avant de découvrir une partie de sa personnalité auquel personne ne s’attend lorsqu’on l’aperçoit pour la première fois.



Et puis vient le temps du refus… et là la vie de Kyle prend un tournant qui aura des conséquences sur sa vie et sur ses relations. Comment faire croire à son entourage que William lui veut du mal alors qu’on lui donnerait le bon Dieu sans confession. C’est là toute la psychologie du livre et ce qui fait que l’on n’arrive pas à décrocher. On assiste à la déchéance de cet éditeur malgré nous, qui aurait voulu ne jamais reprendre contact avec celui qu’il considérait comme son mentor. De plus, incité à continuer ce livre qui n’est que perversion, il va découvrir que derrière toute cette partie macabre se cache encore un plus sombre secret… et quel secret ! De là, Lee Matthew Goldberg, partage avec le lecteur certains passages de Devil’s Hopyard, le livre de William. Et accrochez-vous parce qu’il suscite réellement un sentiment de malaise auquel j’ai eu du mal à me défaire et qui me suit encore aujourd’hui.



Sans rentrer dans les détails, le but n’étant pas de vous dévoiler toute l’histoire, il faut que je vous dise à quel point cet auteur est génial. Comme je l’ai souvent dit, je n’aime pas trop quand un thriller manque d’actions ou alors il faut que la partie psychologique l’emporte vraiment pour me faire oublier ce détail. Pour le coup, il a réussi à jouer sur les deux tableaux en mettant réellement l’action à la fin tout en jouant avec nos nerfs tout du long. J’ai pu découvrir un homme prêt à tout pour arriver à ses fins quitte à basculer dans l’extrême et qui a écrit un livre qui en mettrait mal plus d’un.

C’est vraiment l’atmosphère dans laquelle nous plonge l’auteur qui fait que ça se lit tout seul et qu’il y a toujours cette envie « perverse » d’en savoir toujours plus et de comment tout ceci va se terminer. La manière dont William agit sur la vie de Kyle, cet impact négatif qu’il a sur lui, est vraiment dérangeante et pourtant j’en redemande encore. Je ne dois pas être non plus très nette mais c’est vraiment amener d’une façon que j’ai eu du mal à me passer de ce livre et de tout ce qui s’y passe.



La fin est plus entraînante, les scènes s’enchainent nous laissant que peu de répit et augmentant notre stress à un niveau maximum. Et on peut penser qu’une fois le dénouement passé, l’auteur va nous laisser un peu tranquille après nous avoir mis à si rude épreuve… Et bien détrompez-vous…jusqu’aux dernières lignes il jouera avec votre petit cœur et une fois la dernière ligne lue, vous en redemanderez… en tout cas moi j’en redemande !



En bref, un thriller qui joue énormément sur le côté psychologique, qui rend mal à l’aise, que j’ai dévoré par le côté addictif qu’il provoque. Et même si on sait dans les grandes lignes ce qui va se passer entre ces deux protagonistes, le plaisir reste le même. Une alternance des points de vue, entre passé et présent… Préparez-vous à des nuits blanches lorsque vous aurez ce livre entre les mains.



Merci à Babelio et Hugo thriller pour l’envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique « mauvais genre ».
Lien : https://unlivretoujours.word..
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Mentor

" Mentor" vous mène vers un jeu de piste littéraire à la fois angoissant et cauchemardesque. Chaque chapitre met en scène principalement William Lansing et Kyle Broder. C'est un face à face redoutable glissant parfois dans l'horreur et la perversité. Les personnages sont indéniablement maîtres de leurs situations. Qui des deux tire au final sur les ficelles dans cette histoire?



Lee Matthew Goldberg nous narre un récit vertigineux et effrayant. Kyle Broder est un homme très jeune pour qui la réussite fait la une des journaux comme la Gazette. Ce dernier est grand éditeur à New York chez Burke & Burke. Son ancien professeur, William Lansing , l' appelle et lui fait part de son manuscrit intitulé " Devil's Hopyard". Ce livre est un pavé comprenant plus de mille pages et selon William c'est la sortie de l'année.



" Mon roman est vraiment bon, tu sais, Laura. Je veux dire que ... j'ai finalement trouvé la solution à tous ces problèmes dont je t'avais parlé. "



" Non, mon but est beaucoup plus ambitieux que ça. Et le public finira par le voir un jour. "



Son ancien élève décide alors de revoir son professeur en l'invitant chez lui. Après la visite de celui-ci , Kyle lit le livre mais le sujet traité le choque. Non seulement l'écriture est mauvaise et épouvantable mais c'est totalement glauque et horrible.



Comment son professeur si brillant a pu concevoir un tel livre? Kyle ne parviendra pas à lire le manuscrit ce qui va mettre son professeur dans un état de fureur...







A partir de ce moment là, la vie de Kyle et de sa copine va basculer dans les méandres du mal absolu.

L'obsession s'installe et s'intensifie au fil des pages développant ainsi une intrigue à la fois vertigineuse et horrifique.



Lee Matthew Goldberg emmène son lecteur dans une spirale infernale et totalement déjantée. Et si la fiction devient réalité?



Quand je dis que ce roman est un jeu de piste littéraire cela signifie que l'auteur s'inspire de certains auteurs tels que Edgar Allan Poe et Albert Camus.



C'est un jeu machiavélique entre l' élève et le professeur abordant les thèmes de la jalousie, la réussite mais aussi l'ambition.



" Ne voyez pas ça comme une punition, mais comme une chance qui vous est offerte. Ce livre va propulser votre carrière vers de nouveaux sommets. Croyez-moi. "



Les protagonistes sont caractérisés de façon très sombre et parfois pathétique à mon goût.

" Mentor" est une lecture qui accroche très vite le lecteur; l'ambiance qui se dégage me fait beaucoup penser au film Hannibal Lecteur.



Si l'auteur n'est qu' à son premier coup d'essai, Lee Matthew Goldberg maîtrise parfaitement les codes du thriller. J'espère que son prochain sera à la hauteur de ce titre.



Même si au début l'intrigue est longue à démarrer, " Mentor" arrive à maintenir en éveil jusqu' au dénouement.



" Mentor" est un thriller psychologique d'une grande efficacité. C'est totalement maîtrisé et assurément réussi jusqu' au bout.


Lien : http://delphlabibliovore.blo..
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Mentor

Une très bonne lecture...et c'était pas gagné...

Je ne suis pas une grande lectrice de thrillers américains, j'aime nos auteurs français que je trouve plus brut, moins aseptisé dans leur façon d'écrire alors oui a part quelques grands noms je ne suis pas une lectrice de ce genre, disons que je ne me jette pas dessus..mais là c'est autre chose.

Mentor c'est l'histoire de Kyle, et de son mentor William Lansing.

Quand le succès de l'un, va engendrer l'opportunisme de l'autre..

Un thriller où les sujets du monde de l'édition sont abordés avec un livre impossible à publier, tellement le sujet est glauque et de mauvais goût et surtout très très mal écrit....

Kyle va être pris dans ce tourbillon de très jeune éditeur où il rencontre son premier succès et il va devoir s'affranchir de son mentor......devenu impitoyable, machiavélique et totalement manipulateur

Un jeu de pistes macabres va se mettre en place.

J'ai littéralement été scotchée de mon engouement pour ce thriller, l'écriture est directe, mais pas lisse... ah non les évènements ne sont pas lisses du tout..aussi psychologiques que cruels...

Un thriller divertissant où l'on se régale.....
Lien : https://www.facebook.com/enc..
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Mentor

L’accroche de Miss Aline :

William professeur à l’université renoue avec son ancien élève, Kyle, jeune éditeur en vogue.

William il lui présente : l’œuvre de sa vie. Un pavé d’une perversité incroyable. Kyle lui signifie son refus de publier un tel ouvrage.

Tout se met à dérailler. William semble surgir à tout instant dans la vie de Kyle. Harcèlement ? Si ce n’était que cela. William va jouer un jeu de manipulation auprès des ses proches ainsi que de ses relations professionnelles. Le jeune éditeur n’aura d’autre option que d’aller au bout du roman pour s’en sortir et trouver une solution à cette relation mal saine.

Mentor est un roman hypnotisant comme si William exercé son pouvoir sur la simple lectrice que je suis. Tout comme Kyle je n’ai d’autre choix que d’avancer dans le récit.

Me voilà aux prises avec deux romans. D’un côté l’histoire de ces retrouvailles qui vont dérapées. De l’autre le récit de William.  Kyle et William c’est une relation toxique qui remonte aux années universitaires. Avec le recul, William a été plus qu’un mentor. C’est un être retors, qui s’impose, qui sait prendre un ascendant sur l’autre l’air de rien. Manipulation psychologique.

Devil’s Hopyard, le roman de William, m’est livré en filigrane. J’en ai suffisamment pour que le doute s’installe. Ce n’est pas juste un roman. Je n’en dirais pas plus. Je laisse William prendre le contrôle de votre lecture et vous emmener sur un versant de…. Ah non, ne rien vous dire de plus.

L’écriture et le style sont addictif dans le sens hypnotisant. On sait à peu prés où l’on va. On désire en avoir la confirmation.  La fin laisse place à une suite que j’imagine être troublante, déstabilisante.

L’auteur nous parle d’emprise, de manipulation, de perversion. Suis-je pleinement maître de mes décisions ? Quel pouvoir j’octroie à autrui sur moi ? En suis-je consciente ou non ? Suis-je, moi également, une manipulatrice envers les personnes qui m’entourent ? Si oui, pourquoi acceptent-elles cette situation ? Les relations humaines théâtre aux mille jeux du pouvoir.

Comme bien souvent, Hugo Thriller nous livre un roman qui va beaucoup plus loin de la simple histoire racontée. Lee Matthew Goldberg m’oblige à m’interroger, m’observer, à tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler/donner un conseil, un avis.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Mentor

J'ai profité de la sortie poche ce 4 juin 2020 de ce roman paru chez Hugo Thriller fin 2017 pour enfin le découvrir.

Dès les premières pages, on se plonge alors corps et âme dans un roman d'atmosphère, un thriller "latent"... dans le sens où on reste constamment sur le qui-vive, sursautant au moindre bruit, attendant inlassablement la scène choc qui va nous sortir de cette torpeur hypnotique...



L'auteur choisit un cadre qu'il connaît bien puisque comme son personnage malaisant William, il est lui-même professeur et écrivain. Le procédé de mise en abîme est parfaitement bien exploité et il offre une construction solide, rythmée et efficace à ce thriller, on enchaîne les chapitres avec l'envie de toujours en savoir plus chevillée au corps.

On découvre les personnages, on s'immerge dans le cadre, dans ce monde de l'édition si particulier... On se régale des références littéraires (Camus, Steinbeck, Proust, Faulkner...) et on se fait peur, avec cet ignoble protagoniste, qu'on pense plutôt sympathique au départ et qui va bien vite se révéler machiavélique, harcelant, complètement borderline, prêt à tout pour opérer son effroyable vengeance personnelle, prêt à tout pour publier son best-seller...

L'auteur se joue des limites, celles que l'on s'impose soi-même, celles que la raison nous montre, celles que la société obligent... et on a de cesse de se demander où elles prennent place, où William va-t-il bien pouvoir s'arrêter... Le bien et le mal n'ont jamais été aussi proches, presque fondus... Où commence l'insupportable, l'impardonnable ?



Kyle est un personnage bien construit, attachant par ses côtés imparfaits et sa terrible humanité... On a qu'une envie : celle de l'aider, de le sortir de cet engrenage, de cette spirale infernale, de le libérer enfin de cette emprise sordide exercée par son ancien mentor aussi dingue que maléfique, aussi manipulateur que tordu.

Si la traduction de ce fabuleux roman noir américain n'est pas toujours au top et malgré les phrases longues, contenant parfois lourdeurs et maladresses, on se délecte des belles descriptions, de l'écriture très imagée et immersive de l'auteur, de sa façon de savoir jouer des codes et de les respecter et de nous planter dans son univers parsemé de littérature mythique et indémodable. Les thèmes et les sujets abordés sont traités avec soin et maîtrise, on sent là toutes les connaissances de Lee Matthew Goldberg et sa volonté irrépressible de nous servir un roman de qualité, inoubliable par bien des côtés.



Je ressors toute tremblante de ce récit contrariant, perturbant et aussi chic que choc, j'ai vraiment beaucoup aimé être traversée par tant d'émotion et par cette justesse des ressentis, cette retranscription idéale d'une ambiance anxiogène et dérangeante à souhait dans un cadre original. Délicieusement diabolique, ce livre ne m'a laissé aucun répit, tellement addictif que je n'arrivais pas à en sortir...



C'est un livre atypique que je ne vais pas hésiter à conseiller à tous les amoureux des thrillers malins, renfermant autant de culture que de frayeur avec un message fort, ici sur le bien et le mal, la faute ou encore la rédemption...

Êtes-vous prêt à partager un bout de chemin cahoteux avec Kyle ? Prenez garde, les apparences sont parfois trompeuses et vous n'obtiendrez presque aucun soutien... Les fous sont-ils toujours aussi fous qu'on le prétend ? Qui osera vous croire sur parole ?
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Mentor

Englouti en une journée j'ai été complètement emportée par ce thriller psychologique totalement addictif !



Le nouvel Hannibal Lecter, William le Mentor de Kyle est totalement sadique, pervers, machiavélique et j'en passe ! Ce thriller se déroule dans le monde de l'édition. William a écrit un roman immonde que Kyle refuse d'éditer. Erreur ! Commence alors un jeu de piste littéraire angoissant et vicieux mené de main de maître par "Le Mentor" et subit par Kyle et son entourage.



J'ai beaucoup aimé cette plongée dans l'univers du livre dans une maison d'édition new-yorkaise à la Mad Men, et les quelques citations de Camus et Edgar Allan Poe soufflées par William, le prof de lettres. Les personnages sont attachants (...ou pas !), le scénario est parfaitement ficelé et la fin est délicieusement perverse !



Non, je n'ai pas de problème :) Et oui, j'en redemande ! Hugo, quand est-ce que vous éditez le prochain Lee Matthew Goldberg ?
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Mentor

Autant le dire tout de suite, j’ai été happée du début à la fin par ce thriller mais avec deux états d’esprit très différents dans la première et la seconde partie du roman.



Dans la première partie, je dois bien avouer avoir été happée par l’histoire mais avoir ressenti une légère pointe de déception.

Je m’explique.

L’auteur installe formidablement bien ses personnages, l’ambiance et le foisonnement new-yorkais. En parallèle, on est complétement plongé dans la vie du campus et de ce professeur d’Université William, assez flippant dès le départ, il faut bien le dire.

Kyle, quant à lui est une sorte de golden boy de l’édition new-yorkaise. A l’image de cette ville, c’est bouillant d’énergie et de compétitivité. J’adore cet aspect dans les thrillers et pour avoir été à New York, j’ai toujours trouvé que cette ville se prête formidablement à ce genre littéraire.



L’auteur a donc formidablement posé les bases, on est happé et on tourne les pages sans voir le temps passer.



Mais au bout de 100 à 150 pages, j’avais le désagréable sentiment que tout cet engouement initial allait retomber comme un soufflé et j’avais peur de lire du réchauffé. En effet ; on comprend rapidement que William le professeur est effectivement timbré et très probablement un tueur (même si l’auteur réussit le tour de force de nous laisser toujours subsister le doute…J’adore !) et je trouvais finalement ce personnage très agaçant, très imbu de sa personne et tellement timbré que s’en était évident. Mais il semble que seul Kyle voit clair dans son jeu et pourtant c’est tellement flagrant ! On a envie de secouer les autres personnages et leur dire : oh,oh ouvrez les yeux, ce type est cinglé !

J’avais donc le désagréable sentiment que tout cela à aboutir à une conclusion somme toute assez banale et déjà vu.



Et puis arrive la seconde parte du roman…

Là, Kyle, dont la vie a été ravagée par un William mécontent de ne pas voir son roman publié, quitte New-York et décide de retourner dans la ville de ses études universitaires pour chercher des preuves du meurtre qu’il pense que son mentor a commis plusieurs années auparavant.

Je ne dirai rien de concret sur cette partie afin de ne pas vous spoiler.



Mais mon Dieu que cette seconde parte m’a plu et m’a étonnée.

Je n’avais jamais rien lu de tel !



On se rend compte à quel point ce William est effectivement diabolique et nous mène par le bout du nez depuis le début. Mais aussi et surtout, l’auteur soulève des thèmes intéressants et les traite de manière très originale.



En effet, il est beaucoup question du processus d’écriture et de cette machine implacable qu’est le milieu de l’édition.

Comment l’écrivain trouve-t-il son inspiration ? Se nourrit-il de la réalité pour alimenter la fiction ou est –ce la fiction qui alimente les faits divers ? Comment un auteur pour alimente-t-il sa création : juste par son imagination ou doit il le vivre pour retranscrire ? Quel degré d’horreurs peut-on accepter pour faire « vendre » un livre, le mettre en avant ?

Jusqu’où peut-on aller par ambition ou par volonté de laisser une trace dans l’Histoire ?



Lee Matthew Goldberg nous offre non seulement un jeu diabolique et machiavélique entre ses deux protagonistes mais également des thèmes de fond surprenants, originaux et bien traités.

Il aura vraiment su me tenir en haleine dans une première partie puis me surprendre dans la seconde bien qu’il m’ait fait douter un temps sur l’originalité de ce qu’il allait nous proposer.



Au final je suis vraiment agréablement surprise par ce thriller qui a su me captiver et me faire passer par différents stades émotionnels.

Amateurs de thriller à suspense, de plans machiavélique et petits curieux du monde de l’édition : ce thriller est fait pour vous !



Pour finir, une question secondaire me taraude et je l’adresse à l’auteur, parce que l’alcool est VRAIMENT omniprésent dans ce roman : on picole vraiment autant dans le milieu de l’édition ?! …
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Mentor

Quand william retrouve un de ces anciens élèves devenu éditeur, il n'a qu'une idée en tête, lui mettre entre mains l'œuvre de sa vie, son manuscrit. Kyle va découvrir alors celui qui était jadis pour lui un mentor, sous un tout nouvel œil...





Ce thriller psychologique est exquisément diabolique, il puise dans des ressources aussi folles qu'impressionnantes. On se demande d'entrée de jeu comment l'auteur a pu avoir ce génie, oser un scénario extrême et percutant.



Ce récit nous met mal à l'aise, nous chahute, nous malmène. On ne voudrait pas être à la place de Kyle dans cette histoire pris au piège du délire psychomaniaque d'un homme prêt à tout pour se voir offrir les clés de la postérité. Il y a quelque chose d'obscène, d'indéfinissable dans une ambiance à risques et qui grince. La personnalité de William nous impressionne dans sa forme d'intelligence et de ruse acérée. Il nous captive et nous repousse à la fois par ses fêlures et ses abominations commises. On aime le rôle et le pouvoir qu'il exerce sur nos capacités à nous effrayer et à gérer nos émotions.



L'écriture est habile, anxiogène, addictive. Elle nous obsède et nous mène très loin dans nos retranchements. Il y a du trash, du vice, de la manipulation de l'horreur et de la peur. On se laisse glisser dans une intrigue qui mêle la littérature au cœur du roman. On est fasciné par le caractère trouble et volontairement aiguisé de cette sombre affaire. Psychologie, jeu de piste, william se joue de nous avec une perversité et un magnétisme hors du commun...



Jamais un thriller n'aura été si loin, redoutable et pathogène. Indubitablement choc, en tout cas.
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Mentor

Le mot "diabolique" résume parfaitement bien ce roman très noir de 430 pages qui se termine par un hurlement à vous faire frémir. Un jeune éditeur et son professeur vont avoir à dénouer les perversités d'un récit qui pourrait être la confession d'un tueur. Complexe et manipulateur, le texte prend le lecteur en otage et il est difficile de ne pas perdre pied dans ce cruel jeu de piste.

C'est agaçant et vertigineux !
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Mentor

Mentor est un thriller psychologique addictif et extrêmement prenant !



Dès le départ le résumé avait su m'attirer car l'histoire se déroule dans l'univers de l'édition et du livre. Si l'intrigue peut faire penser au roman Les Visages de Kellerman, je l'ai trouvé beaucoup plus passionnant ! Dès le départ Lee Matthew Goldberg captive le lecteur avec une ambiance sombre, angoissante qui monte jusqu'au grand dénouement final ! La mise en abyme du roman dans le roman est extrêmement bien menée.



Certes l'intrigue semble déjà vu, les personnages ont une personnalité que l'on retrouve en général dans ce genre mais ce thriller possède des qualités essentielles : l'efficacité et le rythme addictif. J'ai adoré suivre d'une part l'éditeur jeune, passionné et talentueux qu'est Kyle, un homme qui commence dans la vie active et qui est tiraillé entre sa carrière et un amour naissant; d'autre part William, un professeur qui commence à prendre de l'âge et qui souhaite voir son rêve être réalité : être publié.



Si parfois le lecteur doute de savoir qui est celui qui est sain d'esprit, qui est celui qui manipule qui, qui va survivre à toute cette machination; certaines certitudes prennent progressivement le pas et on se doute de ce qui va se dérouler. Cependant cela n'enlève en rien le plaisir de lecture, même si la surprise n'est pas au cœur de l'intrigue, Mentor possède de nombreux éléments positifs qui en font un thriller efficient et très prenant.



En définitive, j'ai beaucoup aimé ce roman qui a su me captiver !
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Mentor

J'ai beaucoup aimé ce thriller psychologique car les rebondissements sont nombreux, l'écriture est agréable et les personnages principaux sont bien fouillés, avec une vraie personnalité et avec chacun un vrai apport dans l'intrigue ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas.

J'ai beaucoup aimé l'environnement de l'histoire déjà : le milieu de l'édition et sa dure réalité. Ecrire un livre en soi ce n'est pas compliqué. En écrire un bon c'est tout de suite plus dur. Et en écrire un qui soit publié c'est une autre paire de manche... Même si l'on n'a pas vraiment cette impression au vu du nombre de sorties chaque année, le monde de l'édition est impitoyable et il peut être bien difficile de sortir du lot.

C'est un peu l'histoire de Kyle Broder, le personnage principal qui aurait aimé écrire un livre, mais qui n'a pas réussi. Il s'est finalement tourné vers le monde de l'édition et grâce à une bonne pioche, il est l'éditeur en vu du moment. Son ancien professeur de littérature, William Lansing qui l'a remis sur le droit chemin quelques années auparavant rêve d'écrire un livre qui restera à jamais dans les mémoires. Qui sera en gros : un classique au même titre que Steinbeck, Hemingway, Zola, Proust et tant d'autres. Cela fait 10 ans qu'il écrit son livre, et il voit dans le succès de son ancien élève Kyle, une chance de se faire publier. C'est là que commence les ennuis pour Kyle qui est heureux de voir son ancien professeur revenir dans sa vie. Il va vite déchanter et c'est là toute l'intrigue qui est bien ficelé. Certains passages m'ont un peu dérangé, notamment ce qui est en lien avec "le coeur". Mais pour le reste pas grand chose à dire, un thriller psychologie qui mérite à être connu puisqu'il a tous les ingrédients pour plaire aux amateurs de thriller : des bons personnages, une bonne intrigue et une envie de tourner les pages qui s'accélère au fur et à mesure de l'histoire. Et surtout un roman qui fait réfléchir : jusqu'où est-on prêt à aller pour parvenir à ses fins.



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Mentor

Les éditions Hugo Thriller bastonnent dans le choix des bouquins qu'ils publient.

3 millions 800.000 exemplaires vendus en 2016. Pas mal non, pour une jeune collection ?



La ligne éditoriale est la suivante : littérature populaire et grand public (n'en déplaisent aux bien-pensants qui affirment que seule la littérature dite classique est de qualité), textes qui bousculent, et donnent le plaisir de la lecture. Tout un programme !! Pari tenu, j'en ai lu 6 cette année, tous réussis !

Dans cette maison, se sont de gros consommateurs de séries télé. A la lecture des bouquins qu'ils publient, je ne suis même pas étonnée tellement c'est évident !

Laurent Loison tu connais ? J'ai écrit une petite chronique sur son bouquin dans laquelle j'avais dit qu'il était écrit comme un film d'Olivier Marchal. Ben voilà, on y est!



Le dernier paru ne déroge pas à la règle



Mentor de Lee Matthew Goldberg



C'est pas un auteur français, mais une traduction. Ca n'enlève rien à l'efficacité du bouquin. La 4ème de couverture vante une analogie entre "American pycho" et le "Silence des Agneaux". Personnellement, je ne trouve pas...

C'est bien meilleur au niveau de l'ambiance hyper anxiogène : dès le chapitre 2, tu sais qu'un truc va sévèrement clocher !

Ca se rapproche plutôt de "la vérité sur l'affaire Harry Québert" ou de "jeux de miroirs" mais j'y reviendrai.



Je te raconte un chouïa ??

C'est l'histoire d'un succès : celui d'un agent littéraire, Kyle qui fait signer son premier gros contrat à une nana qui n'a même pas fini d'écrire son bouquin. Du coup, il a droit à un article dithyrambique dans la presse avec son nom écrit en gros.

Son ancien professeur d'université, William lit l'article dans le journal, ce qui tombe à pique, puisque justement, lui aussi, ça fait 10 ans qu'il écrit un bouquin. 10 ans, je te raconte pas l'épaisseur du pavé ! Il reprend donc contact avec son ancien élève, mine de rien pour lui proposer de lire son manuscrit. Sauf que le manuscrit est un peu l'oeuvre d'un dingo légèrement frappé du ciboulot qui a des goûts culinaires très spéciaux et des fantasmes de psychopathe en puissance.

Tu te doutes un peu que le manuscrit pourri va finir au fond d'un tiroir mais que le professeur dit le mentor ne l'entend pas de cette oreille.

C'est bien résumé non ? Ca te donne toujours pas envie d'aller l'acheter ?



Ok je continue



C'est quoi un mentor déjà ?

On sort le Larousse :

Désigne une relation interpersonnelle de soutien, une relation d'aide, d'échanges et d'apprentissage, dans laquelle une personne d'expérience, le mentor, offre sa sagesse acquise et son expertise dans le but de favoriser le développement d'une autre personne, le mentoré, qui a des compétences ou des connaissances à acquérir et des objectifs professionnels à atteindre.



C'est donc une relation de subordination

Je suis ton prof, tu es mon élève

Tu mets toute ta confiance en moi, ton mentor

Tu suis ma logique

Tu oublies ton ego,

Tu t'ouvres totalement à moi, je finis par connaitre tous tes secrets et tes failles



C'est exactement de ça dont il s'agit

un prof qui a pris tout l'ascendant sur l'un de ses élèves

et qui l'a aidé quand sa vie d'étudiant a été un peu difficile et qu'il s'est retrouvé dans une situation très délicate

Des années plus tard, il espère que son élève frappé par le succès, lui rende la pareille en publiant son bouquin. Sauf que, c'est toujours le mentor qui est en position de force, lui qui dirige, lui qui commande.

Pour ce faire, il ne recule devant rien ! Des années plus tard, rien n'a finalement changé, la relation de prof à élève est toujours la même.



Le roman pose aussi des questions thématiques intéressantes :

- C'est quoi l'inspiration ? Ca vient comment ?

- La fiction peut-elle devenir réalité ou est-ce la réalité qui engendre la fiction ? (qui de la poule ou de l'oeuf pour schématiser )

- C'est quoi le boulot d'éditeur exactement ?

- Peut-on tout publier pour accroitre sa notoriété ?



Dans un thriller, j'aime tout particulièrement quand :

Il y a des retours en arrière (passé/présent),

Quand la psychologie des personnages est bien travaillée et que la confiance trahie fait vaciller l'édifice de la relation,

Quand on parle d'un bouquin dans le bouquin.

Cerise sur la gâteau : on assiste aussi un jeu de piste qui se poursuit entre l'élève et le mentor, agrémenté de références littéraires.



Si tu as aimé

La vérité sur l'affaire Harry Québert de Joël Dicker (Marcus Goldman est incapable d'écrire son prochain roman, angoisse de la page blanche.Son ancien prof d'université Harry Québert resurgit dans sa vie car il se retrouve accusé de l'assassinat de Nola en 1975, l'une de ses étudiantes avec laquelle il aurait eu une aventure)



ou/et



Jeux de miroirs de Eugen Chirovici (Peter Katz, éditeur, reçoit un manuscrit qui l'intrigue dans lequel l'un des personnages est un professeur qui a été assassiné dans les années 80 et dont le meurtre n'a jamais été élucidé

L'auteur du manuscrit est décédé et Katz embauche alors un journaliste qu'il charge d'enquêter pour relancer et résoudre l'affaire)





Tu vas aimer celui-ci aussi :

C'est satisfait ou remboursé ! ( pardon les éditions Hugo, je m'avance peut-être un peu vite... pour le remboursé, pas pour le succès !)



A découvrir aux éditions Hugo thriller :

- Cyanure : Laurent Loison

- Le tricycle rouge : Vincent Hauuy

- Notre petit secret : Roz Nay

- Derrière les portes : B.A Paris

- Disparue : Darcey Bell

- Itinéraire d'une mort annoncée : Fabrice Barbeau










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Mentor

Ce gros pavé de 430 pages a été englouti en un weekend ! Véritable page-turner Mentor plonge rapidement le lecteur dans l’horreur de la machination que vit Kyle. Outre le sentiment de paranoïa, et l’ambiance anxiogène que l’intrigue principale instaure, l’auteur l’agrémente de scènes violentes particulièrement gores qui s’intègrent à merveille dans l’univers cauchemardesque de Kyle, via un manuscrit très intrigant.



Mentor possède une double intrigue machiavélique saisissante, effrayante et particulièrement haletante que j’ai eu bien du mal à lâcher. Lee Matthew Goldberg construit là un thriller psychologique percutant et addictif qui, même avec quelque défauts (les personnages sont peut-être un poil caricaturaux notamment), m’a énormément plu. Son scénario, bien qu’au début assez simple et classique, se révèle au fur et à mesure plus fouillé pour nous entraîner dans un jeu de piste effrayant.

Je n’ai pas spécialement eu d’attachement pour Kyle mais sa situation m’a assez perturbée, incapable de se sortir de cette sombre histoire de fou. Quant à William…pff, comment vous dire ? en tant que bon psychopathe, il m’a glacée....................................
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Mentor

Je remercie mon partenaire les Editions Hugo Thriller pour m’avoir fait confiance dans la lecture de ce livre. Je découvre l’auteur avec ce premier livre publié en France (un autre a été publié au Etats Unis en 2015 ‘Slow Down’).



William est un prof de littérature tout ce qu’il y a de plus classique. Lorsque qu’un ancien de ses élèves, Kyle, fait la Une des journaux en tant qu’éditeur, il va profiter de son lien avec lui, il a été son mentor pendant une année très difficile, pour lui donner à lire son manuscrit. Ce livre, il voudrait bien le publier, depuis 10 ans qu’il le peaufine.



Oui mais voilà, Kyle trouve sa plume exécrable et est sensiblement choqué par le contenu du début de l’histoire. Refusant d’aller plus loin dans sa lecture, il lui signifie son refus de le publier.



A compter de ce moment, l’histoire bascule, bien que des prémices nous ont bien alertés, l’auteur opère un virage à 180 degré pour nous faire ressentir toute une palette de sentiments oppressants. Le gentil William devient plus perfide au fur et à mesure des pages, une construction de son personnage se fait jour pour n’en montrer que la fourberie. L’ingérence qu’il va se permettre d’avoir dans la vie de Kyle confine au harcèlement le plus dangereux possible.



L’auteur ne nous épargnera rien de la montée en puissance de cet affrontement entre ses deux héros. On hésite, on doute, on frissonne, on hallucine pour ensuite s’énerver. On veut ouvrir les yeux aux autres personnages qui semblent avoir les yeux sillés devant l’attitude bienveillante de William, ne cherchant pas anguille sous roche. Kyle semble le seul à voir clair mais il en subira les conséquences, l’auteur le malmenant plus d’une fois.



Un roman que j’ai dévoré, un véritable page turner qui n’en finit pas de jouer sur les émotions de son lectorat. La plume est forte et va à l’essentiel, créant comme un huis clos entre Kyle et William. Plusieurs flashbacks par le biais du livre dans le livre nous permettent d’y voir plus clair sur ce qui a pu se dérouler il y a 10 ans. Le manuscrit devient central, mêlant fantasme ou faits réels pour Kyle et William, mais à quel moment l’éditeur va-t-il s’en rendre compte ?



Je me suis plongée avec délectation dans ce thriller enchainant les chapitres pour ne plus quitter Kyle. Bravo à Lee Matthew Goldberg pour cette fin digne des plus grands !



Enjoy !
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Mentor

Voici un thriller qui semble classique avec un psychopathe qui veut se venger de la personne qui lui a causé du tort mais au centuple et de façon sanglante.

L'originalité vient de l'environnement d'une part, le milieu littéraire qui donne une sorte de mise en abyme au lecteur en train de lire le roman et que j'ai beaucoup appréciée.

D'autre part, le sadisme du mentor est très minutieux, machiavélique et somme toute très intelligent. On ne peut s'empêcher de penser que cet homme est fou et de se dire, en même temps, qu'il est ingénieux de la façon dont son plan est calculé au millimètre près...



Mentor est un thriller haletant et addictif, les 428 pages du livre s'enchaînent à un rythme effréné, je l'ai littéralement dévoré.

Attention aux âmes sensibles toutefois, certains passages sont assez rudes ;)



Je fus merveilleusement et agréablement surprise par ce thriller intelligent et méticuleux et je ne peux que vous conseiller de le découvrir de toute urgence.



L'éditeur nous le vend à mi-chemin entre American Psycho et Le silence des agneaux et pour une fois, je suis d'accord... Il y a bien des deux dans Mentor de Lee Matthew Goldberg.
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