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Citations de Lídia Jorge (130)


Je sais que le bonheur est une denrée très rare. On doit le garder sur le cœur quand il nous touche de près, en remplir toutes les poches de notre âme, pour servir de bouclier quand son contraire se produit,…
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L’heure est le meilleur stratagème qu’on ait inventé pour défier l’absence de fin. Invention humaine pour découper le temps et lui donner le sens que sans doute il n’a pas.
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Mon père et moi nous nous aimons avec une intensité de bêtes dans la forêt et donc nous n’avons pas besoin de mots pour le dire. Nous savons tout l’un de l’autre en ce qui concerne l’essentiel. C’est pour cela que nous ne parlons pas. Entre nous, au commencement, il n’y avait pas le verbe, il y avait l’entente qui précède le verbe. (page 142)
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Tous les genres humains sont hébergés ici*, et comme dans la vie dehors, les mauvais passent par-dessus les autres.
* maison de retraite.
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“Vous ne voyez pas, madame, que ce sont des photos artistiques ?” …..Que ceux qui avaient envie de voir leur portrait avec des rides et des taches comme la peau du crapaud les achètent. Moi je n’avais pas envie. Si augmenter la laideur c’est de l’art, alors une partie du monde est déjà une œuvre d’art et on n’a pas besoin de plus d’artistes.
( photos prises dans une maison de retraite )
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Plus ils étaient loin de la vie mondaine, mieux ils comprenaient le monde, plus ils étaient loin de l’agitation politique, mieux ils comprenaient les chemins du pouvoir. Plus ils étaient loin de leurs anciens amis, mieux ils connaissaient l’inconstance des sentiments, et plus ils étaient éloignés des villes concrètes, mieux ils décrivaient l’amour des patries. (page 294)
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Je ne veux pas penser à la tristesse et à la douleur, seulement à la joie qui, parce qu'elle est la plus fragile des trois, est celle qui me fait vivre. Ainsi, je mets de côté ce qui pèse et perturbe, et je pense au printemps qui a apporté la joie avec lui et tapissé de paix les murs de l'Hôtel Paradis.
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….les fins ne sont pas la fin des livres….
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Il s’agissait de lettres rédigées en portugais, sur le cas portugais, évoquant des noms portugais, qui avaient échoué là, dans la maison de bois et de verre au bord d’un affluent du Potomac, témoignant de la façon dont on avait vécu dans l’intimité la convulsion pacifique survenue presque trente ans auparavant. (page 39)
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Parfois je pense que le monde s’organise à travers des coïncidences extravagantes, comme si les mots et les choses s’attiraient les uns les autres par sympathie et par mimétisme, comme si les animaux et les voix qui les nomment se regroupaient en ensembles inexplicables, une sorte d’égalité invisible qui à nos yeux n’est autre qu’un mystère insondable
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Lídia Jorge
Ecrire, c'est pratiquer la grande médecine de l'âme.
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« Personnellement, cela ne m’a rien rapporté. Je suis un transformateur et un vrai transformateur ne gagne jamais rien, il lutte pour procurer des gains à autrui, si possible pour procurer des gains à tous. C’est seulement sur ce plan-là que j’ai gagné quelque chose. Attention. J’ai gagné quelque chose parce que je suis un parmi des milliers, dix millions et quelques, dont la vie s’est améliorée parce qu’ils avaient conquis la liberté. »
(l’officier de Bronze, page 110)
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Il lisait si bien que l'histoire du contraste qui était racontée touchait mon âme et moi, devinant, à mi-lecture, ce qui se passerait à la fin, je désirais que le lecteur n'en finisse jamais plus de lire ces trois pages qu'il tenait en l'air. Comme à l'occasion de la lecture du printemps, la beauté d'une image liquidait la violence à laquelle elle était associée, et réclamait en moi une harmonie qui devait exister quelque part dans le monde et que je n'atteignais pas encore. Ce garçon me disait encore une fois que dans une certaine région de l'être doit se trouver cet endroit extraordinaire vers où va notre imagination. Il a compris ce qui m'arrivait, car autrement il n'aurait pas demandé : "Voulez-vous que je le relise ?"
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Il est impossible de disposer d’un objet secret là où *tout est vu et revu, examiné et inventorié par les yeux des autres, car ici où je suis je n’ai aucun coin à moi, aucun objet ne m’appartient, même mon corps n’est plus un recoin intime de mon âme comme il l’était auparavant. Seules mes pensées m’appartiennent, elles seules ne sont pas surveillées, et pourtant, il y en a qui tentent de deviner pourquoi je parle ou je me tais.
*maison de retraite
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C’était irréel et incroyable. Qui l’eût dit ? J’étais entrée dans la demeure du parrain pour une rencontre au cours de laquelle je parlerais dans ma langue maternelle avec l’amphitryon, la rencontre s’était muée en une séance de persuasion pendant qu’il gelait au-dehors et elle avait fini par une immersion dans cette correspondance portugaise jusqu’au bout de la nuit et jusqu’à l’arrivée de l’aube. (page 48)
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Comme à l’occasion de la lecture du printemps, la beauté d’une image liquidait la violence à laquelle elle était associée, et réclamait en moi une harmonie qui devait exister quelque part dans le monde et que je n’atteignais pas encore. Ce garçon me disait encore une fois que dans une certaine région de l’être doit se trouver cet endroit extraordinaire vers où va notre imagination.
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Maintenant seulement je comprends ce qui se passe par rapport au sommeil - Tandis que dans la vie à l'extérieur on conçoit la nuit comme une façon de préparer la journée, ici à l'intérieur, on passe la journée à préparer la nuit. Passer une bonne nuit est le grand objectif. Les filles s'intéressent plus à notre repos la nuit qu'à l'activité du jour.
(p.236)
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Un amour envoyé à la condition humaine, un message laissé à la vie qui, par l’œuvre du hasard, après avoir traversé un océan de malentendus et de mensonges, y compris les miens, venait atterrir sur mes genoux. Un petit billet, avec dix mots en tout et cinq mots de liaison. La manière la plus économique de dire un secret, si fin, si fragile, si précaire, qu’il n’y avait même pas de mots pour traduire ce papier déchiré ...
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Ensuite il lui avait demandé: "Si vous aviez tous les pouvoirs du monde et que la mer pouvait parler, que vous demanderait la mer?" Elle avait répondu: "La mer me demanderait de dire aux hommes de lui ficher la paix". (…) Parfois, lorsqu'il se penchait sur les problèmes du droit de la mer, il pensait que la création de ce droit n'aurait pas dû revenir à la société - voilà ce qu'avait déclaré le ramasseur improvisé de sacs plastique. "Nous ne sommes pas maîtres de la mer pour la diviser, la posséder, la partager, la scruter, nous faire la guerre les uns aux autres à cause d'elle, puisqu'elle est une entité indépendante, un don de la vie terrestre qui devrait revenir à tous et être pour tous sacré. Mais non. Bien au contraire, ouvertement et de manière irresponsable, nous l'empoisonnons sans pitié", disait-il, le sixième jour, en discutant avec elle assis dans le sable.
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Il était parfaitement clair que tous ces hommes que nous avions interviewés avaient en commun le fait d’avoir participé à un moment exceptionnel pour lequel ils avaient canalisé les meilleures énergies de leur jeunesse et couru des risques aussi graves qu’éclatants, un moment dont ils étaient tombés amoureux et qu’ils avaient transformé en une histoire passionnelle. (page 196)
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