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Citations de Lilia Hassaine (511)


Au fond, qu’avons-nous à cacher ? Si nous n’avons rien à nous reprocher, pourquoi ne pas accepter de tout montrer ?
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On ne dira jamais assez
L'importance des choses sans importance.
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La Transparence a de bons côtés.
Elle nous a rendus plus attentifs aux autres. Face à la solitude, la tristesse, la maladie, il y aura toujours un voisin pour sonner chez vous.
Les maisons de retraite ont refleuri, l'hygiène est impeccable, le personnel et aimable.
(..)
La Transparence a, bien souvent, permis d'abolir la distance aveugle qui séparait les hommes de leur humanité.

Page 22
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Un poème est plus grand qu'un livre
chaque espace entre les mots est chargé de songes
de promesses
d'une nostalgie qui n'appartient qu'à soi.
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MESSAGE À CARACTÈRE INFORMATIF

Dans une vie, on dort vingt-cinq ou vingt-sept ans.
Il faut bien s'entraîner à mourir.

[...]
Le pire serait de mourir à vingt-sept ans.
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Mon amour pour toi est unique,
je ne veux pas utiliser les mots d'un autre,
les mots des autres,
tu mérites mieux.
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Je rêve souvent d'un amour vierge
[...]
d'un mot qui ne serait plus générique
[...]
un amour où on n'utiliserait même plus ce mot.
Amour
rabâché
usé
utilisé par la pire des ordures qui a tué sa femme
par amour.
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L'amour est devenu un rituel,
une routine beauté,
un passage obligé.
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CONTE DE FÉES

Ils eurent beaucoup d'enfants
et ne se marièrent jamais.
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AMOUR ADOLESCENT

[...]
Il était capable de m'assassiner
avec délicatesse,
de ces mots si bien maîtrisés
qu'ils font peur.
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Notre seul vis-à-vis, c’est l’horizon, et les mouettes qui s’ébrouent sur le rebord des fenêtres. Nos smartphones sont restés à Bentham, nous ne ferons pas de photos, pas de vidéos non plus, nous nous créerons des souvenirs qui s’effaceront peut-être. Nous avons prévu de sauter dans les vagues, de faire des balades à vélo et d’aller au musée, de regarder les œuvres, de les regarder vraiment. Et puis il y a les huîtres, les palourdes, les tourteaux, les praires et les bulots, tout ce qui vient de la mer et qui en a le sel.

Ce qu’on aura vécu, on ne pourra pas le montrer, il faudra en parler. Trouver le verbe juste, décrire une émotion, dépeindre une couleur, raconter un visage.

Depuis plusieurs années, mes photos s’accumulent dans des boîtes numériques, je ne les développe jamais, qu’elles soient sans intérêt ou qu’elles soient plus précieuses. Je sais où elles se trouvent, rien d’autre n’a d’importance, j’accumule, j’accumule, je partage avec mes amis, j’envoie à la famille, qui ne posent pas de questions. C’est beau, c’est cool, profitez ou un smiley sont des réponses qui suffisent à me combler jusqu’à la fois prochaine.
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Une brèche s’est ouverte dans ma conscience. Je rêve de nouveau et voudrais ne jamais plus quitter mon lit. Depuis que j’ai commencé mon enquête, mon cerveau explore de nouveaux territoires. Il émet des hypothèses, il réfléchit sans moi. Pendant des années, mon sommeil n’était qu’une parenthèse, un tunnel interminable. Le monde qui m’entourait était exactement ce qu’il avait l’air d’être, et je n’avais plus besoin de l’interpréter ni de le comprendre. Cette nuit, j’ai eu le sentiment de renouer avec l’invisible, avec tous ces signes, ces images qui échappent au langage, à la rationalité
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On détruira les logements, les écoles, les prisons, les hôpitaux, les commerces pour construire des maisons-vivariums, où chacun sera garant de la sécurité et du bonheur de ses voisins.
 
« Au fond, qu’avons-nous à cacher ? Si nous n’avons rien à nous reprocher, pourquoi ne pas accepter de tout montrer ? »

L’assemblée applaudit et entonne La Marseillaise.
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2029

La scène se passe dans l’Auditorium de Radio France. Gabrielle Boca, jeune femme à la détermination tenace, s’avance à la tribune et d’un geste solennel retire sa toge. L’assemblée applaudit. Des centaines de citoyens, dont je fais partie, ont été tirés au sort pour assister à son discours, retransmis en direct à la télévision et sur Internet. C’est un jour historique. Ce 26 octobre 2029, on fait le procès de la Justice.
 
« Chers amis, j’ai été la première à me repentir. J’ai rendu ma carte d’avocate, jeté ma robe, demandé pardon. À vous qui avez cru en l’institution judiciaire, vous qui avez été entendus sans être écoutés, je veux redire ces mots : la Justice a trahi. La justice du passé, celle des magistrats nommés par le pouvoir, celle de la présomption d’innocence et de la prescription, cette justice a failli. Incapable de défendre les plus fragiles, elle s’est vautrée dans des compromissions et des effets de manches. Combien de crimes ainsi ignorés ? Combien de victimes sacrifiées ? Ces victimes, nous les avons condamnées à purger une peine à perpétuité, par notre laxisme envers leurs agresseurs. Mais cette époque est maintenant révolue. »
 
Une musique s’élève du fond de la salle. Le souffle d’un hautbois, et l’âme tourmentée d’un violon. Je ferme les yeux. Un homme tape de plus en plus vite, de plus en plus fort, sur une peau tendue. Je crois deviner des timbales, mon souffle s’accélère, j’ai mal au crâne. Au tintement des cymbales, je pars. Je me souviens de la haine des jours, de la sauvagerie des nuits, des femmes aux ailes d’Érinyes et du goût amer de leur vengeance. Je me souviens d’être restée paralysée. Sept jours. Ça a duré sept jours.
 
Tout a commencé quand un célèbre influenceur du nom de Julian Gomes a porté plainte contre son oncle. À son million d’abonnés, il avait raconté comment cet homme l’avait violé quand il était petit et expliqué les répercussions qu’un tel secret avait eues dans sa vie. Malgré le retentissement de l’affaire, les interviews, les articles dans les journaux, la plainte fut classée sans suite : les faits étaient prescrits.
 
Julian Gomes propose un sondage à sa communauté. Doit-il se faire justice lui-même ? La réponse est oui, à 87 %.

(INCIPIT)
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La Transparence a, bien souvent, permis d'abolir la distance aveugle qui séparait les hommes de leur humanité.
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Dans le regard des Français, il était l’immigré ; en Algérie il était aussi devenu l’immigré. On ne veut pas de celui qui arrive, on en veut à celui qui nous quitte. Il appartient à un ailleurs, à un espace qu’on tient à distance. Ne pas être « un », c’est être suspecté de duplicité.
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Les secrets sont des bâtons de dynamite qu'on cache sous un lit. Pendant des années tout se passe bien, mais l'étincelle peut venir de n'importe où, n'importe quand.
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Avec le temps, on ne sait plus faire semblant. Croire qu'on apprend avec l'expérience est une vue de l'esprit: on apprend surtout à désapprendre, on se débarrasse, on se dépouille.
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«La féminité est une maladie transmissible. On trimballe les tares de nos mères, et on les refile à nos mômes»
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[…] si l’amour ne dure pas, c’est bien pour cette raison que tu le chercheras, pour une seconde de folie qui vaut l’éternité, pour te sentir unique alors que c’est banal.
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