Lincoln Child

Dans une expédition scientifique, quelqu’un jouait systématiquement les Cassandre. Le biologiste Wright Faraday, avec son érudition prodigieuse, sa vision pessimiste de la vie, ses théories funestes et ses prédictions effarantes, endossait ce rôle à merveille.

"Les personnages de fiction possèdent ce don mystérieux d'exister en dehors de ceux qui les ont inventés."

(Extrait de la "Note à l'intention des lecteurs")

"L'individu qui affronte la mort possède des dons uniques, insista-t-il. Il est capable de réaliser des miracles."

"Non seulement la perfection n'était pas de ce monde, mais il la considérait comme l'ennemie de la réussite. La clé du succès tenait à la capacité d'adaptation en présence de l'inattendu."

Après un pacte avec le diable, n’allez pas vous plaindre des conséquences.

La terre est incroyablement résiliente, capable de se réparer de manière phénoménale.

J'ai démarré dans la vie en volant des tableaux, et puis j'ai obtenu un boulot de chercheur dans la conception d'engins nucléaires .

"On prétend souvent que le souvenir des événements les plus traumatiques finit par s'estomper avec le temps, et il pouvait en témoigner, sans être certain pour autant qu'enfouir ses angoisses était le moyen le plus sain de les guérir."

Savez-vous quelles vidéos sont les plus populaires sur YouTube ? Les attaques d’animaux. Et quel documentaire a fait exploser l’audimat l’an dernier ? When Sharks Attack. Les spectateurs ont cette envie irrépressible de voir des gens mourir. Je ne peux pas l’expliquer. Peut-être est-ce un plaisir malin à voir les autres souffrir. Peut-être est-ce un instinct de combat-fuite, programmé dans notre amygdale.

- Comment va-t-il ?
- Pas de complications.
Le praticien afficha une moue agacée avant de poursuivre :
- Et pourtant, les médecins sont les pires des malades.
- Mais il n'est pas...
D'Agosta préféra ne pas achever sa phrase et entra dans la salle des urgences.

Les camionneurs de l’extrême ne partent jamais sans pneus de rechange ni équipement supplémentaires. Et même si moi je n’arrive pas à effectuer une réparation, eh bien ce n’est pas pour rien que le bon Dieu a inventé la cibi.

… il ne pouvait lui en vouloir : être coincé ici, au beau milieu de nulle part, pousserait n’importe qui à picoler.

- Qu’est-ce que vous faites ?
- Je célèbre une cérémonie.
- J’avais compris. De quel ordre ?
- Ce lieu est pétri d’agitation. De mal. Je demande l’aide de mes esprits protecteurs.
- Vous pouvez leur demander d’envoyer un ou deux bazookas pendant que vous y êtes ? Des M20, si possible.

- Mon peuple a un adage : le voyage est sa propre destination.
- Un poète japonais a écrit quelque chose de très approchant.

La machine corrige toutes les erreurs que vous pourriez commettre. Si vous poussez la manette en avant pour franchir une brèche dans la coque d'un bateau , par exemple , le pilote automatique vous conduira en douceur P49

- Qui est-ce ?
Elle prit sa respiration.
- Corrie. Ta fille Corrie.
Nouveau silence interminable. Soudain, la porte s'ouvrit et elle vit jaillir un homme qu'elle reconnut instantanément. Il la prit dans ses bras et la serra à l'étouffer.
- Corrie ! s'écria-t-il d'une voix tremblante d'émotion. Depuis le temps que je priais pour cet instant ! J'étais sûr que tu viendrais un jour. Mon dieu, si tu savais comme j'en rêvais. Et tu es là ! Ma Corrie !
Il fondit en larmes, secoué de sanglots de joie.

La théorie selon laquelle la lune, notamment lorsqu'elle est pleine, exerce une influence inhabituelle sur les êtres vivants. Chez les humains, par exemple, elle est censée engendrer un pic du taux de criminalité, une hausse des grossesses, une mortalité plus élevée au cours des interventions chirurgicales, ce genre de choses.

Il avala goulûment de longues gorgées d'air avec l'impression étrange de ressortir d'une grotte. P102

- Vous dites qu'on y cultivait du tabac ?
- Oui, le tabac est l'une des principales ressources locales, expliqua fièrement Mendonça, qui sortit aussitôt deux cigares de sa poche.
Il en tendit un au naturaliste.
- Non merci. Je n'ai pas l'habitude de fumer les clous de mon cercueil.

Planté devant le bastingage, les cheveux caressé par une légère brise de printemps, il scruta longuement l'horizon en direction du sud. Les lumières du navire lui permettaient de distinguer les icebergs dominant les eaux noires de toute leur hauteur, tels des châteaux en ruines dont les tourelles brisées se dressaient vers le ciel. Le manteau sombre de la mer, à la surface duquel se reflétaient les étoiles et les icebergs, offrait à l'immensité du cosmos un miroir irréel.