Une mer si froide raconte l’histoire de la petite Olivia, dite Livvy, qui disparaît brusquement sur la plage. La police conclut à une noyade, au désespoir de ses parents, mais la vérité est tout autre, puisque la fillette est désormais aux mains de Jennifer, une mère éplorée qui l’utilise comme substitut à son enfant défunte.
Une intrigue qui n’a pas été sans (trop) me rappeler Une vie entre deux océans, qui n’est rien de moins que mon roman préféré. De ce fait, mon avis est sûrement un peu biaisé, car même si les personnages et leurs motivations sont différents, dans les grandes lignes, on retrouve beaucoup d’éléments communs.
J’ai néanmoins dévoré ce livre bien plus vite que je m’y attendais. La plume de l’auteur est clairement addictive, en dépit de quelques longueurs (la première partie s’attarde notamment beaucoup sur la tristesse et les remords de la mère de Livvy).
L’un des soucis de cette œuvre, c’est qu’au contraire de celle de M.L. Stedman qui m’a fait ressentir de la pitié et de la compassion pour ses personnages, au point de leur trouver des circonstances atténuantes, je n’ai pas ressenti une once de tolérance à l’égard de Jennifer ou de son époux.
Certes, la maladie mentale dont souffre cette femme est terrible, mais les traumatismes qu’elle inflige à cette pauvre Livvy font qu’il est quasiment impossible de la plaindre. De même, le choix de son époux de garder le silence, alors qu’il est clair que la fillette va très mal, qu’elle est terrifiée et ponctuellement maltraitée, est à mes yeux inexcusable, et surtout égoïste.
Heureusement, Livvy peut compter sur le soutien de son institutrice, Mlle McLure, quoique peut-être un peu trop parfaite comparée aux autres. Elle est la bouée de sauvetage d’Olivia, celle qui l’aide à surmonter les épreuves qu’elle traverse.
Le point le plus négatif de ce livre reste toutefois sa fin. Outre le fait qu’il y a peu de suspens, et qu’on devine aisément très vite comment tout cela se conclura, j’ai trouvé qu’elle survenait trop brusquement, et surtout trop facilement. Sans le hasard, la séquestration d’Olivia aurait pu se poursuivre plus longtemps encore, et surtout, à aucun moment Jennifer n’est amenée à répondre de ses actes, ou au moins à devoir leur faire face. C’est trop doux, trop simple, à la vue de ce qu’elle a commis.
Mon avis est donc paradoxal sur ce livre. J’ai passé un bon moment de lecture, je me suis complètement plongée dans cette histoire, mais je l’ai terminée avec un goût prononcé de « tout ça pour ça ».
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