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4.24/5 (sur 31 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Bruxelles , 1968
Biographie :

Linda Vanden Bemden est interprète judiciaire à Bruxelles.

Auteure de plusieurs nouvelles, elle a remporté, en 2015, la première place du concours e-crire, organisé par le site aufeminin.com, avec sa nouvelle "Sur le pont".

"La Reine, la Loi, la Liberté" (2019) est son premier roman.





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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Il s'agit de la lettre qu'adresse Anne-O à sa soeur décédée de la prison où elle est enfermée (voir ma chronique) Je me demande s'il n'y a pas une part d'autobiographie dans ce livre, la narratrice pratiquant le même métier que l'autrice.
Bruxelles, le 22 mars 2016

Ma soeur,
Bruxelles est sur sa caisse. Elle vient d'être frappée de plein fouet par deux attentats simultanés à l'aéroport et dans le métro.
Et je croupis au fond d'une cellule depuis hier pour être parvenue à défier les mesures de sécurité de la famille la plus bodyguardée du Royaume.
Le sort est ironique.
Prie pour moi, si tu veux bien, car dans ma position, je ne peux même pas implorer la grâce royale.
Je t'aime.
Anne-O

Ce matin, sur les marches du palais de justice gisait une rose rouge avec quelques pétales détachés, c'est dire tout l'espoir...
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- Quel est pour vous l’homme idéal ?
- Je n’ai de l’homme idéal que des ambitions théoriques, voyez-vous.
- Alors, dites-moi ce qui vous plaît en eux.
- Je les aime à la fois sauvages et imprévisibles, fragiles et fougueux. Je ne cherche pas de ces garçons lisses qui n’ont pour eux qu’un physique. Le corps n’est qu’une enveloppe. Si la lettre qu’elle contient ne vaut pas la peine d’être lue, je préfère la solitude. Je les aime légèrement soupe au lait, mais pas boudeurs, avares de compliments, mais dont un seul regard vous donne de l’énergie pour un mois. Cet homme réunira idéalement les qualités de père, de frère et d’amant. Protection, complicité, passion. Je ne m’intéresse ni à sa voiture, ni à son métier. Sa couleur de cheveux ou d’yeux m’importe peu, même si j’ai toujours eu un faible pour les bruns aux yeux bleus, mais ça, c’est moi qui préfère.
- De qui parle-t-on ici, madame Valdieu, de vous, non ?
- Mais oui. Donc, j’aimerais connaître le goût de ses larmes, qu’il ne me fasse pas l’affront de me demander en mariage. Je l’imagine hurlant les pires injures au volant, mais freinant des quatre fers devant une grenouille qui traverse la route. Je rêve d’un homme qui me laisse libre. Qui ne sache pas chanter, mais qui chante quand même. D’un homme capable de m’oublier à la pompe à essence, et puis on en rirait. Je l’imagine attendri devant un enfant qui dort. Désordonné et tête en l’air. Et puis un jour, ça ferait dix ans, et puis vingt. Et on n’aurait rien vu passer, le pire, le presque plus, le tout au bord. Mais on s’accrocherait parce qu’on saurait que les beaux jours sont forcément devant nous.

A un moment, j’ai cru percevoir un bâillement réprimé.
- L’homme idéal, Monsieur Poncin…
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Je ne cherche pas de ces garçons lisses qui n'ont pour eux qu'un physique. Le corps n'est qu'une enveloppe. Si la lettre qu'elle contient ne vaut pas la peine d'être lue, je préfère la solitude.
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Monsieur n'en revient pas. Du manque d'égards et du caractère expéditif de la cour. Je le rassure comme je peux. La justice impressionne de prime abord par son protocole d'un autre temps, c'est vrai, les sonneries, les toges, le décorum...Elle endort ensuite par ses discours dont la longueur appelle à la sieste, ses formulations incompréhensibles bien souvent marmonnées et son langage codé. Elle émeut enfin par sa fin abrupte qui pourrait passer pour un manque de politesse. Alors que pas du tout. Les magistrats, par exemple. Eh bien, le midi, ils mangent comme vous. Un sandwich sur le pouce. Avec un Coca Zero et un Kinder Bueno comme dessert. Et sous leur toge, ils ont un pull à capuche bien chaud et tout doux à l'intérieur pour faire fi de la fraîcheur des salles d'audience. Il arrive au premier juge d'être en baskets. Mais qui voit ça ? Et la semaine dernière, la geffière a reçu un message à 10h27 pour l'informer que son petit Louis avait 39° de fièvre et qu'il faudrait envoyer quelqu'un le chercher à l'école. Des gens. La vie.
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Béa a perdu sa mère quand elle avait trois ans et, depuis, elle s'en cherche une. Son père ne s'est jamais remarié, mais a très rapidement trouvé une nouvelle compagne : le whisky.
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Je rêve d'un homme qui me laisse libre. Qui ne sache pas chanter, mais qui chante quand même. D'un homme capable de m'oublier à la pompe à essence, et puis on en rirait. Je l'imagine attendri devant un enfant qui dort. Désordonné et tête en l'air. Et puis un jour, ça ferait dix ans, et puis vingt. Et on n'aurait rien vu passer. Ou plutôt, si, on aurait tout vu passer, le pire, le presque plus, le tout au bord. Mais on s'accrocherait parce qu'on saurait que les beaux jours sont forcément devant nous.
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Ecrits

A la maison de vie et de soin aujourd’hui, des écrits.

-Dans l’ascenseur : « Mercredi de 14h à 16h, atelier blagues et énigmes. »

-Sur le panneau d’affichage Santé : « Tu as entre 60 et 100 ans et tu souaites faire le point sur ta structure musculaire ? Participe à notre atelier. »

-Dans la salle commune : « La vie est frite de petites choses. »

Une lettre de différence et la vie prend des airs de mayonnaise. (p. 61)
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Ce dimanche, Gisèle, nonante-sept ans, pleure. On enterre sa fille de septante-cinq ans, si jeune encore.
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Et enfin, il y a grand-maman, qui ne vieillit pas, qui n’a pas d’âge dans mon coeur et vingt ou trente dans le sien.
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Je suis née un 29 février de parents indécis.

Ma mère aimait bien Anne, mais hésitait avec Noémie. Le cœur de mon père avait jadis penché pour une Marie et il avait un faible pour le prénom Amélie. Le médecin de garde leur suggère de concaténer plusieurs lettres de leurs prénoms favoris.

L’ingénu obstétricien griffonna un prénom sur une languette cartonnée et le prononça tout haut plusieurs fois. Ma mère trouva la consonance mélodieuse et mon père a-do-rait les prénoms composés, ce qui le ravit tout pareil. Faut-il préciser que le sens du second degré de mes parents était quelque peu émoussé après l’exercice périlleux et éreintant d’un accouchement ? Le médecin glissa le bout de carton dans le bracelet en plastique qui me tenait lieu de carte d’identité. Quelques jours plus tard, l’officier de l’État civil, qui aurait - à lui seul - pu mettre fin à mon cauchemar nominatif, s’exalta de cette gestation si créativement aboutie.

Je m’appelle Anne-Omalie. Anne-Omalie Valdieu. Et je peux m’estimer heureuse, car, dans le lit voisin de celui de ma mère, une dame d’origine iranienne a donné naissance à un petit Khonar. Aujourd’hui encore, quand je repense à lui, pétrie d’empathie, je me dis que, dans sa langue, son nom veut certainement dire « celui-qui-se-lève-tôt, va-faire-pipi-le-premier-et-grâce-à-ça-voit-le-soleil-se-lever ».
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