* En partenariat avec 13ème rue *
En plein tournage du film Dead Heat, la doublure de la star
hollywoodienne Allie Kramer s?effondre : l?arme utilisée par son
partenaire était réellement chargée. Pour Cassie Kramer, la s?ur d?Allie, et scripte sur le tournage, il ne fait aucune doute qu?Allie était visée. Allie qui, inexplicablement, ne s?est pas présentée sur le plateau le lendemain. Les premiers soupçons de la police se portent logiquement sur Cassie. Elle, la fille instable qui n?a pas réussi, l?éternelle jalouse de sa brillante cadette, est forcément à l?origine de la disparition de sa s?ur?
Dans ce suspense à huis clos, Lisa Jackson s?amuse à manipuler les
protagonistes et à travailler fausses pistes et effets de surprise,
jusqu?à la révélation finale. Rien ne lui plaît autant que de semer des
indices et de créer un vrai climat de mystère. Dans ce monde d?apparences et de décors en trompe l??il, on dissimule les crimes derrière des mensonges de cinéma.
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C'était le but de ce jeu de cache-cache ---- version adolescents débiles ---- (...) Se faire "attraper" par un garçon au hasard --- , mais ça restait flippant. Elle ignorait qui était derrière elle. Ou quoi. Son poursuivant pouvait aussi bien être un crétin d'ado qu'un chevreuil ou un élan. Peut-être un cougar , ou même un ours. A cet instant , le plus innocent des lapins aurait suffi à la terroriser, (...).
C'était ça , le problème : être inspecteur au service de police du comté de Pinewood signifiait qu'on était jamais à l'abri de ce que l'agent Pete Watershed appelait le " sommeillus interruptus".
C'était ça la vie ? Une série de blessures d'enfance qui transformaient les gens en adultes ?
Etre une femme, ce n'est pas de la tarte, (...).
Elle avait appris que parfois le moins évident des suspects s'avérait être un tueur de sang-froid - ce mec inintéressant qui passait son temps à tondre la pelouse, sortir son chien, aider le voisin à réparer sa clôture. De temps à autre, sous le masque du quotidien se révélait le visage d'un monstre.
La gorge nouée, Montoya fixait le visage exsangue de Camille Renard. Elle était toujours belle, mais ses grands yeux fixes ne voyaient plus rien. Ils ne verraient jamais plus rien.
Il serra les dents en songeant à la jeune fille qu'il avait connue au lycée.
Rayonnante.
Espiègle.
Intelligente.
Et supersexy.
- Merde..., murmura-t-il dans un souffle.
Qu'est-ce qui avait bien pu lui arriver ?
Il tenta de se concentrer sur le présent et d'oublier les images de la Camille du lycée.
- Hé ! s'exclama Benz, qui le dévisageait. Ça va ?
- Très bien, mentit-il. Je me demandais ce que signifiait cette mise en scène.
Son regard glissa vers le corsage de la robe : l'encolure était tachée de gouttelettes de sang qui formaient comme un collier de perles écarlates.
- Aucune idée, répondit Benz, toujours en le fixant d'un air méfiant. Ecoute, Montoya, si tu connaissais cette femme, je pense qu'il vaudrait mieux que tu restes en dehors de cette enquête.
Il ignora la remarque. Pour le moment, il était chargé de l'enquête. Tant qu'un de ses supérieurs ne lui signifiait pas le contraire, il s'activerait à chercher le meurtrier de Camille. Son partenaire pouvait toujours chanter.
- J'ai du mal à l'imaginer en religieuse, confia-t-il en se grattant la tête d'un air songeur.
- Montoya, tu as entendu ce que je viens de dire ?
- Oui, j'ai entendu, mais tu n'as pas à t'en faire, je mènerai cette enquête dans les règles de l'art, rétorqua Montoya, en laissant son regard errer sur la silhouette figée de Camille.
Avait-elle été agressée par quelqu'un qu'elle connaissait, ou par un inconnu ?
Ce n'était pas la première fois qu'il se trouvait sur une scène de crime où la victime était une religieuse. Sa propre tante, entrée dans les ordres, était morte dans d'affreuses souffrances, torturée par un malade, au cours d'une enquête qu'il avait menée - celle qui lui avait permis de rencontrer sa femme...
Le doigt glacial d'une impression de déjà-vu glissa le long de sa colonne vertébrale. Il jeta un coup d'oeil du côté de Bentz, lequel fronçait les sourcils et affichait un air sombre, comme chaque fois qu'il était perdu dans ses pensées.
Les cloches sonnèrent.
1 heure du matin.
Montoya s'accroupit près de la victime.
- Pourquoi porte-t-elle une robe de mariée, d'après toi ?
- J'en sais rien.
Il désigna du menton les gouttelettes de sang qui tachaient la dentelle du décolleté.
- Tu crois que c'est son sang à elle ? L'assassin aurait pris le temps de déposer les gouttes une à une ?
- J'en ai comme l'impression, marmonna Bentz.
- A quel genre de dingue avons-nous affaire ?
- A un tordu complet.
(P46-47)
(...), son bureau accueillait le large écran d'un ordinateur. Lequel se trouvait pour l'instant caché derrière l'imposante carrure de Romeo, un énorme chat maine coon, un autre des bébés de Greta. Campé devant l'écran, sa longue queue tressautant ça et là sur le clavier, il suivait Remmi du regard, dressant ses oreilles poilues.
- Dis donc, tu te prends pour qui ?
Il se prenait pour qui il était : l'homme de la maison. Et pas question qu'il bouge.
- Arrête-toi là . J'ai besoin d'un café . Un grand ou un maxi , je ne sais plus comment ils appellent ça maintenant . Un demi-litre . Noir .
[...]
- Deux cafés grandissimo , demanda-t-elle au vendeur ,[...]
- Grandissimo , répéta le shérif tandis que les essuie-glaces crissaient sur le pare brise . Pourquoi est-ce qu'ils ne s'en tiennent pas à petit, moyen et grand , histoire qu'on s'y retrouve ?
- Parce qu'on vit dans un monde de progrès .
Elle avait déjà vécu, dans la souffrance, de deux mariages qui battaient de l’aile. Et puis, même si son cœur lui soufflait de dire oui à Santana, elle n’aimait pas être sommée de donner une réponse : l’idée d’une date limite pour se décider la mettait en rogne et la stressait. P 77
Fie-toi à ton destin. Ne te laisse gagner par le doute. P 8