Johanne est une jeune fille d'un milieu modeste. Elle a une passion pour la peinture et est incomprise par son entourage. On l'interdit notamment de voir Munch, un être malfaisant qui peint des horreurs... Elle est envoyée comme bonne dans une famille aisée et devient l'amie d'une des filles de la maison; Tullik. Celle-ci aime braver les interdits et s'approche de Munch à ses risques et périls et malgré les rumeurs. Elle s'enthousiasme pour son art et pour sa personne, sous les yeux de Johanne, qui tente pourtant de la freiner, sachant que pour Munch, la peinture passera toujours avant. Johanne devient donc le témoin de cet amour impossible.
Un roman passionnant que j'ai pris plaisir à lire lentement : il y a tellement de couleurs, de tableaux et de nature à voir qu'on a besoin de s'arrêter.
Merci à Babelio de m'avoir offert ce livre. J'ai hâte de rencontrer l'auteur...
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Tout d'abord, je remercie Babelio et les éditions Harper et Collins pour cette belle découverte littéraire et la rencontre avec l'auteur Lisa Stromme, mais aussi le Cercle norvégien pour son accueil convivial.
Ce roman est un superbe moment de lecture où les émotions telles que l'amitié, l'amour, la folie nous explosent au visage à travers la peinture et ses couleurs. Les personnages principaux, que sont Edvard Munch, Johanne, la cueilleuse de fraises, et la muse Tullik, ont des caractères entiers; ils vivent leurs relations et leur création artistique sans limite, à en souffrir physiquement et psychologiquement. Enfin, l'auteur Lisa Stromme nous décrit magnifiquement la Norvège, pays que je connais et auquel mon coeur est attaché. Ce livre a aussi été l'occasion de me replonger et de redécouvrir les oeuvres d'Edvard-Munch, vues lors de l'exposition au centre Georges Pompidou.
Je ne peux que vous conseiller cette lecture pleine de beauté.
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C'est une très jolie histoire que nous conte Lisa Stromme ici.
"The strawberry girl", "Car si l'on nous sépare" dans sa version française, nous raconte plusieurs histoires.
Celle de Johanne toute jeune servante à l'esprit libre, celle de Tullik éprise de Munch jusqu'à la folie, celle de la peinture en général et du "Cri" en particulier.
L'écriture est vive, pétillante, colorée, et l'on est réellement transporté au coeur de l'été norvégien en cette fin de 19ème siècle.
J'ai beaucoup aimé d'autant que j'avais en tête les peintures de Munch tout au long de ma lecture.
Bien que l'histoire soit romancée c'est un joli hommage au plus célèbre artiste norvégien.
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Eté 1893 dans un petit village de pêcheurs en Norvège. La famille de Johanne Lien s'apprête à prêter sa maison au peintre Heyerdahl pour qui Johanne a posé enfant. Entre une mère rigide et un père taiseux mais aimant, Johanne s'étiole. La peinture académique de Heyerdahl l'ennuie, elle lui préfère la profondeur, les couleurs d'un autre peintre, mais maudit celui-ci : Edvard Munch. D'ailleurs ce dernier l'encourage à s'exprimer sur la toile. Johanne rentre au service d'une grande famille dont une des filles, Tullik, esprit rebelle, est follement amoureuse de Munch. Une passion qui va mettre les deux jeunes filles en danger.
J'ai été très déçue par ce roman qui n'accorde dans le fond que très peu de place à la peinture mais décrit plutôt les émois de deux adolescentes, fangirls du peintre, dans le fond personnage secondaire du livre. Pour résumer, un roman de chick-lit sur l'un des peintres les plus torturés de cette période. Un grand manque de profondeur.
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Pour ce qui me concerne, ce très beau roman n'a pas été écrit par l'auteur, mais plutôt PEINT dans ses moindres détails. L'artiste peintre qui n'est autre que Lisa Stromme fait ressortir avec maestria la vie romancée de bohème du peintre Munch et de son entourage. Je ne m'étendrai pas sur tous les personnages du livre, je laisse cela aux Babeliotes inspirés. Inutile de dire que j'ai beaucoup aimé ce roman. A lire pour se faire une idée.
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La réécriture de la vie d’un peintre, y compris sous l’angle purement romanesque est un exercice malaisé .Lisa Stromme, auteure de Car si l’on nous sépare se sort avec brio de cette embûche .Nous sommes en 1893, en Norvège, patrie d’Edvard Munch, peintre le plus célèbre de ce pays, dans le petit village de pêcheurs d’Asgardstrand .Johanne Lien, fille d’un fabricant de voile, est embauchée le temps d’une saison chez Les Ihlen, famille bourgeoise .Elle se lie avec l’une des filles de la maison, Tullik Ihlen , qui va lui présenter bientôt Edvard Munch, et l’introduire dans le monde de la bohème et des artistes, univers inconnu de cette jeune fille promise à Thomas, un martin-pêcheur du village qui envisage de l’épouser.
Le roman de Lisa Stromme est articulé par chapitres, chacun traitant d’une couleur ou d’une technique de l’art pictural .Ces titres de chapitres sont inspirés de l’œuvre de Goethe « Traité des couleurs ». Au-delà de ce découpage, c’est la découverte par les deux principales héroïnes du roman, Johanne et Tullik, qui nous est offerte par Lisa Stromme. Ainsi, de la perspective de l’émancipation, de l’exercice du libre arbitre que Johanne pressent en écoutant son amie évoquer Hans Jaeger, peintre norvégien : « il a été interdit et Jaeger a été jeté en prison (…) il y est question d’amour libre, d’une société libre, du libre arbitre. »
Plus les rencontres avec Munch s'intensifient, à l’insu de la famille de Johanne et de celle de Tullik, dont les parents ne sont pas loin de considérer Munch comme un artiste dégénéré, plus la curiosité de Johanne s’aiguise Elle pose des qu'étions essentielles : sur le désir de peindre, sur les motifs profonds de se consacrer à cet art : « Ne peins pas ce que tu vois, Johanne, m’intima Munch, en me tendant sa palette .Peins ce que tu ressens , cherche la lumière. »
Le moment le plus intense du roman, c'est sans doute la tentative d’explication par Jehanne de la célèbre toile Le Cri qu’elle découvre presque par hasard , posée par terre, dans l'atelier de Munch : »Et ressentir cette force, c'était éprouver la terreur d’être séparé de l’essence de notre être, la terreur de la séparation des âmes, la terreur de vivre dans un monde où il n’y aurait plus ni sens ni amour . »
Le roman de Lisa Stromme, de l’aveu même de l’auteure, est élaboré à partir de personnes réels, mais dont la vie est recomposée, réécrite pour les besoins de la fiction. C’est très réussi .L’évocation de l'œuvre de Munch est parfaitement amenée ainsi que la vie dans cette Norvège conservatrice, que Munch dépeignait dans son tableau : Soirée sur l’avenue Karl Johan.
Par sa technique d’écriture, l’utilisation de personnages réels à des fins intégralement fictionnelles, ce roman est dans la lignée de celui de Jean-Michel Genassia La valse des arbres et du ciel, qui remet en cause les circonstances et les causes réelles de la mort de Vincent van Gogh.
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« Car si l’on nous sépare » est un beau roman, sur l’amour, sur la peinture et la recherche de soi. En l’été 1893 à d’Åsgardstrånd, en Norvège plusieurs destins s’entremêle et se lie. Celui de la libre Johanne, jeune fille aux fraises, qui sera placé en tout que gouvernante auprès d’une famille réputée, celui de Tullik Ihlen une belle jeune femme déterminée et enfin celui de Munch peintre alors honnis par son époque et surtout celle de son œuvre la plus connue : le cri. Alors que Johanne deviendra la domestique et confidente de Tullik qui elle se tombera amoureuse de Munch jusqu’à la folie . Il la peindra et dessinera encore et encore jusqu’à ce qu’elle devienne le cri.
Ce livre permet aux peintures de Munch de prendre vie, de prendre chair. L’auteur le fait avec talent dans une écriture agréable et vive. Une réussite et un bel hommage à ce célèbre peintre norvégien !
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J’avais envie de lire ce roman, pour le fameux tableau de Munch que l’on connaît tous: Le cri. Ce tableau m’interpelle à chaque fois que je le vois. Ce roman c’est l’histoire d’Edward Munch, mais c’est surtout l’histoire de deux jeunes filles: Johanne et Tullik. Johanne est en quelque sorte la protégé de Munch, ce peintre qui n’inspire rien de bon pour les habitants du village et la seconde jeune fille sera l’objet de toute ses attentions, jusqu’à en devenir sa muse. On y parle de liberté, d’émancipation, d’amour, d’art, de passion, de souffrance… J’ai aimé les nombreuses références aux peintures de Munch et la façon dont les chapitres sont articulés autour des couleurs, en citant le traité des couleurs de Goethe.
J’avoue que j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le roman, de par le style d’écriture, la lenteur du roman, de plus je n’ai eu aucun attachement envers les personnages. J’ai mis plusieurs semaines pour lire la moitié du roman, puis doucement, je me suis laissé tout de même emporter par l’émotion que dégage cette histoire, par sa poésie.
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Coucou ,
"Je me mis au défi de prononcer son nom au grand air , marchant avec vigueur pour assourdir le son de ma voix. Je commençai par murmurer tout doucement ces deux mots qui sentaient le soufre . Puis, je lâchai son nom à voix haute. Edouard Munch."
Norvège , 1893 . Le petit village de pêcheurs d'Asgardstand se prépare à l'arrivée de la noblesse mais aussi à celle d'un cercle d'artistes très controversés, la Bohême de Christiania. Tous viennent profiter du fjord, dont la lumière estivale , décuple la beauté.
Je vous livre mes émotions ressenties pour ce roman .J'avais lu une chronique qui avait attisé mon œil , mais quel régal !
Ce roman poétique , philosophique a tout d'un grand . L'auteure maitrise parfaitement la mise en abyme avec le livre de Wolfgang Goethe. Munch est un artiste du début du XXème siècle. Enfin , il y a toute la subtilité de la réalisation d'un tableau : vous ne vous en rendez pas compte au cours de votre l
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(Cette critique sera peut-être modifiée après coup)
C’est une lecture que j’ai beaucoup appréciée. D’emblée, quelque chose m’a interpellée : le titre a été modifié ; originellement, il s’appelle The Strawberry Girl. Chose que l’on comprend aisément, car c’est une étiquette qui poursuit l’héroïne : Johanne, dévolue à la cueillette des fruits – dont les fraises – a été peinte par Heyerdahl dans un tableau du même nom lorsqu'elle était plus jeune.
On comprend le titre français (Car si l’on nous sépare) vers la fin du livre ; cela le justifie, et je dois dire qu’il est accrocheur. Plus accrocheur que le titre original ? C’est une vraie question que je me pose là.
Il faut aussi se dire que ce roman raconte l’évolution (entre autres) de Johanne, qui n’est plus la cueilleuse de fraises. Disons que, d’un côté, elle aimerait le rester, d’un autre, elle souhaite changer. La peinture comme expression des sentiments, voilà ce qui la touche, voilà ce à quoi elle aimerait toucher surtout !
Car si l'on nous sépare est un roman qui nous permet, en tout cas, de traverser la peinture d'Edvard Munch. Je suis bien loin de connaître tous ses tableaux, mais j'ai apprécié de pouvoir les imaginer, de leur donner corps avant qu'ils soient créés, en quelque sorte. Là est tout le plaisir du lecteur.
Si je devais « résumer » certains personnages, ...
- Johanne serait « colorée » : elle a une manière de voir, d’entendre, de ressentir les choses, qui nous font voyager dans le prisme des couleurs.
- Tillek « s’est oubliée quelque part », s’est perdue en bord de route, quand on pensait la voir se trouver. Lorsqu’elle rencontre Munch, elle était déjà au bord de l’implosion, mais une implosion continue : la vie. Elle se sent enfermée dans une vie qui ne lui convient pas, dans le carcan d’une bienséance assommante. Elle a grandi.
Alors, quand elle trouve Munch (porte de sortie ?), on ressent une bouffée d’enthousiasme, d’espoir… ! Alors qu’en fait, c’est comme si elle achevait de se mettre à l’écart de tous, et que son seul point d’attache dérivait à son tour… Mais Tillek ne s’en aperçoit pas ou ne veut pas le voir ; ses inquiétudes convergent et trouvent un point d’orgue dans l’existence de sa sœur, Milly, qui a autrefois eu une liaison avec Munch, et qui refait surface - ce qui achève de la plonger dans le délire.
- Milly serait « prétexte ». Elle ne semble apparaître que pour faire du mal à sa sœur. Il est dit une fois ou plus que Tillek n’a « pas autant de force » que Milly. Cela présuppose, à mon sens, que Milly aurait, tout comme elle, essuyé l’affront d’être délaissée (c'est ainsi que Tillek le ressent). Or, il n’en est rien, puisque c’est Milly qui clairement s’est débarrassée de Munch. Elle fait preuve d’un certain dédain envers ce peintre, ce soupirant accroché à ses basques (selon ses dires – en d’autres termes, évidemment). Dès lors, j’ai du mal à comprendre la comparaison.
- Munch serait « évanescent ». Personne n’a pu le saisir (moi la première), sinon Johanne je trouve, qui l’a compris.
- Ragna serait « acariâtre ». Pourquoi aussi acariâtre, Ragna ? Pourquoi tant de hargne ? Il me semble que rien ne le justifie, d’autant plus que sa haine ne gagne pas en intensité : elle est, voilà tout.
- Je ne sais trop quoi penser de Thomas. Je n’arrive pas encore à me prononcer.
Lorsque j’ai lu l’épilogue, je me suis demandé à quoi il servait. (C’est aussi à cause de lui que je ne sais que penser de Thomas. Disons que je l’ai moins aimé, en ayant su ce qu’il était devenu.) Un peu blasée donc, j’ai continué ma lecture, jusqu’à cet endroit :
« Elle le déroule délicatement car les bords en sont déchirés et le papier, un parchemin froissé, est vieilli et fragile.
- Ils l’ont trouvé dans le mur de l’atelier quand ils l’ont rénové, m’explique-t-elle.
Je le regarde et je vois […] »
Et c’est alors que je me suis pris dans la figure une énorme comète d’émotions entremêlées. Un tableau pour un roman.
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Mon avis :
En cet été 1893, la bourgade norvégienne de Åsgardstrånd est en ébullition. Chez les Lien on frotte et on astique pour laisser la maison, pour l’été, à la famille Heyerdahl, le célèbre peintre, celui-là qui a fait le portrait de Johanne, la fille de la famille, un papier de fraises à la main. Pour sûr que cette dernière préférerait aller se baigner avec Thomas, son amoureux, ou aller dessiner chez son ami Munch qui l’accueille et la laisse utiliser crayons, fusains et couleurs et lui donne, même, papier et toile. Seulement voilà, Edvard Munch n’est pas en odeur de sainteté dans le village, pensez, un homme qui peint ce qu’il peint et que, même, le docteur, qui est instruit, prévient que regarder les œuvres de Munch donnerait des maladies ! Alors la petite Johanne devra poser ses jolis yeux ailleurs et, pourquoi pas poser, de nouveau, pour M. Heyerdahl qui, lui, peint des choses remarquables.
Ce qui est défendu est attirant et l’herbe est tellement plus verte quand il est risqué de s’y aventurer, n’est-ce pas. Aussi la jeune fille passera outre les recommandations de maman.
Pour l’heure, Johanne passe l’été chez l’Amiral Ihlen et sa famille comme bonne à tout faire.
Elle deviendra la confidente de Tullik, la puinée, qui s’amourachera de Edvard jusqu’à la folie, sans être aimée en retour.
J’ai attendu d’avoir rencontré l’auteure, Lisa Stromme, avant de donner mon avis sur ce livre que j’ai terminé, maintenant, depuis plusieurs semaines.
Le personnage principal de cet ouvrage est, incontestablement, la peinture et ce d’un bout à l’autre du récit.
Pour juge, l’incipit :
-Je me cachais dans le tableau, dans l’espoir qu’elle ne voie pas ce que j’étais devenue.
Là, Johanne explique son rôle dans la peinture d’Heyerdahl, précisant que de petite fille elle était passée à l’adolescence.
Lisa Stromme cite, en tête de chaque chapitre, Goethe et son traité des couleurs. Je ne trouve pas que ce soit nécessaire, à contrario les termes employées comme titre des chapitres : toile vierge, rouge ou écarlate, conviennent bien mieux à définir le texte. Ce n’est que mon avis que je partage, il va de soi.
Le lecteur que je suis sait que l’histoire entre Tullik Ihlen et Munch est à sens unique. Tullik qui colle à Munch comme un papier peint et que ce dernier rabroue n’a aucune chance d’amener Munch au mariage, même dans la fiction. Le peintre est un rêveur qui pense toile, mange couleurs, fume pinceaux et rêve lumière, aussi en bon écorché vif il ne peut s’arrêter à un amour, il n’essaie même pas, pourquoi faire. La fille se donne, il prend et quand venant dire adieu à la belle il sera éconduit par le paternel, eh bien ma foi il continuera son chemin sans autre. Tullik en revanche, pensant que Munch venait demander sa main, prendra mal le refus de son père, ce qui l’amènera à une certaine folie.
Et Johanne ? Elle est reçue par Munch dans d’autres relations collégiales, si je peux me permettre de dire ceci car, en fait c’est bien de cela qu’il s’agit, non ? Elle passe chez le peintre qui la laisse disposer de son matériel, la conseille à persévérer sur ce chemin. Cependant elle sera la complice de Tullik, notamment lorsqu’il faudra cacher le fameux tableau « Le Cri ».
Lisa Stromme a réalisé un coup de maître pour un premier livre. Son œuvre est une ode à la peinture, mieux c’est un tableau peint avec des mots, bleu, rouge, jaune et encore bleu, rouge et jaune… Ses répétitions incitent à considérer son œuvre comme des aplats posés sur une toile. Elle avoue aimer Munch et la peinture mais ne pas pratiquer, mais fichtre que c’est bien imité, enlevé et convaincant. J’ai reconnu les toiles qu’elle décrit tant la description était bonne et juste.
Il y a des moments de bravoure dont une tempête dont on entend siffler le vent, la pluie mouiller les pages du livre. J’ai transpiré quand il faisait chaud, dansé au bal, me suis rafraîchi en me baignant dans ces rigolos maillots de la fin du XIXème…
Quant-à savoir qui est le personnage tourmenté du cri…je laisse la réponse à votre perspicacité.
Un auteur de talent, un livre comme un cadeau, un moment de lecture magique et un véritable coup de cœur.
Je remercie Babelio, les éditions Harper et Collins et Lisa Stromme pour m’avoir permis de lire cet ouvrage. Je remercie le cercle norvégien pour son accueil.
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Lisa Stromme est anglaise, elle vit en Norvège avec son mari et est fascinée par l'œuvre du peintre Edvard Munch.
Le projet initial qu'elle s'était donnée pour cet ouvrage était celui d'une biographie de Munch, sa peinture et sa vie. Mais au cours de ses recherches, elle est amenée à visiter le petit village côtier d'Åsgardstrånd où Munch avait l'habitude de passer ses étés.
Le coup de foudre qu'elle ressent pour cet endroit et sa lumière si particulière l'amène à changer ses plans : il s'agira finalement d'un roman qui se déroulera à Åsgardstrånd l'espace d'un été. Et puisque son idée est de réinventer la genèse du "Cri", le plus célèbre tableau du peintre, il s'agira donc de l'été 1893.
L'auteur nous conte avec les mots de Joanne, sa servante, la passion qui dévore une jeune femme, Tullik, pour le scandaleux Munch.
C'est un très beau livre, qui est bien plus qu'un roman d'amour se révèle être un roman d'amour pour la peinture. Car au-delà des trois personnages principaux : le peintre, sa muse et la servante, s'invite un quatrième personnage plus essentiel encore : la peinture.
Au cours de la rencontre avec l'auteur, dont je remercie Harper Collins et Babelio, un échange vif entre les participants a eu lieu, à propos d'un meilleur titre à trouver pour le roman. Chacun y allant de sa proposition portant : qui sur les personnages ; qui sur les sentiments ; qui sur la peinture... Ce débat était intéressant, car il a montré, au-delà du choix d'un titre, comment les lecteurs se sont appropriés le livre, chacun avec ses raisons et son angle de lecture propre. Plus qu'un débat sur le titre, il était question d'un débat sur l'appropriation du livre par ses lecteurs.
Je vous engage à lire ce livre et à entrer dans le débat...
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Lisa STROMME s'était donné le pari de prendre le lecteur par la main et de l'emmener à travers la galerie des émotions de MUNCH. C'est un pari réussi ! Ce livre m'a captivé et j'ai ressenti beaucoup d'émotions au travers des personnages de MUNCH et de sa muse Tullik. Elle a créé une attirance entre ces deux âmes que rien ne pouvait séparer.
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Jolie histoire d'art-mour entre Munch et sa muse flamboyante Tullik.
C'est un peu romancé par rapport à la réalité, mais cela n'enlève rien au charme du récit.
Les grands spécialistes en histoire de l'art vont rester un peu sur leur faim, car il est peu fait cas de ses oeuvres.
Alors pourquoi le lire ? Pour la fraîcheur et la pureté des bords de mer norvégiens. Pour ceux qui ont aimé la Jeune fille à la perle. Pour la beauté envoûtante de Tullik. Et surtout pour apercevoir l'univers à la tristesse tragique de Munch.
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