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Citations de Lodewijk Allaert (64)


La glisse est précieuse parce qu’elle est d’une sublime et brève intensité : comme le bonheur, le rire ou la passion. Les vagues qu’on dévale les unes après les autres sont des moments de rareté mis bout à bout qui n’existent que parce qu’ils disparaissent. p.71.
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Les gares sont propices à l’envol de la pensée. Elles ouvrent l’imaginaire comme les rails ouvrent le chemin, et les destinations qu’elles proposent offrent d’infinies possibilités de croire en nos rêveries. p.18.
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Nous peuplons une planète perdue dans le cosmos à l’ombre d’une balise incandescente qui ressemble à des milliards d’autres. Nous ne sommes rien ou, en tout cas, si minuscules que toute crainte, toute certitude, toute tragédie se dilue aussitôt que nous prenons conscience de notre insignifiance. Cette vaste fièvre, cette énergie immense que nous consacrons à remuer nos vies, tout ce superflu qui nous paraît vital, ces petites gloires et ces petites défaites, toutes ces préoccupations qui nous confinent dans le tambour du quotidien, tout ça disparaît lorsqu’on regarde les étoiles. p.200.
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Les slaves parlent fort et sans retenue. Je ne comprends pas ce qu'ils disent mais je vois qu'il le disent avec franchise, sans manière ni arrière pensée. Leur simplicité est au bocage ce que notre arrogance est à l'agriculture intensive.[...]
A l'Ouest, nous ne sommes ni chauds, ni froids. Nous sommes tièdes, tempérés, timides comme un matin d'avril ou grincheux comme un automne pluvieux. Sous les latitudes slaves, l'entre-deux est absent. Le caractère est marqué par les extrêmes. Il est aussi brûlant que l'été continental et aussi piquant que les vents glacés du Grand Est. p92
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L’ailleurs – l’altérité peut-être plus encore – conduit le voyageur hors du cadre, vers une expression moins rigide et plus fluide de lui-même, en marge des idéologies et de la pensée immobile. L’errance le débarrasse de son enveloppe, l’allège de son fatras, lui donnant l’occasion de faire peau neuve lorsque, d’aventure, s’opère la métamorphose. p.228.
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Qui n’a jamais goûté à cet univers mystérieux et insaisissable de la glisse? Cet entre-deux-mondes de l’impermanence qui nous allège de la gravité et nous transporte vers une dimension qui, au même temps qu’elle donne au corps la sensation d’être absolument au monde, laisse à l’esprit la liberté de ne plus être là. p.14.
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Les longues journées de kayak ont lié les paysages et les visages sur une même épissure. Je mesure l’enseignement des expériences vécues, incrustées en moi comme la géographie des lieux dans ma géographie intérieure. p.227.
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Si le mouvement est un moteur de l’esprit, l’immobilisme, lui, incite à la paresse et à l’endormissement. Le farniente fabrique des consommateurs dociles, des jouisseurs conditionnés qui confondent l’injonction du désir avec la faculté d’agir selon leur volonté. p.179.
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Avons-nous oublié que l’humanité vécut dans l’errance, sans cadre ni doctrine, durant des dizaines de milliers d’années ? Peut-être que non. Et peut-être est-ce cela qui entretient notre fascination pour les peuples voyageurs et insoumis. p.73.
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Les Soul Surfers explorent la facette imperceptible de la discipline, rêvant de la précieuse équation entre l’homme et l’élément. Pour eux, la glisse n’est ni un vecteur d’esbroufe ni un enchaînement de manœuvres spectaculaires, mais un art de vivre, une philosophie. p.45.
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L’étape possède d’innombrables vertus, indissociables du voyage. Elle est une pause, une respiration, qui permet comme dans la vie de regarder un instant derrière soi avant de continuer d’avancer. p.178
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L’aventure n’existe pas au travers d’un objectif. Elle existe chaque jour, au rythme du vent, du bruissement des frondaisons, du cliquetis de l’eau sur les rives ou des stridulations des insectes au petit matin dans la fraîcheur qu’amène la rosée. p.22.
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Allongé dans l'herbe, je regarde longuement les étoiles éclore une à une, puis mes paupières se ferment. Je m'endors paisiblement. Je me réveille quelques heures plus tard, j'ignore pourquoi. Mes yeux se sont ouverts comme des hublots. Le ciel est d'une profondeur insondable. Les étoiles sont partout. Je flotte parmi elles comme un cosmonaute dans l'infini.
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Ce n’est pas le monde qui change lorsqu’on le parcourt, mais le regard qu’on porte sur lui. p.228.
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Le ciel reste l’ultime monde inconnu, peuplé de nos songes. Il alimente nos questionnements impérieux, tout comme il nous sert de miroir : c’est parce qu’il montre l’ailleurs que nous pouvons tenter de comprendre qui nous sommes. p.200.
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Mon acuité au monde est intense, étrange, comme imprégnée d’une nouvelle vérité. Tout en moi semble vouloir s’accorder avec l’immensité. Je vis ce que Romain Rolland a appelé le « sentiment océanique », cet instant d’éveil spirituel où la conscience prend contact avec le monde. p.88.
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Surfer est la célébration d’une existence pleine et authentique qui ne convient guère aux balisages qu’affectionne notre temps. On comprend mal l’obstination des surfeurs à répéter les mêmes gestes, à déployer tant d’efforts pour un plaisir si éphémère. p.69.
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Se jeter à l’eau son surf sous le bras est d’abord une quête vers la simplicité et la liberté. p.31.
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Les nations ne rêvent pas d’humanité mais elles rêvent de puissance. p.201.
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Quelle valeur accorder à une générosité qui s’achète ? C’est en la monnayant que nous la faisons disparaître. p.193.
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