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Critiques de Loïc Dauvillier (309)
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L'attentat (BD)

J'étais passé à côté de ce titre lors de sa sortie et pourtant, je croyais l'avoir lu. Il faut dire que bon nombre de BD ont traité du thème sur le terrorisme au cours de ces dernières années comme pour mieux nous faire comprendre ce qui engendre la terreur inacceptable.



Justement, il est question d'acceptation de la réalité par le docteur Amine Jaafari qui est un bon chirurgien en Israël où il vit avec son épouse palestinienne tout comme lui. Ils se sont intégrés dans la population de ce pays moderne alors qu'à côté, tout n'est que destruction au bulldozer, pauvreté et violences. Pour autant, il va avoir beaucoup de mal à accepter que sa femme est le kamikaze d'un attentat particulièrement meurtrier à Tel-Aviv.



On va suivre le parcours d'un homme brisé qui va d'abord renier la réalité avant de l'accepter. Il voudra surtout connaître les raisons de ce qui a poussé à cette folie meurtrière. La conclusion de cette obsession de la vérité sera d'ailleurs terrible comme cela a été rarement atteint dans une lecture de BD. J'avoue que je suis ressorti de cette lecture un peu meurtri.



Il est vrai qu'on assiste à un conflit sans fin dans cette région du monde. On se dit qu'il n'y a rien de plus précieux que la paix et pourvu que la guerre ne nous rattrape pas à notre tour. Le terrorisme est surtout une manifestation de la guerre dans ce qu'il y a de plus inacceptable pour le genre humain.



Bon, on sera très loin de la BD divertissement comme moyen d'évasion. Au contraire, on sera plongé dans les pires travers de notre monde. Cependant, on arrivera peut-être à mieux comprendre les enjeux de cette guerre qui oppose depuis tant d'année l'état d'Israël à la Palestine.



Pour le reste, cette œuvre adaptée d'un roman de Yasmina Khadra est très bien réalisée dans un style graphique semi-réaliste mais cela reste un drame sans pareil. Je retiens un seul mot : bouleversant.



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L'attentat (BD)

"L'attentat" de Loïc Dauvillier (scénario) et de Glen Chapron (dessin et couleur) est l'adaptation graphique du roman de Yasmina Khadra, au titre éponyme, que j'ai lu il y a un certain temps maintenant.



Ce roman fait partie de la "trilogie du malentendu", le malentendu étant ici le conflit israélo-palestinien. Nous sommes amenés à suivre le docteur Amine Jaafari dans sa quête de vérité. Chirurgien arabe naturalisé palestinien, Amine rentre épuisé de l'hôpital. Il y a eu en effet un attentat quelques rues plus loin ce jour même : un kamikaze s'est fait exploser dans un restaurant. On y compte 19 morts et de nombreux blessés. Amine est trop fatigué pour s'inquiéter de l'absence de sa femme, qui aurait déjà dû être rentrée après avoir passé quelques jours chez sa grand-mère. Mais à peine s'est-il couché qu'il est réveillé par le téléphone : on lui demande expressément de revenir à l'hôpital. Arrivé sur les lieux, son ami et commissaire de police l'accompagne jusqu'à la morgue, où il doit identifier un corps... celui de sa femme... Peu après, il apprend que c'est elle qui est entrée dans le restaurant, ceinturée d'explosifs...



Refusant d'abord d'y croire, il devra se faire une raison et l'admettre. Comment a-t-il fait pour n'avoir rien remarqué ? Que s'est-il passé en elle ? Amine, dans son besoin de comprendre et de commencer son deuil, se lance dans une quête qui en dérangera plus d'un...



On y retrouve assez bien l'atmosphère du roman. La situation de guerre, les tensions dues au conflit, les préjugés sont fortement ancrés à l'histoire d'Amine, ils en sont presque le fil rouge d'ailleurs. Les doutes, questions et ressentis d'Amine sont tout aussi palpables. Et si le format graphique oblige à synthétiser le récit original, il reste tout de même très fidèle dans le déroulement des événements. Mon seul vrai reproche vient du fait que les liens entre les protagonistes ne sont pas assez explicites, et notamment ceux entre Amine et ses nombreux cousins et oncles d'Israël. Pour qui n'a pas lu le roman avant, il doit être un peu difficile de combler cette lacune. Mais l'histoire n'en est pas moins poignante, difficile et douloureuse.



On est plongé directement dans les horreurs de la guerre et les actes terroristes. Il y a des morts, des traîtres, des kamikazes et l'on doit composer avec tout ça si l'on veut accompagner Amine dans cette quête perdue. L'intrigue se veut prenante malgré toute cette violence, douloureuse parfois. Il n'y a pas une once d'espoir mais on veut aller au bout (même en connaissant la fin).



Le scénario s'accompagne de dessins aux traits épais et francs, sans trop de détails, qui vont à l'essentiel, justement colorés, ni trop sobres ni trop éclatants. L'ensemble se fait harmonieux et réaliste dans la représentation des événements, lieux, décors et couleurs des différents panoramas.



Globalement, mise à part le manque d'informations sur certains personnages, je trouve ce roman graphique réussi. Il n'égale pas le roman, mais l'intrigue se veut aboutie, prenante et marquante, et le personnage d'Amine finement travaillé, tant physiquement que psychologiquement.

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Monsieur Lapin, tome 3 : Le ballon

Un livre sans texte, mais très expressif qui nous a beaucoup plu (43, 8 et 12 ans).
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Inès

Dans un appartement, un jeune couple commence à en avoir marre des cris de la fille des voisins le soir. Pour être tranquillisés, il vont sonner et c'est le père qui leur ouvre. Il les rassure en leur disant qu'elle fait la comédie tous les soirs dès qu'il s'agit d'aller au lit. Ils retournent chez eux...

Mais, dans cet appartement, il en est tout autre... La petite fille, Inès, pleure sa maman. Mais, son papa lui fait bien comprendre qu'elle ferait mieux de se calmer. Aussitôt la porte de la fillette refermée, il se dirige vers la porte des toilettes. Derrière se cache sa femme. Assise par terre, recroquevillée sur elle-même, elle semble apeurée. Il cogne sur la porte, l'injure et lui ordonne de sortir. Mais, elle n'en fait rien. Et reste ainsi des heures enfermée dans le noir, son mari ayant coupé le courant. Elle n'en sortira que tard dans la nuit pour aller s'endormir auprès de sa fille. Le lendemain matin, son mari quitte le domicile pour se rendre à son boulot. Elle, elle prépare le petit-déjeuner pour Inès et va «admirer» les beaux hématomes que son mari lui a fait et tente de les camoufler. Osera-t-elle quitter ce mari violent qui la maltraite et l'humilie? Osera-t-elle le faire, si ce n'est pour elle, au moins pour sa fille?



Loïc Dauvillier et Jérôme d'Aviau nous offrent un album hors norme pour traiter d'un sujet qui l'est tout autant: la violence conjugale et ses répercussions sur la vie familiale, un sujet fort et encore tabou dans notre société, même si des efforts ont été faits à son encontre. On retrouve ici un schéma classique de la violence: la femme battue culpabilise, se renferme sur elle-même et finalement ne fait rien jusqu'à ce que le mari aille vraiment trop loin dans les coups. Cet album assez pudique et finement travaillé aborde le sujet avec sobriété sans tomber dans le pathos. On compatit et on souffre pour elle, on arrive à détester cet homme exécrable et alcoolique qui ne se rend compte de rien. Pour mettre en image cette violence, ce noir et blanc de Jérôme d'Aviau est tout à fait approprié. Ce noir si sombre, ces hachures violentes, ces blancs si parlants et ces expressions du visages si criantes de vérité siéent parfaitement à ce sujet grave et terriblement poignant.



Inès... elle n'attend plus que vous...
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L'enfant cachée

Cette BD est l'histoire d'une grand-mère, Dounia, qui raconte à sa petite-fille une partie de sa vie lorsqu'elle était enfant durant la guerre.

Les dessins sont extrêmement touchants, les attitudes sont incroyablement bien rendues, j'adore.

L,histoire quant à elle est bien évidemment touchante, émouvante et expliquée avec une certaine candeur. Nous n'avons aucune difficulté à nous glisser dans la peau de cette petite Dounia qui a vécu et compris rapidement ce qu'était la haine des Juifs du haut de ces quelques années.

Cette BD est une pépite, le trio scénariste, dessinateur et coloriste fonctionne merveilleusement bien et permet à cet album d'être lu et apprécié aussi bien par des adultes que par des enfants ( accompagnés).

Expliquer la Shoah à des enfants n'est pas simple mais c'est essentiel et ici c'est remarquablement bien fait. Un grand bravo aux auteurs.
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L'enfant cachée

Vous voulez des nouvelles de la petite Lucie? Celle qui à cinq ans et depuis notre lecture commune de la BD La guerre de Catherine me tanne tendrement  pour que je lui raconte d'autres histoires d'enfants cachés que celle de Tamo Cohen ou celle du Chambon-sur-Lignon qui fait partie de la saga familiale?



En bonne mère-grand, j'ai cherché sur notre réseau préféré et,  aidée de la précieuse Ziliz et de ses conseils judicieux, j'ai acheté L' enfant cachée de Lozano, Dauvillier et Salsedo, au dessin plus stylisé,  à l'histoire plus simple et surtout.... plus courte!



Lire et faire comprendre une BD à une petite fille qui ne sait pas encore lire est bien plus fastidieux et compliqué que lui lire un livre!



J'ai un peu hésité , connaissant l'âme sensible et tendre de mon petit bout, mais j'ai fini par lui raconter.



Curieusement elle n'a pas aimé le dessin qui plait beaucoup à  l'adulte que je suis -"Pourquoi ils ont tous des grosses têtes ? Et des grands yeux? "- alors que le dessin de Claire Fauvel,  dans La guerre de Catherine , plus réaliste,  l'enchantait littéralement.



 Quant à l'histoire, elle ressemble un peu à celle de Un sac de billes, qui fait partie de ses classiques mais je redoutais la planche très explicite de la maman revenue toute maigre des camps dans son pyjama rayé.  Les questions n 'ont pas manqué .



Le livre heureusement  garde une distance pudique sur l'existence des camps et ce qu'on y faisait subir aux déportés. Mais l'image, toute stylisée qu'elle soit,  l'a vraiment impressionnée.



Nous sommes revenues, prudemment,  à la Guerre de Catherine, qui campe une héroïne plus âgée, plus active et lucide, dont la résilience et les passions, amoureuse,  photographique et pédagogique,  réconfortent le coeur des petites filles de cinq ans.
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Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne..

Le Tour du monde en 80 jours a été publié pour la première fois par Jules Verne en 1873, et a été présenté à un public adoré comme des versements mensuels. Cette bande-dessinée adaptée du livre de Jules Verne est un excellent ouvrage pour découvrir l'univers de Jules Verne sans rebuter un jeune lecteur avec le vocabulaire parfois compliqué des ouvrages de cet auteur.



Chaque chapitre est donc considéré comme connecté, mais avec ses propres crochets et son propre suspense. Le personnage de Phileas Fogg est devenu un archétype stoïque.



La bande-dessinée est fidèle à l’ouvrage d’origine et elle est particulièrement ludique par ses dessins très bien réalisés mais aussi en fin de livre par un récapitulatif historique de l’auteur, de son livre et des explications concernant sa conception.

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Neuf pieds sous terre

Certains pensent que les chats ont 9 vies.

Ce petit album tout sombre, tout glauque, illustre l'idée que si c'est le cas, ils ont 9 morts.



D'abord, notre chat en slip kangourou boit un truc de travers, s'étouffe, vomit. La déjection tombe sur une prise électrique, crrrrrr, tous poils debout, la bête est électrocutée. Mais ressuscite. Puis poursuit sa journée, un peu plus longuement à chaque fois et re-meurt, de manière différente. Ceci, à 9 reprises, et sans paroles.



L'intrigue est construite comme un jeu célèbre dont le nom m'échappe : on poursuit une histoire commencée sur le principe du cadavre exquis, mais en connaissant le début. Et à chaque fois, on rajoute un épisode aux précédents. La mémoire étant faillible, ou l'esprit ayant tendance à caricaturer, le début se modifie. Ici, ça devient de plus en plus lourd (décor de plus en plus chargé).



La lecture n'est pas des plus agréables, mais l'idée est amusante et correspond à l'esprit de la maison d'édition 'Six pieds sous terre' qui publie de la BD dite 'indé' (pour 'indépendante') ou 'alternative' :

« 6 Pieds sous terre a débuté par le fanzine 'Jade', devenu en 1995 une revue de bande dessinée et de critique artistique diffusée en kiosque et tirant jusqu'à 30 000 exemplaires, ce qui en faisait la revue de bande dessinée alternative à plus fort tirage, loin devant Lapin. (...) Parallèle à 'Jade', 6 Pieds sous terre a publié à partir de 1995 des albums d'auteurs principalement français dans des styles très variés, de l'humour absurde de Guillaume Bouzard aux expérimentations graphiques d'Ambre en passant par l'adaptation en bande dessinée du polar 'Le Poulpe'. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/6_Pieds_sous_terre



A tester !
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Inès

Un récit pas facile à lire... la violence décrite, représentée par les ombres de l'homme féminicide, est tellement réelle que je l'entendais, que son écho résonnait dans toute la pièce. C'est juste l'histoire de 24 heures dans la vie d'une jeune femme et de sa fillette, face au mari. La violence verbale et physique, toutes les deux mortifères. Le collègue de l'homme venu boire une bière qui voit bien que ça ne tourne pas rond, qui finit par s'énerver contre l'homme, offusqué des propos qu'il tient à la femme. Le jeune couple de voisins, la jeune femme surtout, qui vient frapper pour vérifier que tout va bien et qui se retrouve face à l'homme souriant, affable. Ca n'a rien empêché.

C'est grave, c'est très réaliste et ça fait mal...
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Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne..

J'ai lu, il y a une semaine, Le tour du Monde en 72 jours de Nellie Bly que j'avais beaucoup apprécié. En furetant dans une de mes bibliothèques habituelles, j'ai ainsi trouvé cette adaptation en bande dessinée du roman de Jules Verne, Le tour du monde en 80 jours auquel le périple de Nelly Bly faisait si souvent référence. Pour être honnête, je n'ai jamais lu l'original de Jules Verne et je ne pourrai donc pas faire la comparaison entre l'œuvre originale et la bande dessinée. Néanmoins, je n'exclue pas un jour de le faire (quand ma PAL aura un peu diminué...).



En 1872, à Londres, Phileas Fogg est un riche gentleman très sourcilleux sur la précision. Aussi, parie-t'il un jour 20000 livres, avec les membres du Reform Club, qu'il parviendra à faire le tour du monde en seulement 80 jours. Il part alors dès le lendemain avec son tout nouveau majordome français, Jean Passepartout. Entre-temps, la Banque d'Angleterre a été délestée de 50000 livres. Les soupçons se portent aussitôt sur Phileas Fogg. L'inspecteur de police Fix compte bien faire toute la lumière sur cette affaire et décide de suivre le gentleman anglais dans son périple.



J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette bande dessinée : je ne saurai dire si elle est fidèle au roman original mais la transcription des péripéties et rebondissements du récit semble cohérente.

Je me suis également beaucoup attaché aux personnages principaux : Phileas Fogg sous son aspect revêche et pointilleux, se cache un homme certes déterminé mais également généreux et droit. Quant à Jean Passepartout, je n'ai pu m'empêcher d'être compatissante car non seulement son maître ne l'épargne pas mais la chance semble aussi l'avoir déserté! Sa fidélité et son courage en font un homme très apprécié tout au long du périple.

Enfin, si je n'ai pas été réellement été séduite par les dessins, ils ne desservent pas non plus l'intrigue. Néanmoins, j'aurais aimé avoir plus d'illustrations des villes comme Suez, Hong Kong ou Singapour pour avoir une meilleure idée de l'ambiance de ces cités, au XIXème siècle.



En conclusion, la lecture de cette adaptation en bande dessinée a été très plaisante et je la conseille aux jeunes lecteurs (ou moins jeunes!) qui ne voudraient pas tout de suite s'immiscer dans le roman original de Jules Verne.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Hugo et Cagoule

Hugo et son chat Cagoule gambadent ensemble dans un coin de campagne verdoyant. Mais drame, le petit garçon perd Cagoule de vue. Il lui adresse un beau message/avis de recherche en hommage à leur amitié.



Loïc Dauvillier et Marc Lizano sont les auteurs de l'excellente BD 'L'enfant caché', aussi belle et poignante pour les adultes que pour les enfants. C'est pour cette raison que je me suis arrêtée sur cet album.

On reste dans le registre 'émotion'. L'ouvrage se présente comme une BD, certes, mais il est destiné aux tout-petits. Pas besoin de savoir lire pour le comprendre : les pensées des deux petits héros apparaissent dans des bulles sous forme d'images très simples.



Belle histoire d'amitié pleine de charme et de poésie, mais je ne m'attendais pas à un registre aussi enfantin, au vu du nom des auteurs et de ce que je connais de leur oeuvre.
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Le portrait, tome 1

« Le portrait » est une adaptation en bande dessinée d’une nouvelle de Nicolas Gogol. Une séduisante idée de départ pour un album réussi.



A St Pétersbourg à la fin du XIXe siècle, Tcharkov est un peintre sans le sous. Son vieux professeur l’avait mis en garde « Tu as du talent […] Prends garde à ne pas devenir un peintre à la mode ». Une cigarette à la bouche, il travaille durement dans sa misérable mansarde glacée, lorsque Vastilisch, son meilleur ami, peintre lui aussi, passe lui dire au revoir avant de partir tenter sa chance en Italie. Ils vont boire un dernier verre ensemble avant que chacun ne retrouve le chemin de sa vie.



Sur le chemin du retour, Tcharkov pénètre dans une boutique où un marchand le convint d’acheter le portrait d’un vieil homme de type asiatique avec 20 kopecs, c'est-à-dire tout ce qui lui reste en poche alors qu’il a deux mois de retard dans le paiement de son loyer.



En rentrant, il accroche le portrait de cet homme dont le regard perçant le hante et le tourmente Mais le propriétaire vient lui réclamer ses loyers en retard. C’est alors qu’un étonnant évènement va bouleverser son existence grâce au tableau et le confronter à un cruel dilemme.



Le scénario et les dessins sont très réussis. Les visages sont particulièrement expressifs et une alternance de plans rapprochées ou larges donnent beaucoup de rythme à cette histoire dramatique.



Je dois avouer que je n'ai jamais lu de livres de Nicolas Gogol mais cette première partie me donne très envie de réparer cette erreur. Vivement la suite !

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Le portrait, tome 1

Avec cette BD j'ai pris la direction de la Russie et plus précisément Saint-Pétersbourg. Je ne connais pas cette nouvelle de Gogol, alors je me suis lancée dans l'espoir de la découvrir. Malheureusement ce tome 1 s’arrête au moment clef de l'action ce que je trouve vraiment dommage! D'ailleurs l'album fait peut de page alors j'ai toujours beaucoup de mal a comprendre l'utilité de faire plusieurs tome quand on pourrait en faire qu'un seul.....



En tout cas les dessins sont plutôt bien réussi, la ville, le froid, la neige, on s'y croirait! Les visages sont peut-être un peu brouillon (dit celle qui ne sait pas dessiner...) mais dans l'ensemble le trait m'a plu.



Enfin je trouve l'idée d'adapter des classiques vraiment intéressante. J'adore découvrir les classiques mais pour ceux qui m'aiment pas, l’idée de la BD est vraiment superbe. C'est sans doute une manière plus abordable.



Je suis conquise même si je reste sur ma faim a cause de cette coupure. J'ai hâte en tout cas de lire ce deuxième tome pour enfin connaitre la suite et fin.....
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Le portrait, tome 2

Grâce aux pièces d’or trouvées dans le cadre du tableau, Tcharkov est placé devant un cruel dilemme, mener une vie facile ou trouver son style en peinture…



Rapidement, il cherche à plaire à son public, capitulant pour une vie bourgeoise éloignée de ses anciens idéaux, il peint des portraits sans âme. L’homme au visage émacié et à la silhouette longiligne est devenu un peintre mondain à la grosse bedaine qui vit dans un faste vulgaire, entouré d’une cour ridicule.



Mais un jour, de superbes toiles représentant des femmes nues dont il émane une grande sensualité et un souffle de vie arrivent à St Pétersbourg . Tcharkov est envahi par un grand malaise, ces toiles le confrontent à sa médiocrité.



Lorsqu’il découvre que l’auteur n’est autre que son ami peintre parti chercher l’inspiration en Italie, il sombre petit à petit dans la folie…



Cette fable cruelle est restituée avec force et je m’étonne d’être la première personne à déposer une critique de cette BD sur Babelio car je l’ai lu avec un grand plaisir.

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L'attentat (BD)

Cela fait un certain temps que j’ai lu le livre L’attentat de Yasmina Khadra, dont je garde un excellent souvenir, puis il y a eu l’adaptation cinématographique et là on retrouve tout ce que l’on a pu imaginer du livre.

Je me suis donc plonger avec un réel plaisir dans ce roman graphique. Une histoire qui commence « sur les chapeaux de roues », sans temps mort. On est à l’hôpital où Amine Jaafari exerce en tant que médecin. Une explosion arrive en ville, un kamikaze s’est fait exploser. Amine va enchaîner les opérations. Il apprend dans la nuit que le kamikaze était sa femme. Il est abasourdi et n’y crois pas du tout.

Il va donc vouloir connaître la vérité., mais toute vérité est-elle bonne ?

Au début, Amine est complètement abattu puis soutenu par des amis, il va mener son enquête. Son obstination va lui valoir des moments périlleux. On souffre avec lui. Il a vraiment du mal à croire que c’est sa femme qui a fait cela.

Lui le médecin naturalisé en Israël, alors qu’il est arabe et qu’il occupe une belle position sociale. On va beaucoup lui reprocher.

J’ai aimé cette quête de vérité et cette obstination pour la connaître qui anime Amine. Dans un conflit Israélo-Palestinien, on comprend petit à petit ce qui se passe, même si des parts d’ombre subsistent. Des questions restent en suspend et laisse à réfléchir. Le graphisme représente bien ce que ressent Amine et c’est ce qui m’a également plu.

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Falaises

Pour Arto Paasilinna, les suicides sont "petits" et "entre amis". Chez Olivier Adam, ils déciment vos proches et vous détruisent au passage.



'Falaises' me semble être un des romans les plus sombres de l'auteur. On assiste encore une fois à la dégringolade d'une famille : absence d'une mère (malade, disparue, décédée), dépression, autodestruction (alcoolisme, anorexie, suicide), paternité chaotique. En toile de fond : adolescence dans les 80's et littoral breton. Ceci asséné avec un style cru où la vie, la mort, le sexe sont désespérés et violents.



Thibault Balahy et Loïc Dauvillier revisitent joliment ce texte, l'allégeant sans occulter pour autant la gravité de ses thématiques.

La couverture de l'album donne le ton : les couleurs se déclinent en camaïeux de bleu et de brun, le trait est fin, les visages doux et harmonieux.

Les passages dramatiques sont exprimés avec délicatesse, on est loin de l'artillerie lourde d'Adam.

Bien que des petits textes se glissent entre les planches, l'enchaînement des événements risque de paraître parfois obscur et dérouter ceux qui ne connaissent pas la version originale ? Faiblesse et force - qui ont inspiré une longue préface d'Olivier Adam - de cet album plus subtil, moins explicite et âpre que le roman. Et cette finesse n'émousse pas l'émotion, au contraire.



Excellente play list : The Smiths (What Difference does it make), The Clash (London Calling)...
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L'enfant cachée

Si Dounia Cohen est aujourd’hui grand-mère, elle continue de porter sur sa jeunesse un regard empreint d’une certaine mélancolie. Lorsque sa petite fille Elsa lui propose de raconter son histoire pour évacuer sa tristesse, la vieille femme s’exécute et lui ouvre son cœur.



C’est au cours de l’année 1942 que tout a basculé. Un soir, en rentrant de l’école, son père lui annonce que les Cohen sont devenus une famille de shérifs et que du coup, ils doivent porter une étoile jaune. Pour Dounia, cette étoile signe le début des ennuis. A l’école, la maîtresse l’ignore et à la récré plus personne ne veut jouer avec elle. Le jour où la police vient chercher ses parents, son père la cache dans le double fond d’un placard. C’est la voisine du dessous qui la récupère quelques heures plus tard. Commence alors pour Dounia et et cette femme un exode qui les mènera en pleine campagne dans une ferme tenue par la pétillante Germaine...



Loïc Dauvillier et Marc Lizano articulent leur récit autour de l’un des événements les plus sombres de l’histoire de France, la rafle du Vel’ d’Hiv. Si Dounia échappe à l’arrestation, change de ville et d’identité, c’est grâce au formidable élan de résistance civile et de solidarité manifesté par une partie de la population. Au-delà du Vel d’Hiv, les auteurs rendent un vibrant hommage aux Justes, ces héros ordinaires qui n’hésitaient pas à risquer leur vie pour cacher des enfants juifs. Cette BD jeunesse est parfois cruelle (l’institutrice antisémite, les violences policières, la délation…) mais elle reste traversée par un indéfectible optimisme. Bien sûr, l’image de la mère de Dounia revenue des camps est terrible et d’une insondable tristesse, mais c’est une façon intelligente de parler aux enfants des camps de la mort sans avoir à les montrer. Un album qui va nécessairement interpeller les jeunes lecteurs auxquels il s’adresse. Mais parce que le ton est juste, parce que le récit est pétri de finesse et de subtilité, cette Enfant cachée se révèle au final une incontestable réussite.



Une BD pédagogique sacrément bien menée à recommander chaudement en ces temps où le travail de mémoire n’est plus, et de loin, une priorité nationale.



Allez, si je devais vraiment chipoter, j’émettrais un bémol concernant le lettrage. Il est un peu trop « brouillon » et pourra poser des problèmes aux enfants ayant quelques difficultés de déchiffrage. Mais ne vous arrêtez surtout pas à ce détail. De la bande dessinée jeunesse d’une telle qualité, il serait vraiment dommage de s’en priver.








Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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L'enfant cachée

C'est un album d'une immense tendresse qui évoque pourtant la cruauté et la violence la plus abjecte qui soit. Une grand mère accepte de raconter à sa petite fille, l'histoire de son enfance. Celle d'une fillette juive dont les parents sont déportés.le scénariste Dauvilier , ainsi que les dessinateurs Lizano et Salsedo, ont choisi d'axer leur histoire sur la solidarité et le courage des résistants quelqu'ils soient et non sur la description de la violence dans les camps. Ceci permet aux jeunes lecteurs de prendre conscience de cette page de notre histoire sans que cela soit agressif ou traumatisant mais cependant sans cacher la réalité. Ainsi,les allusions,les paroles furtives des adultes permettent d'évoquer implicitement la gravité de la situation et ouvrent ainsi la porte à en dire plus suivant ce que l'enfant sera capable d'entendre.

Les dessins sont adorables, émouvants,expressifs, totalement adapté au monde de l'enfance. Merci beaucoup ma soeurette pour ce prêt ! :)
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L'attentat (BD)

Amine Jaafari, chirurgien à Tel Aviv, est arabe avec la nationalité israélienne. Il pense être relativement bien intégré, vu le contexte. Jusqu'au jour où après un attentat,la police lui apprend que la kamikaze était sa femme.

Pour comprendre son geste, il part à sa suite dans un (deux ?) pays à sang.

Je n'ai pas lu le roman de Yasmina Khadra. Je ne saurai dire si l'adaptation est fidèle ou non. Ce que je peux dire, c'est que l'on souffre avec cet homme en proie au deuil, au doute. Jamais à la haine ou au mépris. Cet homme qui cherche qui est sa femme et quelle est sa place à lui, lui qui refuse les étiquettes et les sermons. Qui cherche une place bien à lui, quitte à frôler l'enfer. Pour rester libre.
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La petite famille, tome 1 : Pépé

Les enfants se rendent en vacances chez les grands-parents. Avec Mémé, c’est cool, avec Pépé, c’est plus compliqué. C’est un vieil homme bougon et acariâtre.

Dessin dans le veine des albums pour enfants, un trait léger, quelques hachures plus lourdes, des personnages avec des grosses têtes à l’expressivité marquée et des couleurs chatoyantes et pourtant une luminosité douce. C’est une histoire de ruralité, la rencontre entre les enfants citadins et les grands-parents ruraux, qui tire sur les émotions. C’est un genre avec lequel je ne suis pas tendre en général, on retrouve systématiquement les mêmes ficelles, pourtant j’ai aimé cette histoire parce qu’elle raconte bien ce rapprochement progressif, difficile, avec une grande simplicité, sans chercher absolument les explications. Apprendre à s’apprivoiser, c’est le sujet de cette histoire, centrée sur les relations entre générations, tout simplement, en la laissant sur un niveau assez général pour la rendre universelle, sans pathos inutile, sans l’artifice du secret de famille, c’est juste l’histoire d’un vieil homme qui ne sait pas y faire avec les enfants, et qui apprendra, simple et touchante.
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