Citations de Loïc Demey (43)
Je me chancelant, je me trac. Elle me chuchotements d'amour à l'oreille.
La rue se nuit, le ciel se lune. Je la nue.
La pièce se sombre, je m'orage. La fermeture éclair. La robe, tonnerre. Sa tunique en l'air et ses dessous à terre. La rue se lune, le ciel se nuit. Je la nue.
Elle me peau, je la pulpe des doigts. On s'épiderme.
Je l'affection aussi Delphine. Mais, depuis quelques mensualités, nos sentiments se pâles et se fades. Le rouge se rose et le blanc se boue.
On se trente ans passés avec pas l'envie de seul. On se fatalité, on se facilité. On se quotidien, on se tablette tactile et téléphone portable au petit-déjeuner. Le soir, on se télévision au lit. Elle se séries, je me navets. Et l'on se corps de moins en moins.
Notre couple s'usure. Jusqu'à la corde.
Plus rien d'importance depuis cette fille sur une chaise verte du jardin du Luxembourg, voiliers miniatures et lecture de poche. Instinctivement, je pas vers elle et lui paroles futiles.
On s' entente, on s'osmose. On se fusion d'esprits. On se rire et sérieux.
J'ignorance l'exact comment du pourquoi
Il s'agit de professer coûte que coûte l’inconcevable pour un jour se donner raison, esquisser notre vie, la prévoir, l’agencer pour se préparer à la recevoir, ainsi se vérifient les prodiges et les vœux ressassés, du plus loin que vous êtes je crois à votre venue, j'inventorie chaque signe mouvant du panorama, je veux dire les lieux prétendus de mon corps que vous habitez, l’endroit de ma pensée où vous résidez, j'espère ainsi qu’on espère sous le ciel dont les étoiles déjà ont succombé au temps, déjà se sont endormies lorsque leur brillance nous atteint, nous affecte et nous console de n'être que des grains façonnant un rocher sublime p. 95
Pour un soldat, sans couverture, sans marmite, ni paquets de cartouches,
il est bien plus aisé de circuler.
p 29
A dix-sept heures, elle se cadran de montre et carillon d'inquiétude. Adèle se panique. Elle se déjà, je me trop vite. Elle me plus tard et à ce soir. Je me soulagement.
Elle se contre moi,je lui baisers sur le front. On se bouche,et salive.
16.
J’ai reçu, ce matin, d’Adèle une lettre.
Une lettre débordant de verbes. Des verbes
conjugués à tous les temps. Le temps du
passé facile et de l’avant compliqué, le temps
de l’inabouti, le temps d’aujourd’hui et celui
de l’espérance. Surtout de l’espérance. Sans
conditionnel ni impératif.
Les verbes Venir, Revenir, Cueillir,
Accueillir. Les verbes Associer, Donner,
Partager, Mêler.
Les verbes Grandir. Offrir. Réunir.
Assortir. Les verbes Prescrire et Proscrire,
Dire et Redire.
Les Verbes Émouvoir, Savoir, Recevoir
et Concevoir. Les verbes Effleurer, Caresser.
Embrasser et Pourlécher.
Le verbe Accidenter. Et le verbe Aimer.
J’ai reçu ce matin d’ Adèle une lettre, et
subitement ma désorganisation s’est réorga-
nisée. Mon déséquilibre s’est rééquilibré,
mon désordre s’est réordonné.
Car je, d’un accident et d’amour.
P43/44
L'avant-midi, on se Rivoli. Puis Adèle m'île de la Cité et Cité de la musique. Je la Belleville, je la Vilette. L'après-midi, on se pont des Arts et Arc de Triomphe. On se Marais, on se République. Je lui Montsouris, rive gauche. Elle se place des Vosges et Vaugirard. Elle se rue, je m'avenue. Je me square, elle s'esplanade. On se tours. Vertiges. On s'entour, se demi-tour par leparc de Bagatelle. Vertes tiges. On se catégoriquement. On se définitivement.
1.
Au commencement le ciel
au commencement la terre
le haut le bas les ténèbres du ciel l'abîme sur terre
le rien l'absence le vide partout le noir parfait le chaos
l'endroit sonne creux personne juste terre juste ciel
terre de nuit noire liquide profonde recouvrante
de l'eau rien que de l'eau le noir sous un ciel ténébreux
la lumière soit jaune bonne blanche la lumière fut
la lumière pour séparer la nuit du jour
dénouer le jour et la nuit
lumière jour nuit noire obscure personne le vide rien
sur terre
au soir le matin
jour premier
L'avant-midi, on se Rivoli. Puis Adèle m'île de la Cité et Cité de la musique. Je la Belleville, je la Vilette. L'après-midi, on se pont des Arts et Arc de Triomphe. On se Marais, on se République. Je lui Montsouris, rive gauche. Elle se place des Vosges et Vaugirard. Elle se rue, je m'avenue. Je me square, elle s'esplanade. On se tours. Vertiges. On s'entour, se demi-tour par leparc de Bagatelle. Vertes tiges. On se catégoriquement. On se définitivement.
Je suis un enfant du placard comme il existe des mamans poules, des enfances nuageuses et des champs d'étoiles.
Je me préservatif, je m'hâtif, et précipitation. Je me cafouillage. Elle me coup de main. Elle me coup de langue, coup de hanche. Je l'à-coups, la contrecoups. On se secousses, cratère et volcanique.
« On se calme plat. Je me morne, elle se plaine. Elle se train-train, je me ligne droite. On se routine, on se déroute. »
« Depuis, ma pensée se désordre. Mon langage se confusion. »
Elle me soleil et m'étoiles, je me des astres à venir
Soir premier
On se chez moi, on s'appréhension.
Elle se cheveux déliés, je me chemise légèrement déboutonnée. On se distance respectable pour le moment, on se musique de chambre sans danse de salon.
La pendule se tic-tac, je me tactique: je la cil et vœu en frôlement de joue. Elle me sourire puis se soupirs.
On ne se mensonges pas. Elle et Martin, Delphine et je. Mais nous, ici et uniquement. On se silencieusement, on se délices de l'instant.
Elle se saphir dans le regard, paupières précieuses et clignement.
Je la lèvres. Enfin.
J’ai appris que le temps fige les impatients, aussi que la vie, parfois, échappe même aux plus sages
« Plus rien d’importance depuis cette fille sur une chaise verte du jardin du Luxembourg, voiliers miniatures et lecture de poche. Instinctivement, je pas vers elle et lui paroles futiles. »