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Citations de Lola Nicolle (54)


À Paris, chaque quartier est une petite ville. En une rue, on bascule dans un nouveau pays. Les odeurs sont aléatoires. C’est un lieu-kaleidoscope. Un endroit-gigogne qu’on ne termine jamais de déplier.
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Toutes les sept minutes, le RER charriait les habitants de la banlieue vers Paris. Dans un sens, dans l’autre ; le flux marquant le pouls de la ville. Ils entraient dans ses poumons, travaillaient, et empruntaient les artères ferrées pour traverser, de nouveau. Chaque voyage, une nouvelle partie d’un jeu auquel personne n’avait vraiment envie de participer. En entrant dans le wagon, quelques minutes suffisaient pour sceller le destin de chaque passager. Trouver une place assise ferait de vou un éphémère gagnant. Rester debout vous assignerait le rôle de l’éternel perdant.
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Les insomnies reviennent, circulaires et insidieuses. Des pensées volètent autour du lit. Elle tourne en rond comme les mouches l’été sur le plafond. Parfois, j’en capture une entre mes mains, la porte à mon oreille. Je ne sais jamais sur quoi je vais tomber. Alors, comme un enfant qui écoute, concentré, l’histoire du soir, je ferme les yeux et me laisse glisser. (pp.54-55)
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Lorsqu'on entre dans la maison, les mains des anciens se posent sur nos épaules avec la bienveillance des sages. Nous aimons disparaître dans ce plus grand que nous. Tant de choses nous précèdent - si bien que nous doutons parfois que quelque chose nous survive. L'avenir vacille devant nous. On se dit que tout ira bien - comment pourrait-il en être autrement ? Le monde ira comme il a toujours été, dans sa valse lourde d'éléphant.
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Nous poursuivions nos études comme on construirait un pont qui jamais n’atteindrait l’autre rive, dans un geste à la fois magnifique et désespéré.
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Nous n’allions pas tarder à emprunter le pont pour traverser, nous retrouver dans un monde d’adultes, plein de responsabilités et - nous l’espérions - de grands projets. Nous en attendions tant.
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Tu croyais au rôle que je me donnais, celui d'une fille à la culture classique, là où - nous en riions - tu incarnais l'autre bord, celui de la contre-culture, même si tu étais aussi lettré que moi. Tu y croyais, et moi aussi. Car, à force de jouer le rôle qu'on nous avait assigné, nos personnages, fatalement, finirent par nous remplacer.
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Nous semblions nous trouver chacun à un carrefour un peu flottant de nos vies ; il donnait sur des routes embrumées. Alors, nous avions décidé, par un accord tacite, de nous autoriser un temps pour nous y perdre ensemble.
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Après la fête, au fusain du jour montant, la ville s'esquissa lentement.
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Dans les coulisses de la ville, je me laissais bercer. La nuit était électrique et moi heureuse. Heureuse parce que délocalisée, d'être personne et tout le monde à la fois. De me dissoudre dans un temps et un lieu qui ne m'appartenaient pas. [...] Parfois, le bonheur revient à ça : n'être plus tout à fait soi.
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Nous vivions en somme, une grande fuite en arrière qui nous protégeait de cette époque incertaine sur laquelle, ivres et élégants, nous dansions.
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j'avais la pensée verte.Le temps n'a de cesse de polir les idéaux, de les dissoudre placidement dans son cours, de couper discrètement l'herbe sous le pied de la jeunesse. Et la réalité de reprendre sa marche
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« En arrivant sur la rive, tu m’avais murmuré : cette femme qui serait ma vie, je croyais que c’était toi. /, Mais j’étais seulement la femme de la mienne. Et nous en étions restés là, chacun pour soi. » (p. 137)
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« J’essayais de t’impressionner, mais tu ne m’écoutais pas, je le voyais bien. J’ai parlé vite pour combler ma gêne, coupé les mots en deux. Tu m’as embrassée. L’histoire débute sur une phrase jamais terminée. » (p. 11)
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