Lorraine Heath

En commençant le roman, j'ai vite eu l'impression que les noms des lieux et des personnages m'étaient familiers. Et pour cause : Minerva Dodger, l’héroïne de ce premier tome, est la sœur de Lovingdon, le héros du premier tome des Scandaleux Gentlemen, "Le duc qui fuyait l'amour". On retrouve donc le même univers : les bals et les salons de la bonne société londonienne, mais aussi le monde plus trouble des clubs de jeux ou de rencontres...



L'intrigue est sans grande surprise (mais après tout je ne lis pas ce genre de romances pour le suspense). Les personnages sont sympathiques bien que certains traits de leur caractère soit un peu exagérés, les prétendants de Minerva sont même carrément caricaturaux. Et puis les problèmes se résolvent un peu facilement.



La plume de Lorraine Heath est agréable et les pages se tournent toutes seules, ou presque.



A noter que le héros souffre de dyscalculie, ce qui est bien gênant pour jouer aux cartes ou gérer un domaine. Plus sérieusement, c'est intéressant que ce genre de difficultés soient mises en lumière, y compris dans des fictions aussi légères.



J'ai ainsi passé un bon moment avec "Pour lui plaire" même si je ne suis pas sûre qu'il marque très longtemps ma mémoire.

A priori, je n'aurais pas dû aimer cette romance qui réunit un certains nombre d'ingrédients que je n'apprécie pas habituellement :

- la façon dont les trois frères ont survécu après leur fugue puis se sont retrouvés m'a semblé difficile à croire. Ce n'est pas impossible, mais ça m'a paru laborieux, d'autant que des années et des années restent dans l'ombre.

- l'histoire est sombre, avec des frères marqués par les épreuves et avides de vengeance. On est loin de la légèreté des comédies romantiques que j'affectionne.

- les 20 ou 30 dernières pages sont presque de trop (en fait, la partie après le mariage). C'est là qu'arrive la déclaration d'amour et que le méchant oncle est enfin puni, donc on ne peut pas faire sans cette partie, mais il y a aussi beaucoup de tergiversations entre Mary et Sebastian qui font un pas en avant, deux pas en arrière, s'enfonçant toujours plus dans le malheur alors qu'on est à quelques pages du dénouement et qu'on sait très bien que cela va bien se terminer (on est dans une romance J'ai Lu) .



Malgré tout cela, je me suis laissée complètement happée par cette romance qu j'ai dévorée en deux jours.

- Mary, l'héroïne, est très attachante. Amie fidèle et dévouée, elle n'hésite à venir en aide aux trois frères Easton qui étaient ses amis d'enfance malgré les risques qu'elle encourt (réputation, fiancé jaloux...).

- le passé mystérieux des trois frères donne envie d'en apprendre plus sur eux. Ils sont d'ailleurs tous les trois assez présents dans l'intrigue.

- l'intrigue amoureuse est bien menée (en tout cas, jusqu'au mariage, après j'ai moins aimé). Elle est complètement évidente dès les premières pages, mais les choses évoluent quand même petit à petit entre Mary et Sébastian.



Enfin bref, j'ai passé un excellent moment avec "Le doux souvenir d'une promesse" et j'ai d'ores et déjà acheté le deuxième tome "Juste un baiser..." que je vais lire sans trop tarder.

J'ai passé un bon moment avec le deuxième tome des Vauriens de Havisham.

Le changement d'ambiance est total par rapport au premier livre. En effet, nous quittons Londres, les clubs et les salles de jeux pour un domaine isolé dans la campagne du Yorkshire. Le ton est aussi moins léger : il n'est plus question d'une jeune femme qui souhaite découvrir le plaisir avant de se résoudre à son sort de vieille fille, mais du deuil d'un frère et d'une épouse...



J’ai eu un peu de mal à me laisser complètement entraîner dans cette histoire de jumeau qui prend la place de son frère décédé auprès de son épouse pendant plusieurs mois sans qu'elle ni personne de leur entourage (les domestiques, les villageois...) ne se rendent compte de rien.



Malgré mes réserves que je n'ai jamais réussi à surmonter tout à fait, l'autrice a réussi à m'embarquer dans son récit car il y a un vrai suspense : vu la situation inextricable où se retrouvent nos héros, on se demande comment ils vont parvenir à un happy-end, un vrai, sans qu'il ne reste plus de secrets ou de mensonges...

Les Secrets d'un Gentleman se déroule une dizaine d’années après les trois autres tomes et met en scène Rexton, (le jeune frère de Grace, l’héroïne du premier tome), qui accepte de jouer les faux prétendants pour aider une jeune fille dont la sœur a provoqué un terrible scandale quelques années plus tôt. Mais c'est cette dernière qui le charmera bien malgré lui...



L’évolution de la relation que les deux jeunes gens considéraient comme impossible est bien racontée et l’auteur en profite pour mettre en lumière à travers ce récit la situation des femmes divorcées qui se retrouvaient mises au ban de la société du XIXème siècle.



Ca a été une lecture agréable, moins mélodramatique que le précédent tome, mais elle ne m’a pas enthousiasmée plus que cela sans que je ne puisse trop dire pourquoi…

J’ai passé un bon moment avec "Le Duc qui fuyait l'amour", une romance historique qui nous entraîne dans le Londres de 1874 alors que Grace, jeune débutante, sollicite avec beaucoup d'insistance Lovingdon, un ami de la famille qui ne se remet pas de la mort de son épouse, afin qu'il l'aide à choisir un bon époux.

Le dénouement est évident dès les premières pages, mais le récit est bien mené, oscillant entre légèreté et gravité. L'intrigue tire parfois un peu trop à mon goût sur le mélo, surtout à l'approche du dénouement, mais le happy-end n'est que plus appréciable après quelques épreuves surmontées.

J'ai aussi trouvé intéressant que l’auteur aborde un sujet rarement traité dans les romances historiques : son héroïne a été touchée par un cancer du sein et on la voit confrontée aux répercussions que cela peut avoir pour une toute jeune femme (peur d'une récidive, cicatrices à assumer alors qu'elle entame à peine sa vie amoureuse...).

Cela a donc été une lecture très agréable, un bon début pour la série des Scandaleux Gentlemen...

J'ai passé un bon moment avec cette romance qui se divise en deux grandes parties :

- le voyage en mer jusqu'en Crimée (évoqué dans la quatrième de couverture) qui correspond à la phase de séduction entre Tristan et Anne.

- le retour à Londres où les deux jeunes gens ne peuvent plus vivre leur relation librement et doivent réfléchir à une avenir qu'ils n'envisagent pas du tout de la même façon.



Le héros, Tristan, deuxième de la fratrie Easton, est à la hauteur de ce qu'il laissait paraître dans le premier tome : séducteur et provocateur, épris de liberté, avec une face plus sombre qu'il dissimule au mieux. J'ai eu l'impression qu'il n'évoluait pas autant que son frère dans le premier tome.



J'ai trouvé l'héroïne, Anne, très attachante aussi. Marquée par le deuil et les remords, elle décide qu'il est temps pour elle de reprendre le cours de son existence. A priori désireuse de se conformer aux attentes de sa famille et de la société (conclure un bon mariage pour fonder une famille), elle se révèle plus audacieuse qu'elle ne veut bien l'avouer puisqu'elle part en voyage en mer avec capitaine de navire qui tient plus du pirate.

J'ai parfois eu du mal à comprendre ses choix, qui restent cependant cohérents pour une jeune femme de la haute société du XIXème siècle anglais : le mariage à tout prix, même s'il faut renier ses sentiments, même s'il faut mentir...



J'ai passé un très bon moment avec "Juste un baiser..." bien qu'il m'ait un tout petit moins plu que le premier tome.

C’est à nouveau une lecture en demi-teinte avec le troisième tome des "Scandaleux gentlemen" car l’intrigue tire trop sur le mélo à mon goût. Comme je lis ces romances historiques pour me distraire, je reconnais que je recherche des histoires plus légères que celles des romans de Lorraine Heath avec ses personnages au passé lourd et à l’avenir tellement incertain.

En plus des problèmes des deux héros, le récit est assombri par un deuil annoncé, qui vient poser une chape de plomb sur la relation que Rose en Avendale sont en train de construire sans s’en rendre compte. Et le happy-end de rigueur ne suffit pas à faire oublier escroqueries, maltraitance, maladie, meurtres, prison et autres joyeusetés du même genre.

Je n’ai donc pas apprécié "Le caprice d'un gentleman" autant qu’il ne le méritait sans doute car l’intrigue, trop sombre, ne correspond pas à mes goûts.

J'ai littéralement dévoré ce roman, car j'étais très curieuse de découvrir comment Evelyn, l'héroïne, allait se sortir de la situation intenable où elle s'est retrouvée suite au décès de son père.

Ayant mené une existence très protégée, la jeune femme est assez naïve et ne comprend absolument pas ce qui l'attend lorsque son demi-frère se débarrasse d'elle en la laissant au plus offrant.



Comme dans les précédents tomes, l'arrière-plan est sombre, avec un personnage masculin très, très tourmenté suite aux sévices subits dans son enfance. J'ai bien aimé le voir chercher à préserver à tout prix son indépendance, se murant dans la solitude, pour finalement baisser les bras et accepter ses sentiments pour la jeune femme et aussi se rapprocher de ses frères.



J'ai eu un peu la même impression que pour le premier tome : j'ai adoré cette romance alors qu'il y avait pas mal de choses qui ne m'auraient pas trop plu d'habitude, à commencer par la façon dont la jeune femme se retrouve à la merci du héros, l'extrême noirceur du héros qui le rend peu abordable...



Ce fut donc une lecture très prenante avec une histoire d'amour bien menée, qui me fait presque regretter qu'il n'y ait pas un quatrième frère Easton...

Ce deuxième tome ne m'a pas trop plu, à commencer par les deux héros, Ophelia et Drake, deux jeunes gens qui s’horripilent mutuellement et qui n'ont pas su se montrer attachants.



Le démarrage m’a semblé très laborieux entre une héroïne détestable de snobisme et un héros revanchard au point de faire preuve de cruauté : pendant des jours et des jours il ment à la jeune femme devenue amnésique, lui faisant croire qu'elle est sa domestique. Ce n'est pas tant qu'il la fasse travailler alors qu'elle n'en a pas l'habitude qui m'a gênée, mais plutôt qu'il la laisse dans l'ignorance la plus totale quant à son identité, sa famille, etc. Et même lorsqu'il pense qu'elle est peut-être en danger dans sa famille, il ne cherche pas plus que cela à éclaircir la question, profitant juste du temps supplémentaire à passer avec la jeune femme qui finalement s’épanouit presque dans les tâches ménagères. Au point qu’après avoir retrouvé la mémoire et digéré un peu les mensonges de Drake, Ophelia remercierait presque son "bourreau" de lui avoir menti si longtemps...



Je ne suis vraiment entrée dans l’histoire que très tard dans le récit, une fois que la vérité a éclaté et qu’il faut réparer les dégâts, même si cela se fait un peu facilement.



J’ai aussi trouvé assez maladroite la façon dont l’auteur évoque les violences qu’a subies la jeune femme dans son adolescence, son oncle ayant abusé d’elle tout en la menaçant pour lui faire garder le silence.



Je n'ai donc pas vraiment apprécié "La vengeance vous va si bien" même s'il se laisse lire. J’espère juste que le prochain tome me plaira davantage...

« Galant et scélérat » est le troisième tome de la série « La saison du péché » (j’ai lu les deux autres d’ailleurs) qui met en scène un couple que, socialement, tout sépare. Lavinia appartient à la noblesse et depuis sa naissance, elle est destinée à se marier avec un duc alors que Finn est un enfant illégitime qui a grandi au cœur de Whitechapel en compagnie de 3 autres « frères » comme lui, rejetons ignorés et abandonnés. Leur histoire se déroule en deux temps : leur rencontre en 1861 et le début d’un amour fou entre eux deux qui s’est terminé brutalement, chacun pensant que l’autre l’a abandonné ; et leurs retrouvailles dix ans plus tard, dans une ruelle sordide de Whitechapel où Finn vient à la rescousse de Lavinia. Bien évidemment, sitôt remis l’un en face de l’autre, l’amour rejaillit même s’il se teinte de méfiance et de reproches car chacun est persuadé que l’autre est responsable de ce qui s’est passé dix ans plus tôt. Heureusement les malentendus sont vites dispersés et les deux jeunes gens peuvent ainsi se retrouver.



Le roman est agréable à lire, on retrouve les mêmes ingrédients que dans les tomes précédents : deux individus venant de deux milieux sociaux différents et qui doivent lutter contre les préjugés de leur époque pour enfin vivre ensemble. Le tome permet aussi à l’auteure d’évoquer le nombre d’enfants nés de liaisons illégitimes, abandonnés et recueillis par des matrones plus enclines à empocher l’argent du péché qu’à les élever. Les deux personnages principaux sont bien équilibrés, le déroulement de leur relation est certes classique mais plausible et pas trop précipitée. Autour d’eux, des personnages secondaires, sympathiques comme Aiden (un des frères de Finn) ou ignobles comme la mère de Lavinia (enfin une méchante, méchante jusqu’au bout !) donnent du relief à cette histoire et donnent envie de lire la suite de cette série.



Je remercie les Editions Harlequin et Netgalley de m'avoir permis de lire ce roman.

Challenge Multi-défis 2020

Challenge Plumes féminines 2020

J’ai un peu moins apprécié ce troisième des Vauriens de Havisham que les précédents.



Havisham, le domaine du marquis de Marsden, veuf inconsolable, est digne des Hauts de Hurlevent avec les landes grises balayées par le vent, etc, ce qui vient encore renforcer la référence à Miss Havisham, personnage de Dickens célèbre pour s’être morfondue des années dans une grande maison délabrée dont elle avait arrêté les horloges.

Voilà pour le décor et l’atmosphère au début du roman...



J’ai eu du mal à croire à cette histoire de mariage réglé en moins de vingt-quatre heures entre deux parfaits inconnus, juste pour des raisons pratiques (et encore, elle a de bonnes raisons de chercher la sécurité d’un mariage, mais lui…).



Le vrai suspense arrive tard dans le roman et se résout finalement assez facilement par rapport à la "gravité" du problème (la succession d’une famille de la noblesse, un grand nom du royaume…) .



Si je ne suis pas complètement séduite par Belle et Rebelle, la lecture est quand même plaisante grâce à la plume pleine d'énergie de Lorraine Heath.

Je remercie les Editions Harlequin et Netgalley de m’avoir permis de lire cette romance agréable à lire qui se déroule à l’époque victorienne où le simple fait d’être vue au bras d’un homme qui ne soit ni un père ni un fiancé, suffit à une jeune fille de perdre sa réputation et d’être rejetée de la bonne société.



Aslyn est la pupille fortunée d’un comte et elle doit épouser son fils unique. C’est un mariage auquel tout le monde s’attend. Dès lors, pourquoi Aslyn a-t-elle l’impression que sa vie prend un chemin long et morne ? Kipwick est charmant et attentionné mais ne se montre guère amoureux. Et puis, au hasard d’une promenade, elle fait connaissance avec un homme qui n’est pas de son bord social. Certes, mais avec lui, elle se sent vivante, elle se sent aimée. Certes, c’est un fils illégitime mais il est plein de ressources et s’est construit un empire. Alors, pourquoi des conventions sociales désuètes l’empêcheraient de l’épouser. Mais ce n’est pas si simple que ça : en fait, Aslyn est un pion dans le jeu de Trewlove. S’il l’a abordée, c’est pour se rapprocher de Kipwick son fiancé car il s’avère que c’est aussi son demi-frère et qu'il tient à faire payer à leur père sa "bâtardise" qui l'a privé de ses droits. Amour et revanche sociale ne vont pas bien ensemble, Aslyn et Trwlove l’apprendront à leurs dépens.



J’ai bien aimé ce roman, agréable à lire, même si j’aurais aimé un peu plus de machiavélisme chez Trewlove. Il s’arrange pour faire connaissance avec Kipwick et Aslyn pour les compromettre tous les deux, par le jeu et par la luxure. Mais dès qu’il commence à connaître un peu mieux Aslyn, son plan d’origine s’effondre et nous tombons alors dans une romance convenue où celui qui croyait prendre est pris. Reste que le couple que forment Trewlove et Aslyn est attachant et qu’on prend plaisir à les accompagner jusqu’à la fin.

Une nouvelle auteure pour moi, une belle découverte :-)



Quatre Vauriens, quatre orphelins, quatre frères ; un duc, un comte et son frère jumeau, un vicomte ; un marquis enfin, veuf et fou qui ne rejoindra le fantôme de sa femme bien-aimée qu'à l'heure où son fils et ses trois pupilles seront heureux. Tout un programme !



Le premier, un Duc donc, trouvera l'amour d'une manière des plus inattendues du moins dans cette société victorienne qui reste assez guindée. Il faut dire que rencontrer une vierge dans un club très privé réservé aux femmes mariées qui désiraient avoir un amant, ce n'est pas courant. Et je n'en dit pas plus, il faut que le mystère reste entier ;-)



Une plume vive et colorée, une auteure qui maîtrise le siècle où se déroule son récit, des personnages des plus attachants, de l'humour bien dosé et une histoire riche en rebondissements, que demander de plus :-p



Ce premier tome de la série « Les vauriens de Havisham » est dans les tons d'un conte de Noël, juste ce qu'il faut en cette période de fêtes.

C’est le 4ème tome de la série « La saison du péché » et je remercie les Editions Harper Collins et Netgalley de m’avoir permis de le lire.



Ce 4ème tome met en avant un des « frères » Trelowe ; ils n’ont aucun véritable lien de sang, ce qui les rassemble c’est qu’ils sont tous illégitimes, nés d’amours illicites et abandonnés peu après à une même nourrice qui a pris soin d’eux. Aiden a grandi comme les autres garçons avec la conscience de n’être qu’un bâtard et une soif de montrer à la société qu’il peut s’en sortir. Il a donc ouvert une salle de jeux pour les nantis puis une autre entièrement consacrée aux femmes qui peuvent venir dans l’anonymat jouer, danser, etc… Un soir Aiden remarque une mystérieuse inconnue masquée qui lui fait une proposition surprenante : qu’il couche avec elle et lui fasse un enfant.



Alors certes je l’admets, le début de l’intrigue m’a fait craindre une suite de scènes avec draps froissés et soupirs d’extase mais en fait non. L’auteure a eu l’intelligence d’opposer à ce bel homme sympathique, une jeune veuve tout aussi sympathique, sensible et vite tiraillée netre la nécessité de porter un enfant qu’elle pourrait présenter comme celui de son mari qui vient de mourir et qui lui permettrait de garder le duché et les biens qui vont avec et l’amour qu’elle éprouve rapidement pour Aiden. Et bien que, selon la loi, le duché et les biens reviendraient à la Couronne et que Selena n’aurait plus que ses yeux pour pleurer et faire vivre ses trois sœurs célibataires, elle ressent de plus en plus de scrupules à, ainsi, tricher avec la loi. Je vous laisse deviner la fin, nous sommes dans une romance. En tout cas, c’est une lecture agréable, une intrigue douce-amère qui nous est proposée et j’ai bien aimé.

Lucien Langdon, comte de Claybourne voit sa réputation le précéder : meurtrier, immorale, il semble habité par tous les vices. Lady Catherine Mabry est pourtant déterminée quand elle arrive chez Lucien pour lui demander de tuer quelqu'un pour elle. Mais Lucien n'est pas disposé à perdre le peu d'humanité qui lui reste à n'importe quel prix.

J'ai passé un très bon moment à la lecture de ce roman. Le couple héros de cette aventure est vraiment charmant et nanti d'une histoire et d'un passif bien développer. Le roman ne se contente pas de la romance entre eux et développe toute une intrigue tant du côté de Lucien et de son passé incertain, que de Catherine et de ses motivations à voir quelqu'un mourir.

Quant aux personnages secondaires, ils sont bien croqués (certains reviendrons dans la suite de la série) et dégagent suffisamment de mystère pour qu'on s'intéresse à eux. Si j'ai eu peur d'un triangle amoureux, j'ai rapidement compris que Frannie ne s'intéressait pas réellement à Lucien.

Bref, une jolie romance qui soigne autant la relation de ses héros que l'arrière-plan dans lequel ils évoluent et qui réserve suffisamment de péripéties pour maintenir l'intérêt du lecteur en éveil jusqu'au bout.

Wouah, un très bon livre rouge qui aborde une fois de plus des sujets difficiles.



L'auteure maîtrise parfaitement l'époque ainsi que la psychologie humaine et donne de ce fait à ses personnages une profondeur et une réalité qui insuffle au roman un parfum d'histoire vrai. Ici, en pleine période victorienne, on se retrouve pendant la guerre de Crimée avec un héro qui a tout oublié des ses deux années de guerre malgré ses nombreux actes héroïques et une héroïne, infirmière sur le front, qui a suivi avec beaucoup de dévouement et de compassion l'équipe de la célèbre Florence Nightingale. Où l'on découvre alors qu'un fripon, coureur de jupons et célibataire endurci peut se transformer en homme courageux et responsable ; où l'on découvre qu'une jeune fille généreuse et charitable peut devenir mère sans avoir enfanter et sans avoir peur du déshonneur qui pourrait retomber sur elle.



Une belle plume, un vocabulaire riche et coloré, un rythme soutenu avec des soubresauts assez inattendus, un panel de personnages bien campés, un récit qui colle au plus près de la réalité notamment des suites post-traumatiques d'une guerre mais aussi de la réalité de la maternité et de tout ce qui s'y rapporte, l'ensemble baigné dans une brume d'humour et on n'échappe pas au soupçon de rouge qui pimente agréablement l'histoire.



Une belle lecture et je vais m'empresser d'essayer de trouver les autres volumes de cette saga. J'ai trop envie de replonger dans une autre aventure et retrouver les mêmes personnages si bien construits et si attachants :-)

J'ai bien aimé même si la touche de rouge a été à mon avis un peu trop utilisée dans ce dernier volume trouvé par hasard dans une bouquinerie :-)



Quatre Vauriens, quatre orphelins, quatre frères ; un duc, un comte et son frère jumeau, un vicomte ; un marquis enfin, veuf et fou qui ne rejoindra le fantôme de sa femme bien-aimée qu'à l'heure où son fils et ses trois pupilles seront heureux. Tout un programme !



Voici enfin l'histoire du vicomte qui ne peut être comprise qu'en parallèle à celle de son père, le marquis. Marquis, pas si fou que cela finalement, qui pour assurer sa descendance va tout faire pour que son fils, célibataire endurci et surtout allergique à l'amour, se marie enfin. Et pour se faire, pourquoi pas une petite annonce… Et je n'en dit pas plus, il faut que le mystère reste entier ;-)



Une plume toujours aussi enjouée, un fond super bien documenté sur la vie difficile des demis-mondaines et leurs bâtards, beaucoup de finesse et de tendresse aussi pour exprimer la solitude d'un cœur brisé par la mort, et toujours ce soupçon d'humour qui survole le roman jusqu'à la note finale qui m'a beaucoup émue :-)



Une auteure que je vais suivre pour son style et surtout pour les sujets difficiles qu'elle aborde dans ses romans bien rouges :-)

Je remercie d’abord les Editions Harlequin et Netgalley d’avoir pu lire ce roman qui est le second tome de la série « La saison du péché ». La précédente histoire racontait les amours de Mick Trelowe, un roturier de surcroît fils illégitime et de Lasy Aslyn, la nièce d’un aristocrate. Dans ce nouvel opus, on suit les amours de Gillie, une sœur de Mick, et du duc de Thorne.



L’auteur reprend les mêmes thèmes à savoir les naissances illégitimes, les conventions sociales et les différences de statut. Quand le duc de Thorne est abandonné par sa fiancée devant l’autel, il se lance à sa poursuite et, malencontreusement pour lui, est agressé violemment par trois hommes dans le quartier de Whitechapel. Il est sauvé in extremis par Gillie, tenancière d’une taverne qui va l’héberger quelques nuits, puis ensuite l’aider à retrouver son ex-fiancée qui a disparu et s’est installée dans le quartier. Bien évidemment entre le duc riche, beau, aimable et Gillie roturière, garçon manqué mais aimable avec tous les gens qui viennent chez elle, c’est l’amour qui s’installe. Mais un duc peut-il épouser une tenancière même si elle propriétaire de la taverne ?



L’intrigue est mignonne mais assez convenue. Ils passent leur temps à se dire qu’ils ne peuvent pas rester ensemble alors qu’on sait qu’ils se marieront à la fin. Aussi n’y a-t-il aucune surprise finale, tout est trop lisse y compris les personnages secondaires. Je pense à la mère du Duc décrite comme une femme froide et bourrée de préjugés, elle est contre le mariage de son fils et, pense-t-on, elle va s’y opposer dur comme fer ? Eh non, elle cède assez vite, c’est presque une déception. En conclusion, une romance sympathique mais trop sage.

Olivia est effarée. Le testament de son mari désigne Jack Dodger comme le tuteur de son fils et elle doit se placer sous son autorité. Pire, cet homme à la réputation sulfureuse, propriétaire d'un club où les gentlemen s'adonnent à toutes sortes de vices, a hérité de sa maison. Forcée de cohabiter, Olivia se sent succomber au charme de cet homme.

Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, j'ai fini par totalement adhérer à l'histoire de Jack et Olivia. Matinant son récit d'un soupçon de mystère autour des raisons qui ont poussé un duc à confier son fils à un homme comme Jack, l'histoire gagne en épaisseur et ne se contente pas de nous offrir une romance.

Côté personnages, je n'avais pas franchement apprécié Jack dans le tome précédent, mais il dévoile ici une personnalité attachante, loin de l'homme sans scrupule qu'il est en public. Olivia, en face de lui, est tiraillée entre le devoir de son rang et son attirance pour lui. On retrouve bien évidemment les autres membres de leur bandes de gamins des rues. Et puis le petit Henry, le petit duc, petit garçon plein de vie.

Ce deuxième tome de la série des vaurien de St James est à la hauteur et donne envie de poursuivre l'aventure pour découvrir les secrets des autres membres de la bande.

Génial !



Quatre Vauriens, quatre orphelins, quatre frères ; un duc, un comte et son frère jumeau, un vicomte ; un marquis enfin, veuf et fou qui ne rejoindra le fantôme de sa femme bien-aimée qu'à l'heure où son fils et ses trois pupilles seront heureux. Tout un programme !



Après le duc, le comte et là, l'histoire se corse. L'aîné, pondéré et réfléchi ; le cadet, joueur et impulsif. L'aîné, comte et respecté, respectable et gentleman ; le cadet de quelques minutes, coquin et aventureux, ni respectable en l'état, ni vraiment gentleman. Et pourtant, deux faces d'une même pièce peuvent révéler bien des secrets… Et je n'en dit pas plus, il faut que le mystère reste entier ;-)



Une belle plume, vive et bien rythmée, une histoire particulière comme peuvent l'être celles où des jumeaux interviennent, beaucoup de sensibilité et de doigté pour exprimer l'amour et l'amitié, et enfin, des personnages toujours aussi attachants. Une fois encore, une belle lecture détente où souffle l'esprit de Béatrix Potter, une auteure pour enfant que j'adore.



Tome non lu trouvé dans ma bibliothèque 'rouge', j'ai vraiment de la chance pour le coup :-p