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Citations de Louis Althusser (67)


Quand on a le courage de parler à haute voix dans le silence, cela s'entend.
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Althusser a tué sa femme et n'a pas pu s'en expliquer car il a été jugé irresponsable.
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On n'accède pas à la réalité spécifique du désir en partant du besoin organique, pas plus qu'on n'accède à la réalité spécifique de l'existence historique en partant de l'existence biologique de l'« homme ». Au contraire : de même que ce sont les catégories de l'histoire qui permettent de définir la spécificité de l'existence historique de l'homme, y compris des déterminations apparemment purement biologiques comme ses « besoins », ou les phénomènes démographiques, en distinguant son existence historique d'une existence purement biologique, – de même ce sont les catégories essentielles de l'inconscient qui permettent d’appréhender et de définir le sens même du désir, en le distinguant des réalités biologiques qui le supportent, (exactement comme l'existence biologique supporte l'existence historique) mais sans le constituer, ni le déterminer.
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Le désir, catégorie fondamentale de l'inconscient, n'est intelligible dans sa spécificité, que comme le sens singulier du discours de l'inconscient du sujet humain : le sens qui surgit dans le "jeu" et par le "jeu" de la chaîne signifiante dont le discours de l'inconscient est composé. Comme tel, le "désir" est marqué par la structure qui commande le devenir humain. Comme tel, le désir se distingue radicalement du "besoin" organique d'essence biologique.
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[...] une science n'est telle que si elle peut, de plein droit, prétendre à la propriété d'un objet propre, – qui soit le sien, et ne soit que le sien, – et non à la portion congrue d'un objet prêté, concédé, abandonné par une autre science, à l'un de ses "aspects", de ses restes, qu'on peut toujours accommoder dans les cuisines à sa manière, une fois le patron repu.
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Il n'y a pas de philosophie neutre. Toute philosophie est tendancieuse, en ce qu'elle représente une tendance dominante. Tout processus social et historique est un tout complexe, déjà donné, structuré, à dominante.
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Louis Althusser
Le rêve est toujours en avance sur la vie : c’est une vérité absolument acquise, une vérité comme 2 et 2 font 4. Ce qui veut dire que la vie vérifie toujours ce que le rêve a discerné et conclu avant elle.
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Louis Althusser
Le langage des rêves est porteur d’idées qui sont comme des flammes, il faut qu’elles brûlent pour que la vie en soit éclairée, mais il est interdit d’y toucher pour ne pas s’y brûler les mains.
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Louis Althusser
Je t'écris sur ce rose tragique, pour te faire entendre que si tout n'est pas rose ou si rien n'est rose, rien n'est tragique. Le blanc serait une tâche à remplir, le bleu un ciel inaccessible, gris comme tous les cieux.
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Louis Althusser
Tout ce qui est dit à quelqu’un par quelqu’un d’autre lui est dit parce que reçu de lui
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Louis Althusser
Tout ce qui est dit à quelqu’un par quelqu’un d’autre lui est dit parce que reçu de lui
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Mais ce qui fut, pendant un temps, décisif, ce fut l'incroyable confiance que Staline témoigna à Hitler. Il pensait profondément que Hitler était sincère, qu'il tiendrait sa parole et n'attaquerait pas le pays des Soviets.[........................].
On sait que, par maintes voies dont Sorge et nombre d'espions soviètiques au Japon, Staline fut prévenu longtemps à l'avance de l'attaque imminente des nazis. On sait que Roosevelt l'en avertit. On sait même qu'un déserteur allemand, un communiste, passa les lignes pour prévenir les Soviétiques de l'attaque allemande pour le lendemain matin même sur l'Urss, à quinze heures. Il fut aussitôt exécuté. On sait que, pendant les longues semaines des attaques aériennes nazies, Staline donna l'ordre de ne pas répliquer !, pensant qu'il s'agissait soit d'une méprise (sic) soit d'une simple manœuvre militaire paisible. On sait tout cela maintenant très clairement. Il s'ensuivit les catastrophes que l'on sait.
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"Le lendemain tu m"offres des couteaux. A bouts bien ronds pour ne pas blesser le cœur, et pour faire mentir le proverbe. Les arbres pointent leurs épées contre le ciel. Les nuages fuient. Le silence est coupant de froid. Ton corps est une chaude laine brune. Je me tais."
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"J'ai un gros papillon de nuit sur mon papier : il m'invite au sommeil."
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Louis Althusser
Cétait drôle hier nuit cette conversation, comme si on était maladroits pas ignorance. Maladroits comme on n’a jamais été, même la première fois (car j’allais dire : maladroits comme la première fois, mais c’est pas vrai. On n’a pas du tout été maladroits la première fois !) ça doit être ça la maladresse, c’est pas donné au début, la maladresse c’est pas donné au début, la maladresse c’est donné seulement très tard, longtemps après, c’est une conquête, c’est une récompense, c’est le signe que ça pourrait être une première fois sur le mode même de la maladresse, que ça pourrait être une première fois, qu’on a bien mérité d’avoir encore une première fois , maintenant que tes blessures au visage sont guéries, signes visibles d’une guérison, guérison d’une impossible guérison, maintenant que je sors de la mer couvert d’algues comme un vieux coquillage devenu chien, mais que je sors, que j’éternue, et m’ébroue, comme si je revenais sur le sable et à la vie ; maintenant que voici le second souffle de la vie, plus pressant que le premier , que l’envie de vivre trop vite, d’avoir trop à vivre pour le vivre nous saisit au point où la gorge et le cœur se touchent ; comme si on avait besoin de cette maladresse pour nous chercher nos mains à tâtons, es-tu ici, es-tu là , j’avance et les murs me renvoient l’écho de ma voix, et à travers les fils qu’elle tisse dans la pièce, les yeux bandés je cherche le point où ils seront rompus ; justement toi qui sera là attendant ; difficile sais-tu de se prendre les mains, difficile sais-tu quand les mains à se prendre engagent le reste, et ce pan de chair qu’est le bras et cette grande pièce d’ombre qu’est le corps et cette vie affolée qu’est le cœur .
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Louis Althusser
Ce n’est pas que tu n’aies comme chacun ton enfance, Franca. Mais après tout je n’ai aucun privilège de lumière sur elle et j’en ai même moins que quiconque, tenant à toi par d’autres liens que ceux de la réflexion. Mais je cherchais de ton côté-là aussi, ce que j’aurais dû chercher du mien. Car dans la plupart de ces cas, ton retrait n’a été que le mien, ou réponse au mien. Là aussi je rusais avec les faits, parlant de toi pour ne pas parler de moi. Là encore un noyau du silence précédait en moi toutes les retraites dans le silence.
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Louis Althusser
Le langage avec toi m’est devenu impossible parce qu’il ne disposait plus comme avant du pouvoir de ruser avec des choses essentielles et parce que dans le même moment, il ne disposait pas encore du pouvoir de les saisir, assumer ou nommer. Un langage désormais incapable de faux usage mais encore incapable d’un usage vrai. Tout se jouait par rapport à ces choses essentielles. Les difficultés de ce langage étaient bien des difficultés du rapport aux choses.
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Louis Althusser
Tu m’as connu allant bien, allant très bien, Même quand j’allai très bien, il y avait toujours des trous, des moments noirs, tu les connais par leur nom, ces absences où je me débattais contre ma présence, contre être-là, contre accepter de vivre.
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Louis Althusser
Dans tout mon langage, dans tout mon langage avec toi, il y a eu dès le début ce noyau de silence. Je ne dis pas cela pour me charger ni pour décharger qui que ce soit. L’effort que me coûte d’écrire ces mots me garantit une sorte de paix, au-delà de tout jugement. C’est ainsi, ce noyau de silence était en moi, il faisait partie de moi. Je l’ai, lui aussi, apporté avec tout le reste dans notre histoire et comme je ne pouvais rien contre lui, il y a pris sa place, s’est installé et s’est imposé. Je faisais naturellement semblant de ne pas le voir mais il était là. Je le recouvrais de discours de protection, diversion, il était toujours là, parfois invisible, parfois tacitement oublié, mais toujours là. Il ne trompait personne parmi les intéressés. Il ne te trompait pas, en tout cas malgré tous les efforts pour conclure avec lui et moi à demi-mots, un pacte d’oubli. Au fond de tout tu l’as accepté avec moi, mais tu ne l’as jamais accepté ; tu ne pouvais pas. Tu as fait tout ton possible en ton pouvoir pour le réduire, puis pour l’oublier. Un moment est venu où tu n’as plus pu résister au silence que par le silence, par un second silence sans aucun rapport avec le premier mais un silence.
Un silenzio l’unico modo di non tacere.
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Louis Althusser
Cétait drôle hier nuit cette conversation, comme si on était maladroits pas ignorance. Maladroits comme on n’a jamais été, même la première fois (car j’allais dire : maladroits comme la première fois, mais c’est pas vrai. On n’a pas du tout été maladroits la première fois !) ça doit être ça la maladresse, c’est pas donné au début, la maladresse c’est pas donné au début, la maladresse c’est donné seulement très tard, longtemps après, c’est une conquête, c’est une récompense, c’est le signe que ça pourrait être une première fois sur le mode même de la maladresse, que ça pourrait être une première fois, qu’on a bien mérité d’avoir encore une première fois , maintenant que tes blessures au visage sont guéries, signes visibles d’une guérison, guérison d’une impossible guérison, maintenant que je sors de la mer couvert d’algues comme un vieux coquillage devenu chien, mais que je sors, que j’éternue, et m’ébroue, comme si je revenais sur le sable et à la vie ; maintenant que voici le second souffle de la vie, plus pressant que le premier , que l’envie de vivre trop vite, d’avoir trop à vivre pour le vivre nous saisit au point où la gorge et le cœur se touchent ; comme si on avait besoin de cette maladresse pour nous chercher nos mains à tâtons, es-tu ici, es-tu là , j’avance et les murs me renvoient l’écho de ma voix, et à travers les fils qu’elle tisse dans la pièce, les yeux bandés je cherche le point où ils seront rompus ; justement toi qui sera là attendant ; difficile sais-tu de se prendre les mains, difficile sais-tu quand les mains à se prendre engagent le reste, et ce pan de chair qu’est le bras et cette grande pièce d’ombre qu’est le corps et cette vie affolée qu’est le cœur Difficiles mains à prendre comme pour signer un contrat qui passe tellement les porteurs de plumes et donneurs de paraphes ; bon cette maladresse je ne vais pas en parler toute la nuit, tout le jour, d’ailleurs j’aurai bientôt de Rome ma mère la cartolina, la cartolina rituelle, signe de vie, signe de voyage, signe e déplacement, signe que tu n’est pas chez toi, signe que tu es en devenir, ou en totu cas que tu n’as pas trouvé encore ou retrouvé ton lieu
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