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Citations de Louis Bromfield (90)


Elle n'était pas jolie, mais son visage agréable avait ce rayonnement que l'on trouve chez les gens bons et simples....C'était autre chose que vous trouviez en elle, quelque chose situé au delà de la beauté, que vous ne pouviez définir mais qui vous forçait à la remarquer et à vous dire -Voilà une femme comme il n'y en a pas beaucoup.- Au dessus des désillusions, des désappointements, des trahisons, de la mesquinerie environnante elle se dressait toujours allègre, toujours plaisante, répétant -Ainsi va la vie!-......de sa présence émanait une force.
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La chose essentielle ne sera pas qu’elle vous inspire un amour éperdu, mais qu’elle puisse remplir son rôle de femme, qu’elle vous donne des enfants, qu’elle reçoive et contribue à faire de vous le grand personnage que vous avez toujours souhaité être. Il vous faut quelqu’un qui vous aide à fonder une famille, à peupler d’enfants votre maison neuve pour que grâce à elle vous et vos enfants arriviez à prendre la place des familles comme la nôtre, dont la vitalité est épuisée.
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Tant de gens vivent et meurent sans jamais savoir ce que peut être la vie, sans connaître la magnificence qu'il peut y avoir dans les rapports entre humains. Cette beauté cependant n'apparaît que lorsqu'on peut s'élever au dessus des mesquineries de l'existence quotidienne.
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Elle n'avait pas d'âge, parce qu'elle savait aimer et que tout l’intéressait.
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C'était une jolie femme, en pleine maturité; mais pourquoi ne se contentait-elle pas de cela et fallait-il qu'elle vous imposât sa beauté, comme si vous risquiez de ne pas vous en apercevoir ? Ses yeux ne cessaient de la trahir dans leurs profondeurs bleues persistait quelque chose d'aussi dur, d'aussi froid que le marbre.
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Ce qui vous frappait en elle, c'était son air d'ennui, une sorte d'insensibilité à tout et à tous, comme si elle en avait trop vu et que rien, excepté peut être les bijoux et les vêtements, ne pouvait plus la captiver. Lorsqu'elle sourit, ce fut un sourire las, plein de tristesse, mais sans apitoiement. C'était un sourire aussi vieux que le temps.
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Là-haut, les vannes de secours tremblèrent, gémirent, puis s'abattirent et l'eau du lac entier, long de neuf kilomètres et large de quatre, se rua dans la vallée.
La masse d'eau descendit le long de la large vallée plate, balayant deux villages, une centaine de fermes, emportant dans ses flots hommes, femmes, enfants, bétail, ânes, chèvres, singes sacrés. Se mêlant au cours gonflé de la rivière, elle déborda, envahit les basses terres, monta à l'assaut des éminences. Aux abords de la ville, elle fit irruption dans la caserne des splendides Sikhs tant admirés par miss Hodge, et noya la moitié de ceux qui avaient survécu à la secousse sismique. Elle lécha avec une brutale avidité la distillerie et la fabrique de produits chimiques, détruisant tous les précieux appareils que le maharajah avait fait venir à grands frais d'Allemagne, traversa le tennis des Simon et le jardin des Smiley, emportant avec elle l'hyène, l'élan, les porcs-épics, s'élança sur la route de l'Ecole d'ingénieurs, contourna le bungalow de miss Dirks et de miss Hodge, submergea le Réservoir et déboucha sur la place devant le cinéma où stationnait la foule chassée des maisons par le tremblement de terre. Après quoi, elle s'engouffra dans le bazar où, l'une après l'autre, les échoppes de bois s'écroulèrent comme des châteaux de cartes, envahit le vieux Palais d'Eté où lord Esketh, le premier du nom, agonisait, boursouflé par la peste, se rua dans le quartier des Intouchables où les demeures de torchis fondirent dans l'eau comme des pâtés de sable, alla noyer les fauves dans leurs cages du jardin zoologique, engloutit les bûchers funèbres, puis s'élança de nouveau en rase campagne - trombe d'eau, de maisons, de cadavres, d'arbres déracinés.
Suivant le lit de la rivière, la masse dévastatrice traversa la plaine dans la direction du Mont-Abana; une seconde, les arches trop basses des deux ponts l'arrêtèrent. Enfin, elle atteignit la gorge étroite creusée par le torrent à travers le cercle de collines. Là, elle se heurta au barrage créé par l'horrible accumulation de décombres d'arbres, de cadavres d'hommes, de femmes, d'enfants et d'animaux, qu'elle avait charriés dans ses flancs sur plus de trente kilomètres. Ne pouvant le franchir, elle reflua alentour, puis en arrière, montant toujours, alimentée par la rivière et la pluie torrentielle, jusqu'à ce que la vallée entière et la ville dévastée fussent submergées par les flots et le silence.
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Et soudain, comme Harry Bauer, dans ses vêtements souillés, secoué de hoquets douloureux, cessait de vomir et s'appuyait à lui, Ransome se vit lui-même avec une lucidité sans précédent, et son esprit se détourna, révolté par le spectacle de son inutilité, de son égoïsme, de son impuissance. Il comprit alors ce qu'il devait faire : se détruire lui-même avec tout son passé, ses doutes, ses hésitations, ses pensées brumeuses et vaines qui le paralysaient depuis sa naissance. Il devait anéantir ce Tom Ransome, l'annihiler, écraser son moi avec l'argile rouge de Ranchipur. Il fallait mettre en pièces, humilier ce penseur embrouillé, ce libéral don quichottesque, ce raisonneur égocentrique. Dans le monde où il se trouvait, comme dans celui qu'il avait quitté, il n'y avait pas de place pour des Tom Ransome. Une once d'action valait une tonne de réflexion. La philosophie était un luxe pour les faibles, et le détachement le vice des paresseux. Il devait se libérer de tout cela, redevenir enfin simple, aussi nu que le domestique de Mr Bannerje debout sur le balcon dans la lumière crépusculaire, contemplant les runes de Ranchipur.
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Dans ce monde isolé où n'évoluaient ni ducs, ni duchesses, ni banquiers millionnaires, ni premiers ministres, chacun se gonflait d'importance, cherchant à remplir la place laissée libre par l'absence de ces maîtres de la société.
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Tous ces gens ne semblaient rechercher que la sécurité et juste assez de pâture pour se maintenir en vie.
Le monde des idées, aussi bien que celui de l'action, les effrayait. Ce qui l'écoeurait le plus, c'était d'avoir entendu dire toute sa vie que cette classe, cette société entière, créée en un siècle à peine par l'industrie, les inventions mécaniques, le commerce et l'usure, représentait la fleur suprême de l'humanité. Par moments, il était tenté de rendre seule responsable du malaise et de la pourriture dont se mourait l'Occident, cette petite bourgeoisie flagorneuse, sentimentale, nationaliste et veule.
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"Il ne sert à rien de vouloir examiner à la loupe un homme tel qu'Augustus Parkington. C'était un grand caractère, comme il y en avait d'ailleurs beaucoup, jadis. C'est la lutte des classes qui est le danger des démocraties, continua la vieille dame. Si les Américains se divisent en classes nettement séparées, notre démocratie est perdue. Les individualistes peuvent se démener éperdument sans faire courir beaucoup de risques à leurs concitoyens. Ils ne deviennent dangereux que s'ils s'organisent en clans, en bandes. Voyez-vous, Amory n'est pas un lutteur de la même trempe que le major. Il est incapable de penser par lui-même; il a besoin de se sentir soutenu par ses amis de collège et d'université, par ses associés et ses collègues de la Bourse, par les membres de clubs qu'il fréquente, également. Aucun de ces individus n'est assez fort pour exister par lui-même, c'est pourquoi ils se groupent. Ils s'unissent pour être les plus forts. Ils ne cessent de se répéter entre eux qu'ils sont des privilégiés, des génies à l'abri de la loi et des investigations judiciaires, tout cela uniquement parce qu'ils réussissent à accumuler un peu d'argent, à lancer une industrie nouvelle ou à ouvrir une fabrique. Ils passent leur temps aux limites de ce qui est permis et de ce qui ne l'est pas, sans jamais accomplir une action à large vue, par exemple des constructions de chemins de fer ou des prospections dans l'Ouest. Avec cela, hypocrites et corrompus! Mais Amory ne veut pas ouvrir les yeux. Dans le fond de son cœur, il est persuadé qu'il a raison et la loi a tort."
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Pendant qu'il se versait un autre verre de liqueur, elle ajouta:
"Voyez-vous, Amory, le major observait une règle rigoureuse concernant la boisson. Quand tout allait bien, il buvait à en perdre la tête, mais, s'il se trouvait en difficulté, il ne touchait pas à une seule goutte d'alcool."
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Ned croyait avoir été plongé tout à coup dans un monde de laideur et de fausseté; il aurait voulu s'emporter contre ces lumières trop éclatantes, contre ces escaliers recouverts de larges tapis, contre les clients de l'hôtel qu'il voyait sortir de l'immense édifice. Le Waldorf-Astoria, encore un de ces vestiges d'un temps où l'Amérique avait cru que la beauté résidait uniquement dans l'immensité des dimensions.
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Les deux femmes semblaient s'être alliées contre l'homme; le major fut assez lucide pour s'en rendre compte immédiatement et il s'assombrit sur-le-champ. Il savait, il sentait qu'un fait qui échappait à son entendement venait d'altérer les relations existant entre eux trois et il s'acharnait à percer ce mystère.
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"Susie, vous êtes une femme admirable, vous êtes la sagesse même… vous êtes une femme du monde."
Mrs. Parkington comprit qu'elle venait de recevoir le plus élogieux compliment que put lui décerner la fière Aspasie. Dans la bouche de la Française, être une femme du monde signifiait tout à la fois jouir d'une grande sagesse, d'une logique à toute épreuve, de sentiments d'humanité et d'un caractère muri par l'expérience. Cela signifiait aussi que Susie avait rapidement progressé dans le chemin où Gus l'avait poussée à s'engager.
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Dans notre monde on est riche, c’est là le malheur. On croit que cela vous est dû. Si l’on perd sa fortune, on n’en fait plus partie, tout simplement. L’argent ne contribue guère au bonheur.
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A cette époque, elle avait la même beauté de porcelaine blanche et or, mais elle était vivante, d'une sorte de vie violente passionnée, comme si elle sentait que le temps lui manquerait pour embrasser toute l'exaltation, l'aventure, l'amour, que contenait l'existence.
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Il était un des grands personnages d'Orient, l'un des plus considérables de son époque, car il n'avait pas le génie de la publicité et ce qu'il accomplissait de remarquable restait en quelque sorte assourdi, voilé
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Il neigeait si abondamment qu’à travers les fenêtres et les rideaux le bruit des véhicules passant dans Park Avenue était à peine perceptible. Mrs Parkington était assise devant son miroir, une coupe de champagne à portée de la main ; elle était heureuse de constater que, cette année, Noël serait un vrai Noël. [...] On se sentait heureux rien qu’à voir les flocons descendre lentement dans les rues illuminées, on se souvenait du temps jadis, lorsque des traineaux sillonnaient la ville et qu’on entendait tinter les grelots des chevaux. [...] Mrs Parkington, regardant les stries blanches des flocons, se souvenait… Elle avait quatre-vingt-quatre ans, sa santé était bonne ; chaque soir, avant de se mettre à table, elle prenait une coupe de Lanson ; quoi d’étonnant, dans ces conditions, qu’elle eût tant de souvenirs à évoquer ?
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C’est extraordinaire comme les gens riches deviennent pieux à mesure qu’ils se rapprochent de la tombe.
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