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Critiques de Lucien Bély (21)
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Aimer le Mont-Saint-Michel

Un guide qui permet de préparer son voyage au Mont Saint Michel. Il est clair, concis et très bien illustré.

Nous avons la possibilité de nous replonger dans l'histoire de ce lieu qui à survécu à la mer, aux guerres, dont celle de cent ans, aux sièges, qui a accueilli ermites, pèlerins.

Ce guide nous donne également quelques conseils pour effectuer une visite agréable.

N'oubliez pas de bien vous chausser, ça grimpe pour aller au plus haut de la visite.

Bonne lecture à vous et surtout bonne visite et bon séjour en Normandie.
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Les rois de Versailles

Voilà un petit livre bien intéressant ! Cette brillante analyse des règnes de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI nous permet de mieux comprendre les ficelles de ces règnes, et plus généralement, de l'Ancien Régime. Intelligent, intéressant, une brillante analyse. Passionnant.
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Histoire de France illustrée

Un peu réducteur et interprétations historiques erronées.

Belles images

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Histoire de France

Un ouvrage intéressant qui retrace l'ensemble de l'histoire de la France depuis la Préhistoire. Lucien Bély revient sur les différentes étapes de la construction de l'Etat tel que nous le connaissons aujourd'hui en nous faisant part de ces petites anecdotes qui furent à l'origine de grands bouleversements.

Un ouvrage simple qui permet de dépoussiérer ses souvenirs.
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Connaître les cathares

Lorsque je pars en vacances , j'aime bien m'immerger dans l'histoire locale!

Cette année , nous avons découvert le pays cathare.

Je ne saurais , trop , vous recommander

Les Cathares de Lucien Bély.

"La philosophe Simone Weil en 1940 voyait dans le catharcisme "comme un pythagorisme ou un platonisme chrétien" et elle écrivait : " Il y a chez les manichéens quelque chose de plus que dans l'Antiquité , du moins l'Antiquité connue de nous , quelques conceptions splendides, telles que la divinité descendant parmi les hommes et l'esprit déchiré , dispersé parmi la matière. Mais surtout , ce qui fait du catharisme une espèce de miracle , c'est qu'il s'agissait d'une religion et non simplement d'une philosophie" ( lettre à Déodat Roché , 23 janvier 1940).
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Louis XIV : Le plus grand roi du monde

Ce n'est pas, à coup sûr, la plus grande biographie du monde !



Si Lucien Bély sait se faire entendre et comprendre, s'il maîtrise incontestablement son sujet, livre un travail sérieux sur le monarque au règne le plus long de notre histoire, l'ouvrage me semble avoir bien des défauts. le premier d'entre eux, que peut-être les non spécialistes partageront avec moi, c'est de nous submerger d'informations. Certes je n'attends pas moins d'information d'un livre d'histoire éducatif mais le style de Bély est de ne pas s'encombrer de développement, trop peu en tout cas. Et l'on passe d'une info à une autre avec une rapidité qui provoque un risque d'effacement immédiat de ce que l'on vient de lire. Si la vie du roi soleil fut longue et que l'ouvrage n'est pas court, il n'en demeure pas moins qu'il eut été nécessaire de s'appesantir sur certaines périodes ou thématiques pour permettre de se les approprier plus pleinement. A défaut on risque de se souvenir d'avantage des anecdotes que des problématiques (et il y en a) de ce règne.

Autre défaut majeur à mon goût : l'égalité de traitement entre des informations rien moins que secondaires pour ne pas dire superfétatoires et ce qui compte vraiment dans l'histoire d'un roi, fut-il de France plutôt (trop tôt en l'espèce) que des français (à cet égard, pour se faire une idée de ce que le règne de Louis XIV voulait dire pour le pays – seul intérêt de faire la biographie d'un roi – il vaut mille fois plus la peine de lire Louis XIV et vingt millions de français de Pierre Goubert) . Sauf à désirer continuer de nourrir le goût des soi-disant grands hommes, l'admiration aussi bien pour les prétendues grandes humeurs que les petits travers, bref à risquer de donner dans le style de Stéphane Bern et autres Franck Ferrand (même si Bély ne semble pas, lui, dire de contre-vérité ; mais je suis trop peu connaisseur de la période pour prétendre pouvoir m'en rendre compte), cette égalité de ton pour traiter de la grande misère et des terribles injustices et cruautés, que Louis XIV a permises si ce n'est favorisées, avec les histoires de coucheries à la cour ou de port, ou non, du chapeau en présence du roi (même si les enjeux de domestication et de distinction sont réels) laisse le sentiment d'un traitement de l'histoire sans humanité (ou, pour le dire autrement, autrement que comme une humanité).

Et qu'on ne vienne pas dire que ce regard ou ces attentes de justice sociale sont une anachronie. C'est désormais le bon prétexte, surtout prêt -à-penser de tous ceux qui ne veulent ou ne sont pas capables de remettre en cause ce qui mérite de l'être : un goût immodéré et impensé pour la grandeur, une fascination macabre pour la puissance et le pouvoir, pour un ordre qui n'a rien de juste et tout d'atroce pour le grand nombre. Qu'on relise Fénelon, qui écrivait au roi qu'il aimait, et l'on verra que ces attentes ne sont en rien illégitimes : extrait,

« Vos peuple, que vous devriez aimer comme vos enfants, et qui ont été jusqu'ici si passionnés pour vous, meurent de faim. La culture des terres est presque abandonnée; les villes et la campagne se dépeuplent; tous les métiers languissent et ne n'ouvrissent plus les ouvriers. Tout commerce est anéanti. Par conséquent vous avez détruit la moitié des forces réelles du. Dedans de votre état, pour faire et pour défendre de vaines conquêtes au dehors. Au lieu de tirer de l'argent de ce pauvre peuple, il faudrait lui faire l'aumône et le nourrir. La France entière n'est plus qu'un grand hôpital désolé et sans provision.[3] Les magistrats sont avilis et épuisés. La noblesse, dont tout le bien est en décret, ne vit que de lettres d'état. Vous êtes importuné de la foule des gens qui demandent et qui murmurent. C'est vous-même, sire, qui vous êtes attiré tous ces embarras; car, tout le royaume ayant été ruiné, vous avez tout entre vos mains, et personne ne peut plus vivre que de vos dons. Voilà ce grand royaume si florissant sous un roi qu'on vous dépeint tous les jours comme les délices du peuple, et qui le serait en effet si les conseils flatteurs ne l'avaient point empoisonné.



le peuple même (il faut tout dire) qui vous a tant aimé, qui a eu tant de confiance en vous, commence à perdre l'amitié, la confiance, et même le respect. Vos victoires et vos conquêtes ne le réjouissent plus; il est plein d'aigreur et de désespoir. La sédition s'allume peu-à-peu de toutes parts. Ils croient que vous n'avez aucune pitié de leurs maux, que vous n'aimez que votre autorité et votre gloire. Si le Roi, dit-on, avait un coeur de père pour son peuple, ne mettrait-il pas plutôt sa gloire à leur donner du pain, et à les faire respirer après tant de maux, qu'à garder quelques places de la frontière qui causent la guerre? Quelle réponse à cela, sire? Les émotions populaires qui étaient inconnues depuis si long-temps deviennent fréquentes. Paris même, si près de vous, n'en est pas exempt. Les magistrats sont contraints de tolérer l'insolence des mutins et de faire couler sous main quelque monnaie pour les apaiser; ainsi on paie ceux qu'il faudrait punir. Vous êtes réduit à la honteuse et déplorable extrémité, ou de laisser la sédition impunie, et de l'accroître par cette impunité, ou de faire massacrer avec inhumanité des peuples que vous mettez au désespoir, en leur arrachant, par vos impôts pour cette guerre, le pain qu'ils tâchent de gagner à la sueur de leurs visages.



Mais, pendant qu'ils manquent de pain, vous manquez vous-même d'argent, et vous ne voulez pas voir l'extrémité où vous êtes réduit. Parce que vous avez toujours été heureux, vous ne pouvez-vous imaginer que vous cessiez jamais de l'être. Vous craignez d'ouvrir les yeux; vous craignez qu'on ne vous les ouvre; vous craignez d'être réduit à rebattre quelque chose de votre gloire. Cette gloire, qui endurcit votre coeur, vous est plus chère que la justice, que votre propre repos, que la conservation de vos peuples qui périssent tous les jours des maladies causées par la famine, enfin que votre Salut éternel incompatible avec cette idole de gloire.



Voilà, sire, l'état où vous êtes. Vous vivez comme ayant un bandeau fatal sur les yeux; vous vous flattez sur les succès journaliers qui ne décident rien, et vous n'envisagez point d'une vue générale le gros des affaires qui tombe insensiblement sans ressource. Pendant que vous prenez, dans un rude combat, le champ de bataille et le canon de l'ennemi, pendant que vous forcez les places, vous ne songez pas que vous combattez sur un terrain qui s'enfonce sous vos pieds, et que vous allez tomber malgré vos victoires. Tout le monde le voit, et personne n'ose vous le faire voir. Vous le verrez peut-être trop tard. le vrai courage consiste à ne se flatter, et à prendre un parti ferme sur la nécessité. Vous ne prêtez volontiers l'oreille, sire, qu'à ceux qui vous flattent de vaines espérances. Les gens que vous estimez les plus solides sont ceux que vous craignez et que vous évitez le plus. Il faudrait aller au-devant de la vérité puisque vous êtes roi, presser les gens de vous la dire sans adoucissement, et encourager ceux qui sont trop timides. Tout au contraire, vous ne cherchez qu'à ne point approfondir; mais Dieu saura bien enfin lever le voile qui vous couvre les yeux, et vous montrer ce que vous évitez de voir. »
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Histoire de la diplomatie française. Tome 1 :..

Quatre des plus renommés écrivains de la question, ont mis en commun leurs plumes pour nous donner ce premier volume de l’histoire diplomatique française. Les arcanes, les secrets des traités, des accords et des désaccords, de la stratégie du pays. Que cela soit un royaume, une république ou un empire, la diplomatie française a toujours été dévouée à l’idée qu’elle se fait de son devoir.
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Louis XIV, le fantôme et le maréchal-ferrant

Un essai très bien ficelé sur un événement fort méconnu de nos jours. Au cours du règne de Louis XIV, dans sa dernière partie, un maréchal ferrant vit l'apparition d'un fantome/esprit/spectre et celui ci lui demande d'aller transmettre un message au roi dans le Saint des saints : Versailles.



Lucien Bely prend cet événement comme point de départ à une étude sociétale de ce monde français de la fin du XVII. Une étude axée sur les relations entre le peuple, la cour, les perceptions des hommes et femmes sur différents sujets tels que le surnaturel, la religion, la politique et j'en passe.



Un point de départ novateur en somme pour une étude tout en finesse de cette fin de règne qui, avouons le, n'a pas été des plus simple avec les guerres qui se sont succédés, les scandales, les changements politiques, l'hécatombe de la famille royale, le climat, etc.



Comme dit au début, cet essai, finalement, est un mélange d'étude historique, psychologique et sociologique sur la période 1690-1700 en particulier (avec quelques variables) et reste une lecture vraiment passionnante pour qui s'intéresse à Louis XIV et ce qui l'entoure.
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Dictionnaire de l'Ancien Régime

Un dictionnaire très bien pensé, que je trouve personnellement bien mieux fait que son équivalent pour le Moyen Âge.



En effet, la direction a fait ici le choix, très pertinent à mon avis, d’ignorer totalement les personnes, pour se concentrer uniquement sur les concepts. Cela permet de ne pas se retrouver noyé sous des entrées concernant des personnes, dont la biographie se trouve généralement facilement ailleurs, et donc de ne pas se retrouver avec un "dictionnaire des personnages célèbres de l’Ancien Régime", mais bien avec un guide de la société et du monde de cette période.



Cela en fait un outil idéal pour commencer une recherche sur presque n’importe quel sujet, d’autant plus que sur chaque article se trouvent des renvois vers d’autres entrées apparentés, ainsi que vers des ouvrages plus spécialisés.



En résume, un ouvrage indispensable à la bibliothèque de tout moderniste, mais aussi intéressant pour ceux qui ne le sont pas, mais pourrait être confrontés de temps à autres à des notions de cette période (ou qui sont juste curieux).
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Les secrets de Louis XIV

Lucien Bély est professeur d’histoire moderne à l’Université Paris-Sorbonne. Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur, en raison de sa contribution à l'histoire de la diplomatie en Europe à l'époque moderne, et de son rôle prépondérant dans le renouveau de l'étude des relations internationales aux XVIe et XVIIe siècles. Avec cet ouvrage Les secrets de Louis XIV, il nous plonge littéralement dans cette Europe du Grand Siècle et plus précisément dans les secrets des « mystères d’Etat et du pouvoir absolu ».







Le quatrième de couverture nous donne le résumé suivant : « Ce livre nous révèle la face noire du Roi Soleil, revenant sur les épisodes les moins glorieux du règne : de l’acharnement contre Fouquet, à la révocation de l’Edit de Nantes, en passant par nombre d’affaires d’espionnages, d’enlèvements ou d’accords secrets. La liste des affaires ténébreuses et des manipulations est longue. En voici pour la première fois la terrible chronique ». Il est regrettable de proposer ce genre de commentaire tapageur qui agite la fibre émotionnelle et les légendes noires, pour espérer mieux vendre un livre d’une qualité remarquable. Réduire le règne de Louis XIV à « des affaires ténébreuses et des manipulations » revient, de fait, à le piétiner. Heureusement, Bély ne cède pas à cette facilité grossière et nous offre une étude magistrale. En effet, cet écrit se montre très sérieux sur le plan intellectuel, de part la qualité d’analyse et la présentation des faits historiques. L’hétérogénéité des références et des sources proposées permettent de saisir les différentes questions historiques, politiques voire philosophiques que soulève le siècle de Louis le Grand. Le livre aborde de nombreux aspects du règne de Louis XIV - formation intellectuelle du roi, Mazarin et sa politique, gestion des affaires de la couronne par Louis XIV et sa vie privée, les relations internationales, la diplomatie, l’espionnage, les guerres, l’armée, etc. - avec clarté, précision et pédagogie.







Cet ouvrage de presque sept cents pages s’organise en trois grandes parties : L’apprentissage du secret, l’art royal de la dissimulation, ombres et lumières. La multiplicité des thèmes étudiés ne doit pas rebuter le lecteur, car l’ensemble forme un tout très cohérent et pertinent. Le secret constitue le grand thème du livre. Il est étudié sous tous les angles. Dès les premières lignes, Bély explique que : « le secret est une protection nécessaire pour le souverain et une couverture utile pour l’Etat royal ». De plus, il rappelle que « Louis XIV avait la réputation d’être un homme secret ». L’auteur précise même : « Louis XIV s’efforce de ne rien laisser paraître, de ne pas répondre aux demandes pressantes, de garder ses secrets et ceux des autres ». Quand les sujets adressent une requête au roi, deux réponses peuvent être entendues : « oui » ou « je verrai ». Un oui qui sort de la bouche du roi est gage que l’affaire sera traitée. Le « je verrai » signifie deux choses : le roi ne peut apporter immédiatement la réponse et il a donc besoin de temps pour formuler son avis ou le roi ne désire pas accéder à la demande, mais il préfère malgré tout prendre la mesure des choses pour être certain que son choix soit le bon. Etre roi impose de dompter ses émotions, de maîtriser le temps et d’accorder ses faveurs avec parcimonie.







Paradoxalement, bien que Louis XIV aime cultiver le secret, il passe sa vie à être constamment observé : « il s’offre aussi aux regards de tous, dans les cérémonies d’Etat comme dans la vie quotidienne de la Cour, mais aux regards seulement ». Pourtant dans l’exercice du gouvernement, le roi et ses ministres doivent user de la prudence, afin que des informations secrètes ou confidentielles ne soient divulguées à des ennemis. Par exemple, lors de tractations avec des souverains étrangers les intentions du gouvernement ne peuvent tomber entre les mains d’autrui, sous peine de voir les projets entrepris échouer. Comme le remarque l’auteur : « secret et dissimulation s’imposent comme protection du roi ». Et il précise même que le secret devient un outil indispensable de la fonction royale : « le roi doit cacher ses hésitations, ses maladies et ses faiblesses physiques, voire mentales, il ne doit pas non plus révéler les décisions cruciales de peur de les condamner à l’échec. Il se doit d’être indéchiffrable ». Cependant, en France le roi : « reste visible et accessible à la différence d’autres cours où il est plus caché, comme en Espagne, peut-être en Autriche et à la différence des cours lointaines où l’empereur vit dans une enceinte réservée (le sérail de Constantinople ou la Cité interdite de Pékin), et où il ne se montre que comme un demi-dieu ».







Bély poursuit sa réflexion sur cette fameuse notion de secret en écrivant ce qui suit : « les hommes d’Eglise se réservent les mystères de Dieu, les savants ceux de la Nature, enfin les princes et les ministres ceux de l’Etat ». Voilà, entre autres, les raisons pour lesquelles le secret serait en réalité mal vu et déconsidéré : « le secret serait donc réservé aux dominants, aux puissants, et permettrait de renforcer une domination sur toute la société. Ceux qui savent peuvent conduire et diriger ceux qui ne savent pas ». Pour autant, les choses ne peuvent se présenter aussi aisément. Il n’y a pas que le roi et ses ministres qui se protègent en ayant recours aux secrets, à la dissimulation, et au simulacre. Dans cette société du XVIIe siècle nombreux sont ceux qui se cachent, se dissimulent ou trompent autrui : les nobles qui désirent pratiquer le duel (ce dernier peut être passible de la peine capitale), le bourgeois qui ne veut pas payer beaucoup d’impôts, le protestant ou le juif qui pratiquent leur religion en secret, le catholique qui apostasie, le huguenot voulant se convertir au catholicisme romain, les jeunes gens qui s’aiment malgré les choix matrimoniaux de leurs parents, un homme qui souhaite acheter la terre du voisin, les conspirateurs qui préparent des complots contre Mazarin, le forgeron qui conserve jalousement ses techniques, etc. Le secret fait tout simplement partie de la vie.







Cependant, il ne faut pas voir constamment félonie ou mauvais comportement dans chaque action dissimulée ou secrète. Bély l’expose parfaitement : « chaque activité humaine développe sa part de mystère. Les différents métiers conservent jalousement leurs techniques de fabrication. Les auteurs qui ont réfléchi sur le secret rappellent volontiers celui du médecin qui a le droit de cacher l’ampleur d’une maladie pour ne pas effrayer son patient. Un paysan conserve ses petits secrets pour améliorer sa production ». Toutefois, l’auteur rappelle qu’il ne faut pas tout mélanger : « les théoriciens qui ont écrit sur le secret distinguent volontiers le secret que l’on conserve et que l’on tait, la dissimulation qui suppose une volonté et un effort pour cacher une réalité, la simulation qui dessine une réalité qui n’est pas, enfin la tromperie qui propose une réalité fausse ».







Lucien Bély nous présente une étude complète, passionnante et enrichissante consacrée à cette méthode de gouvernement louis-quartozienne, reposant entre autres sur ce fameux culte du secret : « la culture politique du XVIIe siècle, nourrie de raison d’Etat, donne une justification au secret et à la dissimulation. Elle y voit un art royal ». Louis XIV parlait souvent de son « métier de roi ». Il l’a parfaitement incarné jusque dans sa mort, digne, belle et noble. Quelques jours avant de paraître devant son Créateur, il avait déclaré : « Je m'en vais, mais l'Etat demeurera toujours ; soyez-y fidèlement attachés ». Jusqu’au bout, il conserva cet art subtil de la mise en scène, de la maîtrise de soi, sans se départir de sa majesté royale qui empêchait les courtisans et les ministres de percer ses nombreux secrets, nécessaires à la bonne marche du gouvernement royal.







Franck ABED

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Les secrets de Louis XIV

. Le titre digne de Gala est trompeur . Foin de potins racoleurs (même si les alcôves royales y jouent un rôle) , de Gala du grand siècle , de Canard enchainé versaillais ! Il s’agit d’un solide essai sur le secret d’état , sa théorie et sa pratique , sur le mensonge et la désinformation, sur l’espionnage et les « coups tordus » et autres « opérations spéciales » de la diplomatie. Nos politiques n’ont rien inventé et ces dessous plus ou moins nauséabonds des actions publiques semblent bien être , en démocratie comme en autocratie , les sécrétions naturelles de l’exercice du pouvoir.
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Les secrets de Louis XIV

Très bon livre de Monsieur Lucien Bély qui nous en apprend beaucoup sur les coulisses du pouvoir. Enfin un livre sur Louis XIV avec des nouveautés!
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La France moderne, 1498-1789

J’ai eu du mal à terminer ce gros pavé de près de 700 pages consacré à la France à l’époque moderne, c’est-à-dire du XVIe au XVIIIe, les trois siècles précédant la Révolution.



J’ai vu que la première édition de ce livre date du milieu des années 1990, mais je n’aurais pas été surpris s’il avait été publié plusieurs décennies plus tôt, tant on a affaire ici à une histoire événementielle, qui s’attarde surtout sur les faits et gestes des grandes figures du royaume de France et de ses voisins européens. L’auteur défend cette approche dans son introduction, je comprends son point de vue mais le résultat ne m’a pas convaincu.



En fait, ce qui m’a le plus ennuyé (dans les deux sens du terme), c’est un souci du détail qui rend l’ensemble indigeste à la lecture.



Je commence aussi à m’interroger sur mon intérêt pour la France d’Ancien Régime, puisque c’est déjà le deuxième livre que je lis sur cette période qui m’indiffère ou m’agace. J’espère que le prochain me réconciliera avec cette époque que j’imagine pourtant passionnante.
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Dictionnaire de l'Ancien Régime

Livre assez monumental et sans pareil pour ce qui de l'Ancien Régime.
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Aimer le Mont Saint-Michel

Lu dans sa version 2015. Un bel ouvrage pour apprendre l'histoire du Mont Saint Michel
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Guerre et paix dans l'Europe du XVIIe siècle,..

D'autres Universitaires se sont employés à brosser l'état de l'Europe Occidental et méridionale dans ce second ouvrage.

Ce tableau est complété par un conséquent chapitre sur la guerre maritime et un autre tout aussi important exclusivement consacré à la guerre de succession d'Espagne et à l'émergence d'un esprit d'équilibre en Europe.
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Guerre et paix dans l'Europe du XVIIe siècle,..

Une brochette d'universitaires s'est appliquée à écrire le seul ouvrage de référence sur l'histoire événementielle du 17ème siècle. Une œuvre globale qui dresse le portrait d'une Europe sortant du moyen âge et tâtonnant pour trouver un équilibre.

Ce premier volume traite avant tout de l'Europe centrale et orientale avec l'omission notable de la Moscovie.

Les aspects Militaires sont abordés ainsi que leur évolution tout comme les aspects diplomatiques et politiques.
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Connaître les cathares

Excellent historien et bon professeur
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Les secrets de Louis XIV

L'auteur, Lucien Bély, professeur d'histoire moderne à la Sorbonne, transcende en effet les distractions de la petite histoire. Car le «secret» qu'il étudie pénètre tout le règne de Louis XIV. Celui-ci, en effet, avait le goût du secret et le secret même comme principe de pouvoir.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Les secrets de Louis XIV

Jusqu’où le secret est-il nécessaire pour gouverner ? L’Antiquité y réfléchit déjà. A travers l’absolutisme du Roi-Soleil, Lucien Bély expose ombres et lumières.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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