Un livre réjouissant sur le dépassement de soi-même et la vertu curative de l’effort.
Alors qu’il partage un repas au restaurant avec son ami Sylvain Tesson et qu’il lui apprend que son couple bat de l’aile, celui-ci décide de l’emmener au sommet du mont Blanc. Cela ne s’annonce pas facile car Ludovic n’est pas alpiniste et surtout a une peur bleue du vide. Mais Sylvain a réponse à tout et lui prépare un programme d’exercices pour qu’il soit prêt le jour J.
Écrivain, aventurier, alpiniste, stégophile, grand voyageur, rien ne fait peur à Sylvain Tesson et surtout pas d’emmener avec lui conquérir le mont Blanc un néophyte ayant peur du vide, Ludovic Escande. Nous sommes en juillet 2014. Complètement déprimé par la séparation d’avec sa femme et bien que s’étant entraîné, Ludovic qui est d’abord un éditeur plus habitué des bureaux que des murs d’escalade, carbure à la cigarette, l’alcool, les somnifères et les anxiolytiques. Avec Sylvain et Daniel Du Lac, champion du monde d’escalade et guide de haute montagne, Ludovic attaque sa première montée qui culmine à 2 752 mètres et doit durer environ 8 heures : le but, parvenir en haut de la pointe Percée. Froid, appel du vide, angoisse, panique, avec l’aide de ses amis, Ludovic parviendra à l’Aiguille percée. Après une journée d’entraînement aux parois de Contamines censée lui avoir appris toutes les techniques de grimpe, nos trois lascars auxquels s’est ajouté Jean-Christophe Ruffin, médecin, écrivain académicien, alpiniste, et une autre journée d’escalade des glaciers dans le massif des Cosmiques, se lancent dans la conquête du mont Blanc.
Avec une préparation pour le moins farfelue fortement teintée de nuits courtes, tabac, alcool, « L’ascension du mont Blanc » est un hommage à « l’amitié mais plus encore [au] goût du risque et [aux] joies du débordement. Durant toute ma lecture j’ai été partagée entre l’amusement et l’inquiétude pour Ludovic : quelle inconscience ou quelle témérité ! Mais aussi quel courage ! Il parvient à dominer ses crises de panique et de découragement, son vertige, la douleur causée par une blessure au pied. Cela dit, je pense que l’auteur a écrit avec beaucoup d’humilité et que sa forme physique, sa force étaient quand même bien meilleures que ce qu’il laisse entendre. Les descriptions sont superbes et l’écriture précise et pleine d’humour. J’ai énormément apprécié les aventures de nos quatre héros, des hommes simples et passionnés qui ont su nous faire partager leur amour de la montagne et leur goût du dépassement.
Un livre qui vous met la joie au cœur, qui vous rend léger, un magnifique témoignage d’amitié, de courage et de bonne humeur et une thérapie contre le mal-être.
Un grand merci à NetGalley et aux Éditions Allary pour cette belle lecture.
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