AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Mabrouck Rachedi (60)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


14 lignes

Avant tout, dès que j’ai reçu 14 lignes, j’ai trouvé que c’était un objet très mignon, très atypique. Une couverture souple, et un contenu soigné avec l’illustration répétitive du métro parisien… J’ai vraiment bien aimé. En plus, le format n’est pas commun ! C’est suffisamment rare pour être souligné.



Vous le savez, j’aime beaucoup les nouvelles. C’est rapide et très facile à lire, et même si c’est court, je trouve que c’est un genre très efficace, qui va droit à l’essentiel. C’est vrai qu’on peut avoir peur de ne pas suffisamment creuser les personnages, mais c’est le jeu. Parfois, des esquisses suffisent.



Dans ce recueil, les styles sont variés, mais un point commun se dessine : celui du métro parisien, un domaine que je maîtrise plutôt bien pour le pratiquer tous les jours. Chacune des nouvelles m’aura fait beaucoup rire, tant elle explorait un aspect du métro que je connais, des réflexions que je me fais, ou des gens que je croise. Plutôt marrant :)



J’ai quelques favorites, vous vous en doutez. Pour ne parler que d’elles, je mentionnerai d’abord La Fin de l’été (ligne 1) avec un chassé-croisé de personnages tels que je les aime. Une vraie scène de vie. La plus mignonne ! Vient ensuite Oui j’ai la plus petite. Et alors ? (ligne 3 bis) qui m’a bien fait rire, j’ai beaucoup aimé cette personnification ! La plus drôle. Grand frère vous regarde (ligne 13) m’a prise au piège, même si j’ai deviné son « twist » avant qu’il ne soit dévoilé. La plus étonnante ! Et enfin, La Couleur de l’espoir (ligne 12) m’aura serré le coeur en quelques pages seulement. La plus triste sans doute !



Mon seul regret, c’est que les nouvelles n’aient pas été abordées dans l’ordre. Et j’aimerais bien avoir une explication sur ce classement aléatoire. Deuxième petit bémol : ma ligne 3 ne figurait pas dans le recueil :(



En conclusion



Chacune des lignes de métro que nous empruntons a son histoire, a ses histoires. Nous avons tendance à l’oublier, et 14 lignes est là pour nous le rappeler. De jolies tranches de vie que j’ai pris plaisir à découvrir :) So Parisian !
Lien : https://carnetparisien.wordp..
Commenter  J’apprécie          10
14 lignes

Chronique sur le blog Carnet Parisien
Lien : http://carnetparisien.wordpr..
Commenter  J’apprécie          10
14 lignes

Commenter  J’apprécie          00
14 lignes

Merci à Babelio et aux éditions Envolume pour ce recueil de nouvelles.

14 nouvelles comme les 14 lignes du métro. Toutes ne m’ont pas emportée, je suis parfois restée à quai, trouvant certaines nouvelles très particulières, voire bizarres (comme celles de la ligne 2). Je m’attendais davantage à lire des nouvelles se passant dans le métro, comme l’indiquent le sous titre, je m’attendais à lire des scènes quotidiennes du métro, des instants volés aux voyageurs… Le métro n’est parfois qu’un prétexte pour débuter le récit.

Toutefois, certaines nouvelles sont très bien écrites et drôles (ligne 3 bis et ligne 13) et ce recueil mérite d’être lu. Peut-être le relirai-je d’ailleurs.

Pour les non parisiens, un plan du métro aurait agrémenté la lecture.
Commenter  J’apprécie          20
14 lignes

14 lignes, 14 nouvelles toutes plus différentes les unes que les autres. Telle une polyphonie des récits, des périodes, des contextes, des genres et des styles, 14 lignes nous offre une partition dense et percutante. Mais une partition donnée plutôt en tonalité mineure, mélancolique, voire sombre et dramatique qui tranche avec la couleur jaune vif de la couverture de l'objet livre.

J'ai eu besoin de relire l'ensemble des nouvelles pour apprécier chacune d'elles, et surtout pour apprécier l'unité du recueil. En effet, les écritures de chacun des auteurs sont très sensitives, et, comme je suis utilisatrice au quotidien du métro parisien, leurs sensations se sont heurtées aux miennes, bien plus gaies et colorées, en tout cas bien loin de leurs perceptions. Il m'a fallu par conséquent faire un travail d'approche artistique, comme si je regardais une oeuvre peinte, pour respecter et apprécier les regards des auteurs de ces nouvelles. Alors seulement, j'ai pu apprécier l'Oeuvre ... mais elle ne m'a pas touchée car je n'ai pas reconnu le métro, mon métro parisien.

Pour ma part, je perçois le métro parisien comme un milieu beaucoup plus réel et concret que ce qui transparaît dans ces nouvelles qui m'ont rappelé l'univers surréaliste et glauque du film Subway de Luc Besson. Pour moi, le métro parisien ce sont - du coup, j'ai envie de dire "ce sont aussi" - des rencontres sympathiques, des petits voyages plaisants, des animations, des découvertes qui comblent les curieux grands et petits, qui alimentent les carnets de croquis des dessinateurs en herbe, les pensées des rêveurs, les yeux gourmands des messieurs ... et des dames (oui, oui !). Un exemple de moment extraordinaire et galvanisant à chaque fois : l'apparition de la Tour Eiffel sur la ligne 6 qui ne manque jamais d'illuminer les regards et de faire coller aux carreaux le nez des touristes heureux, des usagers quotidiens quelques secondes plus tôt encore endormis ou blasés et des enfants chahuteurs ou pleurnicheurs (selon l'heure). Alors, 14 lignes méritent assurément la lecture car c'est une belle oeuvre qui mérite d'être touchée, vue, lue, mais j'ose espérer qu'un "14 lignes suite" verra le jour, un jour - que j'espère proche car on a un besoin urgent d'enthousiasme dans ce monde - avec des nouvelles plus gaies, plus enjouées, plus positives, et finalement plus proches de nous, passagers, usagers, clients, utilisateurs de ce bel et indispensable métro parisien.





Commenter  J’apprécie          40
Tous les hommes sont des causes perdues

C’est un roman intelligent et bien écrit, avec de l’humour, une fine autopsie d’un couple moderne. On suit l’histoire d’Adam et Sophia, un couple qui a mis du temps à être ensemble, Adam étant un homme particulièrement maladroit et lunaire avant sa rencontre avec Sophia. Il est fleuriste et a un talent indéniable qui fait qu’on le surnomme « Adam aux mains d’argent », il se fait casser les pieds par sa mère ultra possessive et promène un regard tranquille de dandy sur la vie. Jusqu’à ce qu’il rencontre Sophia lors d’un concert et qu’elle le bouleverse et qu’il essaye de la séduire, sa vie se construit alors autour de sa relation avec elle. Sophia est lumineuse, elle a toujours été attirée par la fragilité, la gentillesse des hommes. Le côté maladroit, poli et attachant d’Adam la séduit même si elle va lui imposer toute une série de rendez vous dans des lieux improbables et très quotidiens au départ. Elle est fascinée par les hommes qui sont des causes perdues.



Adam ne comprend pas pourquoi Sophia l’a choisi et a accepté de l’épouser, il a l’impression d’être un imposteur, à quelques jours de leur mariage, il pose une question piège à sa future épouse à quel moment est tu tombée amoureuse de moi ? Il veut essayer de comprendre pour se rassurer sauf que l’évènement qu’elle va lui raconter va changer la donne. A partir de cet instant Adam est persuadé que leur histoire n’aurait jamais dû commencer.



Adam est incontestablement mon personnage préféré dans le livre, sa maladresse, son utilisation parfaite du subjonctif, ses réactions décalées, sa volonté de comprendre pourquoi Sophia l’aime sont magnifiques. Les personnages secondaires Antoine l’antithèse d’Adam plus lâche, terre à terre et d’Hélène qui ne sait jamais ce qu’elle veut sont très drôles. On alterne souvent des passages poétiques, humoristique, des réflexions plus sérieuse sur la famille, le couple, la violence, la banlieue. Cette banlieue qui devient un acteur à part entière à la fin du récit, tantôt sujet de moquerie, de poésie comme dans le poème que fait Adam pour Sophia en utilisant tous les noms des villes de banlieues, décor triste quand le personnage retourne chez sa mère pour une remise en question.



On alterne les passages entre le passé du couple et le présent, ce qui donne de la force au récit, on s’attache au couple, au fil des pages. Leurs difficultés a imposé leur emménagement à leurs mères respectives et leurs mariages.



Les relations hommes femmes, la différence de points de vue, le poids de la famille et des préjugés sont subtilement développées. Les sensations différentes des personnages, leurs psychologies sont particulièrement bien décrites, on s’identifie parfaitement à leurs parcours. La dernière partie et la fin surprenante et magistrale donne encore plus de profondeur au livre.



La plume de l’auteur permet de rendre cette histoire, crédible avec des personnages attachants, un humour tendre, ironique mais avec un regard bienveillant sur les personnages. Le récit est construit en plusieurs parties qui alternent les points de vue d’Adam et de Sophia sur leur histoire, puis leur vie après la réponse à la fameuse question piège. L’auteur réussit à nous immerger dans la tête des personnages, à nous questionner sur notre vision du couple, des rapports avec les autres, la relation avec la famille.



Outre son titre excellent, il faut absolument que vous lisiez ce livre, pour découvrir ces personnages attachants, la valeur du subjonctif, le style inimitable de l’auteur ce mélange de douceur, légèreté d’humour et de profondeur. Une histoire moderne qui fait réfléchir et qui touche traitée de manière originale. Un beau bouquet de sensations, de fleurs multicolores, agencé avec soin, alors venez découvrir et vérifiez si tous les hommes sont des causes perdues, en tous cas ne perdez pas une minute et ouvrez ce roman.
Lien : http://eirenamg.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          20
Le petit Malik

Un roman sympathique qui m'a évoqué "La vie devant soi" de Romain Gary. Agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          00
La petite Malika

La petite Malika, enfant surdoué, grandit dans un milieu qui ne semble pas propice à son "développement" intellectuel.

Pourtant la jeune fille s'épanouit en franchissant une à une les barrières sociales et en découvrant la vie à la manière d'une étrangère qui peu à peu s'intégrerait dans son nouveau pays.

Certains agencements chronologiques m'ont quelque peu gêné (descriptions assez étrange d'une classe de CP où les enfants semblent plutôt du CM1, passage du bac à 17 ans alors que la fillette a sauté plusieurs classes) et j'ai surtout apprécié la première partie de l'ouvrage (les premières années de son enfance et de son adolescence). J'ai moins accroché sur les aventures de la jeune femme (18-26 ans).

La première partie (scolarité de l'enfant) est fraiche, souvent drôle, parfois décourageante... mais les auteurs y décrivent surtout une banlieue riche d'humanité, de vie, bien loin des clichés habituels.
Commenter  J’apprécie          10
La petite Malika

Belle histoire d'intégration. Ca réconcilie aussi avec l'éducation nationale qui a su voir les dons de Malika.
Commenter  J’apprécie          00
Le petit Malik

A 5 ans, Malik et ses petits camarades arnaquent le vendeur de glaces du quartier. Un an plus tard, notre jeune banlieusard découvre l’école et les horribles vêtements que lui a choisis sa maman attentionnée : « Ma mère avait jugé bon de m’attifer d’un total look ringard pull marin, pantalon à pinces, chaussures Eram en daim pour marquer l’événement. J’avais l’air d’un clown avec mes vêtements neufs et mon cartable qui sentait le cuir à dix kilomètres à la ronde. » A 9 ans, grande déception, Malik trouve un papa de remplacement parfait ! Il fait tout pour le « marier » avec sa maman, jusqu’à ce qu’il découvre que c’est un … policier. A 17 ans, les filles font leur apparition dans la vie de nos trois compères. Mais, pas les vraies, celles de la télévision, des clips et des films X. Après tout, comme le dit Malik « Nous qui nous rêvions beaux gosses, on était que des branleurs. » Puis la vie suit son cours. Première relation longue avec une petite amie, petits délits, premiers boulots, avec la découverte de la « vraie « vie : « Un jour on m’a expliqué qu’il valait mieux que je m’appelle Marc. Marc. Malik, c’était le même prénom à une syllabe près, non ? J’étais téléopérateur chez Creditis, un établissement de crédit à la consommation. Le principe était simple, on prêtait une somme à un pauvre type et on le plumait en intérêts. Sur les gros coups, on récupérait deux fois plus qu’on avançait. Du racket ? Non, le fonctionnement normal de la société capitaliste. Et le capitalisme, ça passe mieux quand on s’appelle Marc plutôt que Malik, c.q.f.d. »

Cette amertume s’accompagne de nostalgie quand Malik voit les chemins divergents empruntés par ses amis : Salomon, qui a réussi, revisite son ancienne cité en costard-cravate, tandis que son deuxième meilleur ami Abdou restera enfermé dans sa cave.

Mais comme dans chaque existence, il y a des moments où on ne peut s’empêcher de rire. Comme Halim, qui ponctue ses fins de phrases de « Nique ta mère » de façon automatique, et qui se retrouve au tribunal, parce qu’un policier n’a pas apprécié ce « signe de ponctuation ». Les visites des évangélisateurs dans la cité provoquent des dialogues absurdes et hilarants :

« - Rejoignez l’Eglise évangélique du Renouveau Christique pour la Pureté de l’âme humaine et le retour de la Foi en Jésus sur terre !

- Hein ?

- Vous connaissez Jésus ?

- Le concierge de l’immeuble C ? Ouais, bien sûr !

- Jésus était le père, le fils et le Saint-Esprit ?

- Il souffrait de troubles de la personnalité ?

- Non, je vous parle de la transsubstantiation.

- C’est dégueulasse, ces histoires de changement de sexe !

Transsubstantiation, cinq syllabes, faut être branque pour sortir ce mot ici ! Déjà que la Trinité est un concept difficilement concevable pour un musulman qui y voit des relents polythéistes, là, la barbarie du mot renvoie à l’idée d’une pratique vaguement sataniste. »

Et toujours cette mélancolie de la cité, qui s’intensifie à mesure que Malik grandit, et qui pourtant, « [exhale] l’effluve des caniveaux. »



Ainsi, chaque chapitre est consacré à une année de vie de Malik, jusqu'à ses 26 ans. On découvre parfois des caricatures qui représentent les protagonistes, selon leur âge.



Vers la fin du roman, tandis que le narrateur, âgé de 25 ans, se demande où est passée sa jeunesse, le lecteur se sent ému par ce morceau de vie sincère, plein de fraîcheur, qui émeut autant qu’il fait sourire. Un roman sur la vie, que l’on dévore, et dont on ressort changé. On en est même frustré. Malik, Abdou et Salomon, on aurait bien aimé faire les 400 coups avec eux.
Commenter  J’apprécie          00
La petite Malika

C'est en surfant sur les différents blogs de lecteurs que j'ai découvert ce livre. Et puis l'autre jour je l'ai trouvé d'occasion. Heureusement. J'ai été déçue par un livre assez plein de clichés. Je l'ai lu vite sans réussir à rentrer vraiment dans l'histoire.



C'est l'histoire d'une jeune fille surdouée dans une cité. On la suit de 5 à 26 ans, avec chapitre par année. Cette structure n'aide pas à rentrer dans la vie. Les évènements se suivent parfois sans rapport, comme si on lisait un bloc note.

Il y a certes de bons mots, mais j'ai trouvé les évènements décrits un peu caricaturaux ( l'homophobe qui devient homosexuel, le cancre qui triche, les altercations dans la cours.... )

Les personnages ne sont pas très fouillés je trouve.



Je suis déçue....



Je mets quand même une citation qui devrait parler aux usagers des transports en commun:

"une loi de la physique moderne énonce que tout corps plongé dans un train de banlieue est soumis à la loi de la relativité des horaires"
Lien : http://lireetrelire.blogspot..
Commenter  J’apprécie          00
La petite Malika

En courts chapitres on suit la petite Malika, gosse surdouée, dans sa cité puis dans ses études et sa vie professionnelle. Elle oscille entre l'envie d'être comme les autres, mais s'éloigne de l'univers de ses amies. Elle met bien du temps à comprendre certaines réalités sur sa mère et ses amies, justement. On passe d'un style rafraîchissant et décalé pour ses années d'enfance à une langue plus soutenue, mais tout aussi réjouissante. C'est vif, enlevé, marrant, mais ça égratigne. La vie en Algérie, le voile, la délinquance, l'enseignement, la politique, la diversité (faussement naïve, elle ne voit pas pourquoi elle devrait se cantonner à ces dossiers), rien n'y échappe. On aimerait que ce soit plus approfondi, mais même court c'est efficace.







Il semblerait que ce roman fasse pendant à Le petit Malik, que je n'ai malheureusement pas lu. Lisez La petite Malika, c'est rapide, mais plutôt comme une "belle histoire" pas toujours vraisemblable à mes yeux, mais je suis mal placée pour en parler, alors, c'est juste une impression...







"Une loi de la physique moderne énonce que tout corps plongé dans un train de banlieue est soumis à la théorie de la relativité des horaires."




Lien : http://www.images-chapitre.c..
Commenter  J’apprécie          20
La petite Malika

Chaque chapitre nous offre une ou plusieurs scènes correspondant à un âge précis de la jeune Malika. Ainsi, chapitres après chapitres, années après années, c’est un portrait frais et vivant de la petite Malika qui se dessine sous nos yeux.



- Le ton est résolument drôle et léger, le style très facile épousant parfaitement cette truculente évocation d’une vie dans une cité. De la mère redoutant plus que tout une grossesse précoce pour sa fille (qui n’a alors que 5 ans), des amies apprenant le langage SMS à Malika en passant par le trajet éreintant et surréaliste de sa mère pour aller travailler, les années d’enfance sont alertes et vivantes :



« j’imaginais le mot qu’elles laisseraient dans leurs journaux intimes : je me sui faché av Malika ké pa genti vu kel é pa com nou tro c pa drol lé coincos com el((((((. J’ai dit que dalle du fight à la daronne qui zarma m’a demandé de parler correct, stp. Lol. » (p. 72)



Le ton s’alourdit quelque peu avec l’âge, on a tendance à moins sourire au fur et à mesure, la fraîcheur du début s’effaçant devant la gravité de la maturité.



Ce que j’ai moins aimé :



- Je n’ai pas tellement apprécié les passages au style très travaillé, comme pour rompre avec le style parlé qui court en ces pages. J’ai eu l’impression que les auteurs voulaient nous prouver qu’ils pouvaient écrire autrement. Soit. Mais cela alourdit un récit que je préfère dans la spontanéité de la chronique vécue.




Lien : http://lecturissime.over-blo..
Commenter  J’apprécie          10
La petite Malika

Ce livre est vraiment très facile à lire et très vite lu. On accompagne Malika de 5 ans à 26 ans, les chapitres sont courts et chacun d'eux nous raconte un an de la vie de Malika.



Du coup, j'ai trouvé que certaines années n'étaient pas très approfondies et j'aurais aimé m'attarder un peu à certains moments.



J'ai surtout aimé les premiers chapitres et les relations avec sa maman qui ne comprend pas que sa fille est précoce pour elle cela représente la crainte d'une grossesse !



J'aimé aussi les chapitres de la fin du livre quand Malika sait ce qu'elle veut faire de sa vie.



Autant je suis bon public devant un film, autant j'ai du mal avec les livres qui se disent drôles, alors oui j'ai souri parfois, surtout au début quand Malika est petite mais j'ai parfois trouvé cet humour un peu exagéré.



Un avis plutôt mitigé de mon côté.




Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
Commenter  J’apprécie          40
La petite Malika

En refermant ce livre, si un mot me vient à l’esprit, c’est humour et fraîcheur ! Je sais ça en fait deux… Pour avoir rencontré à les auteurs, je savais que Mabrouck Rachedi ne manquait pas d’humour. Et là, avec sa sœur, ils viennent de me prouver qu’ils savent le manier à l’écrit. Raconté par Malika, ce qui aurait pu tomber dans un sérieux plombant ou se révéler une gentille fable ne l’est pas. « Avec une mère persuadée que « précoce » est synonyme de « grossesse précoce » et qui refuse que sa fille saute une classe. Trop mature pour ses copines, trop singulière pour les adultes, Malika cultive sa différence » : oui, et le tout est joliment bien raconté. Dans chacun des vingt-deux portraits, on retrouve ce qui caractérise la banlieue. Le langage, la mixité des cultures…mais sans oublier les aspects moins drôles. Loin d’être un essai sur les cités ou sur l’intégration, il s’agit de l’accomplissement d’une enfant devenue femme. La force de caractère de Malika, sa détermination l’amèneront à réaliser ses projets. Un livre qui mêle humour, réflexions et constatations. Et le tout est écrit dans un rythme sans temps mort !

J’ai rigolé, j’ai souri et qu’est ce que ça fait du bien ! Un roman qui se lit tout seul et qui donne envie d'aller de l'avant ! Donc aucune raison de s’en priver…
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          30
La petite Malika

Pour en revenir au roman proprement dit... c'est un nouveau coup de coeur pour moi.. L'écriture en binôme est vraiment très agréable, comme pour le petit Malik, on trouve de l'humour ( j'ai éclaté de rire bien souvent), de la tendresse, des situations cocasses ( les réflexions de la maman de Malika par exemple) ou dramatiques (la maladie de Malika)..une réflexion intense sur la perception de la banlieue dans les esprits..
Lien : http://delcyfaro.blogspot.co..
Commenter  J’apprécie          10
Le petit Malik

Malik est musulman, Abdou est chrétien et Salomon juif. C'est la vie de ces trois potes qui nous est contée par Mabrouck Rachedi. Trois copains habitant dans la même cité. Dans une cité, dont on parle aux journaux télévisés et que l'on qualifie de quartier chaud type 9.3. De le dernière année de maternelle au premier emploi, premier RMI, tel un spectateur, années après années nous voyons évoluer ces trois gamins et leur environnement : une famille mono-parentale, les territoires, les bandes, les moqueries et les bagarres, les vacances à la cité, les filles, la drogue, les caves... Le langage de ces gosses évolue avec les années qui passent, comme le langage de nos propres gosses et j'ai trouvé cela d'un grande subtilité. Avec un ton léger, volontairement sans vraiment de profondeur, Mabrouck Rachedi écrit avec réalisme, sans aucun misérabilisme. Il ne démontre pas, il raconte simplement, à l'inverse de philosophes bien pensant : "Il ne s'agit pas du tout de parler de littérature de banlieue mais bien de parler de littérature en banlieue". Pas sociologue et il le revendique, l'auteur se dit simplement romancier. Pas de démagogie ou d'analyse faussement intellectuelle.

C'est juste l'histoire d'une bande de copains qui passent de l'enfance à la vie d'adulte, en se cherchant, en dérapant parfois et chacun de ces trois garçons choisiront leur propre chemin.



Je recommande cette lecture à tout le monde et à tout votre monde : vous, vos enfants, votre mari , vos amis... Elle ne pourra que vous faire réfléchir et peut-être entrevoir ces cités que l'on qualifie souvent de jungle avec un autre regard...


Lien : http://fanyoun.over-blog.net..
Commenter  J’apprécie          30
Le petit Malik

Le petit Malik se veut être un nouveau petit Nicolas. On va donc suivre les aventures de ce petit garçon d'aujourd'hui et bien de chez nous, au fil des ans. A raison d'un chapitre par an.



Les chapitres sont vites lus et font référence à un épisode plus ou moins important de la vie du petit Malik.



J'ai été au départ, assez sceptique sur ce livre, trouvant la lecture trop superficielle, les épisodes évoqués succeints et anecdotiques. Et puis au fil des chapitres tout ça a pris une contenance et une cohérence.



Ce livre m'a aussi parlé en écho, non pas trop à ma vie, ayant grandit loin de la cité, et l'ayant fréquentée que plus tard, mais à la vie de nombreux amis et de gamins avec lesquels j'ai travaillé. Le ton et la vie de la cité sont bien là, sans misérabilisme, avec sa formidable mixité culturelle, avec ses excès et ses retenues, ses douleurs et ses bonheurs.



ALors le petit Malik est peut être effectivement le nouveau petit Nicolas, celui des banlieux. Son parcours est décrit sur un ton divertissant mais dépeint une réalité que ne l'est pas toujours.
Commenter  J’apprécie          10
Le petit Malik

J’ai apprécié ce roman assez court sur l’itinéraire de Malik et sa bande de gais lurons dans une cité française, entendez par là quartier chaud possédant une forte densité de population venant principalement des anciennes colonies françaises. Malik est musulman, ses deux fidèles potes Abdou et Salomon sont respectivement chrétien et juif. Dans cette configuration, il y a comme une référence au trio Vincent Cassel, Hubert Koundé, Saïd Taghmaoui du film culte de Mathieu Kassovitz, la Haine. Sauf que dans l’œuvre cinématographique, ce sont 24 heures de 3 jeunes banlieusards qui sont mis en scène.







Mabrouck Rachedi brosse un portrait plus étendu dans la durée de Malik et ses comparses sur 21 ans. De la fin de l’école maternelle au premier RMI… Pour cela, il résume chaque année de notre héros par une anecdote qui donne suffisamment d’éléments sur Malik et l'évolution de son environnement : on passe ainsi de l’enfance dans un foyer monoparental, avec des territoires à marquer à l’école, les bagarres, les moqueries de mômes à l’adolescence avec l’influence de la culture urbaine américaine sur les ghettos français, la découverte de la littérature à l’école républicaine, les vacances à l’arrache, la prise de conscience de la condition de sa mère, le rapport complexe aux forces de l’ordre, les filles, la cave, la drogue et les premières démarcations des uns et des autres.







Le propos de Mabrouck Rachedi est léger. Il ne rentre pas en profondeur dans sa thématique. Le roman dresse une évolution plus ou moins attendu des personnages principaux. Par contre, il dresse quelques portraits singuliers de ces banlieues comme celui de Bruno le vendeur débonnaire de glaces qui se transforme en braqueur ou encore de Boualem, l’icône du quartier jusqu’à ce qu’on découvre qu’il est policier.

Rachedi dénonce une certaine forme de mentalité de ghettos qui paralyse ses personnages et Il souligne également les difficultés de dialogue entre certains jeunes de banlieue avec le reste de la société.







C’est donc un texte qui se lit bien, qui me rappelle personnellement Kiffe Kiffe Demain de Faïza Guène et qui ne fait pas dans le misérabilisme. Juste l’histoire d’un gamin qui veut s’en sortir et qui ne sait pas trop comment s’y prendre. Les illustrations d’Eldiablo apporte un plus à cet ouvrage.







Bonne lecture


Lien : http://gangoueus.blogspot.co..
Commenter  J’apprécie          10
Le petit Malik

Le petit Malik, enfant d’une cité comme il y en a tant, nous raconte sa vie, auprès de sa mère célibataire, de ses copains d'école, des commerçants de son quartier, de l’âge de 5 ans à 26 ans. Un chapitre de quelques pages par année. Cette construction permet un style enlevé, fluide, léger.

Il est très craquant Malik, petit. Fait des bêtises comme tous les gamins, comme tous ses copains.

Mais en prenant de l’âge, les bêtises de Malik prennent parfois la couleur de dérapages, même s’il a des circonstances atténuantes.

Il se cherche Malik en grandissant, et sans repères, il a du mal à trouver sa voie.

Après des expériences plus ou moins malheureuses, des occasions ratées, il nous avoue, à la dernière page : « Et il y avait ma vie, qui serait celle que je choisirais. » Malik a enfin grandi, Malik a enfin compris.

Ce récit plein d’humour et de spontanéité, nous rend Malik attachant, touchant et atténuent le côté choquant de certaines scènes.




Lien : http://meria.canalblog.com/
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Mabrouck Rachedi (195)Voir plus


{* *}