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Critiques de Mabrouck Rachedi (58)
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14 lignes

Chronique sur le blog Carnet Parisien
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14 lignes

Merci à Babelio et aux éditions Envolume pour ce recueil de nouvelles.

14 nouvelles comme les 14 lignes du métro. Toutes ne m’ont pas emportée, je suis parfois restée à quai, trouvant certaines nouvelles très particulières, voire bizarres (comme celles de la ligne 2). Je m’attendais davantage à lire des nouvelles se passant dans le métro, comme l’indiquent le sous titre, je m’attendais à lire des scènes quotidiennes du métro, des instants volés aux voyageurs… Le métro n’est parfois qu’un prétexte pour débuter le récit.

Toutefois, certaines nouvelles sont très bien écrites et drôles (ligne 3 bis et ligne 13) et ce recueil mérite d’être lu. Peut-être le relirai-je d’ailleurs.

Pour les non parisiens, un plan du métro aurait agrémenté la lecture.
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14 lignes

L'idée est bonne au départ, une balade littéraire dans le métro... mais le résultat est décevant, la qualité des nouvelles est très inégale, certaines n'ont aucun rythme, quand deux d'entre elles mériteraient d'être plus longues et ont un intérêt géographique en plus de leur intrigue. Dommage, car j'aime le format des livres de cette maison d'édition, j'aime l'idée du recueil collectif, mais je n'ai vraiment pas "dévoré" celui-ci.
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14 lignes

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14 lignes

14 lignes, 14 nouvelles toutes plus différentes les unes que les autres. Telle une polyphonie des récits, des périodes, des contextes, des genres et des styles, 14 lignes nous offre une partition dense et percutante. Mais une partition donnée plutôt en tonalité mineure, mélancolique, voire sombre et dramatique qui tranche avec la couleur jaune vif de la couverture de l'objet livre.

J'ai eu besoin de relire l'ensemble des nouvelles pour apprécier chacune d'elles, et surtout pour apprécier l'unité du recueil. En effet, les écritures de chacun des auteurs sont très sensitives, et, comme je suis utilisatrice au quotidien du métro parisien, leurs sensations se sont heurtées aux miennes, bien plus gaies et colorées, en tout cas bien loin de leurs perceptions. Il m'a fallu par conséquent faire un travail d'approche artistique, comme si je regardais une oeuvre peinte, pour respecter et apprécier les regards des auteurs de ces nouvelles. Alors seulement, j'ai pu apprécier l'Oeuvre ... mais elle ne m'a pas touchée car je n'ai pas reconnu le métro, mon métro parisien.

Pour ma part, je perçois le métro parisien comme un milieu beaucoup plus réel et concret que ce qui transparaît dans ces nouvelles qui m'ont rappelé l'univers surréaliste et glauque du film Subway de Luc Besson. Pour moi, le métro parisien ce sont - du coup, j'ai envie de dire "ce sont aussi" - des rencontres sympathiques, des petits voyages plaisants, des animations, des découvertes qui comblent les curieux grands et petits, qui alimentent les carnets de croquis des dessinateurs en herbe, les pensées des rêveurs, les yeux gourmands des messieurs ... et des dames (oui, oui !). Un exemple de moment extraordinaire et galvanisant à chaque fois : l'apparition de la Tour Eiffel sur la ligne 6 qui ne manque jamais d'illuminer les regards et de faire coller aux carreaux le nez des touristes heureux, des usagers quotidiens quelques secondes plus tôt encore endormis ou blasés et des enfants chahuteurs ou pleurnicheurs (selon l'heure). Alors, 14 lignes méritent assurément la lecture car c'est une belle oeuvre qui mérite d'être touchée, vue, lue, mais j'ose espérer qu'un "14 lignes suite" verra le jour, un jour - que j'espère proche car on a un besoin urgent d'enthousiasme dans ce monde - avec des nouvelles plus gaies, plus enjouées, plus positives, et finalement plus proches de nous, passagers, usagers, clients, utilisateurs de ce bel et indispensable métro parisien.





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14 lignes

Avant tout, dès que j’ai reçu 14 lignes, j’ai trouvé que c’était un objet très mignon, très atypique. Une couverture souple, et un contenu soigné avec l’illustration répétitive du métro parisien… J’ai vraiment bien aimé. En plus, le format n’est pas commun ! C’est suffisamment rare pour être souligné.



Vous le savez, j’aime beaucoup les nouvelles. C’est rapide et très facile à lire, et même si c’est court, je trouve que c’est un genre très efficace, qui va droit à l’essentiel. C’est vrai qu’on peut avoir peur de ne pas suffisamment creuser les personnages, mais c’est le jeu. Parfois, des esquisses suffisent.



Dans ce recueil, les styles sont variés, mais un point commun se dessine : celui du métro parisien, un domaine que je maîtrise plutôt bien pour le pratiquer tous les jours. Chacune des nouvelles m’aura fait beaucoup rire, tant elle explorait un aspect du métro que je connais, des réflexions que je me fais, ou des gens que je croise. Plutôt marrant :)



J’ai quelques favorites, vous vous en doutez. Pour ne parler que d’elles, je mentionnerai d’abord La Fin de l’été (ligne 1) avec un chassé-croisé de personnages tels que je les aime. Une vraie scène de vie. La plus mignonne ! Vient ensuite Oui j’ai la plus petite. Et alors ? (ligne 3 bis) qui m’a bien fait rire, j’ai beaucoup aimé cette personnification ! La plus drôle. Grand frère vous regarde (ligne 13) m’a prise au piège, même si j’ai deviné son « twist » avant qu’il ne soit dévoilé. La plus étonnante ! Et enfin, La Couleur de l’espoir (ligne 12) m’aura serré le coeur en quelques pages seulement. La plus triste sans doute !



Mon seul regret, c’est que les nouvelles n’aient pas été abordées dans l’ordre. Et j’aimerais bien avoir une explication sur ce classement aléatoire. Deuxième petit bémol : ma ligne 3 ne figurait pas dans le recueil :(



En conclusion



Chacune des lignes de métro que nous empruntons a son histoire, a ses histoires. Nous avons tendance à l’oublier, et 14 lignes est là pour nous le rappeler. De jolies tranches de vie que j’ai pris plaisir à découvrir :) So Parisian !
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14 lignes

Un beau recueil de nouvelles autour d'un même sujet: le métro parisien. Il est représenté avec poésie et douceur. C'est le moment d'une réflexion intérieure ou d'une invitation au voyage. Mais surtout, comme le montre très bien 14 lignes, c'est un objet du quotidien qui aiguillonne nos histoires. Chaque auteur a son style et sa façon de voir le métro, cela crée des nouvelles perspectives. L'imagination et l'originalité sont au rendez-vous.



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Banale flambée dans ma cité

Mabataï, jeune résident d'une banlieue parisienne, est témoin du meurtre d'un jeune de son quartier lors d'une intervention policière. Bien qu'un policier soit aussitôt accusé de bavure, l'adolescent se sent complètement déboussolé par les images interceptées par ses yeux, qui le hantent à chaque instant.

Pour mieux comprendre ces événements qui le bouleversent (meurtre, émeutes, incendies) autant que sa cité, Mabataï décide d'infiltrer le gang qui fait la pluie et le beau temps sur ce quartier.

Cette imprudence ne risque-t-elle pas de s'avérer périlleuse ? Travailler pour ces gens-là n'est pas de la rigolade.

Mabataï se révèle être très attachant. Les décisions dangereuses qu'il finit par prendre ne font que renforcer ce sentiment de peur de le voir comme la prochaine victime.

Le réalisme de cette histoire ne peut que nous pousser à faire un lien avec les événements qui embrasent régulièrement les banlieues françaises. Le climat ambiant est très bien portraitisé par l'auteur. Son récit, écrit avec sensibilité, suscite l'intérêt et se veut éclairant pour les lecteurs peu au fait de ce que ces quartiers régentés par les bandes de délinquants vivent au quotidien. On prend conscience de cette violence tapie dans l'ombre, toujours prête à bondir à la moindre occasion.

Une lecture qui apportera à nos ados une vision plus impartiale que les infos relayées de façon générale par les médias, même s'il s'agit d'une fiction. La réalité n'étant qu'à quelques pas seulement.

Mais tout n'est pas noir et dramatique dans cette histoire. L'auteur laisse entrevoir un bel espoir pour ceux qui sont prêts à s'en sortir autrement qu'en cédant à l'attrait de l'argent facile issu de commerces illicites.

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Banale flambée dans ma cité

Un récit sur la cité, le trafic de drogue, les affrontements entre jeunes et policiers. Plutôt par mal puisque l'on suit Mabataï, un enfant sans histoire qui finit par mettre, malgré lui, un pied dans la bande du caïd, trafiquant de drogue. On comprend qu'il est difficile, voire quasi impossible d'y échapper une fois qu'on a accepté même une toute petite mission.

J'ai moins aimé la fin, trop "prévisible" ; j'ai également trouvé le dénouement rapide et un peu trop facile.
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Banale flambée dans ma cité

Un nouveau roman de Mabrouck Rachedi c'est un achat obligatoire pour moi tant j'aime cet auteur et sa plume addictive.



Nous voici en banlieue parisienne lors d'une descente de police qui tourne au drame, un jeune dealer est tué et tout accuse un policier pour cet assassinat.

Mabataï ( c'est sa maman qui a voulu l'appeler ainsi en hommage à la chanson "mon fils ma bataille" de Daniel Balavoine) est un jeune banlieusard, qui s'est trouvé par hasard au mauvais endroit et qui a tout vu de ce qu'il s'est passé lors de la mort du jeune dealer.

A la suite de cet assassinat des émeutes éclatent dans la ville et la soeur de la victime se retrouve propulsée au premier plan pour tenter d'apaiser les esprits.

Mabataï , qui veut comprendre comment ce qu'il a vu ce soir là a pu exister, choisit d'infiltrer le gang qui fourni la drogue dans la cité afin de découvrir la vérité sur la mort du jeune dealer. N'a t'il pas mis le pied dans un engrenage qui risque de le conduire bien plus loin qu'il ne le pense.

La banlieue, Mabrouck Rachedi la connait bien, il y est né, il y a vécu, il la sillonne pour ses ateliers d'écriture et il l'écrit d'une façon très authentique.

Ses personnages sont tous intéressants, charismatiques et même antipathiques pour certains mais ils sont tous vrais.

On ressent vraiment le paradoxe de cette banlieue, de ceux qui veulent s'en sortir, de ceux qui ont renoncé, de la violence latente et présente et malgré tout cela d'une petite graine d'espoir qui persiste à ne pas vouloir mourir.

Tout a un accent de dure réalité mais malgré tout l'émotion et la tendresse ne sont jamais très loin avec l'auteur et c'est vraiment ce que j'aime dans ses romans.



Encore une réussite pour cet auteur que je voudrais vraiment voir beaucoup plus reconnu et lu.
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Banale flambée dans ma cité

Mabataï, prénom choisi par sa mère, qui a une histoire. Cela fait longtemps qu’elle est partie maintenant son étoile et pourtant… Mabataï est emporté dans une histoire où il va devoir combattre et mener une course contre la montre puisqu’il est présent au mauvais endroit, au mauvais moment et avec les mauvaises personnes. Il est le témoin capital d’un meurtre. Tous les soupçons se tournent vers un policier. La cité s’embrase. L’enquête est haletante. Ce roman est d’un réalisme redoutable. Il est très riche humainement. Il nous invite à suivre Mabataï ( même s’il court très vite ) à casser nos préjugés, nos représentations, le manichéisme et à ne pas être dupe du phénomène de récupération mediatico-politique d’un fait divers. Des rencontres font bouger les lignes et une belle amitié. Et la musique. Une histoire qui nous ouvre l’esprit et aux autres. À mettre entre toutes les mains, jeunes et adultes. Encore une fois, Mabrouck Rachédi montre tout son talent d’écrivain.
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Banale flambée dans ma cité

Quand on voit la couverture de ce récit, tout de suite on y pense. Les émeutes, les malfrats, les vitres qui se brisent devant les magasins de quartier qu’on connait si bien, ces gens qui cassent tout pour le plaisir…



Pourtant, ce récit est bien plus profond et délicat, plus mesuré que ce qui laisse entre apercevoir. Banale flambée dans ma cité, c’est le titre d’une chanson que ce jeune homme écrit. Ce garçon, c’est Mabataï. Oui, comme dans ‘Mon fils, ma bataille’. Sa maman a insisté pour l’appeler comme cela. Mais elle n’est plus là pour l’aider dans sa propre bataille, celle de vie dans leur quartier, la cité. Cette adolescence où il a pourtant tant de choses à affronter. Des amours de jeunesse à la proposition de faire partie d’un trafic de drogues car il court si vite… Mabataï aurait vraiment bien aimé que sa mère soit encore parmi eux.



Lu en une soirée, ce livre est parfait pour les adolescents. Ceux qui cherchent à faire entendre leur voix, ceux qui veulent dénoncer le système, aider les minorités à se faire une vraie place, sans préjugés.



J’ai apprécié suivre le personnage de Mabataï, ce jeune créatif qui lutte contre tant de choses mais qui fait son possible pour rester droit, pour faire le bon choix malgré ce qui se passe dans son quartier.



Les thématiques abordées sont des sujets sensibles mais nécessaires. Emeutes, drogues, violences policières, cité… on en parle tous les jours dans les médias. Pour des jeunes qui vivent au cœur de ce contexte et pour les professeurs qui souhaitent trouver une lecture prenante et identifiable, ce récit est parfait. En plus, il est assez court (215 p). Pour ma part lu en une seule soirée, je pense qu’il pourrait parfaitement convenir à de nombreux jeunes qui ne font pas de la lecture leur activité de prédilection.



Toutefois, étant une grande lectrice (de plus de 30 ans), j’ai trouvé l’intrigue assez basique, sans grande surprise et je ne me suis pas identifiée au personnage. Je n’ai pas vibré comme ce fut le cas avec certains autres titres de leur catalogue qui furent parfois si poétiques et si tragiques.



Je maintiens que c’est une lecture parfaite pour un public ado (14-18 ans). Ceux qui veulent aborder certains sujets compliqués y trouveront parfaitement leur compte. Et bonne nouvelle, il sort aujourd’hui en librairie !



Partenariat non rémunéré – Service de presse envoyé par la maison d’édition.
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Banale flambée dans ma cité

Merci à Netgalley et à l'éditeur Actes sud junior pour cette lecture.

Le style d'écriture m'a un peu rebutée lors des premiers chapitres mais finalement je me suis assez vite coulée dans cette lecture. le point de vue du jeune homme est assez nuancé. Il vit en banlieue et il côtoie des dealers, mais au départ seulement de loin. Il est plutôt solitaire et dans son monde, surtout depuis qu'il a perdu son seul ami, Sékou. de plus, la communication avec son père est mauvaise depuis la mort de sa mère. C'est d'ailleurs celle-ci qui a choisi son prénom, Mabataï, en hommage à la chanson de Daniel Balavoine. Or ce jeune homme va voir quelque chose qu'il n'aurait pas dû voir. Un jeune est tué par un policier et il y a des émeutes dans le quartier en réponse. Impliqué malgré lui Mabataï va alors se rapprocher du gros dealer du quartier. Toutes les opinions et les points de vue sont représentés et on découvre que les apparences sont parfois trompeuses et la réalité plus nuancée que ce qu'on pourrait croire de prime abord. C'est en grande partie la variété des personnages, de leur parcours de vie et de leurs caractères qui permet cette diversité de points de vue et qui offre un éclairage intéressant à ce récit plus que jamais d'actualité. En revanche, j'ai trouvé la fin très romanesque certes, mais complètement invraisemblable.
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Banale flambée dans ma cité

Mabataï vit à Saint-Denis avec son père, Patrice, enseignant, tombé amoureux d’une policière spécialisée dans le trafic de stupéfiants avec son chien Albator. Sa mère, Coumba Ngoma, est morte. Alors qu’il a déjà été approché par le dealer de la cité, Kamel Daoudi dit Kam, Mabataï assiste un jour au meurtre d’un jeune, Samir Dahman, prétendûment par un policier, Guillaume Thierry mais Mabataï connait la vérité. La sœur de la victime, Katia Dahman, prend la parole pour sauver l’honneur de son frère mais la cité s’embrase contre la police.



Mabrouck Rachedi est écrivain et journaliste. Il est né en 1976 de parents algériens et il a grandi dans une famille nombreuse dans une banlieue de l'Essonne. Titulaire d'un DEA d’analyse économique, il devient analyste financier dans plusieurs sociétés de bourse et d'investissement avant de se consacrer à l'écriture. Son premier roman, Le Poids d'une âme, est publié en 2006. Aujourd’hui, il est chroniqueur littéraire au magazine Jeune Afrique et chargé de l’actualité au magazine Le Courrier de l'Atlas. Depuis une quinzaine d'années, il anime des ateliers d'écriture en particulier sur des thématiques citoyennes : lutte contre le racisme et les discriminations, mémoire et identité, relation police/habitants des quartiers populaires etc.

En littérature pour la jeunesse, il a publié à l’Ecole des Loisirs en Médium Toutes les couleurs de mon drapeau en 2018, Krimo, mon frère en 2019, Classe à part en 2021.



Mabrouck Rachedi donne une voix à un jeune de Saint-Denis, timide, rêveur et poète qui aime écrire des chansons. Ce héros se retrouve au cœur d’un trafic de drogue, d’une rivalité entre dealers, d’une émeute, d’une bataille rangée avec la police, d’une récupération politique durant des élections présidentielles et finalement d’un braquage de fourgon blindé. Il y a tous les éléments du genre et de ce fait, il y a peu de surprise. La narration est légère, les phrases simples et le langage courant. La montée en tension est efficace avec la concurrence entre le concert prévu du héros avec son amoureuse, le meeting politique et le braquage du transporteur de fonds et l’arrivée de la police. Mabrouck Rachedi connaît bien Saint-Denis et il donne une vraisemblance romanesque à ses héros mais il manque peut-être d’imagination dans la construction de l’intrigue ou d’originalité dans le traitement des thèmes. Le clin d'œil à Krimo, mon frère, était amusant pour l’intertextualité de l'œuvre de Mabrouck Rachedi.



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Banale flambée dans ma cité

Mabataï ne le sait pas encore, mais il s'apprête à mettre les pieds dans un engrenage lorsqu'il accepte de travailler pour le dealer de son quartier. Il accepte, car il cherche à comprendre ce qu'il s'est passé le jour où il se retrouve témoin d'une bavure policière, pendant laquelle un jeune homme de dix-sept ans meurt. Le quartier s'embrase, et ça conforte le jeune lycéen dans son envie de comprendre ce qu'il s'est passé lors de cette bavure. On suit un adolescent un peu rêveur et fan de musique, qui après avoir infiltré le réseau de drogue, va rencontrer la sœur de la victime. Katia lutte depuis la mort de son frère pour découvrir la vérité et les deux adolescents vont finir par se croiser. Le père de Mabataï qui élève son fils seul depuis la mort de sa mère a rencontré une policière depuis peu, ce qui ne félicite pas le quotidien de Mabataï. La tension augmente crescendo dans ce roman qui sonne juste.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Banale flambée dans ma cité

Mabataï est un jeune lycéen du genre taiseux. Discret, il mène sa barque de son côté, à l’écart de tout, à l’écart de tous, une tendance qui est allée en grandissant après le départ de sa mère. Aujourd’hui, il vit seul avec son père Patrice, et crise d’adolescence oblige, les désaccords se multiplient et les silences n’en deviennent que plus lourds. Le fossé qui les sépare s’élargit encore à l’arrivée de Magali dans leurs vies, une policière avec qui Patrice s’est récemment mis en couple. L’affront est double pour Mabataï, il ne veut ni d’une remplaçante pour sa mère ni d’une flic dans son appartement au cœur de la cité. Un détail qui devient pourtant le cadet de ses soucis lorsqu’il se retrouve mêlé malgré lui à une descente de police. Démuni, il assiste au meurtre d’un jeune caïd du quartier. Dès lors, il s’englue dans un engrenage infernal, intégrant la bande du dealer local pour tenter de donner du sens au drame dont il a été témoin.



Mabrouck Rachedi nous plante un décor réaliste des cités, entre proximité forcée, désillusion et volonté de s’en sortir, envers et contre tout. Grâce au parcours de Mabataï, il nous montre à quel point chacun est amené à naviguer entre ombre et lumière, et à quel point il serait facile de basculer du mauvais côté de la barrière face aux circonstances, le jeune homme partageant son temps entre Kam, le boss du quartier, à l’orthographe scrupuleuse mais aux mœurs dissolues, et Katia, la sœur de la victime qui fréquente le même établissement que lui. Entre trafic de drogue, violences policières et représailles, Mabataï est vite dépassé par cette déferlante, vaillamment alimentée par les médias et exploitée par les politiques en cette période de campagne présidentielle. Des thèmes terriblement contemporains, Mabrouck Rachedi ne manquant d’ailleurs pas d’évoquer la mort de George Floyd aux États-Unis pour donner du poids à son propos. L’auteur entretient parfaitement le suspense autour du drame initial, nous poussant à tourner les pages dans l’espoir que Mabataï se confie enfin un peu aux autres. La tension va croissant au fur et à mesure que le garçon s’expose de plus en plus au nom de la vérité, quitte à se mettre en porte-à-faux vis-à-vis de la compagne de son père.



Si le tableau brossé par ce roman pourrait paraître fataliste, il n’en est rien. À travers l’amitié grandissante entre Mabataï et Katia, l’auteur nous offre une ode à la créativité et à l’ouverture d’esprit. Il appelle à renouer le dialogue, entre les forces de l’ordre et les habitants des quartiers, en incluant les plus jeunes dans ces échanges au lieu de les livrer en pâture aux médias sous un angle propice à vendre du rêve à l’audimat, trahissant par là-même la confiance des prochaines générations et nourrissant ainsi le cycle de la haine. D’un style oral qui sonne au plus juste dans la bouche de son protagoniste, doté de quelques soupçons de poésie pour mieux refléter l’amour de Mabataï et Katia pour les mots et la musique, Mabrouck Rachedi nous montre que ces violences ne sont pas l’affaire des autres, que nous sommes tous concernés et aptes à faire évoluer les mentalités, afin de redorer les valeurs de la France : « Liberté, Égalité, Fraternité », loin des discriminations et des préjugés.
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Classe à part

Amel doit faire un stage de 3ème mais ne trouve rien. La passionnée de décoration intérieure arrive à convaincre son oncle de l'aider. Elle découvre alors un monde inconnu, de luxe et de privilèges, loin de son quotidien. Elle s'interroge aussi : pourquoi ne connait-elle pas plus cette branche de la famille ? Pourquoi sa cousine la boude-t-elle ? Et surtout pourquoi sa mère ne parle plus à son frère ?



Un roman sur la différence sociale, que se passe-t-il dans une famille quand certains "réussissent "mieux que d'autres ? Le poids de l'héritage, du passé, des traditions, comment à 20 minutes de métro des gens peuvent-ils vivre de manière si différente ? Une peinture sociale intéressante.
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Classe à part

Amel Bamedia-Massini est en troisième au collège Elsa Triolet a Saint-Denis avec son meilleur ami, Polycarpe Diallo, l'intellectuel de la classe et ses amies Maryama et Alexa. Polycarpe pourrait être en seconde à treize ans tant il est surdoué ! Amel vit avec son père Mohand Bamedia assureur et sa mère Salwa Massini, avocate - elle a notamment permis d'innocenter Lounes Amri, accusé à tort dans sa jeunesse de trafic de drogue et aujourd'hui chef d'une entreprise de technologie dans la Silicon Valley.

Son oncle, Djibril Massini dirige un cabinet de conseil BRM pour Bardieu, Renan et Massini qui gère notamment l'installation en France de grandes banques après le Brexit comme la banque chinoise CBSH. Il vit dans un bel appartement rue de Berri dans le triangle d’or avec sa femme Marie sociétaire de la Comédie Française, sa fille Ludivine qui se prépare à son entrée dans le monde avec le bal des Débutantes et son fils Martin, un petit garçon choyé et capricieux.

Amel demande à passer une semaine de stage de troisième chez son oncle…



Mabrouck Rachedi était analyste financier avant de plonger en littérature, il a publié cinq livres, Le Poids d'une âme chez Lattès en 2006 , Éloge du miséreux chez Michalon en 2007, Le petit Malik chez Lattès en 2008 , La petite Malika toujours chez Lattès en 2010 avec Habiba Mahany et Tous les hommes sont des causes perdues chez L'âge d'homme en 2015. Il a publié deux romans à l’Ecole des Loisirs qui ont connu un succès confidentiel, Toutes les couleurs de mon drapeau en 2018 et Krimo mon frère en 2019.



Mabrouck Rachedi met en scène la semaine de stage d’une jeune fille en troisième du quartier Pablo Picasso à Saint-Denis dans l’entreprise de consultant de son oncle dans le huitième arrondissement de Paris. Il décrit largement les différences de modes de vie, d’occupations professionnelles et de loisirs des familles de ces deux quartiers pourtant à trente minutes l’un de l’autre par la ligne 13. L’héroïne et son camarade de classe vont ainsi découvrir les boutiques de l’avenue Montaigne, la vie du Cercle de l’Union interalliée rue du Faubourg Saint-Honoré et les soirées à la Comédie-Française. Mabrouck Rachedi peut aussi mettre en scène les difficultés des migrants et des immigrés en situation irrégulière mais aussi le travail des associations humanitaires. De ce fait, ce roman d’avertissement pointe avec acuité des inégalités de la société française aujourd’hui mais il perd de ce fait en puissance romanesque et la construction du récit autour d’un secret de famille peine à maintenir la dynamique de lecture. Enfin, la couverture de l’Ecole des loisirs ne nous semble pas destinée à susciter beaucoup la curiosité du public.

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Classe à part

"Un moment de patience dans un moment de colère empêche mille moments de regrets", c'est par ce fil, le tissant de la ligne 13 de Saint Denis à la station Champs Élysées - Clemenceau, que propose Mabrouck Rachedi de tricoter cette troisième histoire éditée par l'Ecole des Loisirs, dédiée à la Jeunesse mais au aussi à leurs parents, au sens d’éducateurs.

Mabrouck Rachedi est trop souvent et injustement cantonné à la qualité d'écrivain de banlieues, catégorie qui en elle-même n'a aucun sens, alors que comme il le précise, c’est un terrain de jeu qu'il connaît parfaitement pour y vivre et dans le cadre duquel l'universel trouve, et doit trouver, toute sa place.

Dans Classe à part, Mabrouck Rachedi va beaucoup plus loin, il pointe avec justesse et beaucoup d'humour, les inégalités, les polarités contraires et l'absence de porosité entre deux mondes se côtoyant sur la même ligne de RATP à moins de 20 minutes de distance, du Tombeau des Rois de France à la Statue du Grand Général.

L'intrigue familiale vient au contraire rappeler que dans nos sociétés modernes, le dernier rempart de maillage, la famille, peut aussi être ébranlée et fragilisée.

C'est un livre à la fois rafraichissant et "conscientisant" à mettre entre les mains de nos enfants et de leurs professeurs !

Les prénoms et les jeux de mots sont délicieux.
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Eloge du miséreux : De l'art de bien vivre av..

J’ai particulièrement aimé cet essai qui se cache derrière un récit. Ou le contraire. Mabrouck Rachedi ne se content pas de nous faire la liste à la Prévert des échecs et faille du système de (re)classement de la France, de la déchéance d’un homme, sa chute dans les méandres du monde du chômage ; non, l’auteur nous fait intelligemment vivre dans les pas d’un de ceux que les médias appellent, à longueur d’édito ; les profiteurs du système. L’as des as du système D qui vous montre comment passer à travers les mailles du filet et vivre en sangsue de la société.
Lien : http://loumeto.com/mes-lectu..
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