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Critiques de Mabrouck Rachedi (58)
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Banale flambée dans ma cité

Un récit sur la cité, le trafic de drogue, les affrontements entre jeunes et policiers. Plutôt par mal puisque l'on suit Mabataï, un enfant sans histoire qui finit par mettre, malgré lui, un pied dans la bande du caïd, trafiquant de drogue. On comprend qu'il est difficile, voire quasi impossible d'y échapper une fois qu'on a accepté même une toute petite mission.

J'ai moins aimé la fin, trop "prévisible" ; j'ai également trouvé le dénouement rapide et un peu trop facile.
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Banale flambée dans ma cité

Mabataï est un jeune lycéen du genre taiseux. Discret, il mène sa barque de son côté, à l’écart de tout, à l’écart de tous, une tendance qui est allée en grandissant après le départ de sa mère. Aujourd’hui, il vit seul avec son père Patrice, et crise d’adolescence oblige, les désaccords se multiplient et les silences n’en deviennent que plus lourds. Le fossé qui les sépare s’élargit encore à l’arrivée de Magali dans leurs vies, une policière avec qui Patrice s’est récemment mis en couple. L’affront est double pour Mabataï, il ne veut ni d’une remplaçante pour sa mère ni d’une flic dans son appartement au cœur de la cité. Un détail qui devient pourtant le cadet de ses soucis lorsqu’il se retrouve mêlé malgré lui à une descente de police. Démuni, il assiste au meurtre d’un jeune caïd du quartier. Dès lors, il s’englue dans un engrenage infernal, intégrant la bande du dealer local pour tenter de donner du sens au drame dont il a été témoin.



Mabrouck Rachedi nous plante un décor réaliste des cités, entre proximité forcée, désillusion et volonté de s’en sortir, envers et contre tout. Grâce au parcours de Mabataï, il nous montre à quel point chacun est amené à naviguer entre ombre et lumière, et à quel point il serait facile de basculer du mauvais côté de la barrière face aux circonstances, le jeune homme partageant son temps entre Kam, le boss du quartier, à l’orthographe scrupuleuse mais aux mœurs dissolues, et Katia, la sœur de la victime qui fréquente le même établissement que lui. Entre trafic de drogue, violences policières et représailles, Mabataï est vite dépassé par cette déferlante, vaillamment alimentée par les médias et exploitée par les politiques en cette période de campagne présidentielle. Des thèmes terriblement contemporains, Mabrouck Rachedi ne manquant d’ailleurs pas d’évoquer la mort de George Floyd aux États-Unis pour donner du poids à son propos. L’auteur entretient parfaitement le suspense autour du drame initial, nous poussant à tourner les pages dans l’espoir que Mabataï se confie enfin un peu aux autres. La tension va croissant au fur et à mesure que le garçon s’expose de plus en plus au nom de la vérité, quitte à se mettre en porte-à-faux vis-à-vis de la compagne de son père.



Si le tableau brossé par ce roman pourrait paraître fataliste, il n’en est rien. À travers l’amitié grandissante entre Mabataï et Katia, l’auteur nous offre une ode à la créativité et à l’ouverture d’esprit. Il appelle à renouer le dialogue, entre les forces de l’ordre et les habitants des quartiers, en incluant les plus jeunes dans ces échanges au lieu de les livrer en pâture aux médias sous un angle propice à vendre du rêve à l’audimat, trahissant par là-même la confiance des prochaines générations et nourrissant ainsi le cycle de la haine. D’un style oral qui sonne au plus juste dans la bouche de son protagoniste, doté de quelques soupçons de poésie pour mieux refléter l’amour de Mabataï et Katia pour les mots et la musique, Mabrouck Rachedi nous montre que ces violences ne sont pas l’affaire des autres, que nous sommes tous concernés et aptes à faire évoluer les mentalités, afin de redorer les valeurs de la France : « Liberté, Égalité, Fraternité », loin des discriminations et des préjugés.
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Banale flambée dans ma cité

Mabataï, prénom choisi par sa mère, qui a une histoire. Cela fait longtemps qu’elle est partie maintenant son étoile et pourtant… Mabataï est emporté dans une histoire où il va devoir combattre et mener une course contre la montre puisqu’il est présent au mauvais endroit, au mauvais moment et avec les mauvaises personnes. Il est le témoin capital d’un meurtre. Tous les soupçons se tournent vers un policier. La cité s’embrase. L’enquête est haletante. Ce roman est d’un réalisme redoutable. Il est très riche humainement. Il nous invite à suivre Mabataï ( même s’il court très vite ) à casser nos préjugés, nos représentations, le manichéisme et à ne pas être dupe du phénomène de récupération mediatico-politique d’un fait divers. Des rencontres font bouger les lignes et une belle amitié. Et la musique. Une histoire qui nous ouvre l’esprit et aux autres. À mettre entre toutes les mains, jeunes et adultes. Encore une fois, Mabrouck Rachédi montre tout son talent d’écrivain.
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Banale flambée dans ma cité

Merci à Netgalley et à l'éditeur Actes sud junior pour cette lecture.

Le style d'écriture m'a un peu rebutée lors des premiers chapitres mais finalement je me suis assez vite coulée dans cette lecture. le point de vue du jeune homme est assez nuancé. Il vit en banlieue et il côtoie des dealers, mais au départ seulement de loin. Il est plutôt solitaire et dans son monde, surtout depuis qu'il a perdu son seul ami, Sékou. de plus, la communication avec son père est mauvaise depuis la mort de sa mère. C'est d'ailleurs celle-ci qui a choisi son prénom, Mabataï, en hommage à la chanson de Daniel Balavoine. Or ce jeune homme va voir quelque chose qu'il n'aurait pas dû voir. Un jeune est tué par un policier et il y a des émeutes dans le quartier en réponse. Impliqué malgré lui Mabataï va alors se rapprocher du gros dealer du quartier. Toutes les opinions et les points de vue sont représentés et on découvre que les apparences sont parfois trompeuses et la réalité plus nuancée que ce qu'on pourrait croire de prime abord. C'est en grande partie la variété des personnages, de leur parcours de vie et de leurs caractères qui permet cette diversité de points de vue et qui offre un éclairage intéressant à ce récit plus que jamais d'actualité. En revanche, j'ai trouvé la fin très romanesque certes, mais complètement invraisemblable.
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Banale flambée dans ma cité

Mabataï vit à Saint-Denis avec son père, Patrice, enseignant, tombé amoureux d’une policière spécialisée dans le trafic de stupéfiants avec son chien Albator. Sa mère, Coumba Ngoma, est morte. Alors qu’il a déjà été approché par le dealer de la cité, Kamel Daoudi dit Kam, Mabataï assiste un jour au meurtre d’un jeune, Samir Dahman, prétendûment par un policier, Guillaume Thierry mais Mabataï connait la vérité. La sœur de la victime, Katia Dahman, prend la parole pour sauver l’honneur de son frère mais la cité s’embrase contre la police.



Mabrouck Rachedi est écrivain et journaliste. Il est né en 1976 de parents algériens et il a grandi dans une famille nombreuse dans une banlieue de l'Essonne. Titulaire d'un DEA d’analyse économique, il devient analyste financier dans plusieurs sociétés de bourse et d'investissement avant de se consacrer à l'écriture. Son premier roman, Le Poids d'une âme, est publié en 2006. Aujourd’hui, il est chroniqueur littéraire au magazine Jeune Afrique et chargé de l’actualité au magazine Le Courrier de l'Atlas. Depuis une quinzaine d'années, il anime des ateliers d'écriture en particulier sur des thématiques citoyennes : lutte contre le racisme et les discriminations, mémoire et identité, relation police/habitants des quartiers populaires etc.

En littérature pour la jeunesse, il a publié à l’Ecole des Loisirs en Médium Toutes les couleurs de mon drapeau en 2018, Krimo, mon frère en 2019, Classe à part en 2021.



Mabrouck Rachedi donne une voix à un jeune de Saint-Denis, timide, rêveur et poète qui aime écrire des chansons. Ce héros se retrouve au cœur d’un trafic de drogue, d’une rivalité entre dealers, d’une émeute, d’une bataille rangée avec la police, d’une récupération politique durant des élections présidentielles et finalement d’un braquage de fourgon blindé. Il y a tous les éléments du genre et de ce fait, il y a peu de surprise. La narration est légère, les phrases simples et le langage courant. La montée en tension est efficace avec la concurrence entre le concert prévu du héros avec son amoureuse, le meeting politique et le braquage du transporteur de fonds et l’arrivée de la police. Mabrouck Rachedi connaît bien Saint-Denis et il donne une vraisemblance romanesque à ses héros mais il manque peut-être d’imagination dans la construction de l’intrigue ou d’originalité dans le traitement des thèmes. Le clin d'œil à Krimo, mon frère, était amusant pour l’intertextualité de l'œuvre de Mabrouck Rachedi.



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Banale flambée dans ma cité

Mabataï, jeune résident d'une banlieue parisienne, est témoin du meurtre d'un jeune de son quartier lors d'une intervention policière. Bien qu'un policier soit aussitôt accusé de bavure, l'adolescent se sent complètement déboussolé par les images interceptées par ses yeux, qui le hantent à chaque instant.

Pour mieux comprendre ces événements qui le bouleversent (meurtre, émeutes, incendies) autant que sa cité, Mabataï décide d'infiltrer le gang qui fait la pluie et le beau temps sur ce quartier.

Cette imprudence ne risque-t-elle pas de s'avérer périlleuse ? Travailler pour ces gens-là n'est pas de la rigolade.

Mabataï se révèle être très attachant. Les décisions dangereuses qu'il finit par prendre ne font que renforcer ce sentiment de peur de le voir comme la prochaine victime.

Le réalisme de cette histoire ne peut que nous pousser à faire un lien avec les événements qui embrasent régulièrement les banlieues françaises. Le climat ambiant est très bien portraitisé par l'auteur. Son récit, écrit avec sensibilité, suscite l'intérêt et se veut éclairant pour les lecteurs peu au fait de ce que ces quartiers régentés par les bandes de délinquants vivent au quotidien. On prend conscience de cette violence tapie dans l'ombre, toujours prête à bondir à la moindre occasion.

Une lecture qui apportera à nos ados une vision plus impartiale que les infos relayées de façon générale par les médias, même s'il s'agit d'une fiction. La réalité n'étant qu'à quelques pas seulement.

Mais tout n'est pas noir et dramatique dans cette histoire. L'auteur laisse entrevoir un bel espoir pour ceux qui sont prêts à s'en sortir autrement qu'en cédant à l'attrait de l'argent facile issu de commerces illicites.

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Banale flambée dans ma cité

Mabataï ne le sait pas encore, mais il s'apprête à mettre les pieds dans un engrenage lorsqu'il accepte de travailler pour le dealer de son quartier. Il accepte, car il cherche à comprendre ce qu'il s'est passé le jour où il se retrouve témoin d'une bavure policière, pendant laquelle un jeune homme de dix-sept ans meurt. Le quartier s'embrase, et ça conforte le jeune lycéen dans son envie de comprendre ce qu'il s'est passé lors de cette bavure. On suit un adolescent un peu rêveur et fan de musique, qui après avoir infiltré le réseau de drogue, va rencontrer la sœur de la victime. Katia lutte depuis la mort de son frère pour découvrir la vérité et les deux adolescents vont finir par se croiser. Le père de Mabataï qui élève son fils seul depuis la mort de sa mère a rencontré une policière depuis peu, ce qui ne félicite pas le quotidien de Mabataï. La tension augmente crescendo dans ce roman qui sonne juste.
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Banale flambée dans ma cité

Un nouveau roman de Mabrouck Rachedi c'est un achat obligatoire pour moi tant j'aime cet auteur et sa plume addictive.



Nous voici en banlieue parisienne lors d'une descente de police qui tourne au drame, un jeune dealer est tué et tout accuse un policier pour cet assassinat.

Mabataï ( c'est sa maman qui a voulu l'appeler ainsi en hommage à la chanson "mon fils ma bataille" de Daniel Balavoine) est un jeune banlieusard, qui s'est trouvé par hasard au mauvais endroit et qui a tout vu de ce qu'il s'est passé lors de la mort du jeune dealer.

A la suite de cet assassinat des émeutes éclatent dans la ville et la soeur de la victime se retrouve propulsée au premier plan pour tenter d'apaiser les esprits.

Mabataï , qui veut comprendre comment ce qu'il a vu ce soir là a pu exister, choisit d'infiltrer le gang qui fourni la drogue dans la cité afin de découvrir la vérité sur la mort du jeune dealer. N'a t'il pas mis le pied dans un engrenage qui risque de le conduire bien plus loin qu'il ne le pense.

La banlieue, Mabrouck Rachedi la connait bien, il y est né, il y a vécu, il la sillonne pour ses ateliers d'écriture et il l'écrit d'une façon très authentique.

Ses personnages sont tous intéressants, charismatiques et même antipathiques pour certains mais ils sont tous vrais.

On ressent vraiment le paradoxe de cette banlieue, de ceux qui veulent s'en sortir, de ceux qui ont renoncé, de la violence latente et présente et malgré tout cela d'une petite graine d'espoir qui persiste à ne pas vouloir mourir.

Tout a un accent de dure réalité mais malgré tout l'émotion et la tendresse ne sont jamais très loin avec l'auteur et c'est vraiment ce que j'aime dans ses romans.



Encore une réussite pour cet auteur que je voudrais vraiment voir beaucoup plus reconnu et lu.
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Banale flambée dans ma cité

Quand on voit la couverture de ce récit, tout de suite on y pense. Les émeutes, les malfrats, les vitres qui se brisent devant les magasins de quartier qu’on connait si bien, ces gens qui cassent tout pour le plaisir…



Pourtant, ce récit est bien plus profond et délicat, plus mesuré que ce qui laisse entre apercevoir. Banale flambée dans ma cité, c’est le titre d’une chanson que ce jeune homme écrit. Ce garçon, c’est Mabataï. Oui, comme dans ‘Mon fils, ma bataille’. Sa maman a insisté pour l’appeler comme cela. Mais elle n’est plus là pour l’aider dans sa propre bataille, celle de vie dans leur quartier, la cité. Cette adolescence où il a pourtant tant de choses à affronter. Des amours de jeunesse à la proposition de faire partie d’un trafic de drogues car il court si vite… Mabataï aurait vraiment bien aimé que sa mère soit encore parmi eux.



Lu en une soirée, ce livre est parfait pour les adolescents. Ceux qui cherchent à faire entendre leur voix, ceux qui veulent dénoncer le système, aider les minorités à se faire une vraie place, sans préjugés.



J’ai apprécié suivre le personnage de Mabataï, ce jeune créatif qui lutte contre tant de choses mais qui fait son possible pour rester droit, pour faire le bon choix malgré ce qui se passe dans son quartier.



Les thématiques abordées sont des sujets sensibles mais nécessaires. Emeutes, drogues, violences policières, cité… on en parle tous les jours dans les médias. Pour des jeunes qui vivent au cœur de ce contexte et pour les professeurs qui souhaitent trouver une lecture prenante et identifiable, ce récit est parfait. En plus, il est assez court (215 p). Pour ma part lu en une seule soirée, je pense qu’il pourrait parfaitement convenir à de nombreux jeunes qui ne font pas de la lecture leur activité de prédilection.



Toutefois, étant une grande lectrice (de plus de 30 ans), j’ai trouvé l’intrigue assez basique, sans grande surprise et je ne me suis pas identifiée au personnage. Je n’ai pas vibré comme ce fut le cas avec certains autres titres de leur catalogue qui furent parfois si poétiques et si tragiques.



Je maintiens que c’est une lecture parfaite pour un public ado (14-18 ans). Ceux qui veulent aborder certains sujets compliqués y trouveront parfaitement leur compte. Et bonne nouvelle, il sort aujourd’hui en librairie !



Partenariat non rémunéré – Service de presse envoyé par la maison d’édition.
Lien : https://atouchofbluemarine.c..
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Tous les mots qu'on ne s'est pas dits





Un bonheur ce roman ! Lu d’une seule respiration si je puis dire : c’est un réel plaisir de tenir entre ses mains un récit profond et léger qui donne à sourire et fait réfléchir. L’identité, les origines algériennes, la famille, l’histoire, les pères - et les mères -, un secret, des silences, la violence insupportable du 17 octobre 1961, le sens d’une vie, la camaraderie, l’ascension sociale, l’immigration, le dévouement d’une sœur, la fierté des êtres, le voyage vers la France et le difficile retour en Algérie, le déchirement de quitter son pays, les espoirs immenses et le racisme, la guerre d’Algérie, la bleuite, ce roman tout en finesse et retenue dans l’écriture séduit par son fond et la forme. Le sujet du roman est assez puissant pour ne pas avoir besoin de surcharge stylistique et d’effets de manches qui cachent souvent à mon humble avis l’absence cruelle de fond. Là, c’est tout le contraire, l’auteur nous donne à voir. Il y a beaucoup d’émotion et d’humour dans ce récit, de nostalgie, d’amour et de respect pour la génération des parents qui sont venus en France. Un beau livre, que j’ai beaucoup aimé.

« Le mot origine veut dire non pas commencement mais achèvement… Etienne Klein »

« Ce jour là, j’ai aussi compris qu’il y avait l’histoire officielle … et l’autre. Je me suis juré de la raconter à ceux qui croient détenir la vérité alors qu’ils ne font que l’écrire. Et de l’écrire un jour, à mon tour. »

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Tous les mots qu'on ne s'est pas dits





📑 Si vous aimez les romans qui montent crescendo dans la puissance du style et l’histoire,

Si vous aimez les œuvres avec une double temporalité,

Si vous aimez les histoires de famille, les non-dits,

Si vous aimez les auteurs qui jouent avec le lecteur et vous interroger : c’est un récit autobiographique ou une fiction ?



📑 Si vous aimez les péniches et les ponts parisiens,

Si vous aimez l’histoire de France récente,

Si la date du 17 octobre 1961 évoque quelque chose pour vous,

(Ceux qui vont chercher sur Internet, je vous vois 🤣)

Si cette date n’évoque rien pour vous mais que vous souhaitez acquérir des connaissances,



Alors, ce roman est fait pour vous ! 📙

Vous ai-je donné envie d’en savoir plus ?



















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Tous les mots qu'on ne s'est pas dits

Pour les soixante-dix ans de Fatima, toute sa famille se réunit et lui prépare une surprise. Une promenade en péniche sur la Seine, avec pour bouquet final une vue sur la Tour Eiffel. Malgré une quarantaine d'année passée en banlieue, elle ne l'a jamais vue. Le petit dernier, Malik, sait que cela annonce beaucoup de mises au points et de conflits larvés dans la famille. Car il s'en est passé des choses depuis qu'ils sont arrivés d'Algérie en 1962. Et même avant cela.



La quatrième de couverture annonce que le point de départ du roman est le début des émeutes en banlieues en octobre 2005 et je trouve ça un tantinet racoleur. Ce qu'il y a dans ce roman, au-delà d'une histoire de violence sociale, c'est une quête d'identité qui touche toute une famille sur deux générations. Ce roman parle de la France, celle qui est rêvée, celle qui est désirée, celle qui accueille, celle qui rejette aussi.

En retraçant l'histoire de Fatima et de son mari Mohand, puis de leurs enfants, c'est tout un pan de l'histoire de France que l'on redécouvre, depuis la guerre d'Algérie jusqu'aux fameuses émeutes de 2005 en passant par l'élection de François Mittérand. Tous ces épisodes qui forgent une certaine identité de Français, à laquelle vient se greffer les errances personnelles de chacun.

Chaque membre de cette famille est tellement touchant... Le père ouvrier dont les camarades se moquent. Le grand frère qui change son nom pour qu'il sonne Français. La grande soeur qui doit se positionner par rapport à l'idée du mariage. Et le petit dernier qui veut écrire un roman... Chacun à leur manière, ils interrogent leurs origines au fil de leur vie. L'anniversaire de leur mère va faire éclater au grand jour des secrets enfouis, des histoires jamais racontées, que ce soit en Français ou en

Berbère.
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Tous les mots qu'on ne s'est pas dits

Un hommage magnifique à un père et une mère algériens, un épatant roman-récit dans les France des trente glorieuses.



Fatima est tombée amoureuse de la tour Eiffel vue sur une carte postale alors qu’elle vivait en Kabylie. Morand son mari a traversé la Méditerranée pour travailler en France en 1954 et Fatima l’a rejoint en 1962. De ce voyage sans retour naîtront dix enfants dont le « Petit Malik », le narrateur, dernier de la fratrie. Le 29 octobre 2005, toute la famille fête les 70 ans de Fatima sur une péniche. La balade sur la Seine est l’occasion de remonter les années …



De la Kabylie natale des parents aux enfant et petits-enfants français Malik raconte un demi siècle de souvenirs avec tendresse et drôlerie. Quand Mohand a quitté l’Algérie, elle était encore française. Mabrouck Rachedi raconte le déracinement, les espoirs déçus, la guerre d’indépendance, les élections de 1981, la vie en banlieue parisienne, la montée du Front National, le syndicalisme … et l’éducation données aux enfants pour qu’ils soient irréprochables « Il nous fallait être meilleur que les Français ».



D’une écrite vive, à coup de chapitres courts qui s’enchaînent et avec une délicatesse empreinte de poésie, j’ai aimé l’humanité, la simplicité et l’authenticité de ce récit bouleversant, rempli tendresse mais aussi d’une certaine amertume.



Merci @mabrouk de nous avoir ouvert les portes de la famille Azraoui et de m’avoir emporté au travers des destins croisés de cette incroyable fratrie !
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Tous les mots qu'on ne s'est pas dits

Conteur hors pair, Rachedi livre avec Tous les mots qu’on ne s’est pas dits un récit poétique, souvent nostalgique, raconté dans un désordre narratif savamment organisé.
Lien : https://www.rfi.fr/fr/podcas..
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Tous les mots qu'on ne s'est pas dits

Alger 1954, Mohand Asraoui quitte l'Algérie pour la France, huit ans plus tard il retourne chercher Fatima.

Leur vie dans le Paris des années soixante, le bidonville de Nanterre, les foyers SONACOTRAL, les usines Renault de Flins, le préfet Papon, les barres HLM des banlieues rouges et le bandeau dans les cheveux de Brigitte Bardot.

Pour les soixante-dix ans de Fatima, toute la famille est réunie sur un bateau mouche, c'est Kader, le fils qui a très bien réussi qui régale.

Sous le pont Mirabeau coule la Seine, Malik, le fils qui a quitté un poste de conseiller financier pour devenir écrivain va se charger de raconter l'histoire familiale.

Mabrouk Rachedi nous raconte l'histoire de Mohand et Fatima et de leurs dix enfants, une famille qui s'est battue pour devenir plus français que les français.

Leur histoire, c'est l'histoire de la France des trentes glorieuses, une France où il n'était pas facile d'être ouvrier et algérien." Tous les mots qu'on ne s'est pas dits " c'est l'histoire d'un fils devenu écrivain qui donne la parole à ses parents.

En nous ouvrant son album de famille Mabrouk nous offre un récit bouleversant, rempli de tendresse et de poésie, mais aussi de rage et d'amertume.

Il nous offre un très bon roman qui embrasse toute une histoire de France de manière simple et très efficace.

Des chapitres courts qui passent avec fluidité d'une epoque à l'autre : apparemment, c'est l'histoire de la famille, de l'écrivain, cela donne une intimité et un vécu qui touche au coeur, d'autant que la fin, que nous ne dévoilerons évidemment pas, est assez déchirante.

Tous les mots qu'on ne s'est pas dits est un très beau livre sorti en janvier dernier, mais qui nous semble idéal à vous conseiller pour cet été.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Tous les mots qu'on ne s'est pas dits

Le père ne dira pas la guerre d'Algérie. A personne. Ne dira pas les insultes racistes et son désir d'appartenir à un pays qui ne veut pas de lui.



La mère ne racontera pas l'attente avant de rejoindre son homme en France. Et ses rêves de petite fille aux pieds d'une Tour Eiffel qu'elle ne verra que brièvement, avant de mourir. Française.



Et les frères et sœurs ne parleront pas des sacrifices, des rebuffades. Comment trouver sa place, coincés entre deux cultures. Qui sommes-nous lorsque nous sommes multiples.



Malik ne les dira pas, ces mots. Le silence enraciné en héritage. Il les écrira, et c'est sa famille qu'il livre. Noir sur blanc. Sans les polir, sans rien raboter. Sans tricher.

A poil.

Avec leurs échecs et leurs sacrifices.

Il ne les dira pas, et ce sera inutile.

C'est là, partout, ça gorge chaque page.

L'amour.



L'écriture vient nous cueillir dans un questionnement universel. Qui suis-je. Dans ma famille. Dans mon pays. Face à moi-meme.

C'est tendre, parfois drôle, toujours émouvant.

Une belle découverte.
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Tous les mots qu'on ne s'est pas dits

Dans tous les mots qu’on ne s’est dit, Mabrouk Racheti fait le récit des sentiments pudiques qui entourent les liens familiaux, et peut-être surtout de cette famille Asraoui, jamais dits mais si forts ressentis. De l’exubérance rencontrée dans la vie quotidienne, l’effacement se fait pour parler de l’intime.



Autour de l’anniversaire de Fatima, la mère de soixante-dix ans, la famille se réunit sur une péniche et décide de lui offrir la présence de ses dix enfants avec leurs conjoints et leurs enfants, mais aussi celle de la tour Eiffel qu’elle n’avait jamais vu malgré ses nombreuses années passées en France.



Comme souvent dans les familles, des réserves lient chaque membre ce qui empêche chacun d’exprimer leur affection sauf au travers des remarques sans cesse répétées, de faux-semblant et de mystères que chacun entretient pour se préserver de devoir dire aux autres sa réalité. Du coup, chacun, dans sa solitude, affronte sans soutien et aide, les vicissitudes de la vie.



A partir de cette fête, Mabrouk Racheti raconte les liens tissés autour du socle que représentent Mohand et Fatima. Jeune homme, celui-ci quitte son univers pour venir travailler en France. Fatima le rejoint dans un second temps. Ils décident de vivre leur amour et de fonder un territoire au cœur de Paris où leurs enfants sauront s’épanouir.



Le roman est construit autour du voyage de la péniche à travers Paris. Profitant des ponts que la péniche croise, un souvenir ou un événement se racontent révélant secrets et non dits, trop lourds à partager. De plus, l’histoire colle à la vie des premiers émigrés, employés comme ouvriers qui font venir leur femme pour fonder en France une famille. De ce déracinement, ces isolés transmettent à leurs enfants leurs valeurs qui vont les pousser à grimper l’ascenseur social dans cette France qu’ils ont rêvé.



Cette culture hybride dont la seconde génération hérite, Mabrouk Racheti la révèle dans ce roman sensible et émouvant, où l’affection et le respect sont omniprésents. Une fresque sociale et historique s’imbrique aussi. Elle raconte l’Algérie pendant la guerre d’indépendance, le milieu ouvrier et évidemment le racisme en France et la répression du métro Charonne.



Avec beaucoup d’empathie et de justesse, Mabrouk Racheti livre avec Dans tous les mots qu’on ne s’est dit un roman sensible, documenté et émouvant sur la construction d’une famille dont les parents sont immigrés algériens, leurs cheminement pour construire l’identité de chacun à partir de cet héritage particulier.



La suite ici

https://vagabondageautourdesoi.com/2022/05/06/mabrouck-rachedi/
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Tous les mots qu'on ne s'est pas dits

Une histoire d'immigration toute en poésie entre l'Algérie et la France, en mettant en scène le parcours des Asraoui le temps d'une balade sur la Seine.
Lien : https://www.lemonde.fr/afriq..
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Tous les mots qu'on ne s'est pas dits

Mabrouck Rachedi nous raconte avec pudeur et tendresse l’histoire de sa famille, les souvenirs intimes se mêlent à des faits historiques. La journée sur une péniche où tout le monde est rassemblé pour fêter les 70 ans de sa maman est l’occasion pour l’auteur de faire remonter les réminiscences du passé avec toute l’affection qu’il porte aux siens.

Le récit alterne entre la journée d’anniversaire de la maman du narrateur avec l’histoire de cette grande famille, les relations toujours un peu compliquées entre frères et sœurs d’une grande fratrie, les traditions encore bien ancrées, les non-dits, les secrets de famille. Une fresque sociale qui commence par l’arrivée des parents Mohand et Fatima en France, le racisme, la précarité des conditions de vie des immigrés, la solidarité ouvrière, la lutte contre les salauds de patrons, la violente répression du 17 octobre 1961 plus de cent morts algériens en plein Paris. Le cancer de l’amiante, la maladie des immigrés. Et puis à travers les portraits de ses frères et sœurs, la recherche permanente de son identité. Les parcours inversés de Malik et de Kader, l’un, qui depuis qu’il a décidé d’écrire, a pris l’ascenseur social à l’envers, l’autre qui veut inverser le rapport de domination qu’il a toujours connu où le bourgeois écrase le pauvre, où le Français dirige le descendant d’immigrés. Et puis le sens du devoir de Dihya qui renonce à sa vie de femme pour s’occuper de sa maman vieillissante.



Mabrouck Rachedi recolle peu à peu les pièces de ce puzzle familial dans un roman touchant et rempli d’émotions porté par une plume dépouillée et très agréable à lire.

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Tous les mots qu'on ne s'est pas dits

Mabrouck Rachedi traduit en mots un parcours complexe, celui de sa famille, ballotée entre l’Algérie et la France, et le sien, d’abord inscrit sur les désirs de ses parents, la réussite sociale, sans alternative possible puis le renoncement aux trompettes de la renommée pour tenter d’approcher ses propres rêves, être écrivain.



Souvenirs d’enfance, dont le caractère parfois anodin n’a d’égal que l’impact profond qu’il laisse en héritage. Souvenirs rapportés, de ceux qui nourrissent les récits familiaux, parfois édulcorés, parfois atténués ou magnifiés, pour leur donner un sens moral.



Avec la légende familiale, c’est aussi l’histoire des « rapatriés » qui ont dû fuir le danger pour se retrouver déracinés, accueillis avec suspicion, et plus tard victimes de violences racistes.



Mabrouck Rachedi transmet ce patrimoine avec beaucoup d’humanité, rendant hommage à ceux qui l’ont précédé et qui ont fait de lui ce qu’il est aujourd’hui. Malgré les inimitiés occasionnelles, la cohésion familiale est forte, symbolisée par l’excursion en péniche pour célébrer les soixante-dix ans de la mère.



La deuxième génération, assurément française, mais reliée par des racines étirées à une autre culture, la quête d’identité est en filigrane tout au long du récit, impliquant des choix, et une importance dictée par des forces incontrôlables :



« Sofiane, Myriam, Kader et moi, avons choisi notre identité, chacun à notre manière, et rien n’assure qu’elle n’évolue pas »



La littérature est un exutoire de choix pour dire les deuils, les secrets, les traumatismes en un partage qui profite autant à l’auteur qu’à son lecteur.



Porté par une écriture simple et authentique, ce roman autobiographique m’a émue.



Merci à Netgalley et aux éditions Grasset.


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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