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Critiques de Mademoiselle Navie (139)
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Collaboration horizontale

J'ai particulièrement apprécié ce récit. Bien entendu, il y a des imperfections : trop d'histoires qui s'entremêlent et ne sont pas assez approfondies ; on ne sait rien de ce qui lie réellement Rose et Mark ; des personnages parfois trop ressemblants qui compliquent la lecture...

Cependant, le sujet de la collaboration horizontale est présenté avec beaucoup de sensibilité. Les personnages ne sont pas manichéens et chacun est mesquin à son niveau.

Peut-être que ce qui a été le plus reproché aux femmes ayant pactisé avec l'ennemi c'est d'avoir pu vivre une forme de bonheur et d'avoir été "libre". Une forme de jalousie en quelque sorte. Toutes les bonnes actions possibles n'auront pas pu effacer cet écart.

Un récit féministe qui nous incite à vivre notre amour pleinement et de chérir les moments de grâce.
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Collaboration horizontale

Une histoire qui mêle amour et guerre à merveille.

Cette histoire questionne le bien et le mal en passant par les méandres d'un amour jugé interdit par tous. Dans ce livre il ne s'agit pas d'une seule histoire d'amour qui serait au centre de l'attention et des interdictions.

L'auteur joue avec ces personnages pour nous livrer les amours interdits sous beaucoup de formes, l'amour entre deux camps opposés, l'amour entre femmes, l'amour pour survivre, l'amour aveugle, l'amour violent et tant d'autres alors même que le livre contient moins de 150 pages.



Un livre de guerre qui transperce les cœurs d'une flemme ardente et bouscule tous nos a priori.



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Collaboration horizontale

L'album débute sur une dialogue entre Virginie, une jeune femme vivant une peine de cœur, et sa grand-mère Rose; Virginie s'épanche sur sa douleur jusqu'à ce que Rose décide de lui raconter un moment douloureux de sa vie qui eu lieu en Juin 1942.



Rose à une vingtaine d'année et se retrouve seule avec son petit garçon alors que son mari est au front, son quotidien sous l'Occupation n'est pas facile mais elle peut compter sur les autres femmes habitant l'immeuble. Rose va rencontrer un militaire allemand et tomber amoureuse, vivre un tel amour ne sera pas simple d'autant que c'est une femme mariée et les voisins nombreux et curieux. C'est ainsi que l'histoire des autres personnages est révélée: Joséphine une danseuse rêvant de gloire, Andrée la concierge qui ouvre le courrier et son mari Camille aveugle qu'accompagne leur fille Simone garçon manqué, Judith enceinte et son mari Léon surveillant Rose d'un peu trop près, ou Mme Flament une vieille femme qui parle toute seule. Il y a de tout dans ces personnages, des caractères bien différents qui appréhenderont l'occupation chacun à sa manière.



Cet album mêle la résistance et la collaboration sans préjugés, l'amour et l'adultère, le féminisme, l'espoir mais aussi les jugements et la traque. Le titre était pourtant bien sombre mais le récit reste ouvert, aucune accusation, l'amour est le seul sujet vraiment sensible. Les illustrations mettent bien en valeur l'atmosphère de l'époque avec des couleurs parfois trop sombres à mon goût mais une belle représentation des difficultés du moment.

Tomber amoureux et vivre son amour n'est pas toujours chose facile encore moins en temps de guerre.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Collaboration horizontale

Un récit sensible, pudique et sensuel à la fois. Nécessaire.



Navie et Carole Maurel signent là leur première collaboration et nous offrent une véritable réussite, sans aucune fausse note. Féministe et engagé, tout en ne plaçant pas les femmes sur un piédestal, mais en leur rendant au contraire leur pleine humanité, faite de grandes qualités et de graves défauts, de courage et de lâcheté.



Sans jugement, sans parti pris, sans rudesse ni faux-semblant, ces deux auteures nous livrent un récit intimiste qui s'inscrit pourtant dans l'Histoire avec un grand H. Ces histoires personnelles qui se sont heurtées à la marche d'un monde en crise, des amours interdites en temps de guerre.



Une bande dessinée dont on ne ressort pas indemne, mais dont la lecture est indispensable. Vraiment.



Un grand coup de coeur !
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Collaboration horizontale

Quelle belle découverte j’ai faite avec cette bande dessinée ! Collaboration Horizontale dépeint un pan de notre Histoire trop méconnu, de manière subtile, et j’ai énormément apprécié cela.



Le scénario que Mademoiselle Navie a élaboré est assez complet, car il couvre plusieurs aspects de la Seconde Guerre Mondiale : collaboration, résistance, statut de la femme à l’époque. Car oui, toute la bande dessinée tourne autour des femmes qui cohabitent dans un petit immeuble parisien. Chacune de ces femmes doit faire face à ses propres problèmes, dus à la guerre : ségrégation, violence, collaboration, résistance, place de la femme au sein de cette société qui les régente alors qu’elles gèrent tout. Chaque personnage féminin gère à sa manière sa propre situation, elles s’entraident (ou pas), se soutiennent (ou pas), se jugent (ou pas), se surveillent (ou pas). Chaque personnage est bien nuancé, évolue largement au fil de l’avancée de la bande-dessinée. Je dois avouer que les personnages de Simone et Joséphine niveau féminin, et de Camille niveau masculin, m’ont particulièrement touché.



J’ai également beaucoup aimé le trait de crayon de Carole Maurel, et la colorisation aux accents sépia utilisés. Certaines planches sont criantes d’émotions, tout en faisant passer un grand nombre d’informations et de messages. La mode de l’époque, la ville de Paris, tout est bien retranscrit, et mis en valeur par une colorisation très intéressante.



Cette bande-dessinée, en plus d’être intéressante au niveau historique, aborde des thèmes et des réflexions intéressants. Elle remet en cause l’idée parfois préconçue qu’on peut se faire de la collaboration avec les nazis en cette période vraiment très trouble… Comment juger une histoire d’amour, un sentiment qui ne se commande pas ?



Je vous conseille vivement de lire Collaboration Horizontale, qui n’est pas une bande dessinée simple à appréhender, qui a le mérite de soulever un fait historique insuffisamment abordé dans les livres d’Histoire, et d’une manière nouvelle.
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Collaboration horizontale

Un beau roman graphique sur une histoire d'amour pendant l'occupation, ainsi que le regard des autres et leurs jugements sur nos actions. C'est une histoire simple mais émouvante, intime et réaliste. Les dessins sont très beaux, il y a de belles trouvailles comme montrer les cœurs des protagonistes pour montrer leurs coups de foudre. Ce bel ouvrage pose une question : est-ce que l'amour est sans limite et peut tout surpasser ?
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Collaboration horizontale

Et oui, l'amour ne répond pas toujours aux règles de la guerre et même quand on est directement concerné par les évènements, il peut surgir sans qu'on s'y attende.

Alors évidemment, on se doute de la fin, le titre est d'ailleurs très explicite, et on sait bien que Rose devra expier sa faute.

Mais ce n'est finalement pas le plus intéressant dans cette histoire.

Ce qui se lit ici, ce sont les relations humaines, les changements de posture, la peur qui fait agir d'une façon qu'on regrettera ensuite (ou pas d'ailleurs), les méchants qui deviennent gentils quand les gentils disparaissent dans la méchanceté.



Les auteurs ont eu la finesse de construire en quelques pages des personnages forts, qui prennent vie devant nous et ont une vraie psychologie.

Le dessin est très beau, les couleurs bien choisies.

C'est rapide, les vies de chacun tiennent en 145 pages (et c'est d'ailleurs le reproche que je ferais si je chipote), mais on est accroché immédiatement et on les regarde vivre avec anxiété, dégoût ou peur.



On est aussi retourné comme des crêpes à la fin de l'album qui pose évidemment des questions.

S'agit-il réellement de collaboration horizontale ?

Rose est amoureuse, Joséphine subit (sans parler de ces personnages qui ont retourné leur veste).

Le titre est sans doute un peu fort, mais il suscite l'interrogation.

Sans minimiser la réalité de ce type de collaboration, la position des femmes est toujours plus délicate, la survie l'est donc aussi, mais Rose n'est pas dans la même situation et de nombreuses femmes ont sans doute vécu ce genre d'histoire.


Lien : https://lirerelire.blogspot...
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Collaboration horizontale

(LX971) Un dessin bien trop vieillot à mon goût (rien que les regards suffisent à caractériser un style désuet plein de bons sentiments) et un ton très fleur bleue jusqu'au fac-similé de la lettre manuscrite. Une BD qui trouvera sans nul doute ses adeptes mais, perso, clairement pas ma tasse de thé. Très sceptique sur l'intérêt de cet album pour le Prix BDz'îles même s'il en faut pour tous les goûts...



(SD976) Rose raconte à sa petite fille sa jeunesse. En 1942, elle vivait seule avec son fils Lucien alors que son mari était emprisonné par l’armée allemande. On ne choisit pas les penchants de son cœur et malgré les interdits et le regard des autres, Rose tomba, au hasard d'une rencontre, follement amoureuse d’un militaire allemand…



Les illustrations sont superbes et appuient une histoire qui se focalise sur la vie d'un immeuble tout entier, où chacun protège un secret. L'intrigue complexe transpire quelque chose de féminin et c'est beau, intelligent et émouvant...

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Collaboration horizontale

Virginie confie ses peines de coeur à sa grand-mère, Rose. Elle découvre une facette de sa grand-mère qu'elle n'aurait jamais pensé. Un voyage dans le temps, nous remontons dans les souvenirs de Rose pour suivre les habitants d'un immeuble durant le Paris occupé en 42. Rose est une jeune infirmière, mariée à un soldat, prisonnier de guerre, avec un enfant. Pour cacher Sarah, une amie juive, elle accepte de voir un allemand. Contre toute attente, elle va tombée amoureuse de ce dernier, une histoire d'amour interdit.

Chaque habitant de cet immeuble cache ses peines et ses douleurs, ses cœurs brisés et des espoirs bafoués. Aucun habitant n'a été laissé de côté malgré l'histoire centrée sur Rose.

Une relation interdite à cette époque néfaste... mais choisit-on de qui on tombe amoureux ? Ne dit-on pas «Le coeur a ses raisons que la raison ignore» ?

Un événement va se passer quelque chose qui déchire le coeur. Quelque chose qui aurait pu tout changer. Mais Rose est tondue à la fin de guerre, reniée par ses amis (pire encore ! Par celle qu'elle avait caché et protégé tout au long de la guerre).

Un très beau roman graphique qui prouve que la différence entre deux sentiments est minime. L'amour et la haine. Le héroïsme et la trahison. La vérité et le mensonge.

Une mention spéciale pour le grand-père aveugle que j'ai particulièrement aimé.
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Collaboration horizontale

une magnifique et cruelle histoire d'amour en temps de guerre , où chacun espionne, suspecte son voisin, ne lui souhaitant pas toujours que du bonheur dans ces moments de guerre. Ajouter du malheur au malheur de la guerre, ou y ajouter un peu d'amour, Rose et Marx ont choisi le chemin de l'amour hors du temps, sans concession...
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Collaboration horizontale

Une tragique histoire d'amour portée par un magnifique dessin.
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Collaboration horizontale

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Collaboration horizontale

Rose raconte l’histoire d’amour qu’elle a connu pendant la seconde guerre mondiale avec un officier allemand et livre un secret douloureux à sa petite fille.



Une BD ce n’est pas trop dans mes habitudes de lecture, mais j’ai passé un bon moment à découvrir le quotidien des femmes de cet immeuble du Paris de l’occupation dont l’atmosphère est parfaitement mise en relief.



Rancœurs, rivalités, non-dits, rumeurs et dénonciations … « collaboration horizontale » interroge sur le bien et le mal et les interdits sous de multiples formes.



L’intrigue reste simple à deviner et cela manque peut-être un peu d’ambiguïté mais Navie et Carole Maurel brossent une galerie de personnages intéressants. Le dessin est coloré et vif, rendant l’ensemble vivant … une lecture agréable.
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Collaboration horizontale

1942.



Sept femmes habitant dans un même immeuble. Sept voix.



Andrée est concierge, le genre de femme mal embouchée qui aime avoir le dernier mot et fourre son nez dans ce qui ne la regarde pas. Il y a Simone sa fille, un peu garçon manqué et artiste en herbe ; pour gagner un peu d’argent, elle est portraitiste à Montmartre. Dans les étages, il y a Henriette Flament, la vieille fille acariâtre de l’immeuble, très à cheval sur les bonnes manières mais elle a la main sur le cœur. Joséphine quant à elle est belle comme les blés, elle mord la vie à pleines dents mais quand elle est perdue dans ses pensées, on ne voit que sa tristesse. Judith est enceinte et c’est la seule à avoir son homme à la maison ; lui, c’est un gendarme, un « planqué » qui a peut-être du mal à assumer le confort de sa situation alors pour évacuer sa contrariété, il tape sa femme. Sarah quant à elle est juive ; elle n’a pas pu partir aux Etats-Unis avec son mari et ses filles parce que son fils est atteint de la polio, qu’un tel voyage avec l’enfant (trop malade, trop fragile) n’était pas envisageable alors elle est restée pour s’occuper de lui et elle se ronde les sangs à l’idée que la Gestapo vienne les chercher.



Et puis il y a Rose, infirmière et femme d’un soldat français qui est détenu en Allemagne. Depuis le début de la guerre, elle élève seule leur petit garçon. La vie est plutôt calme jusqu’au jour où Mark fait son apparition. Il doit contrôler l’appartement de Sarah, quelqu’un l’a dénoncée. Toc toc toc. C’est Rose qui ouvre la porte et la peur d’être démasquée est balayée par le coup de foudre qui la surprend… qui les surprend. Ils vont devoir se cacher, taire ce terrible secret pour pouvoir vivre leur passion.







Un récit qui place des femmes au cœur de son intrigue. Retour sur une période sombre de l’Histoire, la Seconde Guerre Mondiale. Les hommes ont quitté les villes pour aller défendre l’honneur de la partie sur le front. Les femmes s’organisent et à part quelques hommes (infirmes, enfants, vieillards et « planqués), le quotidien s’organise souvent douloureusement. Parmi ces femmes, certaines sont contraintes de travailler pour assurer les charges du foyer, l’éducation des enfants… La prostitution est une alternative trop courante pour arrondir les fins de mois voire pour « payer » la faveur d’un soldat allemand. Pourtant, pour certaines femmes, il y a des sentiments sincères qui naissent. Ennemi ou pas, le cœur parle plus fort que la raison.



Le scénario de Navie montre parfaitement cette tension qui s’impose aux femmes. Elle montre également la violence de cette société où le droit des femmes est bafoué ; privées du droit de vote, reléguées aux tâches domestiques… elles s’en accommodent mais une minorité ose élever la voix et croire en un possible changement des mentalités. Timide contestation, en temps de guerre, contre cette société patriarcale qui n’est pas tout prête à ce changement ; hérésie que d’envisager qu’une femme puisse voter et il n’est même pas concevable de penser qu’une femme puisse porter plainte contre un mari violent !



Sept femmes, sept personnalités très cohérentes, sept caractères qui cohabitent et sur lesquels s’appuie la scénariste. On est là dans un semi huis-clos où chacune est libre d’aller et venir mais c’est dans les murs de leur immeuble que tombent les masques et qu’elles tentent de s’épauler, d’oublier l’horreur de l’extérieur, de pallier au manque, de briser la solitude. Elles ont su recréer un peu d’humanité dans leur immeuble, un ilot de sérénité où l’on digère les humiliations quotidiennes. Un refuge dont les cloisons vont voler en éclats. Navie frappe un grand coup, son scénario nous rappelle immanquablement le contexte social en toile de fond. La guerre pousse chacun dans ses retranchements, pouvait-il y avoir une fin heureuse pour ces femmes ? Il fallait tenir compte que les Hommes sont inégaux face à la peur et tandis que certains ont cette force de garder leur dignité intacte, d’autres, égoïstement, couvent jalousement le peu qu’ils sont parvenus à conserver.

(...)

Lire la chronique complète : https://chezmo.wordpress.com/2017/02/10/collaboration-horizontale-navie-maurel/
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Collaboration horizontale

Le point névralgique de la narration est certes l’amour entre une femme française et un militaire allemand sous l’occupation mais ce serait restrictif de s’arrêter là : Collaboration Horizontale est un récit qui place les femmes au coeur de son intrigue. C’est un semi huis-clos où chacune de ces femmes doit faire face à ses propres problèmes, dus à la guerre : ségrégation, violence, collaboration, résistance. Cette BD montre également comment la société régente les femmes (alors qu’elles gèrent tout, comme d’habitude) et à quel point il peut être difficile et dangereux pour elles d’oser une vie différente.



Navie, en écrivant cette histoire, a construit avec finesse des personnages forts qui prennent vie devant nous et ont une vraie psychologie. Le rythme de l’histoire est soutenu (on ne peut pas s’arrêter de lire mais en même temps on n’a pas vraiment envie de finir sa lecture, vous voyez le genre ?) et traite tous ces sujets d’une manière délicate, entretenant une intrigue qui ne sera dévoilée qu’à la fin (et quelle fin !).



Je suis restée bouche bée devant les illustrations de Carole Maurel. Certaines planches sont criantes d’émotions, tout en faisant passer un grand nombre d’informations et de messages. La mode de l’époque, la ville de Paris, tout est bien retranscrit, et mis en valeur par une colorisation sépia qui rappellent les vieilles photos. Sublime, un gros coup de coeur.



Collaboration Horizontale est une ode aux femmes, à la liberté d'aimer, de choisir et d'espérer. A s'offrir et à offrir !
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Collaboration horizontale

J'aime beaucoup le trait de Carole Maurel, et découvrir ses BD est toujours un petit plaisir personnel. J'aime bien le trait assez lumineux qu'elle arrive à faire passer, souvent au service d'histoire douce-amer, jouant sur la mélancolie, la tristesse et la joie. Bref, une auteure selon mon cœur !



Cette BD n'a pas dérogé à la règle et je me suis beaucoup plu à lire cette histoire d'amour dans une France occupée, une histoire secrète et qui a marqué la vie de cette femme. J'ai surtout été étonné par la façon dont l'histoire ne se concentre pas uniquement sur cette dame mais fait le tour de tous les habitants de l'immeuble dans une sorte de portrait d'habitants, permettant de voir bien des façons de vivre la guerre. Et surtout tous les travers de l'être humain, exacerbés par les situations. Le final est, à ce niveau-là, triste sur ce point. L'humain sait être diablement con lorsqu'il le veut vraiment, et j'ai trouvé que cette note finale va totalement dans le sens de l'histoire. Pour autant, il y a tout de même quelques notes d'espoir qui parsèment l'ouvrage et apportent ce mélange de genre que je retrouve dans les autres livres de Carole Maurel.



Niveau dessin, l'auteure n'en est plus à faire ses preuves et j'apprécie toujours autant. Elle transmet quelque chose de doux et plaisant, certains personnages sont adorables par la façon dont elle les représente (je pense à l'aveugle, notamment, et le rendu de sa perception des choses). C'est coloré, et très vif. Un petit régal à lire, mais je ne suis plus du tout objectif là-dessus.

Ce n'est pas le meilleur album de l'auteure, à mon goût, mais il a ce petit truc qui fait qu'il reste en tête, à travers l'histoire et le dessin. Une petite pointe d'interrogation, quelques cases qui flottent dans la mémoire ... Bref, un album que j'ai aimé et que je relirai avec plaisir.
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Collaboration horizontale

Collaboration horizontale nous entraîne dans le quotidien d’un petit immeuble parisien avec ses aléas de la vie liés à l’Occupation. C’est la guerre et chaque habitant est touché à sa manière par cette période difficile.



Parmi les personnages demeurant dans cet immeuble vit Rose, une infirmière, maman d’un jeune garçon qui se retrouve seule, son mari ayant été fait prisonnier. Sa vie va être bouleversée le jour où elle rencontre Mark, un soldat allemand dont elle tombe follement amoureuse.



Ce roman graphique est l’histoire d’une femme et d’un homme qui se sont aimés malgré les interdits mais pas seulement.



Ce récit nous emmène également à la rencontre d’un grand nombre de personnages forts et touchants qui vivent dans le même immeuble que Rose.



Les graphismes de Carole Maurel sont sublimes et elle retranscrit à merveille l’atmosphère de l’époque et les émotions des personnages grâce à des illustrations douces et teintées de nostalgie.



Certaines planches sans texte, comme celle du coup de foudre entre Rose et Mark, sont magnifiques et se passent de commentaires.



L’écriture n’est pas en reste et les deux auteurs nous dressent un tableau très représentatif de cette période. J’ai apprécié le fait qu’elles n’émettent aucun jugement quant à la relation entre la jeune française et l’officier allemand.



Un récit intimiste qui aborde le thème de l’amour, de la solidarité mais aussi la trahison. Un sujet difficile traité avec finesse et sensibilité.



Une superbe et émouvante histoire d’amour qui brave les interdits. Le récit d’un amour impossible mais aussi un livre qui évoque les rapports entre les hommes et les femmes durant cette terrible période que fut l’Occupation à travers des personnages tout simplement humains. Un petit bijou!
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Collaboration horizontale

La couverture et le titre m’ont tout de suite tapé dans l’œil. J’ai été intriguée et je voulais savoir quel récit allait m’être proposé sous ce titre de « Collaboration horizontale ». Le résultat a été très surprenant dans le sens positif du terme. Un régal pour les yeux car le travail graphique est précis, avec des détails qui ont leur importance et des gros plans qui ont du sens dans la construction de l’histoire. La mise en couleur est nette, sombre et convient très bien à l’ambiance. Et l’écriture très bien menée nous raconte une histoire touchante sur fond historique. Le petit plus que j’ai apprécié, c’est la lettre évoquée en fin d’ouvrage que l’on retrouve entre les pages. J’ai trouvé ça très malin.



Avant de nous plonger au cœur de la seconde guerre mondiale à Paris, nous assistons à un échange entre une grand-mère et sa petite fille à notre époque. Le sujet est la peine de cœur et le coup de foudre. « C’était plus simple avant, c’était un mari pour toute la vie, t’avais pas le choix mais au moins t’avais pas le cœur en miettes […] T’as de la chance de pas connaître cette galère-là. T’es jamais tombée amoureuse. » La grand-mère a vécu longtemps avec un homme qu’elle n’aimait pas mais c’était une autre époque. On pouvait aimer qu’un homme toute sa vie même si l’on ne l’avait pas choisi. Maintenant on peut suivre plus librement son cœur. Ce partage est une occasion de se souvenir d’un moment d’amour fou sans limite.



A partir de là, on retourne à la capitale pendant l’occupation allemande de 1942. Beaucoup croient au général Pétain sans prendre en compte ces accointances politique avec l’envahisseur. Les gens envoient des lettres de dénonciation. C’est le cas ici où une femme à dénoncer la présence d’une juive dans son immeuble. Pourtant, on aurait cru qu’il existait une solidarité entre ces femmes à tous les étages. Mais la jalousie, la haine, la peur, la bêtise poussent à la haine des autres sous couvert de patriotisme et de justice. D’ailleurs, n’oublions pas le nombre de résistants de la dernière heure qui ont vite fait sorti leur brassard FFI et jeté celui avec la croix gammée.  Et se sont bien souvent eux les premiers à trouver des femmes pour les tondre sur les places publiques en les accusant de collaboration horizontale. Une honte dans l’histoire de France qui reflète bien aussi la duplicité de l’esprit français.  



Le soldat allemand en venant inspecté le domicile dénoncé à rencontre une demoiselle à la beauté étourdissante. C’est le coup de foudre immédiat. Ils ne peuvent plus se passer l’un de l’autre. Lui n’était qu’un jeune homme qui n’avait rien demandé et elle, elle est une femme amoureuse et enfin libéré de son mari envoyé en STO en Allemagne. Les regards pleins de jugement se font. La fin de la guerre va les séparer et les médisances vont se dévoiler au grand jour. En parallèle, on découvre la solidarité qui se fait tout de même entre certaines personnes qui veulent protéger des humains contre l’inhumanité au nom du pouvoir. Un souffle d’espoir règne entre les pages et l’égoïsme national. On y voit un panel de femme allant de la prostitué, l’épouse restant à la maison et battue à la jeune fille qui veut être libre de corps et d’esprit et pouvoir aimer qui elle veut. Des portraits d’espoir et de mal êtres dans un immeuble symbole d’une nation où les femmes restent comme des fondations. Mais à la fin du conflit les hommes veulent reprendre le pouvoir et les remettre à leur place.



J’aurais apprécié trouver plus d’informations historiques dans le récit. Mais le contexte et les connaissances générales du lecteur permettent de compléter inconsciemment de nombreuses choses sous-entendus. Le récit présente des tranches de vie sous l’angle de féminin avec le troublant tableau des gens avec leur générosité, leur écoute sans oublier leur haine, leur violence et leur cruauté.
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Collaboration horizontale

Une jolie bande dessinée dans laquelle Navie et Carole Maurel nous plongent au coeur d'une histoire d'amour entre une française et un soldat Allemand, à Paris, pendant l'occupation. Une lecture touchante et passionnante. Les illustrations sont superbes.
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Collaboration horizontale

Etonnant et bouleversant !!

Ce livre m’à particulièrement plu car Rose et le soldat allemand vivent une histoire interdite : c’est une situation pleine de suspense qui procure au lecteur des montées d’adrénaline, et en même temps l’histoire est tragique du fait de l’époque dans laquelle se déroule l’histoire c'est-à-dire durant la Seconde Guerre Mondiale, période sombre de l'Histoire. C’est un livre étonnant et bouleversant qui mêle émotion et tragédie.

Une phrase m’a vraiment marqué dans cette BD, je cite :

« J’entends encore les résonances de cette foule animale qui nous traitait de monstres, de putains ».

ALIX

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