Comme chaque été, Hanna va retrouver ses cousines Siv et Mette. Elle est impatiente. Jouer aux Sioux, battre le record du nombre de scarabées capturés. Cette semaine près de la mer s’augure merveilleuse. Mais très vite, elle constate que quelque chose a changé. Quand Hanna arrive, Siv semble ne plus rien en avoir à faire des scarabées, Mette a pris trois tailles de seins, et elles ne parlent plus que du beau Sindre.
Ce récit aborde, sur fond de soleil et d’écume, l’été d’une enfant en plein questionnement. Si Siv est partie en quête de cette liberté -dont sa grande sœur, Mette, semble disposer- le lecteur comprend progressivement qu’Hanna valorise tout autant qu’elle redoute ce passage à l’adolescence. Cette adolescence qui se révèle secrète et parfois un peu rebelle. Cette adolescence qui s’accompagne de transformations multiples et profondes: forme du corps, représentation de soi, premiers émois amoureux. Mais qui se caractérise également par cette autonomie croissante au niveau de la pensée, des affects et des relations à autrui.
Le personnage d’Hanna m’a beaucoup plu, je me suis d’ailleurs énormément reconnue en elle: ses attitudes, son insouciance et son incompréhension face à cet écart qu’elle ressent. Vous savez, cette période où les frontières entre l’enfance et l’adolescence semblent brouillées. Face à Siv qui joue à l’ado et Mette qui joue à l’adulte, Hanna a vraiment du mal à trouver sa place.
Au fil des pages, ce sont de véritables explosions émotionnelles et intimes que l’autrice nous donne à voir. Les illustrations sont douces dans des teintes pastel. Elles sont très expressives et de petites touches d’humour sont disséminées ici et là. Cela apporte une certaine légèreté à ce joli récit. Pour ceux qui l’on lut, le moment où Hanna s’introduit en cachette dans la chambre de Mette a énormément fait rire ma fille.
Une histoire qui fait souffler un petit vent de nostalgie et qui parlera sans aucun doute à tout type de lecteur.
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