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Critiques de Maja Lunde (205)
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La fin des océans (Bleue)

Anticipation ?



Je vais sûrement me souvenir longtemps de cette lecture. Quelle claque !



La structure narrative est découpée en alternance de chapitres se déroulant à deux époques.

2017, en Norvège, nous faisons la connaissance de Signe, une militante écologiste et navigatrice qui fait tout son possible pour sauver le glacier de son village.

2041, en France, nous découvrons David, un jeune père de famille. Depuis 24 jours il a perdu la trace de sa femme et de son bébé Auguste. Il a fui un terrible incendie qui a ravagé Argelès, avec sa fille Lou dans les bras. Tous deux arrivent dans un camp. Un camp de réfugiés climatiques. Car la France est devenue un four. Plus une goutte de pluie. Plus d'insecte. La nourriture est rationnée tout comme l'eau. L'eau, douce, potable, est devenue de l'or.



Cette fiction relate les conséquences probables de nos choix présents. C'est absolument terrifiant.

L'auteure nous plonge dans un récit d'anticipation qui se révèle un manifeste écologique subtil.

C'est extrêmement douloureux de voir cette petite fille rêver de nourriture, être prête à se rendre malade juste pour une goutte d'eau.



On se doute bien que les boucles narratives vont se rejoindre vers la fin du roman. Le point de rencontre est d'ailleurs bien plus joli que ce que j'avais imaginé.

La fin ouverte ne plaira peut-être pas à tous mais j'en ai été très satisfaite : au lecteur de choisir s'il veut continuer à se voiler la face ou non.



Les chapitres concernant Signe sont des aller-retours entre son passé et son présent. Je les ai trouvé peut-être moins prenants que ceux concernant David mais ils sont totalement indispensable au propos de l'auteur. C'est l'économie, l'emploi, les loisirs, les petits plaisirs égoïstes qui ont mené aux conséquences terribles que connaissent David et Lou.

Le lecteur ne peut que se demander : est-ce que ça en vaut la peine ?



L'écriture est agréable même si parfois j'ai peiné lorsqu'il y avait trop de termes de navigation.

Les personnages ne sont pas des héros. Ils peuvent avoir des attitudes, des réactions qui agacent un peu mais c'est ce qui créé l'empathie. Ils nous ressemblent. Nous pourrions souffrir du manque d'eau, de nourriture, d'hygiène... que ferions-nous à sa place ?



Nous ne sommes pas à la place de David - pas encore ? - mais nous sommes bel et bien à celle de Signe. Alors, que ferons-nous pour éviter la guerre de l'eau ?



Cette fiction fait réfléchir. Elle nous met face à nos responsabilités et nous demande de choisir : continuer de fermer les yeux en faisant semblant de ne pas savoir ou agir dès maintenant.



Un roman que je recommande vivement.



Merci à Netgalley et aux éditions Presses de la cité pour cette belle découverte.
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La fin des océans (Bleue)

J'ai choisi ce roman pour son thème sur le climat. Ce roman, le 2e de l'auteur, est le premier que je lis. Le premier roman parle des abeilles, et je pense que je le lirais prochainement.



Nous suivons dans cette histoire, un récit à 2 voix, l'histoire de Signe, une norvégienne d'une soixantaine d'année en 2017 et l'histoire de David, un français d'Argelès en 2041.



Signe engagée pour l'écologie, engagée pour protéger la planète et particulièrement les cascades de son île, menacée de disparition à cause de projets de centrale hydraulique.



Et 24 ans plus tard, David, réfugié climatique à Bordeaux, fuyant la sécheresse et la disparition des ressources en eau en France !



Les chapitres alternent entre ces deux personnes, et nous suivons leur quotidien.



J'ai lu ce roman assez rapidement, l'alternance des chapitres (assez courts) entre les personnages, permet de donner un rythme à l'histoire. On se met très bien à la place des personnages, j'ai navigué avec Signe sur son bateau et j'ai vécu avec David dans ce camp de réfugié.



J'ai malgré tout eu plus "d'attachement" pour David et sa fille Lou, que pour Signe.



Un roman intéressant à découvrir.





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La fin des océans (Bleue)

2ème épisode d’un quatuor (« Une histoire des abeilles » en est le premier).



Ce roman est une ode à la vulnérabilité de l’homme et de la nature, par la chose la plus cruciale qui existe : l’eau. Nous ne pouvons pas nous en passer, elle est vitale pour nous et incroyablement belle. C’est le point de départ du roman.



2017 – Norvège – Nous voilà dans les fjords norvégiens, les glaciers, les lacs, les montagnes. Un bol d’air totalement pur prend possession de nos poumons.



Ce paysage idyllique est composé de deux versants au glacier : d’un côté, Eidesdalen, campé à côté du lac Eide, réceptacle des magnifiques chutes Søster. Le village de Magnus.



De l’autre, Rignfjorden, petit village du bord de mer, non loin de la rivière Breio. Le village de la narratrice, Signe.



Je suis limite à prendre un billet d’avion pour passer mes prochaines vacances en Norvège !



Signe a quitté précipitamment sa région il y a de cela 50 ans. Lorsqu’elle revient enfin chez elle, c’est pour avoir une vision cauchemardesque : Blåfonna, le glacier d’autrefois (qui existe réellement), n’est plus que l’ombre de lui-même. Les chutes de Søster ont disparues, la Breio s’est évaporée depuis longtemps. La centrale électrique à tout asséché.



2041 – France – Non loin de Bordeaux.



David et Lou, sa petite fille de 6 ans, ont fui Argeles. Ce sont des réfugiés climatiques, ayant trouvé comme point de chute un camp qui a bien voulu les accueillir. David espère y retrouver sa femme, Anna et leur bébé, Auguste.



Nous suivons ces deux histoires parallèles, avec en toile de fond des thèmes d’actualité, la crise climatique et l’écologie.



« Réfugiés climatiques ». Ce terme fait peur. En 2041, l’eau des océans monte inexorablement, la pluie se fait de plus en plus rare, l’air devient sec et suffocant. L’eau potable est rationnée à son maximum.



Roman didactique et d’anticipation qui ne peut laisser indifférent. A un moment de ma lecture, il s’est mis à pleuvoir, j’entendais les gouttes de pluie tomber au sol, dans une douce mélodie. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Lou, qui n’avait pas la chance de connaître cela, qui rationnait chaque goutte d’eau pour survivre.



Il faut souligner la plume pertinente et bouleversante de Maja qui déchiquète le cœur du lecteur, entre l’engagement écologique de Signe et le combat de David pour sa survie.



A travers ce roman écologiste, visionnaire et humain, l’auteure nous pousse à nous interroger sur notre façon de vivre et de consommer. Bien qu’assez alarmiste, il y a à travers les lignes une once d’espoir parsemée de rêves à laquelle il faut s’accrocher… Un roman à lire de toute urgence.



Je remercie les Éditions Presse de la Cité, ainsi que la Masse Critique Babélio pour cette lecture !



#bleue #majalunde #pressesdelacité



#babelio #massecritiquebabelio
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La fin des océans (Bleue)

Ce que j’ai ressenti:



Ceci est un avertissement. C’est la fin. La fin peut-être d’un monde, parce qu’on n’aura pas encore pris conscience de l’urgence de s’investir pour une cause, de s’investir pour l’environnement, de s’investir pour la richesse de ce monde: l’Eau. Cette lecture est un avertissement. C’est La fin des océans, c’est un peu apocalyptique, c’est beaucoup réaliste, c’est carrément imminent. Il va vraiment falloir faire quelque chose…Agir. Tu le sens, toi aussi? Tu sens la chaleur, la suffocation, le pressentiment d’un danger puissant qui va faire des ravages? Maja Lunde nous en donne un avant-goût et ça vous glace les sangs!



Je ne pensais qu’à exister. Ici. Maintenant.



Déjà, faisons quelque chose. En commençant par lire et se renseigner pour qu’on ne défigure plus ainsi les paysages au nom de l’économie, qu’on arrête de ponctionner les glaciers, qu’on s’abstienne de détourner les rivières, qu’on protège une denrée précieuse: l’Eau Bleue. Signe est de cette trempe-là! Assez forte et courageuse pour défier au nom de ses valeurs, tous ceux qui s’attaquent à son glacier! Et ça fait du bien de voir une héroïne aussi déterminée et aimante, qui se bat pour préserver un fjord. Et puis, il y a David et Lou, victimes du réchauffement climatique, perdus et en souffrance, qui défient la fatalité d’un monde qui se meurt, par la seule force de l’imaginaire et de l’amour…Avec eux, on vit en deux temps, le début et la fin d’une catastrophe pas si naturelle, puisque c’est les hommes qui détruisent impunément tout sur Terre.



Les gens pragmatiques ignorent ce que peut être la passion.



En lisant ce roman de Maja Lunde, on ressent le besoin de ne plus « laisser faire », soit par ignorance soit par découragement, tout simplement parce qu’on ne voudrait pas voir arriver La fin des océans, avec ses guerres et ces horreurs…J’ai beaucoup aimé la sensibilité de l’auteure, partir sur le Bleu, réfléchir sur des problèmes fondamentaux…C’est une lecture qui nous montre aussi la beauté de la nature, la force des liens familiaux, des émotions féministes, des envies d’ailleurs, et un espoir ténu pour une nouvelle vie plus humaniste…Une bien jolie découverte!



Rien ne peut m’arrêter, me dis-je.

Je suis là, encore et toujours. Rien ne peut m’arrêter.

Rien.
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La fin des océans (Bleue)

Je remercie, pour commencer, Les presses de la cité pour cet ouvrage reçu dans le cadre d'une opération masse critique privilégiée. le thème abordé dans ce roman me tient à coeur car il s'agit d'écologie, plus précisément des conséquences néfastes de l'action de l'homme lors de l'holocène et des menaces que cela fait peser sur l'environnement comme pour notre survie en tant qu'espèce. Je me faisais donc une joie de découvrir ce livre qui aborde un des aspects les plus essentiels de ce désastre annoncé à savoir la probable raréfaction de l'eau potable lors des prochaines décennies.

*

Le roman est construit autour d'une idée de facture classique mais qui ici est très adaptée au sujet à savoir un double récit.

Le premier raconte l'histoire de Signe en 2017. Elle est alors âgée de 67 ans et se remémore sa vie de combats écologiques dans sa Norvège natale, en particulier pour défendre une rivière issue d'un glacier au bord d'un Fjord. le grand amour de sa vie, Magnus, dont elle est séparée depuis des années, a autorisé l'exploitation commerciale du glacier ce qui le condamne à court terme et Signe, sur son bateau, traverse les mers pour rejoindre la Provence et se confronter une dernière fois à Magnus dans un combat désespéré pour préserver la nature en général et l'eau en particulier.

Le second, en 2041 se passe en France. David fuit la sécheresse et un incendie et se retrouve, avec sa fille aînée, séparé de sa femme et de leur bébé. Ils arrivent dans un camp de réfugiés climatiques et trouvent le bateau de Signe.

*

Hélas je n'ai jamais vraiment réussi à me captiver pour ce double récit. J'ai cherché à comprendre pourquoi et ai relevé les points suivants, qui parlent de ma façon de ressentir les choses et ne se prétendent donc pas universalisables :

- le récit a un côté assez mécanique voire scolaire. L'auteur semble suivre de façon rigoureuse et documentée (différentes informations en témoignent en fin d'ouvrage) un plan cohérent pour faire « avancer » l'histoire. C'est un « travail » très correct mais qui semble manque d'élan, de fantaisie, de créativité. L'ensemble m'a semblé très convenu, sans grande surprise ce qui peut lasser au fil des pages.

- Les personnages sont à la fois assez caricaturaux (je pense en particulier à Magnus, à Signe comme à ses parents) et manquant de densité (David) ce qui rend difficile le fait d'y « croire » voire de s'attacher à eux. Lou me convainquait un peu plus.

- Les paysages norvégiens sont décrits, le manque d'eau en 2047 aussi mais il m'a été très difficile d'avoir l'impression d' « être là-bas ». Je suis resté un spectateur assez distant.

- L'alternance des chapitres « Signe-David-Signe-David- » finit par être trop répétitive surtout que le lien entre les deux récits est en réalité ténu et assez artificiel. La fin de l'ouvrage m'a déçu par ailleurs.

- L'aspect moralisateur est sans doute trop évident et finit par déranger même qui a des convictions fortes comme moi. C'est par trop simpliste et manichéen.

- Les relations amoureuses entre les protagonistes paraissent là encore largement des ébauches et parfois ne me semblent pas "sonner juste". Inversement la vie dans un camp de réfugiés m'a intéressée car visiblement documentée et sur un sujet dont j'ignorais presque tout.

*

Il est possible que le lectorat visé soit celui des livres de jeunesse et/ou"jeune adulte". Plusieurs indices iraient dans ce sens : place importante dévolue à des personnages avant leur âge adulte, part conséquente des relations avec les parents, écriture d'accès facile, personnages peu complexes psychologiquement, rapport assez naïf à la sexualité et histoire simple entre autre. Dans ce cas il est assez naturel que ce livre m'ait laissé une impression contrastée. Le thème est réellement intéressant et l'idée initiale me semble excellente. J'ai fini « Bleue » sans déplaisir par ailleurs. Hélas l'auteur ne réussit selon moi pas totalement à nous emporter et je conserve bien peu de cette lecture.

Je crois qu'avec une plume plus riche, une approche incluant plus de surprise/fantaisie et des personnages plus complexes et denses le roman aurait pu être excellent pour un public plus large. Maja Lunde est un jeune auteur, je serai curieux de découvrir ses prochains écrits que j'espère sur les mêmes thématiques.

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La fin des océans (Bleue)

Dès l'ouverture, l'autrice nous plonge dans les Fjords majestueux de la Norvège et nous fait une description émouvante de l'impact des activités humaines sur les paysages de son enfance. Elle retranscrit parfaitement les limites de l'absurdité de l'économie, la soif de l'argent en utilisant un commerce de glaçons directement extrait des glaciers pour les pays qataris. Mais elle témoigne aussi d'une ville en pleine expansion qui détruit le cadre qui l'entoure a coup de barrage et centrale électrique pour son confort. Les premières réflexions sont lancées. Signe (qui porte bien son nom) vit a notre époque et commence a être témoin des prémices de l’effondrement de notre système actuel. On s'y attache dès les premières pages. Poétique, courageuse, proche de la nature, censée. " Je retire ma moufle, pose la main sur la glace et sens Blafonna vivre sous mes doigts, tel un énorme animal endormi, un animal blessé, qui ne peut rugir, mais se vide de son sang chaque seconde. Il est déjà mort."

Le second personnage, David, vit en 2041, après l'effondrement et les conséquences gravissimes du réchauffement climatique. La France est devenue une terre hostile, caniculaire, aride où il n'a pas plu depuis 5ans et la question de l'eau est devenue un problème majeur. L'ambiance de cette époque est terriblement oppressante. On ressent la chaleur étouffante, la poussière de cette terre aride, la crasse nous coller à la peau. David tente de survivre dans ces conditions avec sa petite fille Lou dans un camp de la Croix Rouge, espérant revoir sa femme égaré en chemin.

Le récit ne contient pas vraiment d'action mais se base sur l'aspect psychologique des situations dans lesquelles se trouvent chacun des personnages. Le moindre détail est bien pensé, nous poussant à la projection en nous demandant comme nous aurions nous même agît. La chute du livre n'est pas explosive mais ouvre à une vraie réflexion sur la situation de notre monde actuel et vers quoi nous pouvons potentiellement nous diriger. Il résonne comme un avertissement face a une humanité en plein déclin.
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La fin des océans (Bleue)

Je n'aime pas la science fiction,

Je n'aime pas la voile, ni sa pratique,

J'ai du mal à supporter l'univers des voileux,

Mais j'aime la Norvège,

J'apprécie les paysages norvégiens,

J'ai bien aimé l'histoire des abeilles que nous a raconté Maja Lunde,

J'écoute les informations,

Et,

J'ai entendu parler d'une goutte chaude qui sévit au Canada,

J'entends en ce moment parler d'une goutte chaude qui sévit en Tunisie,

La chaleur écrasante ....

Pas de surprise donc de parcourir deux époques ... 2017 aujourd'hui ... 2041 demain.

Une construction intéressante nous permet de mesurer les effets indésirables du réchauffement climatique.

La solution pour demain sera t elle à trouver dans notre capacité à modérer notre consommation ... ou ... et ... à utiliser les progrès de la technologie pour utiliser les ressources de l'océan .... sans que ce soit la fin des océans !

L'eau est un trésor à protéger ne l'oublions pas !
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La fin des océans (Bleue)

Très concernée par l’écologie, par le réchauffement climatique et par la théorie de l’effondrement, je me réjouissais de lire ce roman. Pensez donc ! L’eau comme thème central et deux histoires croisées : l’une contemporaine, celle de Signe, une activiste danoise qui se lance seule en mer à bord de son voilier pour tenter de sauver un glacier dont on dilapide les ressources pour rafraîchir les boissons des milliardaires ; l’autre, en 2041, la sécheresse qui sévit, en même temps qu’une guerre de l’eau, devenue rarissime, des réfugiés climatiques, David et sa fille Lou qui tentent de survivre. Tout pour attiser mon envie de me plonger dans « Bleue »



Et puis… déception… J’ai attendu pendant tout le récit cette petite étincelle qui me permettrait de me plonger pleinement dans le récit. J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de détours, de méandres, de longueurs dans les passages racontés par Signe… pour une banale histoire d’amour déguisée finalement… La partie du récit vue à travers le regard de David m’a semblé faite de beaucoup de non-dits, de réflexions à peine esquissées, comme si l’auteur n’osait pas pousser jusqu’au bout son imaginaire, comme si elle avait peur de trop insister sur la catastrophe vers laquelle nous courrons peut-être tous.



On sent bien qu’il y a de la part de Maja Lunde un vrai travail de documentation derrière son récit. Et quelle belle réflexion elle aurait pu nous proposer : l’emprise de l'homme sur la nature, son désir de domestiquer l'eau, les chutes, les rivières pour produire de l’électricité, pour alimenter des usines, autant de manifestations de "la marque de la grandeur humaine. Notre façon de nous approprier le monde." (Magnus, p.204) Quel dommage que la réflexion reste en surface.



Ce n’est définitivement pas un coup de coeur… Mais merci tout de même à Babelio de m’avoir permis, grâce à cette masse critique spéciale, de découvrir une auteure que je ne connaissais pas.

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La fin des océans (Bleue)

J’ai dévoré ce livre qui de 2017 à 2041 nous montre l’ampleur de la catastrophe écologique à venir si nous ne réagissons pas. Au travers de deux personnages séparés par le temps, Signe d’un côté, femme militante activiste qui a consacré toute sa vie à la Défense de notre terre et qui tente un dernier baroud d’honneur pour défendre un monde où la nature est respectée; David et sa petite Lou de l’autre, fuyant un monde en flamme où sécheresses, conflits pour l’eau, réfugiés climatiques sont le quotidien.

Tous deux nous montre l’une la catastrophe à venir, l’autre la catastrophe déjà là si nous continuons à ne pas voir le désastre causé par nos comportements.

À mettre entre les mains de tous ceux et celles qui douteraient encore de l’urgence d’agir et de changer nos comportements si nous voulons encore pouvoir laisser à nos enfants un monde vivable.
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La fin des océans (Bleue)

Je remercie la Masse critique Babelio ainsi que les éditions Presse de la Cité de m'avoir permis de découvrir ce roman. J'avais repéré sa sortie qui m'avait assez intriguée.

Une dystopie en deux temps. Le côté très poétique avec Signe et Bleu, son bateau, ses convictions, son intérêt à protéger les fjords, les rivières et toutes les sources d'eau. Le côté flippant, en 2041, en pleine sécheresse depuis 4 ans, avec David et sa fille Lou, des épreuves terribles qu'ils ont subies en plus du manque d'eau...J'ai adoré cette histoire, où, à presque 25 ans d'écart, la vie de nos personnages principaux va se retrouver mêlée de façon incongrue.

J'ai aimé la fougue et l'engagement de Signe, j'ai eu mal au coeur et souffert avec David, qui tente malgré tout de protéger sa fille. Aucun des personnages n'est parfait, ce qui les rend terriblement humains. Le fait qu'une partie de l'histoire se passe tout prêt de chez moi...M'a bien fait flipper. Il ne se passe pourtant pas grand chose dans la vie de nos deux "héros", mais cela n'a pas d'importance. Les chapitres avec Signe se concentrent sur son passé, car cette dame à une bonne soixantaine et ne peut que constater les choses qu'elle a vécues, alors que David envisage un futur en refusant d'affronter la triste réalité de son passé et de son présent. Une fin assez ouverte qui m'a bien plu. Une plume qui m'a séduite, bien que simple, j'ai préféré les passages un peu "contemplatifs" de Signe, qui se prêtaient plus volontairement aux jolies description des Fjords et des paysages du grand nord, du recul sur soi (étant donné l'âge du personnage).

Pas une grande histoire en soi, cependant ce livre va me rester en mémoire un bon bout de temps...

Chronique vidéo à venir!
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La fin des océans (Bleue)

J’avais beaucoup aimé le précédent roman de l’auteure, Une histoire des abeilles, c’est donc avec un grand plaisir que je me suis plongée dans la continuité écologique qu’est La fin des océans.



Toutefois, je dois dire que j’ai été moins emballée cette fois-ci. Malgré l’alternance d’époques et d’histoires des personnages, j’ai trouvé qu’il manquait un peu d’action. J’ai eu l’impression de stagner par moments car le déroulement est assez lent. Malgré tout, le sujet est intéressant et m’a fait poursuivre ma lecture jusqu’au bout sans rechigner.



L’eau, si précieuse, vient à manquer. La sécheresse laisse la population démunie et en proie aux feux récurrents. Les habitants fuient, se regroupent dans des camps tels des réfugiés. La nourriture et l’eau deviennent des trésors recherchés par tous. Cette situation de chaos décrite par l’auteure se déroule en 2041 en France, dans seulement vingt ans. Un scénario malheureusement probable dû au réchauffement climatique. L’histoire d’un père et de sa petite fille est émouvante, touchante, triste.



En 2017 en Norvège, nous découvrons le combat de Signe face à la folie des Hommes. L’engouement commercial a dévoré la nature, le désastre écologique a commencé. Ayant désormais la soixantaine, elle prend son voilier et se lance à la recherche de Magnus, son premier amour qui a soutenu cette aberration et qui habite désormais dans le Sud de la France. Il est hors de question pour Signe de laisser son fjord et ses glaces se faire attaquer de la sorte. Durant son périple, elle retrace donc son histoire passée avec Magnus, les discordances au sein de sa propre famille, et distille la beauté naturelle de son territoire. Mais à l’aube du face à face avec celui qui a soutenu ce terrible projet de dévastation, aura-t-elle le courage de l’affronter ?



La fin des océans est, une fois de plus, un roman réaliste et appuie là où le danger est bien présent écologiquement parlant. Pas de leçon de morale, seulement des faits et une hypothétique issue si les Hommes continuent à se détourner autant du respect de la nature. L’avenir est bien sombre si l’eau venait réellement à manquer et si la chaleur devenait davantage menaçante.



Ce roman n’est pas écrit pour nous rassurer. Il expose des éventualités climatiques futures à travers des personnages attachants et des situations concrètes. Même s’il manque de rythme, le sujet vaut la peine d’être lu !
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La fin des océans (Bleue)

H E Y | ❄🌨🌧 "Bleue" de Maja Lunde



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Avec une construction narrative quasi identique à celle d'"Une Histoire des Abeilles", Maja Lunde assume son style descriptif et dystopique jusqu'au bout. Le sujet est moderne, il résonne en nous comme une piqûre de rappel : l'humanité n'est rien sans l'eau, comme elle n'était rien sans les abeilles. .

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Partie de ce pitch de départ, l'autrice Maja Lunde tisse une intrigue on ne peut plus traditionnelle. Nous suivons à deux époques différentes, les réminiscences de Signe et de son amour perdu, Magnus, son combat contre sa mère, sa lutte pour l'environnement avec son père. Nous suivons également, dans une partie plus futuriste, le parcours d'un père et sa fille pour survivre dans un camp de refugiés climatiques. On retrouve d'ailleurs dans leurs histoires, quelque chose des personnages de La route de Cormac McCarthy, même si bien entendu, la comparaison s'arrête à la situation. Car le style est plutôt banal. Comme la dernière fois, je me suis laissée perdre dans un méandre de flashbacks parfois trop mélancoliques et fragilisant l'histoire. Tandis que la dystopie est au cœur du récit la partie la plus palpitante.

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Le sujet est nécessaire, certes, mais j'ai eu l'impression que Maja Lunde n'allait pas jusqu'au bout de sa thématique comme dans son roman précédent. Servi par une écriture pleine de métaphores un peu trop faciles comme le bateau telle une arche de Noé, l'oeuvre de la romancière est tout de même passionnante. Elle parvient à chaque fois à dresser une jolie fresque de personnages dont le lien est le temps, le passé, le présent, le futur. Elle prouve que nos actes auront toujours un impact, bon ou mauvais, et que l'avenir est pavé d'espoir pour ceux qui se battront pour l'environnement.

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Les points positifs de ce roman : la partie dystopique est la plus sophistiquée même si peu originale. Les personnages sont attachants.

Les points négatifs : le sujet de l'eau s'éclipse petit à petit au profit de la résolution des conflits dans les relations intimes entre les personnages.

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J'ai aimé ce roman mais je vous conseille encore plus Une histoire des abeilles !

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La fin des océans (Bleue)

Comme elle l'avait fait avec son roman Une histoire des abeilles, Maja Lunda signe à nouveau un roman dystopique qui fait prendre conscience et réfléchir. Après le déclin des abeilles, elle choisit un autre sujet d'actualité qui concerne l'échelle planétaire : le réchauffement climatique et surtout, le manque d'eau qui en découle. A travers ce nouveau roman, elle reprend le schéma déjà employé, nous suivons le problème à travers les regards croisés de plusieurs protagonistes vivant à quelques siècles d'intervalles. En 2017, nous faisons la connaissance de Signe, qui a 67 ans, entreprend le combat de sa vie : sauver le fjord qui l'a vue grandir. En 2041, la guerre de l'eau fait rage en France. C'est la pénurie, des familles entières sont contraintes à l'exode et doivent vivre ou plutôt survivre dans des camps de fortune. C'est le sort de David et de sa fille Lou, qui depuis leur départ d'Argelès, tentent de retrouver leur famille et de s'inventer un avenir plus radieux. Qu'importe l'endroit l'époque,, leurs préoccupations, que ce soit la survie au jour le jour, ou le sauvetage d'un fjord ils nous rappellent ce que nous vivons et vivrons peut-être un jour. Là demeure toute la force des romans de Marja Lunde, qui avec un style simple et efficace, un propos riche et documenté, ainsi qu'une émotion maîtrisée, nous renvoie nos erreurs et notre indifférence en pleine face.



Merci à Babelio et aux éditions Presses de la Cité pour la découverte de la nouvelle publication de Maja Lunde. Une autrice à suivre de près !
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La fin des océans (Bleue)

Merci à Babelio et aux Presses de la Cité pour m'avoir fait découvrir ce livre dans le cadre de la Masse Critique Privilégiée.



La Norvégienne Signe vit sur son bateau. Militante écologique aujourd'hui septuagénaire, elle a consacré toute sa vie à lutter, sans grand succès, pour la défense de la planète. Lorsque le glacier qui surplombe son village natal, déjà bien rétréci par le réchauffement climatique, est condamné à une disparition accélérée en raison de son exploitation industrielle, elle choisit aussitôt la confrontation avec l'entrepreneur responsable, établi dans le sud de la France, et qui n'est autre que son amour de jeunesse.





Près de vingt-cinq ans plus tard, en 2041, les prévisions les plus alarmistes sont devenues réalité : les déserts ont gagné du terrain, les populations des pays du sud meurent de soif et tentent de migrer en masse vers les « pays de l'eau », qui ont fermé leurs frontières. Ainsi, David et sa petite fille Lou, chassés d'Argelès par des incendies meurtriers, sans nouvelles du restant de leur famille, ont trouvé provisoirement asile dans un camp de réfugiés, où tout ne tarde pas à manquer. A faible distance du camp, le père et la fille tombent par hasard sur le bateau de Signe, échoué à l'intérieur des terres après l'assèchement du Canal du Midi.





Cette fable dystopique met en scène un sujet d'actualité : l'indifférence des uns, l'impuissance des autres, face aux bouleversements climatiques liés à l'activité humaine. Elle nous confronte directement aux conséquences dramatiques de notre absence de réaction, mettant en scène le manque d'eau croissant dans certaines régions, les déplacements subséquents de populations, et les conflits internationaux en résultant.





L'histoire relatée ne manque pas d'un certain réalisme. Il faut saluer les efforts de documentation de l'auteur grâce auxquels le récit ne verse jamais dans le ridicule ni l'approximation, qu'il s'agisse d'évoquer la pratique de la voile et l'expérience de la mer, ou encore une usine de désalinisation. L'intrigue est elle-même bien ficelée, et même si les grands contours de l'issue se dessinent assez facilement avant la fin, certains détails du dénouement ont néanmoins réussi à me surprendre.





Pourtant, ces qualités n'ont pas suffit a m'épargner l'ennui, progressivement mais inexorablement apparu au fil de l'alternance des deux récits entrecroisés : la faute au manque d'épaisseur des personnages, à la platitude de leurs dialogues, et à l'absence de style de l'écriture, qui empêchent le roman de réellement décoller et de sortir du lot. Manque également à mon sens davantage de présence de la nature elle-même, sur un thème qui appelait quelques jolis passages contemplatifs.





Au final, Bleue est un roman sans prétention et empreint de bonnes intentions, pour un gentil moment de détente qui ne laissera pas de souvenir impérissable.





Prolongement sur la moule perlière d'eau douce évoquée dans Bleue, dans la rubrique le coin des curieux, à la fin de ma chronique sur ce livre sur mon blog :

https://leslecturesdecannetille.blogspot.com/2019/05/lunde-maja-bleue.html


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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La fin des océans (Bleue)

Après le succès d' "Une histoire des abeilles" , qui donnait à voir une pollinisation tellement affectée qu'elle doit être réalisée manuellement, MAJA LUNDE poursuit sa narration des dérèglements environnementaux avec "BLEUE".



Un roman d'anticipation pourtant brûlant d'actualité, autour de la crise de l'eau.



Construit sur l'acuité du conflit opposant progrès socio-économique et préservation de la nature, il alterne entre deux époques et leurs protagonistes, reliés par un même espoir : un bateau, symbole de l'accès à l'eau et d'un but vers lequel aller.


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La fin des océans (Bleue)

Comme Une histoire des abeilles, Blå nous confronte à un futur très proche, plutôt réaliste et surtout effrayant. Cette fois, c'est l'eau qui est au centre de l'histoire. L'eau qui manque cruellement dans un monde peu à peu devenu désertique.

Comme dans le roman précédent, Maja Lunde choisit de nous faire suivre en alternance deux personnages, dans deux époques différentes.

J'ai trouvé que le résultat était moins convaincant que l'Histoire des abeilles. On voit venir assez vite la fin et son rayon d'espoir. le tout aurait peut-être demandé un développement un peu plus poussé.
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La fin des océans (Bleue)

Bleu, l'eau, le ciel, la mer, la glace ...

Deux destinées se croisent autour de l'eau, avec deux décennies d'écart mais des préoccupations similaires. Entre les côtes escarpées de la Norvège et les plages d'Argelès, Maja Lunde nous fait voyager dans les conflits familiaux et idéologiques de deux protagonistes.

Ils feront ainsi face à des séparations voulues ou forcées, subiront les changements sociétaux et lutteront avec leurs pauvres moyens afin de protéger ce qui leur sont cher.

Un roman sans prétention, un petit peu long à se mettre en place mais qui résonnent étrangement avec l'actualité : le réchauffement climatique, la fonte des glaces et le manque d'eau potable, les camps de réfugiés et la violence qui n'est jamais loin.
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La fin des océans (Bleue)

J'ai lu la terrible histoire de Signe, David et Lou pendant cette horrible semaine de canicule

Comment être plus synchro ?!

Ce livre fait peur, sérieusement peur.

Il est terriblement bien écrit et surtout il nous dépeint un avenir qui semble malheureusement bien parti pour être notre réalité d'ici très peu de temps.

L'écriture de Maya Lunde est aussi forte que subtile.

Quand elle nous parle de Signe elle est directe, dans l'action et dans la force.

Quand elle nous raconte l'histoire de David et de Lou elle est dans une autre forme de violence, assez subtile, dans l'angoisse et dans la crainte.

La crainte d'un avenir que ce père et sa fille n'auront peut être pas..

L'angoisse monte et on se demande si nous pouvons éviter cette catastrophe.

En lisant ce livre je me suis demandé comment je pouvais faire pour réduire mon intacte sur la nature, Comment je pouvais préserver cette Terre qui s'épuise seconde après seconde.

Bleue est prenant, intense et sans doute prédicateur.
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La fin des océans (Bleue)

Maja Lunde est une écrivaine qui sort de l'ordinaire, son précédent et premier livre « Une histoire des abeilles » est une merveille, J'attendais donc Bleue avec impatience et je suis une nouvelle fois, sous le charme. le deuxième ouvrage de cette brillante auteure norvégienne nous fait retrouver son style élégant et plaisant.



J'aime l'écriture de Maja Lunde. Ses personnages sont étonnants et complexes, souvent tournés vers un avenir sombre certes mais avec une énorme force intérieure qui les fait avancer. Nous avons Signe en 2017 et sa vie : elle grandit près d'un glacier en Norvège et toute son existence est tournée vers la défense de l'environnement. Ensuite, il y a David en 2041, réfugié climatique français avec sa fille Lou. Ils ont été séparés du reste de la famille, Anna et le bébé Auguste dans un monde, en manque d'eau, boulversé par les affrontements et les égoïsmes.



Ils affrontent toutes et tous un voyage intime tourmenté entre passé, présent et avenir.



Le bateau Arietta de Signe baptisé « Bleu » est l'instrument qui lie les deux époques du récit. Ce voilier est le refuge pour fuir la réalité qui accable nos protagonistes.



L'eau est partout et puis elle n'est plus.



Les souvenirs sont une ancre mais aussi source de douleur pour les personnages principaux et pour les hommes et les femmes qui gravitent autour de Signe et de David.



Les chapitres, qui alternent la vie en 2017 et la survie en 2041, sont vifs et efficaces, ils ne peuvent que retenir toute notre attention pour une immersion totale pour un moment de lecture qu'on ne voit franchement pas passer.



Plongez dans cette lecture qui mérite, à mon avis, une note de 5 sur 5 !



Livre lu dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée, je remercie Babelio et Presses de la cité.
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La fin des océans (Bleue)

C'est sans surprise, à la fois et à nouveau un beau roman et une belle claque.

J'avais déjà lu "Une histoire des abeilles" il y a quelques mois et le sujet était aussi polémique et urgent que dans le roman Blue : la disparition des abeilles et l'impact sur la société.



Dans Blue, on parle de la fonte des glaciers et les impacts du réchauffement climatique sur la terre et ses habitants. Nous abordons également tous les sujets liés et qui découlent de ce destin tragique vers lequel nous nous dirigeons. Ce côté dystopique de Maja Lunde me plaît fortement, d'autant plus que j'espère que cela pourra fair eouvrir les yeux de certains lecteurs et faire bouger les choses.



Le petit plus, le côté perso : l'un des personnages vient (et vient de fuir d'ailleurs...) d'Argelès, du côté de Perpignan, et c'est la où je suis née et où mes parents habitent toujours ! Ça fait réfléchir encore plus et j'espère que nous pourrons éviter de finir comme le personnage et surtout ne pas avoir le même destin.
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