Citations de Maëlle Desard (170)
Je suis ta fée, pas ton animal de compagnie
Je ne peux m'empêcher de sourire. Elle l'aurait absolument détestée. Ma mère n'aimait pas les femmes bruyantes ; elle trouvait cela vulgaire, et les sanguis ne sont pas vulgaires, jamais.
Navi est aussi discrète qu'un glissement de terrain.
Tu as la folie des grandeurs. On ne sauve pas le monde, on y vit, simplement, en faisant de son mieux.
Elle pose sa main sur ma cuisse, et la douleur refue, jusqu'à disparaître. Je pousse un profond soupir.
- Tu vas mieux ? insiste-t-elle.
l'acquiesce.
- OK parfait.
Elle me colle alors une baffe phénoménale, qui me
martèle le crâne à m'en faire rouler les yeux au sol.
Ça y est - les Hunger Games scolaires vont commencer.
Hors de question que je m'impose un régime ou que je simule un corset pour me rentrer la poitrine dans les poumons. Ce n'est pas comme ça que le corps marche.
Je repose mon téléphone, perplexe. Le romantisme est donc définitivement mort. Je continue de rêver à un bouquet de roses, à des rencards tout mignons, mais peut-être que le glissement générationnel est trop intense et qu'il faut que je me fasse à l'idée qu'à dix-sept ans, on drague à coups de bite.
Monsieur Schaeffer nous a installées sur les gradins avec les autres dispensés – beaucoup de filles, sans surprise. Trop pour qu'elles aient réalistement leurs règles en même temps. Mais la piscine, pour une fille en pleine croissance, c'est un sacré cauchemar. Le moindre téton, la moindre vergeture, le moindre poil est passé au crible et servira de munitions aux gens de ton entourage pour toute la fin de ta scolarité. Pendant que l'autre mec se balade avec l'équivalent d'un chat mort entre les cuisses sans que ça ne questionne personne.
On ne va pas se mentir : être une meuf, c'est mentalement, épuisant, et socialement injuste.
Si Anis et moi allons mieux aujourd'hui, je pense que nous ne serons jamais vraiment libérées de ce qui nous est arrivé. Je pense que je grincerai encore des dents longtemps, quand les gens me regarderont dans la rue. Anis, elle, a toujours le cœur qui manque un battement quand son navigateur annonce un nouveau message ou quand elle reçoit un courrier. Nos familles aussi sont touchées par e qui nous est arrivé, de manière plus ou moins profonde, plus ou moins douloureuse.
Chaque famille est différente. Chaque victime est différente.
C'est important d'en parler.
Emma, tu es forte, drôle, intelligente - enfin, quand tu te décides à faire un effort. Et tu as vécu des choses qui auraient laissé la majorité des gens à terre. Mais toi, tu t'es relevée. Tu as avancé, continué.
J'avais eu peur. C'est ça le truc, j'avais vraiment eu peur.
Je ne pensais pas que les événements de l'année précédente m'avaient touchée à ce point. Je m'étais persuadée que j'étais super forte, que ça m'avait forgé le caractère. Mais à la seule idée de vivre à nouveau la même chose, j'avais préféré me noyer.
Méfiez-vous des gens beaux.
Mais toute mon attention était concentrée sur le vampire, qui reprenait des couleurs. De base, il tapait dans le très clair option pâlichon, mais là, on aurait pu le confondre avec des linge de lit tellement il était transparent.
- Mais qu'est-ce qui t'a pris ? m'énervais-je dès que le loquet retentit. Pourquoi t'être fourré dans ce pétrin ?
- J'ai un plan.
Je levai les bras au ciel, vaincue.
Je le savais, bon sang. Les plans de Loan finissaient TOUJOURS mal. Toujours. Aussi inexorablement que le réchauffement climatique ou le retour de la coupe mulet.
Plantée dans l’atelier du concierge, on dirait un G.I. Joe coincé dans un décor pour Polly Pocket.
Je hochai la tête, le titillement précurseur d'un sourire me chatouillant les commissures des lèvres.
Toutes ces heures à jouer sur mon téléphone allaient enfin payer
Plantée dans l'atelier du concierge, on dirait un G.I. Joe coincé dans un décor pour Polly Pocket.
Anis trop honnête ; Christophe trop présent ; Père trop comique ; mère trop coincée ; Jacob trop craquant. Ma vie est un enchaînement d’hyperlatifs.
La piscine, pour une fille en pleine croissance, c'est un sacré cauchemar. Le moindre téton, la moindre vergeture, le moindre poil est passé u crible et servira de munitions aux gens de ton entourage pour toute la fin de ta scolarité. Pendant que l'autre mec se balade avec l'équivalent d'un chat mort entre les cuisses sans que ça ne questionne personne.
Ma vie amoureuse est aussi fascinante qu'un documentaire sur la reproduction des moules à Cancale.