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Critiques de Manuel Puig (33)
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Le baiser de la femme-araignée

Dans une prison de Buenos Aires, deux hommes ont été réunis dans une même cellule. Deux hommes qu'a priori tout oppose. Molina, homosexuel condamné pour détournement de mineur, se rêve en femme et ne sait que s'évader dans l'imaginaire. Valentin, activiste communiste, ne vit que pour la lutte, dans l'espoir de changer un jour la société.

Nuit et jour, Molina raconte à Valentin les films qu'il chérit - de vieux films romantiques, où le sens importe souvent moins que la beauté des images et des sentiments et où une femme, toujours, se sacrifie pour l'homme qu'elle aime.

D'histoire en histoire, à force de parler, les deux hommes peu à peu s'apprivoisent, se découvrent et apprennent à s'aimer.



N'allez pas chercher, dans ce roman, une mise en scène de l'univers carcéral. Les seules descriptions, assez longues et détaillées, appartiennent aux films que raconte Molina, et l'essentiel de la narration repose sur les dialogues entre les deux hommes, assortis de longues notes de bas de page qui résument l'histoire du regard psychanalytique et sociologique sur l'homosexualité et, par delà, l'identité sexuelle. Des notes assez insolites d'abord, puis de plus en plus intéressantes par la manière dont elles sous-tendent l'intrigue principale et orientent sa lecture.



Derrière une histoire d'amour touchante entre deux hommes mis à l'écart de la société - une société dont leurs désirs ou leurs engagements contestent l'ordre établi - le Baiser de la femme-araignée est aussi un roman sur l'image de la femme, sur l'enfermement des sexes dans des rôles figés, réducteurs, et sur la nécessité de remettre en question les diktats plus ou moins conscients d'une société patriarcale.



Un très beau roman, où les mots de la liberté se conjuguent avec ceux du rêve.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Le baiser de la femme-araignée

J'adore William Hurt, j'ai vu le film car il était dans le cast et j'ai adoré l'histoire. J'ai ensuite lu le livre, et j'ai super adoré. J'ai aussi vu la pièce de théâtre. Ce livre m'a fait découvrir Manuel Puig - j'ai presque tout lu de lui - qui a un style particulier, un peu romantique, un peu kitsch, une écriture sans trop de descriptions et beaucoup de dialogues. J'adore l'histoire de Molina, qui rêve l'homme parfait, et qui devient cette héroine qui sacrifie tout par amour. Ce livre parle d'homosexualité, mais aussi de politique, de torture, du régime argentin qui a fait beaucoup de victimes. On y retrouve des histoires dans l'histoire - les films racontés par Molina pour soulager la souffrance de Valentin -, qui se font écho et qui mènent le lecteur jusqu'à cette île de la dernière page. Bien structuré. Magnifique.
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Le baiser de la femme-araignée

Voici un livre qui charrie une des plus belles valeurs qui soient, celle de la tolérance. Le baiser de la femme araignée ne date pas d'hier, mais il est toujours profondément d'actualité
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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Le baiser de la femme-araignée

Ecrit en 1976 par Manuel Puig, « le baiser de la femme araignée » est un roman qui surprend par bien des aspects. Premiers sujets d’étonnement : l’histoire et les thématiques qu’elle soulève – particulièrement osées pour l’Amérique du Sud très conservatrice des années 70. Nous sommes à Buenos Aires dans une petite cellule où sont enfermés deux hommes aussi différents qu’il est possible de l’être. Le premier, Luis Molina, est un travesti condamné à huit ans de prison pour détournement de mineur. Le second, Valentin Arregui, est un activiste communiste incarcéré pour ses menées politiques contre le régime.



Accablés de solitude mais peu disposés à partager leurs souvenirs personnels, les deux hommes ont réussi à trouver un sujet de discussion pour passer le temps : le cinéma. Chaque soir, Molina raconte à son compagnon les films qui ont le plus marqué sa vie – films parfois fort surprenants car Molina a des goûts très éclectiques en la matière et alterne sans complexe chefs d’œuvre cinématographiques, films d’horreur à petit budget et œuvres propagandistes, pourvu que les femmes y soient belles et les histoires d’amour romantiques. Soir après soir, film après film, les deux hommes se rapprochent, laissant échapper entre deux récits des bribes d’information sur leur passé. De cette intimité croissante naîtra une affection et une tendresse qu’aucune des rigueurs carcérales ne parviendra à briser.



Autre aspect surprenant du roman : sa forme. Presque exclusivement constitué de dialogues, « Le baiser de la femme araignée » ne nous laisse découvrir sur le passé des protagonistes que ce que ceux-ci veulent bien nous laisser entrevoir. Aucune description. Aucune analyse psychologique. Mais celles-ci seraient tout à fait superflues, tant cet immense dialogue est mené avec intelligence et habilité. Ce que nous ignorons, nous le devinons ; ce qui nous est caché, nous le découvrons dans un sous-entendu, un mot échappé, une confidence déguisée… Subtile et pudique, le procédé permet de mettre en avant l’évolution de la relation entre les deux hommes, sans jamais verser dans la vulgarité. L’ensemble donne une émouvante histoire d’amour, toute en finesse et en suggestion. Une très touchante découverte que je recommande chaleureusement.



(Et maintenant, j’ai très envie de voir « La Féline » de Jacques Tourneur. C’est vrai qu’il a l’air splendide, ce film !)
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Le baiser de la femme-araignée

Je suis tombé sur ce roman par hasard. La couverture et le titre me plaisaient.

Pourtant, le récit n’a rien à voir avec ce que j’imaginais… Et j’ai été conquise.

Deux prisonniers, deux histoires, un long dialogue et une tonne d’émotion.



La seule chose qui m’a « dérangé » ce sont les notes de l’auteur pour expliquer l’homosexualité, études faites par de grands chercheurs tels que Freud. J’ai fini par les éviter. Elle gâchait le récit.

Et puis me convaincre que l’homosexualité n’est pas une maladie. De nos jours, enfin à mes yeux, c’est évident. Et ces justifications m’ont même un peu choqué.



À vous de le découvrir, j’ai plongé dans ce roman sans savoir ce qui m’attendait et c’est ce que j’aime le plus… Ne rien savoir.



Bonne lecture !




Lien : https://angelscath.blogspot...
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Le plus beau tango du monde

Le plus beau tango du monde de Manuel Puig

Échange de lettres entre Nelly Massa et Doña Léonor suite au décès de Jean Charles fils de cette dernière à l’âge de 29 ans. Nous n’avons que les textes de Nelly, nous ne pouvons que deviner la teneur de celles de Léonor. Entre deux lectures, Nelly écoute de la musique, un tango qui raconte les malheurs d’un homme qui a perdu sa bien aimée. Peu à peu on comprend que Nelly a fréquenté Jean Charles et qu’ils ont eu un très important échange épistolaire et qu’elle aimerait récupérer ses lettres. Mais peu à peu le ton change, Léonor semble ne pas avoir reçu la lettre dans laquelle Nelly voulait récupérer sa correspondance et cette dernière s’énerve en accusant la fille de Léonor de vouloir lui nuire. Les courtes missives de Nelly se transforment en nouvelles journalières entre sa vie avec son mari qu’elle déteste( qu’elle adore dans une autre lettre) et l’origine de sa brouille avec Célina la fille de Léonor qu’elle avait connue très jeune à l’école. C’est l’intégralité de la vie de Nelly qui va surgir dans des lettres de plus en plus longues et détaillées. On apprend sa liaison avec Jean Charles qui déplaît à ses parents qui apprennent sa maladie et lui conseillent de ne plus le voir jusqu’à sa guérison. Nelly de son côté interroge une « conseillère » dans un journal ne sachant plus quoi faire. Elle court après Jean Charles et le docteur Aschero court après elle. En avril 1937elle n’avait toujours pas cédé à Jean Charles. Retour sur le traitement de ce dernier, atteint de la tuberculose, dans un sanatorium à travers des échanges de lettres avec Nelly, on ne connaît que ce qu’il lui écrit.

Critique à peine voilée d’une certaine société argentine, désœuvrée, se nourrissant de ragots et de feuilletons radiophoniques, le ton est humoristique, un rien moqueur, on s’ennuie ferme et les journées sont longues, alors on écoute de la musique, le tango et ses paroles rythment le temps.

Le style est particulièrement original avec des échanges épistolaires dont Puig ne nous fournit que des fragments, au lecteur de reconstituer la teneur de l’histoire. Dialogues intérieurs, monologues et dialogues mélangés, c’est un curieux et fascinant roman qu’a construit Manuel Puig, auteur du célèbre « Baiser de la femme araignée ».

Un style à découvrir.

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Le plus beau tango du monde

Ce qui m'a attiré dans ce livre est le titre. Je m'attendais à lire un texte beau et poétique.

Le début commence bien et de manière originale: une lettre de l'héroïne envoyée à une dame dont on devine les réponses dans la lettre suivante (toujours de l'héroïne) et ainsi de suite.

Mais très vite, l'histoire d'amour ancrée dans le passé mêlée aux rivalités avec la meilleure amie, la soeur etc m'ont donné l'impression de lire une telenovela !

Loin de m'avoir touché, ce livre ne restera pas longtemps gravé dans ma mémoire.
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Le plus beau tango du monde

Manuel Puig, avec Le plus beau tango du monde, a mené à bien une vraie révolution dans la littérature. Il comprit que la construction des rôles sociaux et a fortiori des genres passent par une fabrication sociale. La difficulté de transgresser les lois des comportements normatifs fait que l'individu va adopter un comportement normé. De cette façon, la société reste conformiste et immobile. La transgression des rôles et des genres sexuels peut être une arme pour le changement et pour lutter contre l'intolérance, tout en sachant que c'est par la révolution sociale que s'accomplira la révolution sexuelle. L'auteur transgresse les genres avec un roman contextualisé dans un univers machiste provincial des années 30, ce qui était en plus d'une rupture formelle du livre, une provocation et une volonté de rompre avec l'hétéronormativité des années 60. Par le fait de comprendre l'absence de lien entre sexe et genre et que le genre de chacun correspond à une identité particulière, Manuel Puig est devenu un genre de pré-queer.
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Le plus beau tango du monde

En publiant en 1969 Le plus beau tango du monde, Manuel Puig entrait pleinement dans le cercle de ces auteurs sud-américains virtuoses, inventeurs de monde ou de langues, ce qui revient souvent au même. Dans ce roman, Puig oublie la linéarité de la narration, mais c’est pour mieux photographier par les lettres et les mots une Argentine aux vies multiples qui se croisent et s’écroulent parfois, comme partout dans le monde.



L’histoire, s’il faut qu’il y en ait une, c’est celle des vies de jeunes Argentins et Argentines, originaires de Vallejos mais qui regardent vers Buenos Aires, la grande capitale, avant de s’y installer peut-être, à moins qu’ils ne préfèrent l’air pur de Cosquin pour leurs poumons viciés, et ces vies d’hommes et de femmes sont faites d’amour, naturellement, de souvenirs aussi beaux que douloureux et de souci pour la position sociale. Le roman débute par la nécrologie de Jean-Charles Etcheparre, atteint et emporté par la tuberculose à l’âge de 27 ans, et qui est le personnage central de ce roman, au sens où il rassemble autour de lui les amours et les jalousies.



C’est la forme du récit qui fait la force du roman. Maniant les genres et les sous-genres littéraires, passant de l’article de journal au dialogue puis au monologue, au monologue intériorisé qui s’enlace avec le dialogue, cherchant les petits détails dans des récits descriptifs, laissant libre cours à la narration, Puig s’intéresse aussi bien aux passions amoureuses qui conduisent aux meurtres qu’aux récits imaginaires radiophoniques qui narrent d’autres amours dans d’autres contrées en d’autres époques. Cette multiplication des modes de narration permet une multiplication des points de vue, souvent subjectifs mais qui décrivent les évènements de la vie tels qu’ils ont été vécus et tels qu’ils sont racontés, avec cette part éminemment personnelle et donc fausse, mais qu’est-ce que le vrai dans une œuvre de fiction ?
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Les Mystères de Buenos Aires

LES MYSTÈRES DE BUENOS AIRES de MANUEL PUIG

Playa Blanca, mai 69, Clara s’éveille, sa fille Gladys dort à côté dans sa chambre avec une crise de prostration nerveuse, on l’avait crue guérie et puis le retour dans le milieu artistique de Buenos Aires l’avait fait replonger. Clara repense à la mort de son mari, la perte financière, le séjour de Gladys aux États Unis. Elle rentre dans sa chambre, elle a disparu, seul son manteau est manquant. Mai 69, Buenos Aires, un homme dans une pièce avec une femme sur un lit, très blanche, les mains attachées en arrière avec une cravate, bâillonnée, Gladys? Jeune elle avait un talent pour le dessin, avait eu une bourse pour étudier à New York, premières expériences sexuelles, choc de la rencontre avec Léo Druscovich, l’immense critique d’art qui lui dit adorer ses sculptures, elle n’a qu’une envie le revoir, lui veut qu’elle soit la représentante de l’Argentine pour la grande exposition mais une autre avait déjà été choisie…

On navigue entre un univers romanesque et un bon vieux polar aux accents hollywoodiens. Chaque chapitre s’ouvre sur un dialogue de vieux films américains et la description des personnages fait penser à un gros plan cinématographique . On est dans la parodie, Puig se joue des codes et nous entraîne dans un récit complexe erotique et inquiétant. Un écrivain vraiment original.
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Les Mystères de Buenos Aires

Les Mystères de Buenos Aires titre parfaitement adapté à l’ouvrage tant la narration et l’intrigue sont retorses. Une histoire un peu tordue dans laquelle on se perd et il faut prendre son mal en patience pour savoir ou l’auteur veut en venir.

Toutefois même si la lecture des scènes éparpillées, façon puzzle au quatre coins et temps de Buenos Aires, est parfois pénible, le style soutenu est accrocheur et donne envie de poursuivre. Mais il génère quand même quelques interrogations: Puig prend il le lecteur pour un gobe-mouches?

On est, plus dans L’abrazo et l’improvisation du tango argentin (tu veux ou tu veux pas ? ou je t’aime moi non plus ) que dans le paso-doble plus martial et plus direct. C’est l’esprit affectif sud américain sans doute



Donc Puig dans sa narration virevolte et passe du coq à l’âne: du compte-rendu à l’article de journal, ensuite interrogatoire policier (façon Juve et Fandor Tu mens ! Tu mens ! Tu mens ! Il ment ! Il ment !), monologues sexuels fantasmés, rêvés ou non, séances de « En thérapie » façon Philippe Dayan, autopsie façon Kay Scarpetta, interviews, échanges téléphoniques (façon Fernand Raynaud car l’interlocuteur ni répond, ni ne toussote), scripts de cinéma  façon France Roche, et bien d’autres qui nous perdent un peu ( un pas en avant deux sur le coté) mais cela intrigue suffisamment pour nous inciter à ne pas lâcher le bouquin: on sent qu’il y a quelque chose au bout de la ligne.

On navigue entre deux eaux et au radar ce qui est certain c’est que les personnages sont pour le moins assez perturbés et leurs occupations sexuelles et psychiques sont au centre de toutes les pensées c’est parfois un peu balourd même signifié cliniquement.

On est assez loin du « comment vont tes amours »de Bridget Jones mais on n’est pas non plus dans « les promises » de Grangé

Masto, Mbite, Mbinda y’en a !Comme dit le gabonais en Tolibangando pour corser le mystère sur américain..

En fin de compte on n’est pas sur à la fin d’avoir tout compris: on verra à la relecture si besoin est et si vous avez un peu de courage c’est un livre pour vous: il n’y a que le premier pas qui coûte!

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Les Mystères de Buenos Aires

Voici un livre bien déroutant, parfois très cru, voire inquiétant, avec une intrigue qui semble se voiler sous des mystères de plus en plus épais, et des personnages, névrosés ou sadiques, qui semblent constamment osciller entre rêve et réalité. Manuel Puig crée un canevas complexe, une sorte de collage aux éléments en apparence hétéroclites tels que ces dialogues de films qui ouvrent chaque chapitre, ou bien encore ces coupures de presses, ces bribes de conversations téléphoniques ou d’interviews, ces rapports d’autopsie autour desquels s’articulent la narration et la trajectoire des personnages. Fasciné par le cinéma hollywoodien, l’auteur en a gardé le sens de l’image, du glamour qui plane au-dessus de faits sordides. Enfin, dans ce roman, qui se passe en Argentine à la fin des années 60, affleurent les antagonismes politiques qui allaient se résorber dans la plus grande violence.
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Les Mystères de Buenos Aires

Oh la la je comprends rien du tout

(J'en suis à la page 75). Narrateur ?? Intrigue ? Genre littéraire ???

J'ai souvenir d'avoir été plutôt impressionnée , en 85, par le film "El beso de la mujer araña", il n'y avait personne dans la salle, tout était bizarre, et puis, ma culture hollywoodienne étant proche de zéro, je manquais certes de références pour avoir de bons repères.

Ici, pareil, je sens que l'auteur se marre en faisant telle ou telle incise ( ex: Si elle avait à ce moment là poursuivi à pied son itinéraire habituel, elle aurait rencontré sur l'avenue une vieille connaissance: le bel auteur d'Icare. Ce garçon était de passage à Washington, ... il savait que Gladys s'y trouvait, et il l'aurait revue avec plaisir s'il avait su son adresse."

Visiblement c'est juste gratuit, histoire de nous dire que la narration pourrait être autre que le récit qu'il nous propose. Un procédé parmi plein d'autres pour casser tout risque d'identification avec l'histoire que nous lisons.

N'étant plus amatrice depuis mille ans de ces techniques de déconstructions narratives, je ne suis pas certaine d'aller jusqu'au bout de ce roman...
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