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Citations de Marc Falvo (45)


– Pourquoi me dérange-t-on au milieu de la nuit ?
– Il est quinze heures.
– Rien n'est plus subjectif que la nuit.
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Tous des enflures.
Coupables désignés. Cibles idéales de ta colère.
Pourquoi essayer de mourir alors que des salauds vivent ?
Pourquoi se punir soi-même quand tant d'autres le méritent ?
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– Je vais lui dire que tu m'as peloté les nichons, et puis le cul, et puis que tu voulais me mettre un doigt dans la chatte...
– Il te croira pas.
– Il me croira. Mon père croit tout ce que je dis. Et puis c'est facile, les mecs veulent toujours mettre un doigt dans ma chatte...
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- Tu sais pas ce que c'est que l'ironie... Le journaliste fixait la rue devant nous. L'ironie, c'est un magasin d'alcool fermé alors que ton portefeuille déborde ou une tonne de bouffe qui te tombe dessus quand t'as pas faim... L'ironie, petit gars, est une sacrée salope qui t'oblige à trimer quarante ans dans la même boîte, serrer un tas de foutus boulons pour te flinguer d'une crise cardiaque deux jours avant la retraite, pendant que ta femme se fait tringler par un berger allemand, ouais, en voilà de la belle putain d'ironie...
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Tant que ça restait une enfilade de crimes sordides et d'histoires crapoteuses, que ça cadrait pile avec un déni total de la dignité humaine, Bélial pouvait en choisir au moins l'égout et les couleurs. (p.21)
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Pourquoi est-on plus triste à l’enterrement d’un kangourou qu’à celui d’un pote ?
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Et est-ce qu’il existait en fait, ce fameux coin tranquille qu’on cherchait tous ? (…) Est-ce qu’au fond, ce monde n’était-il pas un vaste coin tranquille peuplé d’anxieux et de jaloux ?
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Tu dînes tôt, devant la télé.
Plus de Léonard Cohen. Plus de musique. Tu ressens le besoin de te replonger dans l’affaire qui t’intéresse. T’as toujours été comme ça. Incapable de te poser trop longtemps si quelque chose ou quelqu’un occupe tes pensées. Inapte au repos. Tu as l’obsession facile.
Tes tagliatelles maison à la sauce tomate sont succulentes.
En toute franchise.
Elles feraient fondre n’importe quelles papilles, sauf les tiennes. Difficile de s’extasier sur de la nourriture lorsqu’on mange seul face à un écran plat diffusant des mystères. T’as l’occasion de revoir le reportage sur la chaîne d’infos en continu. Tu te demandes l’intérêt de diffuser autant de fois les mêmes images en si peu de temps, assorties de commentaires identiques. Si c’est le téléspectateur qu’on prend pour un crétin ou si l’homme est réellement devenu, au fil des ans, un foutu poisson rouge. Si ce gavage médiatique ne l’entretient pas dans une sorte de confort. Lui donnant l’impression – factice, si on y réfléchit plus de trente secondes – de contrôler la marche inexorable du monde et le cours des événements.
Alexandre Vitali, fils du sénateur Charles Vitali, a disparu depuis quasi quarante-huit heures maintenant. Aucun indice, trace de lutte ou demande de rançon, ne laisse à penser qu’il s’agit d’un enlèvement, pourtant aucune piste n’est à exclure. La police et l’avocat du père se planquent derrière leur devoir de réserve, manière élégante d’affirmer qu’ils ne savent rien.
L’interview de Manon tourne en boucle.
Tu observes, le cœur serré, les larmes de ta fille. Ses yeux rougis. Tu lui trouves une certaine ressemblance avec Laura, une Laura dix ans plus jeune… Toutes deux ont les mêmes cheveux bruns courts. La même froideur apparente. Tu chasses vite cette pensée pour te concentrer sur l’affaire. Cette idée qui a germé en toi.
Aux dernières nouvelles, ta fille unique se lançait dans des études d’avocate. Tu ignores si elle les a réussies, comme tu ignores en combien d’années un diplôme d’avocat peut s’obtenir. Ça fait environ trois ans que vous ne vous êtes pas vus. Retrouver Manon dans ces circonstances te paraît absurde. Autant que d’avoir perdu contact. Même si tu n’as pas été l’unique artisan de cette cassure. À l’époque, suite au divorce houleux avec sa mère, tu as juste senti qu’entre vous le courant ne passait plus. Que tu devenais indésirable. Alors toi-même, prétextant en sus le caractère illégal et dangereux de ton job, tu t’es éloigné d’elle. Pour son bien.
Il faudrait la rappeler, elle aussi.
L’interroger.
Mais pourquoi, au fond, désires-tu autant savoir ?
Tu préfères suivre ton instinct. Ne pas t’appesantir. Tes tripes te commandent de fouiner du côté de cette disparition – banale, en vérité – alors tu exécutes leurs ordres. Ça t’a souvent réussi. Te fier à tes tripes, à ton flair.
Tu te sers un autre verre de rouge quand ton portable sonne.
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Je sais que je ne suis pas quelqu'un de solide. Que je ne suis pas quelqu'un de rassurant pour une femme. On me la fait pas. J'ai arrêté de mentir au miroir. Je ne prétends pas être un autre.
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– Je vous en prie, monsieur Kurtz, il veut me tuer...
– Qui veut vous tuer ?
– Lui...
Elle renifla.
– Mon frigidaire...
Je pris un temps de réflexion.
– Votre frigidaire veut vous tuer.
– Pas lui, corrigea la fille. Le... Le spectre qui s'y cache...
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Grève surprise.
Rien que ce nom le faisait rire.
(...) La grève n'était surprise que pour le pauvre cochon de contribuable, heureux de partir en congé loin de sa grise routine et cloué par un imprévisible marteau sur les sièges plastique du hall surchargé.
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Un auteur peut pas toujours écrire, faut aussi vivre quelquefois.
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Ma vie ressemblait à une chanson blues.
Ça commençait par "Je me suis levé ce matin et j'ai vu les emmerdes se liguer contre moi, mais j'ai ma guitare alors je chante pour oublier"... Sauf que moi je n'avais pas de guitare.
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Alcmène se retrouve vite enceinte de Zeus puis donne naissance à un bébé qui deviendra plutôt célèbre. Hercule. Ouais, ouais... le balèze et ses douze travaux, alors vous imaginez bien ce que l'Histoire aura finalement retenu. Tout ça pour dire qu'Amphitryon, pauvre gars, c'est un peu le loser poissard de la mythologie grecque.
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Si les alcoolos sont des épaves flottantes, elles ne s'arriment jamais trop loin de leur port d'attache.
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Depuis sa puberté, il n'avait jamais été capable de longues performances. Ni avec les vivantes car elles ne l'excitaient pas, ni avec les mortes car elles l'excitaient trop.
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En gros, je causais pour trois. Je faisais les questions, les réponses, les interjections et les reprises de volée, les passes, les dribbles, les buts et les hourras du public.
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Ça s'appelle l'alcool et ça vous envoie ailleurs, loin, là où tout redevient simple.
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J'optai pour la seule ligne défense viable, celle que j'employai souvent. Je l'envoyai se faire foutre. J'envoyai tout le monde, les vivants et les morts et ceux qui gravitent au milieu se faire rôtir l'oignon en Enfer.
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– Monsieur Kurtz, me lança-t-il d’une voix grave, ne partez pas…
– Vous m’emmerdez, Émile.
– J’ai quelque chose à vous demander… Une faveur.
– Je vous préviens. Si c’est sexuel, vous risquez gros.
Il me jeta un regard désolé.
– Monsieur Kurtz… Vous êtes détective ?
Je pus y lire la détresse d’un homme à qui on venait d’enlever son bien le plus cher.
– C’est votre travail de retrouver les personnes disparues ?
Il prit le temps avant de poursuivre. Bail interminable où il se servit un verre, se signa une paire de fois puis s’installa dans un des fauteuils de cuir moelleux.
– Monsieur Kurtz, ma fille a disparu.
– Je savais pas que vous aviez des gosses.
– Je n’ai pas DES gosses, j’ai UNE fille. La prunelle de mes yeux…
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