Marco Mancassola

Les super héros ont vieilli et ont pris leur retraite... Mais dans l'ombre, quelqu'un s'organise pour les frapper, à travers leur vie sentimentale et sexuelle.



L'idée de départ est très attractive... mais au final mal utilisée.



En suivant la vie de Mister Fantastic, Batman, Mystic et Superman, ou plutot de courtes portions de vie, on découvre des hommes et des femmes parfois tout à fait humains, et parfois rendus exagérément trash dans leur vie privée (il serait intéressant de savoir comment les éditeurs respectifs ont réagi), et même si certains éléments sont plutôt bien trouvés, comme l'histoire de la mère du héros ou le docteur qui publie un livre sur des histoires privées, le résultat final est très très faible, voire même inintéressant.



Le résultat est très inégal, Mister Fantastic ayant droit à une tranche de vie fournie et sympathique, Batman, lui n'aura droit qu'un à extrait dont le seul but est de fournir du trash. Mystique, elle, aurait mérité plus de profondeur, à travers ses faiblesses et ses erreurs sentimentales. Superman, quant à lui est purement anecdotique.



Bref, un roman plutôt racoleur avec une très bonne idée, mais qu'on oublie très vite. Dommage.

Au milieu des années 2000, les super-héros américains sont vieillissants, et bien fatigués, recyclés qui, dans les médias, qui, dans la publicité, qui, dans les mondanités. Pas une seule fois, dans La vie sexuelle des super-héros de Marco Mancassola, on ne remet en cause le postulat de départ. Bien sûr qu'ils existent, ces Batman, Superman et autres Mystique ou Mister Fantastic, qui pourrait prétendre le contraire ? Mancassola raconte l'Amérique post 11 septembre, traumatisée, qui a surtout perdu son innocence. La première partie du livre est formidable, puis décline peu à peu, tout en gardant un niveau de qualité supérieure. Quelle plume pour décrire ces super-héros pathétiques, accrochés à leur virilité comme à une bouée, alimentant à doses homéopathiques les rubriques People des journaux, dans la nostalgie de leurs exploits passés, dans une Amérique conquérante, qui balayait le crime comme fétu de paille. Le livre est empreint d'une tristesse sourde, insondable, écrit dans un style virtuose, poussant très loin la psychologie de ses personnages au bout du rouleau. Le titre est trompeur, il ne s'agit pas que de la vie sexuelle des super-héros, mais avant tout de la déchéance d'un système, de la fin de l'optimisme béat et de la décadence d'une civilisation, portée par des valeurs obsolètes. Malgré une légère baisse de régime à mi-parcours, le livre de Mancassola est passionnant tout au long de ses 550 pages. Et brillant, comme ce n'est pas permis. Ce Mancassola a un talent incroyable !

Voici un titre de livre alléchant et énigmatique. La 4è de couverture annonce des super-héros à la retraite qui sont devenus dans un New York d'aujourd'hui des femmes et des hommes ordinaires. Pourtant un étrange groupe assassine un à un les anciens supers. Il y a 5 ans, c'est Robin qui en a fait les frais. Maintenant c'est au tour de Mister Fantastic de recevoir des lettres d'adieu sous entendant une mort imminente.



J'avais envie de trouver dans ce roman de l'action, une intrique policière (comme le laisse sous entendre la 4è de couv.) un côté drôle et décalé de l'image des super-héros...et bien pas vraiment. Pas vraiment du tout.



Ici le ton est plutôt grave laissant place à une mélancolie de la part des super-héros qui vivent sans apprécier leur existence. Mystère Fantastic tout en caoutchouc (qui peut s'étirer à sa convenance) a du mal à tomber amoureux, se focalise davantage sur l'image d'un amour idéal. Batman, prétentieux et imbus de lui-même, est obsédé par son corps et ne semble apprécier uniquement des pratiques sexuelles extrêmes. Mystic, après un long séjour en prison, se retrouve dans un talk show à se transformer en n'importe quel artiste pour faire rire les gens. Des personnages déchus, parfois pathétiques.



Un roman dense (550 pages) qui se découpe en plusieurs histoires toutes reliées entre elles avec un maigre fil rouge, celui d'une pseudo enquête. Celle d'un policier qui partage un secret douloureux avec son frère, journaliste dans la même ville. Ce sont peut-être ces deux personnages (et leur enfance) qui en apparence n'ont pas de super pouvoirs qui m'ont le plus convaincus. Marco Mancassola prend le prétexte des super-héros pour égratigner une société qui court à sa perte, dont les espoirs sont révolus. Tout y passe : la solitude, l'ambition professionnelle au détriment d'une vie personnelle, les ravages de la chirurgie esthétique, la course effrénée de la vie, la télé poubelle, le manque de sincérité, l'amour et le sexe...L'écrivain manie les mots avec talent, donne une réelle épaisseur à ses personnages et maîtrise ses récits.



Pourtant, au fur et à mesure, le roman traîne même si l'écrivain nous réserve quelques surprises. J'ai eu hâte de terminer ces histoires déprimantes où l'humour lorsqu'il pointe le bout de son nez est vite noyé par la noirceur et les tristesse des personnages. Envie d'un grand bol d'air.
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Voilà, c'est terminé!

La première partie consacrée à Mr Fantastic, l'homme élastique a vraiment été interminable (la moitié du livre!) décrivant avec complaisance les états d'âme d'un homme acceptant mal de vieillir, et force détails sur ses amours ancillaires (en même temps c'est le titre du livre...). Cette partie était vraiment trop diluée. La 2ème partie consacrée à Batman m'a effrayée, car on était reparti dans le même pathos. Heureusement le criminel serial killer de super héros est venu à mon secours en le liquidant au bout de 80 pages. Et je me suis presque fait une copine en lisant la 3ème partie consacrée à Mystique. Vient ensuite l'historique de 2 frères l'un journaliste l'autre policier, tous deux passionnés de super héros. Je ne peux pas en dire plus et puis On finit par Superman, vite trucidé celui là. J'ai beau avoir dit et répété que c'était long, j'aurais aimé que cela dure un peu plus longtemps pour que je comprenne ce qui a motivé tous ces crimes.....(si quelqu'un a compris je veux bien 1 MP)

Le positif : une belle écriture

je ne suis pas une fan des comics et pourtant j'ai vraiment passé un bon moment avec ce livre dont j'avais entendu parler par un libraire et qui a éveillé ma curiosité !

Quand je l’ai vu dans la boutique, ça a tout de suite fait tilt. Non mais sans déconner : titre accrocheur, sujet plutôt tendance, contenu pour le moins original, il y a quelque chose, on sent le potentiel non ?!!





Fanas inconditionnels des comics, Super-héros et autres… s’abstenir. Enfin c’est mon avis car vous ne verrez jamais plus les héros de votre enfance sous le même angle. Suis-je une grosse coincée ou quoi ?!!





Mais avouez que c’est tentant ! Vous allez découvrir ce qui est interdit au public… La vie sexuelle de Superman, de Batman, de Mister Fantastic… Est-ce que les Super-héros ont une vie sexuelle classique ? Problème de libido ? Faiblesses du côté de Popol ? Trips sexuels bizarres ? Bisexualité ? Masochisme ? Taille de l’engin ?





La réponse, vous pouvez la trouver dans ce petit livre… Un livre comme ça, c’est vrai qu’on l’a toujours attendu. Livraison quasi gratuite de détails sexuels croustillants… Jolie performance de Marco Mancassola.. Non franchement, il fallait oser. On pourrait crier au scandale ! La désacralisation nos super-héros ?! A vous de voir…





Parlons un peu de l’histoire. Nous sommes dans un monde où tout le monde se côtoie : super-héros “classiques”, X-men, 4 fantastics, Avengers, bref tout le monde est là. Mais la batlle du “Bien contre le Mal” s’est comme qui dirait un peu essoufflée. Fini la gloire et les projecteurs. Nos Super-héros ont pris leur retraite. Difficile de passer de la célébrité à l’anonymat quand on a eu ses années de gloire; ces années où la vie avait un sens, un but, une raison d’être et où on servait un idéal qui valait la peine de risquer sa vie…





Chacun essaie de s’adapter à cette nouvelle vie comme il peut avec plus ou moins de succès… jusqu’au jour où un serial killer s’attaque à nos super-héros. Comment est-il possible de tuer un Super-héros ?!! C’est le monde à l’envers. L’inspecteur Dennis de Villa est en charge du dossier. Le livre se découpe en plusieurs livres qui relate l’histoire et notamment la vie sexuelle d’un de nos héros. Pendant ce temps là l’enquête continue…





A mi chemin entre un polar sympathique et une parodie potache, “La vie sexuelle des Super-héros” est indéniablement un livre surprenant que j’aurais tendance à conseiller en disant : “teste et si tu sens que ça t’ennuie, ne va pas plus loin.” Personnellement et malgré l’évidente sympathie que j’ai pour ce bouquin, la lecture a été un peu douloureuse à certains moment..





Certains vous diront qu’ils y voient une critique de notre société actuelle, la décadence d’une civilisation, la fin d’un idéal, la désillusion de notre société…” Mouais, personnellement je ne vois pas tout ça quand je lis.. car je pense avant tout à mon plaisir personnel en bonne consommatrice lambda que je suis. Pour tout vous dire j’ai trouvé qu’il y avait des longueurs, cela manquait de fluidité… j’ai été un peu déçue parce que je m’attendais vraiment à un “truc de fou”.





Les critiques sont assez divisées sur le sujet, et vous qu’en pensez-vous ?
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Imaginez une version trash de l’univers propret des super-héros américains. En ce début de 21e siècle, l’atmosphère n’est plus guère à l’optimisme et la période faste des redresseurs de torts en collants semble bel et bien révolue.



Superman vit reclus comme un ermite depuis qu’il est incapable de voler. Batman, le chevalier noir narcissique, s’adonne à des pratiques d’une perversion extrême avec de trop jeunes personnes depuis qu’un meurtre crapuleux l’a providentiellement délivré de l’amour inconditionnel, mais ô combien encombrant, que lui vouait son fidèle assistant Robin. Mystique, la mutante azurine reconnue pour sa capacité à prendre l’apparence de n’importe quel être humain, est désormais à la barre d’une émission de variétés où elle s’attire d’enviables cotes d’écoute grâce à ses personnifications de Madonna, de Vladimir Poutine ou d’Arnold Schwarzenegger tandis qu’au poste concurrent, Namor, le Prince des mers aux pectoraux proéminents, anime un talk-show depuis son aquarium.



Ah, je vous le dis, rien ne va plus au royaume révéré des super-héros.



(Lire la suite...)
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Je serai tenté d’avertir le lecteur : ce livre n’est pas ce que vous imaginez. J’ai souvent lu, au moment de sa publication, des avis négatifs à son encontre, généralement rédigés par des lecteurs masculins, bercés depuis leur adolescence dans le monde formidable des super-héros de comics, fans inconditionnels des ces héros aux pouvoirs extraordinaires et aux tenues moulantes.



S’il est bien question de certains de ces héros, et de leur vie sexuelle, passez votre chemin si vous vous attendez à lire un comics sous forme de roman, car cela n’à rien à voir. Il s’agit d’un vrai roman de littérature, qui utilise les mêmes personnages que dans ces bandes-dessinées pour adultes, mais le propos est beaucoup plus noir, le style plus proche d’un essai dramatique.



Dans une Amérique post-11 septembre, les super héros ont raccroché leurs uniformes pour profiter d’une retraite, tantôt médiatique, tantôt dans le monde des affaires. Pourtant, ces anciens héros démystifiés menant des vies quasi ordinaires sont la cible d’un mystérieux tueur. Robin d’abord, puis un à un, ces héros reçoivent une lettre les informant de leur sort funeste à venir.



Mancassola consacre à chacun de ces héros un chapitre de son roman, en commençant par Mister Fantastic, l’homme élastique reconverti en homme d’affaire à succès, puis ensuite Batman, Mystique et Superman. La vie et la personnalité de chacun d’eux est décortiquée à l’aube d’un pays ayant perdu ses repères, dans une société transformée, et chacun doit faire face à ses doutes et à ses interrogations. L’enquête de police menée par l’inspecteur Dennis De Villa constitue le fil conducteur de roman écrit comme un polar.



Je dois reconnaître que j’ai été totalement happé par ce roman. L’écriture de l’auteur est talentueuse, j’ai pris un plaisir fou à me retrouver plongé dans la vie des hommes extraordinaires, et il faut également pour cela rendre hommage au traducteur Vincent Raynaud. Un roman sombre, introspectif, à l’écriture parfaite, que je n’ai pas lâché et que je pourrais relire avec, j’en suis sûr, autant de plaisir que la première fois.
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Franchement ce livre est un ovni. On veut nous faire croire à une intrigue policière.... ce qui n'en est rien parce que honnêtement l'intrigue n'est qu'un prétexte à utiliser des personnages connus et à introduire des scènes de sexe.

Les scènes de sexe, parlons-en, la plupart sont d'ailleurs particulièrement perturbantes voire malsaines pour certaines. Le sujet en tant que tel ne me choque pas, pour peu qu'il soit abordé avec classe, ce qui, ici, est loin d'être le cas.

Aïe aïe aïe …. Long. Très long. J’ai eu beaucoup de mal à m’y accrocher et à aller jusque la dernière page. Je crois que j’ai commencé à trouver un semblant d’intérêt vers la page 195, qui est vite retombé. Très vite. Beaucoup de longeurs, de répétitions. Je ne sais pas trop à quoi je m’attendais, en fait, peut être à un peu d’humour, mais là… Ce n’est pas du tout l’idée que je m’en étais fait à la vue des quelques critiques que j’en avais lu.



Les super-héros ont cessé toute activité « héroïque ». Ils ont la cinquantaine, ils mènent une vie plus ou moins rangée. Ils suivent la même vie que chacun de nous, à ceci près qu’ils sont conférencier, jet-setter, présentateurs TV à succès). Ils travaillent, donc, prennent du bon temps, se sont mariés, ont divorcé, sont parents, tombent amoureux, ont des aventures. Et au milieu de tout ça, ils reçoivent chacun leur tour des mots d’adieu avant de passer l’arme à gauche. On suit ainsi Mister Fantastic, Batman, sans Robin, Mystique et Superman, avec quelques nouvelles de Namor ou de l’Homme de Pierre.



Je n’apprécie pas vraiment ce mélange entre vie amoureuse et sexuelle et l’enquête pour meurtre d’anciennes icônes (enfin, si on peut appeler ça une enquête, quasi inexistante, juste une excuse à un pitoyable déballage). Il y a un côté exhib voyeuriste très désagréable. J’étais impatiente d’arriver enfin à la fin et de fermer définitivement ce livre. Mais même la fin est décevante, la conclusion de ce fastidieux récit ne donne même pas les réponses aux quelques questions concernant l’enquête. Je suis habituellement plutôt bon public, mais là, vraiment, je n’arrive pas à lui trouver de point positif.


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Récit initiatique ? Roman d'aventure ? Roman salvateur ? Le dernier roman de Marco Mancassola est un peu tout ça à la fois. Fuite en avant, course vers l'abyme, voyage salvateur surtout. Où la quête d'autre chose se révèle libératrice, assumée. Il est possible de prendre un autre chemin, c'est l'étonnant message de Mancassola, qui nous fait un bien fou !

Livre décevant, vide, pompeux, dérangeant, déprimant.

Aucun humour au cours de ces 594 pages.

Faux polar puisque les motivations du tueur restent inconnues. Le résumé 4 ème de couverture est la meilleure partie du livre. Il omet de dire que les pratiques sexuelles parfois perverses des héros ne nous seront pas épargnées. Livre lénifiant qui passe trop longtemps en revue les états d'âme dépressifs des supers héros (mais ne nous permet pas que les tueurs s'expriment sur leurs motivations, cherchez l'erreur...). Un faux départ d'action vers la 200 ème page... Bref très décue et écoeurée par la scène précédant le meurtre de batman (j'ai sauté les pages, trop immonde.)... Je l'ai quand même lu jusqu'au bout, difficilement, espérant un mieux qui n'est jamais venu.

L'idée du livre était bonne mais les promesses ne sont pas tenues. Si vous aimez les comics, l'humour, l'action et les polars, ne vous fourvoyez pas à lire ce livre.

Dans la vie sexuelle des super héros, les justiciers tombent leur costume et quittent les projecteurs pour devenir Madame et Monsieur tout-le-monde. Mister Fantastic, l’homme caoutchouc, Batman, l’homme de Pierre, Superman et Mystique ont pris leur retraite, se sont reconvertis et ça tombe plutôt bien, car les super-héros n’ont plus la côte. En plus, ils sont devenus vieux et sujets aux rhumatismes comme si l’auteur voulait illustrer un changement d’époque, (ou de mutation à l’image de Mystique la femme mutante) : de l’ère protectrice et victorieuse de la 2nde guerre mondiale ou sont nés les super-héros, des espoirs, nous sommes passés à une ère moins rassurante faite de craintes, de défaillances voire de déchéances. Nul doute qu’il y a là un relent post-11 septembre qui est d’ailleurs évoqué dans le roman à travers le meurtre du fils de Mister Fantastic, bombardé dans une tour. Ce basculement vers une époque plus macabre est aussi illustré par la menace qui pèse sur les super-héros à travers un étrange groupe de meurtriers fanatiques. Les super-héros deviennent donc vulnérables.

Que reste-t-il donc à ces super-héros, pour faire écho à leurs supers pouvoirs ? Une libido exacerbée, et encore … quand elle n’est pas désespérée.

C’est par exemple Mister Fantastic qui s’éprend d’une jeune astronaute, donnant lieu à des scènes érotiques incroyables dues à la taille variable et non maitrisée du sexe caoutchouteux du personnage.

Si le roman connait parfois quelques longueurs (toute référence au personnage précédemment cité est fortuite), il accouche de scènes drôles et finalement touchantes. Et c’est là un atout de ce roman : le sujet est plus profond (désolé) et plus grave qu’il n’en parait. C’est un roman qui témoigne d’espoirs déchus et de la fin d’un rêve.

Enfin, il ne déçoit pas par l’originalité du sujet.

Derrière le slip de la couverture et le titre, annonciateurs d’un récit empreint de gauloiserie, vient la surprise. LVSSH n’est pas une gaudriole qui tenterait à fin mercantile d’exploiter le filon des super-héros. C’est le récit étonnamment mélancolique du quotidien stérile de plusieurs super-héros vieillissants, qui tentent de dépasser leur gloire désormais révolue. Y compris par quelques errements sexuels, mais c’est loin d’être le propos. S’y superpose une enquête policière sur des meurtres inexpliqués et d’étranges lettres d’avertissement à destination de ces mêmes super-héros.



Le découpage en épisodes, prenant chacun le point de vue d’un super-héros ou personnage central de l’enquête, aurait pu être une bonne idée si les épisodes n’étaient pas si déséquilibrés entre eux : la première partie est ainsi d’une longueur quasiment rédhibitoire, alors que les épisodes de Batman et du journaliste sont beaucoup plus intéressants d’un point de vue narratif mais, pour le coup, bien trop courts en comparaison.



La tonalité mélancolique et quelque peu apocalyptique m’a beaucoup surpris, même si l’auteur tombe dans le piège de l’emphase : il appuie à mon sens beaucoup trop sur ce postulat, le déroule à chaque épisode, inscrivant chaque meurtre d’une de ces anciennes idoles déchues comme une étape supplémentaire vers un monde en perte totale de repères et condamné à la damnation. Outre le manque de subtilité, le raisonnement pèche un peu.



Enfin, difficile pour le lecteur qui comme moi, lors des longs arcs dédiés à Mr Fantastique et Mystique poursuivait la lecture uniquement pour obtenir les éclaircissements sur cette enquête policière, de se contenter de cette fin frustrante. Il y a des promesses qui doivent être tenues, et l’auteur ne peut certainement pas se soustraire aux codes propres aux enquêtes policières avec autant de facilité et de vacuité. Grrr…

Peut-être qu'un jour je reprendrai ce livre, peut-être même que j'aurai le courage de le terminer qui sait.

Mais une chose est certaine, aujourd'hui arrivée page 180 je jette l'éponge et range les super-héros car il y a maintenant plus de 15 jours que j'ai commencé ma lecture et que je n'y trouve aucun intérêt, j'ai donc pris la décision de ne pas me torturer plus longtemps.



Alors à bientôt peut-être.

La société dans laquelle se meuvent nos héros fatigués n’est plus une société du faire, mais du paraître. Pour exister, il ne faut plus agir, mais vivre sous l’oeil inquisiteur des caméras et dévoiler son intimité. Et ça les super-héros ne le veulent pas, ne le peuvent pas. Ils ont été habitués à utiliser leurs super-pouvoirs, mais pas à mettre au devant de la scène leur vie personnelle, et notamment sexuelle. Et si les gens se moquent aujourd’hui des exploits qu’ils ont pu accomplir, ils sont par contre fascinés par ce qui se passent dans leurs lits. Fin d’un monde, fin d’un mythe. Le livre est dans l’ensemble d’une grande mélancolie, et certains passages sont tout bonnement très émouvants. Une multitude de détails, de personnages sont incroyablement bien dessinés, et rendent vivant et “crédible” ce portrait de l’Amérique qui n’en a plus rien à faire de rêver avec les super-héros mais préfère fouiller leurs poubelles.



Très beau roman, et sacrée bonne surprise.



Lire la critique complète sur mon site :
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Certes, le titre de ce roman n'est pas mensonger, mais je le trouve très réducteur.

Dans le genre trompeuse, la photo de couverture n'est pas mal non plus !

Si vous pensiez trouver ici la narration croustillante et émoustillante des exploits au lit des vedettes des comics US, c'est raté.

Complètement.



Autant vous dire tout de suite, ce ne sont pas les super-héros qui m'ont attirée vers cette lecture.

Le sujet ne m'a jamais intéressée, aussi bien en BD qu'au cinéma (jamais vu Batman ni Spiderman), et ne m'intéressera certainement jamais sous ces formes-là.

C'est donc supposer que c'est le côté "sexuel" qui m'a titillée... oui... peut-être... probablement... possible qu'une petite voyeuse sommeille au fond de moi...

Quoi qu'il en soit, j'ai vite compris que c'était bien plus profond que de simples histoires de galipettes !





Et je n'ai pas été déçue.

J'ai trouvé plus de critiques tièdes, tendance négative, à propos de ce livre, donc j'avais à cœur de bien faire entendre mon avis, haut et fort : Marco Mancassola, écrivain italien, écrit très très bien.

Et je suppose qu'on peut dire qu'il est bien traduit également.

Je me sens piètre chroniqueuse et je n'ai pas les mots pour vous expliquer clairement pourquoi c'est bien écrit, mais c'est la réflexion qui s'est clairement imposée à moi dès que j'ai commencé à lire les premières pages.

Je crois que c'est un tout.

La qualité de l'écriture, bien évidemment, mais aussi le sujet original et la manière dont il est traité.

Même si j'ai acheté ce livre, je ne vous cache pas que je craignais de ne pas l'aimer, à cause de la présence des super-héros.

C'est tout le contraire qui est arrivé !

Loin d'apparaître comme des justiciers inaccessibles et mystérieux, ils sont comme vous et moi, les mêmes états d'âme, les mêmes besoins d'amour, à ceci près qu'ils ont toujours des restes de super-pouvoirs et qu'ils gardent une position médiatique, celle de people.

L'auteur réussit à rendre super crédibles ces personnages de fiction. On y croit à ce monde où les super-héros existent vraiment. Ça fonctionne et avec moi, la mayonnaise est montée à fond !



critique complète sur mon blog, merci
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Voici un titre de livre alléchant et énigmatique. La 4è de couverture annonce des super-héros à la retraite qui sont devenus dans un New York d'aujourd'hui des femmes et des hommes ordinaires. Pourtant un étrange groupe assassine un à un les anciens supers. Il y a 5 ans, c'est Robin qui en a fait les frais. Maintenant c'est au tour de Mister Fantastic de recevoir des lettres d'adieu sous entendant une mort imminente.



J'avais envie de trouver dans ce roman de l'action, une intrique policière (comme le laisse sous entendre la 4è de couv.) un côté drôle et décalé de l'image des super-héros...et bien pas vraiment. Pas vraiment du tout.



Ici le ton est plutôt grave laissant place à une mélancolie de la part des super-héros qui vivent sans apprécier leur existence. Mystère Fantastic tout en caoutchouc (qui peut s'étirer à sa convenance) a du mal à tomber amoureux, se focalise davantage sur l'image d'un amour idéal. Batman, prétentieux et imbus de lui-même, est obsédé par son corps et ne semble apprécier uniquement des pratiques sexuelles extrêmes. Mystic, après un long séjour en prison, se retrouve dans un talk show à se transformer en n'importe quel artiste pour faire rire les gens. Des personnages déchus, parfois pathétiques. ...
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Bof. Bof, bof, bof. Alors, bien sûr, je me n'attendais pas à du porno, mais au moins à de l'humour, du second degré, du cynisme, mais rien de tout cela. Les super héros sont fatigués, on peine à s'intéresser à leurs tourments, les personnages sont peu creusés, pas attachants. J'ai terminé le livre, m'attendant, espérant, une révélation qui me ferait voir le livre autrement, réviser mon jugement, mais rien de tout ça. Ca se termine aussi platement que ça avait commencé.

Ce livre écrit avec les pieds (quand il s'agit d'une traduction on ne sait jamais qui est le responsable, mais là je soupçonne l'auteur) n'est pas complètement sans intérêt, les scènes de mort des héros sont assez belles. Mais pour le reste j'ai du passer en lecture rapide tellement je m'ennuyais: beaucoup beaucoup de répétitions, des pensées de personnages pleines de détails inutiles et lourds, et des scènes de sexe plus que décevantes. Les descriptions des personnages sont du niveau d'une dissertation de collège, et pour le côté érotique on repassera. On sent bien que c'est écrit par un homme. Un peu d'humour n'aurait pas fait de mal au récit, mais ça ne fait pas partie des qualités de l'auteur: les passages évoquant l'émission humoristique de Mystique sont pitoyables, l'"émission du siècle" ne m'a pas arraché un sourire, et la partie sur Batman est trop caricaturale pour être crédible. On sent qu'il a essayé, mais quand on est mauvais on est mauvais.

Je ne comprends pas pourquoi ce gars a été édité chez Gallimard, à la limite ça ferait un bon arlequin, et encore avec des coupures.

J'ai été tenue en haleine à la moitié du livre par l'histoire des De Villa, mais la fin s'avère très décevante... Les personnages du docteur, de l'assassin de Batman, et de Dennis de Villa sont laissés complètement en plan.

Bref un titre aguicheur pour un livre finalement très creux.