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Critiques de Maria Ernestam (378)
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Les oreilles de Buster

La confession d'une fillette meurtrie que la méchanceté a transformé en monstre de vengeance. A la fois sombre, beau, plein d'espoir, violent et cynique. Les oreilles de Buster est un livre qui va sûrement hanter longtemps son innocent lecteur et le faire se questionner le sens de l'amour, des valeurs familiales, de la vie, tout simplement. Fort et passionnant, sans doute le livre qui va remporter tous les suffrages lors de la rentrée littéraires.
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Les oreilles de Buster

J'atteins les dernières pages de ce livre, perturbant. Il faut un certain courage pour ouvrir les vannes de nso plus odieux sentiments, et j'admire la façon avec laquelle, ils ont été couchés sur le papier.
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Les oreilles de Buster

Les confessions d'une psychopathe (malgré elle).

*

Une lecture pudique et intime d'une suédoise de 56 ans.

Qui raconte - et confesse- pourquoi elle en est arrivée à tuer sa mère à 17 ans (et l'avoir prémédité à 7 !).

Le ton est donné dès le départ.

*

Eva dévide au fur et à mesure ses pensées en ce chaud mois de juillet dans un cahier à spirales que sa petite fille lui a offert.

Sa naissance chaotique, son enfance si difficile et son adolescence de souffrances. Tout est expliqué, rien n'est caché.

Eva alterne aussi avec sa vie actuelle ; ses amies, la vieillesse qui pointe le bout de son nez (on apprend ainsi que le système public suédois est assez bancal concernant les personnes âgées).

Comment a-t-elle pu tuer sa mère de sang-froid? Quelle est son excuse?

Eva raconte la relation houleuse avec sa mère. Une figure maternelle hystérique et machiavélique. le père, faible et souvent absent. Effectivement, Eva a souffert mille maux. Elle se construit comme elle peut. Elle se recrée un cocon protecteur avec l'écoute des oreilles de Buster (un chien dont elle s'est vengée).

Et l'amour dans tout ça? Existe-t-il dans ce chaos?

*

C'est un cheminement vers l'apaisement (post-vengeance) qui arrive tout à la fin.

Une écriture toute douce, majestueuse et très agréable à l'oreille (ou les yeux!). J'ai vraiment apprécié les rebondissements (identités de chacun) tout au long du roman. Et les roses comme fil conducteur , j'ai presque pû les sentir.....
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Les oreilles de Buster

J’ai adoré ce livre qui m’a tenu en haleine du début à la fin, par sympathie pour cette petite fille de sept ans ainsi que par les émotions qu’elle traverse tout au long des 50 ans qui déroule son fil rouge. Drôle, sanglant, cinglant et très touchant. C’est surtout très bien écrit également !
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Les oreilles de Buster

Attention, les roses ont des épines !



Eva, 56 ans, reçoit en cadeau un journal intime. Elle comprend alors que le temps est venu de dire... de se dire... de ne rien cacher et de lâcher l'entretien de ses rosiers.

Dès le départ, le ton est donné. Eva déclare avoir tué sa mère. Nuit après nuit, dans le silence de la maison endormie, les mots tracent les choses tues, les non-dits, les angoisses refoulées.

Eva ne confesse rien, elle dit ce qui est, elle ne cherche pas de faux-fuyant. Malgré tout, le personnage demeure sympathique même dans sa cruauté.

L'auteur nous offre un texte d'une écriture limpide. Le ton est juste, les mots ciselés mêlent humour et gravité. On ne lâche ce livre qu'à regret.

M.D
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Les oreilles de Buster

J'ai adoré ce livre: la narratrice est très attachante.

Eva aime ses rosiers, le vin, son ami Sven, une vielle femme insupportable dont elle s'occupe et son journal intime dans lequel elle raconte son lourd passé. Evidemment, elle a tué sa mère, elle ne s'en cache pas et nous l'annonce dès le début: "J'ai sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère." Révélation pour le moins étonnante... et le reste du récit n'est d'ailleurs pas sans surprises! Comme ce qui arrive aux oreilles de Buster. de qui? de Buster, l'insupportable chien... Bon , pas très moral tout ça, mais épouvantablement humain et si drôle!


Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Les oreilles de Buster

Je n'ai pas du tout aimé le sujet du livre, mais je suis admirative devant la qualité de l'écriture

Je n'aime ni les histoires de famille déprimante avec une mère égoïste et insensible, ni les héroïnes meurtrières. Bref je n'ai absolument pas été émue par Eva, une petite folle qui tue un chien pour surmonter ses peurs... et ne cesse de faire le mal en s'auto-justifiant. Ceux qui aiment le trash, le cynisme, le morbide vont adorer.

Quelle maestria dans l'écriture par contre. Le principe du journal intime est très bien utilisé. Je n'ai pas ressenti de longueurs, au contraire je trouve que les bascules entre le monde d'Eva à 56 ans et le récit de son enfance se fait efficacement. Des le premier chapitre on comprend ce qui se trouve sous les rosiers et l'insistance lancinante fait que l'on est vraiment pas surpris à la fin. Pour ce qui est de Sven l'auteure distille certains indices et après le repas chez Petra on devine la nature de leur relation pour peu d'y avoir prêté un peu attention.

J'ai trouvé quand même certains passages assez invraisemblables. La scène de la vengeance contre Björn m'a paru grossière et maladroite. Comme si la jeune fille pouvait prendre de tels risques et que tout se passe exactement selon son plan. L'auteur avait sans doute très envie de cette image de la tapette à souris. Franchement ce n'est pas convainquant, encore moins du fait que dès le départ Eva ne le voit pas comme un satyre, mais juste comme un type un peu paumé.

L'histoire d'amour avec John par contre est assez fine : on y voit bien Eva rattrapée par son âge, ses hormones, romantique malgré elle. Elle est en plein dans la cristallisation et pare de toutes les vertus un beau gars qu'elle a vu deux fois. On sent comme le nez au milieu de la figure que cela va mal finir. La révélation de la mère au sujet de John à la fin parait logique. Même si on reste dans l’ambiguïté...sur la réalité des faits.

La mère et le fille se ressemblent mais Eva, qui est la narratrice, ne semble jamais s'en rendre compte. Seul le lecteur peut s'abstraire du point de vue et noter que, comme sa mère haïe, elle est insensible, égoïste, incapable d'empathie et froidement calculatrice. Sa seule rédemption semble venir de la manière dont elle a choyé sa fille qui réussit a être "normale". Mais malgré tout on sent que l'héritage "noir" familial est passé : Suzanne souffre beaucoup de choses qu'elle ignore et reproche à sa mère de la couver. Ses deux filles semblent aussi très fragiles. Le fait que Eva se retrouve en Ana-Clara nous fait craindre le pire pour la santé mentale de cette dernière.

J'aimerais sans doute lire autre chose de cette auteure, si ce n'est pas aussi glauque.

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Les oreilles de Buster

très bon moment de lecutre

Un brin de cynisme, un peu d'humour noir, une histoire bien ficelée et qui tient la route. Une héroïne un peu sociopathe mais très attanchante, j'ai vraiment adoré ce livre.

Je mets 4 étoiles et non 5 pour les quelques longueurs par moment (le livre aurait facilement pu faire 70 pages de moins). Mais excellent roman tout de même. Je le conseille (à ceux qui, comme moi, sont habituellement plus attirés par des thrillers que des romans dans le style bit-litt).
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Les oreilles de Buster

A 56 ans, Eva vit une relation compliquée avec l’homme qui partage sa vie. Chaque soir, elle se consacre du temps pour mettre des mots sur ce qu’elle a vécu pendant son enfance et rédige son journal intime. Une enfance particulièrement difficile puisqu’elle devra affronter chaque jour l’indifférence et la méchanceté de sa propre mère. Le lecteur partage au fil des pages les secrets de cette femme, ses relations plus que difficiles avec sa mère, sa volonté de se venger aussi fort qu’elle a pu souffrir, jusqu’à commettre l’irréparable.

Cynique, parfois cruel, ce roman très intimiste est un vrai régal que l’on tient jusqu’au bout. Il a reçu le Prix Page des libraires 2011 en littérature européenne.

Coup de cœur des lecteurs

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Les oreilles de Buster

Poétique, cruel, prenant ! J'ai passé un très bon moment en compagnie de ce roman :-)
Lien : https://meslecturesandco.wor..
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Les oreilles de Buster

Un sublime roman. J'ai adoré suivre Eva. On y découvre une femme qui se replonge avec pudeur dans sa difficile enfance. On y découvre les traces du manque d'amour qui ont malgré tout façonné sa vie. Sa détermination est présente dès les premières lignes mais le roman réserve des surprises jusqu'à la fin. J'ai adoré. Mon mari me l'a piqué et l'a dévoré aussi.
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Les oreilles de Buster

Ce roman, dur et déroutant, nous dépeint l'existence torturée d'Eva, une femme aux abords froid et cruel, mais, qui ne peut nous laisser insensible. Eva a menti, blessé, tué, mais ce n'est qu'une façon de se défendre face aux personnages rencontrés au fil de sa vie. Une mère peu aimante et hystérique, un "père" effacé, des hommes vicieux, des femmes ingrates.

Toutes les étapes de la vie d'Eva expliquent son présent et ses attitudes et jusqu'à la dernière page, Eva nous happe dans sa vie et nous étonne, par ses réactions et par la vérité qu'elle distille.



Un très beau livre, dur parfois, parfumé de roses, la passion d'Eva, mélancolique et où surtout, la vengeance, bien que violente d'Eva envers ceux qui la blessent, prend tout son sens.

Je recommande vivement. Le livre étant assez long, le lire en période de calme.
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Les oreilles de Buster

« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui n'est pas coutume, un roman scandinave, Les oreilles de Buster, signé Maria Ernestam.



-…



-Ben alors, tu ne dis rien ?



-Mmf. ‘Sert à rien.



-Vraiment ? Regarde donc cette bêêêêêlle couverture, toute… rose !



-Ahr ! ‘Pas la peine de me l'agiter sous le nez comme ça ! Eloigne la couleur du démon de la niaiserie de moi !



-Ah ! Enfin une réaction. Alors, pas de malédictions sur les couvs roses, aujourd'hui ?



-Nan, j'laisse tomber. Tu lis du gnan-gnan si tu veux.



-Tu sais, au risque d'user d'un proverbe éculé, il ne faut pas juger un livre à sa couverture. Pour un livre tout rose, élégamment décoré d'arabesques feuillues, il se révèle étonnamment noir.



Or donc, Eva reçoit pour ses cinquante-six ans un joli carnet. Elle le remplit aussitôt avec ses souvenirs et annonce très vite qu'elle a tué sa mère. Et personne ne le sait.



Je peux donc résumer l'intérêt principal de ce roman par : « Oh mes dieux, mais je VEUX savoir COMMENT elle a fait ?! »



-Doit-on en tirer certaines conclusions sur ta relation avec ta mère ?



-Mais non, bête. Eva a été victime de maltraitance psychologique affreuse et elle raconte comment elle y a résisté.



-En devenant une tueuse ? C'est affreux !



-Dit comme ça, oui. Cependant, ce qui rend le texte passionnant, c'est qu'Eva tue ou commet des horreurs avec émotion. Elle n'est pas vide d'empathie. Elle se force à l'être, elle se forge une indifférence, mais elle ne parvient pas à tuer les sentiments en elle.



Par exemple, Dexter n'éprouve rien ou pas grand-chose, et le texte passe parce qu'il fait involontairement preuve d'humour : son décalage avec le monde qui l'entoure le rend très drôle. Eva, elle, possède ceci d'original dans mon paysage de tueurs littéraires : elle éprouve une foule d'émotions complexes. Je l'ai même admirée, pour tout dire, je lui trouve une grande force sur elle-même.



-Je signale à toute fin utile que tuer sa maman n'est pas bien, ne le refaites pas chez vous (ni ailleurs, d'ailleurs).



-Non, en effet. Si vous êtes victime, cherchez de l'aide, mais évitez de tuer, ça fait du bazar à ranger après. Quoi qu'il en soit, je me suis bien amusée.



-De ce que tu en dis, ce roman est un ramassis d'horreurs et tu t'es... bien amusée ?



-Oh oui. Surtout avec ce qui arrive à Bjorn. Qu'est-ce que j'ai ri ! Je ne partage pas du tout l'analyse que fait Eva de lui, cette partie du texte m'a fortement désappointée, en revanche, son châtiment ! Oh là làààà ! Et quel courage pour machiner cette Terrible Vengeance !



-Tu es une monstruosité ! Ca ne m'étonne pas ! déjà en sortant d'Avatar, tu disais que le méchant ne souffrait pas assez !



-En effet. Sur le terrain de la fiction, je suis un monstre. Et c'est pourquoi j'ai adoré ce roman et pourquoi je suis d'accord quand la quatrième de couv' parle de « délicieuse perversion ». Ce texte m'a permis de faire l'expérience du pouvoir et de la vengeance sur ceux qui font souffrir, et oui, j'y ai pris grand plaisir, je plaide coupable.



J'aime aussi les histoires qui parviennent à bouleverser les certitudes, à faire paraître le crime acceptable, un peu comme la nouvelle Rosalie Prudent, De Maupassant. le meurtre gagne. Et cela paraît sensé et raisonnable, voire inévitable.



Bref, de la catharsis d'une part, et du vertige d'autre part : je suis donc fort satisfaite.



-Ca m'a l'air quand même bien sordide, cette histoire…



-Elle ne l'est pas. le style possède quelque de… de calme. Maints passages sont consacrés à la beauté des roses et je les ai trouvés étrangement apaisants. Oui, la souffrance, la colère filtrent à travers les mots, mais je n'ai jamais trouvé la détresse d'Eva insoutenable, sans doute parce qu'elle réfléchit sur elle-même et analyse les piques qu'elle reçoit. Sur ce point, le texte me fait penser à Pourquoi être heureux quand on peut être normal ? Ce texte ne se limite pas à la simple énumération des faits ponctuant une vie, il narre aussi comment on se construit intérieurement.



Ce qui est certain en revanche, c'est qu'elle est dérangeante sur bien des points, je le concède. Et la fin m'a ravie : je n'ai rien vu venir. Complètement eue, la Déidamie.



Et, maintenant, que j'y pense, l'enfance et la jeunesse d'Eva ne constituent pas les seules trames du récit. Tu trouves aussi quelques réflexions sur le couple, la vieillesse et le racisme.



Je déplore cependant la complaisance pour Bjorn et l'orthographe flottante du roi de pique. »

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Les oreilles de Buster

Je n'ai pas du tout accroché à ce livre, pourtant j'aime beaucoup les journaux littéraires. le style d'écriture ne m'a pas plu. La vie de cette femme n'a pas attisé ma curiosité. Je me suis ennuyée, le récit s'enlise beaucoup, et surtout j'ai ressenti une impression de déjà vu dans cette relation mère-fille. Je suis déçue car j'avais lu plusieurs bonnes critiques... Pourtant j'ai abandonné ma lecture au bout d'une centaine de pages.

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Les oreilles de Buster

En bref, c'est une lecture surprenante par son impact psychologique sur le lecteur : la subjectivité de l'histoire biaise complètement ses sentiments envers les différents personnages. C'est très réussi et c'est à découvrir !
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Les oreilles de Buster

J'ai lutté, persévéré et...terminé! J'avais adoré l'accroche "J'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j’ai finalement mis mon projet à exécution". En lisant cette 4ème de couverture, j'avais cru à un livre avec de humour noir (ou au moins un peu..). Eh bien, non! Le texte est dur et parfois/souvent pas très vraisemblable, donc on doute, on sort du roman ou on se marre en se disant "là, cela ne me semble pas très possible" et on a vaguement l’impression que ce n’est pas, du tout, le sentiment que l’auteur souhaitait créer chez nous (plutôt dans la gamme du malaise)... J'ai terminé ce roman, par la grâce des personnages secondaires. En revanche, j'ai beaucoup aimé l’idée qu'Eva aimait parler à ses roses et ce fil conducteur présent tout au long du roman. La maltraitance ou négligence mère/fille est très très bien décrite! A tel point, que je me suis demandé, si l'auteur l'avait connue personnellement. C'est peut-être l'atout de ce roman, l'avoir sublimée.
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Les oreilles de Buster

Ce roman est comme sa couverture, tout en contradiction entre le rose et le piquant, le doux et le mystérieux… Eva est une femme de cinquante-six ans, qui partage sa retraite entre sa maison sur la côte ouest de la Suède, ses rosiers, son compagnon Sven, ses enfants, ses amies, quelques petites occupations bénévoles, rien de bien subversif ni étonnant.

Et pourtant, un carnet offert par sa petite-fille pour son anniversaire provoque chez elle une envie d’écrire jusque là bien enfouie. Elle commence, au long de nuits d’insomnie, à raconter son enfance, avec une mère tout sauf aimante, puis sa jeunesse toujours sous le joug de cette mère qui la dévalorise sans cesse.

Je n’ai pas envie d’en dire plus, dès les premières pages de son journal, Eva avoue qu’elle n’a pas pu se laisser humilier de la sorte trop longtemps. On apprend comment cette fillette qui ne se trouvait pas comme les autres a décidé un jour de surmonter peurs et dégoûts pour passer à l’acte. Laissez-vous emporter par le quotidien et les souvenirs d’Eva, qu’une très jolie écriture rendent vivants et attachants, à tel point que je me suis sentie bien des affinités avec elle, et ai dévoré ce livre ! Les thèmes abordés sont nombreux et intéressants, la construction laisse deviner certaines choses qui ne se révèlent que petit à petit, très astucieusement. Et que sont donc les oreilles de Buster, et pourquoi sont-elles si importantes pour Eva ? Ne comptez pas sur moi pour le dire !
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Les oreilles de Buster

Avant même le commencement, un interlude sur les amours des baleines. Puis, incisifs, les mots sont plaqués : « J’avais sept ans quand j’ai décidé de tuer ma mère. Dix-sept quand j’ai finalement mis mon projet à exécution. » Fatalement, l’auteure capte notre intention, notre désir – un peu pervers peut-être – d’en savoir plus. Ah oui ? Et comment ? Pourquoi ? Les chapitres s’égrènent ensuite au fil des jours d’été, mêlant le passé au présent et, nécessairement, l’amour à la haine.



Eva se raconte sa vie, pour la première fois peut-être, au milieu de ses rosiers ou bien la nuit, un verre près de la main. Elle se souvient. Elle se pousse à se souvenir de la petite fille effrayée, de l’adolescente solitaire et de la femme effacée.



Maria Ernestam nous livre ici un roman frappant par son horreur ordinaire, ses amours contrariées et sa violence revancharde.
Lien : http://auxlivresdemesruches...
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Les oreilles de Buster

Pour ses 56 ans, Eva reçoit de la part de sa petite-fille Anna-Clara un journal intime décoré d’un chat dormant sous un rosier. Eva décide alors de raconter ses mémoires.

Le lecteur découvre le jour, la vie quotidienne bien rangée d’Eva à Frillesås, petite ville suédoise au bord de la Mer du Nord, elle vit avec Sven, elle a des amies, des petits-enfants, elle s'occupe parfois d’une vieille femme et elle s’occupe de son jardin et en particulier de ses exceptionnels rosiers. Et la nuit, Eva écrit le récit de son enfance avec sa difficile relation avec sa mère. Eva cherche l’amour de sa mère et celle-ci égoïste et tyrannique ne sait que la rabaisser, l’humilier… Le livre s’ouvre sur deux phrases terribles « J’avais sept ans quand j’ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j’ai finalement mis mon projet à exécution. » En effet, pour supporter cette situation insupportable, Eva décide à 7 ans de suivre un « entraînement » à supporter la douleur, la peur… Le lecteur va découvrir les douleurs d’Eva et peu à peu ses secrets, comment elle va traverser l’enfance puis l’adolescence en se forgeant une carapace et… nous ne sommes pas à bout de nos surprises… car je pensais assez rapidement avoir compris les grandes lignes du dénouement de l’histoire et malgré tout j’ai été surprise par plusieurs rebondissements…

Eva est un personnage hors du commun et à la fois effrayant mais tellement touchant, elle balance entre un côté noir et un côté blanc entre le passé et le présent. Un roman coup de cœur !
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Les oreilles de Buster

Attention ! Véritable coup de coeur !

❤️❤️❤️❤️❤️

J'avais 7 ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j'ai finalement mis mon projet à exécution "

Ainsi est présenté ce fabuleux roman de Maria Ernestam dont je vais vous parler.

L'héroïne principale et narratrice, Eva, reçoit en cadeau pour ses 56 ans, un joli carnet vierge offert par sa petite fille Anna-Klara.

De ce carnet elle fera son journal intime où elle consignera tous ses souvenirs, souvenirs d'une enfance malheureuse qui la poussera à commettre un matricide.

Alors oui, dès le début du livre, nous connaissons l'issue. C'est convenu d'avance. Mais entre la première et dernière ligne de ce roman il se passe tellement de choses que l'on ne s'ennuie pas une seconde.

Sachez une chose avant de lire ce livre : si vous le commencez, vous ne pourrez plus le lâcher.

Le personnage d'Eva, malgré les atrocités qu'elle a pu commettre est terriblement attachant et j'ai même ressenti le besoin de ralentir le rythme de ma lecture afin de rester plus longtemps avec elle, pour ne pas la quitter trop vite et c'est avec regrets que j'ai tourner la dernière page de ce roman.

Quand la figure maternelle n'offre qu' humiliations et mépris, l'amour et la haine se confondent et l'instinct de survie pousse parfois à commettre l'irréparable.

Son réconfort, Eva le trouvera auprès des oreilles de Buster auxquelles elle confiera toutes ses émotions ainsi qu'auprès de ses fleurs aux coeur de sa roseraie qu'elle met le plus grand soin à entretenir.

Guidée par son ange gardien, le roi de pique, personnage fictif et imaginaire, elle tracera son petit bonhomme de chemin.

Grace au cadeau de sa petite fille, et bercée par les ronflements de Sven avec qui elle partage désormais sa vie, elle noircira les pages de son journal et c'est avec avidité que j'ai suivi ses confidences.

L'écriture de Maria Ernestam est habile et le style fluide.

Bien chapitré, il est aisé de faire la distinction entre le passé et le présent de l'histoire.

Ne vous attendez pas à un roman sur la maltraitance comme il en existe tant. Ce livre c'est un magnifique roman psychologique qui nous montre bien les mécanismes de la maturation et de la préméditation du passage à l'acte meurtrier.

A peine terminé, j'ai couru acheté un autre roman de Maria Ernestam.
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