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Citations de Maria V. Snyder (82)


- Elena, tu m'as rendu fou. Tu m'as causé des ennuis considérables et j'ai déjà envisagé à deux reprises de te tuer.
Le souffle de Valek dans mon oreille envoya un frisson le long de mon dos.
- Mais je t'ai dans la peau, dans le sang... Tu as envahi mon coeur.
- On dirait que vous parlez d'un poison.
La confession de Valek m'avait à la fois choquée et transportée.
- Exactement, dit-il. Tu m'as empoisonné.
Il me fit rouler vers lui pour me regarder dans les yeux. Avant que j'aie pu dire un mot, il m'embrassa.
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C'est la deuxième foi que je te perds, me dit-il. On aurait pu croire que ce serait plus facile, mais je n'ai jamais pu apaiser ma douleur. J'avais l'impression qu'on avait embroché mon coeur pour le faire grillé sur un feu.
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Mais je n'avais pas pris le temps de le regarder vraiment. C'était une contradiction vivante. C'est homme qui passait des heures à sculpter de figurines délicates était également capable de désarmer sept adversaire sans qu'une goutte de sueur n'apparaisse sur son visage.
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Je me retournai pour lui lancer une pique et me trouvai nez à nez avec Valek. Je cessai de respirer. Il avait certainement observé mon entrainement ; J'en étais un peu gênée.
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Je n'avais aucune envie de manger. Cela me semblait bien trop fatiguant. Mais quand le médecin m'apporta un plateau fumant, je me rendis compte que je mourais de faim. L'instant d'après, cependant, j'eus l'appétit coupé.
Mon thé était empoisonné.
Je rappelai le médecin en gesticulant.
– Il y a quelque chose dans mon thé ! M'écriai-je. Appelez Valek !
La tête me tournait déjà. Il existait sûrement un antidote, tentai-je de me rassurer.
Le médecin me fixa de ses grands yeux marron.
– Ce sont des somnifères, dit-elle. Sur ordre de Valek.
Je poussai un soupir ; mes symptômes d'empoisonnement disparurent aussitôt. Le médecin me jeta un regard amusé, puis disparut
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Le soir tombait déjà, et la confiance que j'éprouvais depuis le matin laissa place à l'appréhension.
– Confiance, dit Kiki. Confiance égale bonbons menthe.
Je ne pus m'empêcher de rire. Kiki percevait le monde à travers son estomac. Pour elle, la comparaison avec un bonbon à la menthe était la plus grande des distinctions
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Un bruit de pas me fit sursauter. Avant que j'aie pu faire un geste, une grande forme noire se rua sur moi, m'arracha mon couteau et le plaqua contre ma gorge. La peur me suffoqua, et des images flottèrent devant mes yeux : celle des soldats qui m'avaient désarmée et arrachée au cadavre de Reyad. Mais le visage de Valek ne montrait aucune colère. Plutôt de l'amusement.
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Lorsque nous entrâmes, chacun cessa de parler pour se tourner vers moi. Tous mes poils se hérissèrent. Je me sentis dévisagée de pied en cap. Les regards s'attardaient sur chaque centimètre de mon visage, de mes vêtements et de mes bottes crasseuses. Je réprimai une forte envie de me réfugier derrière Irys. Je regrettais déjà de ne pas lui avoir posé davantage de questions au sujet des Zaltana.
Enfin, un homme âgé s'avança.
– Je suis Bavol Cacao Zaltana, l'aîné des conseillers de la famille Zaltana. Es-tu Elena Liana Zaltana ?
J'hésitai. Ce nom m'était totalement étranger.
– Je m'appelle Elena, dis-je enfin.
A cet instant, un jeune homme d'une trentaine d'années se fraya un chemin à travers la foule et s'arrêta près de l'Ancien. Les yeux plissés, il me jaugea du regard. Un mélange de haine et d'horreur s'afficha sur son visage.
- Elle a tué, annonça-t-il. Elle empeste le sang
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Deux semaines se déroulèrent ainsi. Peu à peu, une routine s’installait. Tôt le matin, je me présentais chez Valek pour prendre ma leçon quotidienne. Après de longues heures passées à renifler des éprouvettes, mon odorat s’était sensiblement affiné. Un jour, Valek m’annonça que j’étais prête à goûter les poisons.
– Nous allons commencer par le plus violent, dit-il. Si tu lui résistes, les autres ne te tueront pas non plus. Je n’ai pas envie de passer un temps précieux à te former, pour te voir mourir à la dernière leçon.
Il plaça sur son bureau un flacon délicat rempli d’un liquide écarlate.
– Un poison terrible, dit-il. Il ravage instantanément l’organisme.
Une lueur presque admirative brillait dans ses yeux.
– On l’appelle Un Petit Verre, Mon Amour, ou tout simplement Mon Amour, car c’était autrefois le poison préféré des épouses insatisfaites.
Valek déposa deux gouttes de poison dans une tasse de liquide fumant.
– Une plus grande dose te serait fatale. Avec celle que je te donne, tu as des chances de survivre, mais tu vas souffrir d’hallucinations et de délires paranoïaques pendant quelques jours, ainsi que…
– Valek, pourquoi faut-il que je goûte Mon Amour, si ses résultats sont immédiats? C'est à cela que sert un goûteur, non ? Je goûte un plat. Je m’écroule par terre, raide morte. Le Commandant ne touche pas à son repas, et on désigne un nouveau goûteur. Fin de l’histoire.
Je fis mine d’arpenter la pièce, mais les tas de livres me gênaient. Exaspérée, je donnai un grand coup de pied dans l’une des piles, éparpillant les volumes autour de moi. Valek me décocha un regard perçant qui m’empêcha de savourer ma rébellion.
– La fonction du goûteur est bien plus complexe que cela. Il doit être capable d’identifier le poison utilisé, pour m’aider à retrouver la trace de l’empoisonneur.
Valek me tendit la tasse.
– Si, pendant la fraction de seconde qui précède ta mort, tu es capable de t’écrier « Mon Amour », cela limitera la liste des suspects. Chaque poison a ses adeptes. Celui-ci, par exemple, provient d’une plante indigène du Territoire de Sitia. Depuis la fermeture des frontières, seule une poignée d’Ixiens sont assez riches pour s’en procurer.
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- Je sais à qui je peux faire confiance.
- A un cheval, c'est ça? Tu es complètement folle.
Il secoua la tête. Je jugeai inutile de lui raconter que j'avais fait confiance à un tueur professionnel, une magicienne qui avait essayé de m'assassiner à deux reprises, et deux soldats qui m'avaient attaquée dans la forêtdes Serpents. Et que ces quatre personnes étaient aujourd'hui ce que j'avais de plus cher.
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Kerrick m'a jeté un regard éperdu :
- Pourquoi ne peux-tu pas m'expliquer, toi ?
- File, ou tout cela n'aura servi à rien.
Et je l'ai poussé en direction de la muraille.
Mais il n'a pas bougé ; à la place, il m'a regardée, sourcils froncés et mâchoire serrée. Je connaissais par cœur cette expression obstinée : il ne partirait pas sans moi.
A moi de jouer, alors... Avant qu'il n'ait eu le temps de me saisir de nouveau, je me suis précipitée entre les lys et j'ai débouché à découvert, là où Tohon pouvait me voir.
Le cri de désespoir de Kerrick me hanterait jusqu'à la fin de mes jours - et ce même si j'avais du vivre cent ans au lieu des quelques jours qu'il me restait.
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- Bref, au bout d'un moment Leif était le seul à te croire encore vivante. Il étais persuadé que tu te cachais quelque part pour nous faire une farce. Pendant que nous autres faisions le deuil, Leif passait ses journées à fouiller la jungle de fond en comble, dans l'espoir de te retrouver.
- Quand a-t-il arrêté ? demandai-je.
- Hier.
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- Mais je t'ai dans la peau, dans le sang... Tu as envahi mon coeur.
- On dirait que vous parlez d'un poison.
La confession de Valek m'avait à la fois choquée et transportée.
- Exactement, dit-il. Tu m'as empoisonné.
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Malgré tout, mon cœur ne parvenait pas à l’accepter. C’est si bête, un cœur… 
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— Ça me fait plaisir de savoir que tu penses souvent à moi.
— Oh ! Je pense très souvent à toi en effet. Comme on pense au caillou dans sa botte.
— Quel sentimental tu fais, Kerrick !
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-Et ce couteau?
Je tendis le doigt vers la lame qui pendait au mur sur laquelle perlaient des gouttes de sang écarlate.Cela faisait 3 semaines que j'habitais la suite de Valek,et le sang n'avait toujours pas séché.
-Il m'a servi a tuer le roi,dit Valek en riant.Il était magicien lui aussi.Mais tout ses pouvoirs n'ont pu m'empecher de plonger ce couteau dans son coeur.Cela l'a tellement contrarié que,dans un dernier souffle, il m a jeté une malédiction.Dans le genre mélodramatique,on ne fait pas mieux.En plus d'etre rongé par le remords,je devais garder à vie la trace de son sang sur mes mains.Mon immunité particulière à la magie a transféré la malédiction vers mon épée.
Valek contempla sa collection d'armes,songeur.
-c'était mon couteau préféré.Je le regrette,dans un sens,mais c'est un joli souvenir.
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- Juste ciel, dit-elle. Vous êtes l'enfant perdue des Zaltana?
Lasse, je lui fit un sourire.
- Je ne suis plus persue, maintenant. Et je ne suis plus un enfant.
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- Tu m'as dit un jour que je n'étais pas prêt à croire pourquoi tu avais tué Reyad. Je suis prêt, maintenant.
- Mais moi, je ne suis pas prête à vous le dire.
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- Allons, Quain, grandis un peu ! lui a fait Loren.
- Et toi, Loren, souris un peu ! A côté de toi, même un disciple de la Grande Prêtresse aurait l'air drôle.
- Faux ! C'est toi qui t'agites comme un chiot écervelé incapable de tenir ta...
- Les garçons ! ai-je lancé. Ça suffit, non ? Nous ferions mieux d'apprécier les efforts de Quain pour se comporter en bon toutou, pas...
- Dis donc ! m'a coupée ce dernier en se plantant face à moi.
J'ai agité mes mains sous son nez.
- Attention au toucher de la mort !
Il ne s'est pas gêné pour se jeter sur moi et me faire rouler avec lui sur la mousse ! Rien de grave : nous riions de bon cœur.
- C'est parfait, vraiment parfait, a gémi Loren. A présent, tout le royaume sait où nous nous trouvons.
Quain a sauté sur ses pieds.
- Qu'ils y viennent ! Je suis partant pour une bonne bagarre !
Nous nous sommes contentés de pousser des grognements désapprobateurs. Je me suis relevée et j'ai épousseté mes vêtements et mes cheveux.
Enric m'a aidée à ôter quelques feuilles.
- Est-ce que c'est...
- Un comportement habituel ?
Il a acquiescé.
- Oui... A présent tu sais pourquoi on les appelle "les deux vauriens".
- Fantastique, m'a-t-il répondu, l'air impassible.
- C'est ce que je me suis dit au début. Tu verras, tu finiras par les apprécier.
- Si je ne les tue pas avant ?
- Exactement. Avec eux, il n'y a pas de juste milieu. On les aime ou on les déteste.
- Je confirme : fantastique.
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Ce pourvoir que je venais de me découvrir consituait une nouvelle menace pour ma vie. Si Valek le découvrait, j'étais morte. Si quelqu'un se mettait en tête d'empoisonner le Commandant, j'étais morte. Si, une fois sa manufacture construite, Brazell se mettait en tête de venger son fils, même scénario. Et si j'échappais à tous ces dangers, il me faudrait encore trouver un moyen de fuir en Sitia, sous peine d'être assassiner par Iris... Je commençais à trouver séduidants la perspective de succomber à la Poussière de Papillon. C'était la seule mort dont je pouvais déterminer l'heure, le lieu et les circonstances.
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