Héloïse n'apercevait de cette féerie dépravée que le pied chaste d'une jeune fille foulant une mare de crapauds, comme sur d'autres images, elle avait vu une Vierge fouler la tête d'un serpent maléfique [...] Car, en peu de temps, ne cessant de comparer sa vie à l'Auberge avec le bien-être de la vie au couvent, glissant d'une satisfaction à l'autre, comme on s'évanouit de plaisir ou de douleur dans les rêves...
Non, je ne ferai pas un geste pour servir cet homme, pensait-elle. Il croit que j'imiterai ma fille [...]. Non. Non, je ne bougerai pas de mon fauteuil. Il attend qu'une femme vienne le servir. Mais je ne me lèverai pas.
Les pieds de Grand-Mère Antoinette dominaient la chambre. Ils étaient là, tranquilles et sournois comme deux bêtes couchées, frémissant à peine dans leurs bottines noires, toujours prêts à se lever...
[S]ous le toit de la large véranda, les poussins, les lapins, les chats, les chiens de la maison, ces animaux domestiques qui étaient des rois quand les hommes étaient tellement à plaindre, mourant dans les égouts, sous un soleil torride [...].
N'est-ce pas la curiosité qui nous retient à la vie ?
(«Pardon, mon Père, je ne recommencerai plus, je vous le promet, mon Père.» «Allez en paix, mon fils, et ne péchez plus.») Il allait en paix, et il recommençait le lendemain ou, si possible, le jour même de sa confession. Mais quel espoir de sentir que Dieu l'attendait dans toutes les églises, qu'il recevait ce pardon comme une nourriture contenant la précieuse énergie pour accomplir le mal, aussitôt qu'il en avait bénéficié.