AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Marie-Eve Sévigny (16)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Intimité et autres objets fragiles

Après avoir adoré son roman "Sans terre" qui nous immerse dans la vie de L'île d'Orléans au Québec (que je vous recommande fortement amis français), quel plaisir de parcourir ces 10 nouvelles qui nous habitent comme dix romans et ce dans 100 pages. Quel talent.
Commenter  J’apprécie          00
Intimité et autres objets fragiles

Oh la jolie découverte que voilà !



Marie-Eve de Sévigny nous propose des textes assez courts, mais elle parvient à installer en quelques lignes un climat, une ambiance, un personnage, elle varie ses angles d’attaque, le ton de ses nouvelles et nous propose un regard un peu décalé sur le quotidien, sur les gens qui nous entourent, sur les petits accidents du quotidien qui nous retournent complètement… Le tout dans une écriture fluide, sensible, imagée, sans oublier un sens de l’ironie, un petit humour un peu vache parfois, qui ne fait pas de mal !



La première, Le parc Dante, m’a paru un rien moralisante mais tout le reste m’a plu. Quelques exemples ?



Intimité, qui donne son titre au recueil, met en scène une jeune femme qui recherche à tout prix la solitude pour ses vacances. Abordée par un voisin éloigné, elle va subtilement changer d’opinion sur le sens qu’elle donne à ce mot d’intimité…



Tout sucre, tout beurre nous fait entrer dans l’intimité d’un homme dont la « boîte à tartines » quotidienne est examinée avec une curiosité un peu envahissante par une collègue, si la boîte est appétissante c’est le signe d’une présence féminine solide au côtés de cet homme. Mais bien malin qui sera invité à connaître cette femme !



Dans A l’ombre, deux enfants ont leur manière bien à eux d’affronter le deuil et la perte… Une enfance pas si innocente qu’on voudrait le croire.



En seulement trois pages parfaites de justesse, Un espace migratoire retrace les saisons de la vie d’une femme, tandis que dans Le chien Jivago, un petit-fils raconte comment sa grand-mère a pu éviter de glisser vers la mort grâce à un livre (vous devinez lequel) qui a accompagné toute sa vie : c’est une nouvelle délicieuse, qui ne pouvait que séduire la lectrice que je suis !



Bien sûr, leur format court ne les rendra sans doute pas inoubliables, mais j’ai vraiment aimé découvrir ces dix nouvelles. Et j’oubliais : le parler québécois est bien présent, certaines expressions, certains mots particuliers, et ça confirme le charme certain de ce petit bouquin !
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
Commenter  J’apprécie          50
Ponts

C’est en découvrant les œuvres de l’artiste visuel James Kennedy, à l’atelier voisin de sa maison, à Montréal, que la romancière Chrystine Brouillet a eu l’idée de ce recueil de nouvelles. C’est que ce dernier, fasciné par l’acier, crée des sculptures murales monochromes saisissantes, dont une série consacrée aux ponts, mariant techniques de gravure et de photographie.




Lien : https://www.lapresse.ca/arts..
Commenter  J’apprécie          00
Ponts

Il s’agit d’un recueil de 13 nouvelles ayant comme thème les ponts. J’ai apprécié 11 d’entre elles, ce qui est beaucoup. Un gros coup de cœur pour la nouvelle de Tristan Malavoy et évidement celle de Christine Brouillet, une auteure que j’adore. Une mention spéciale à Claudine Bourbonnais dont j’ai aimé l’histoire et qui se tient loin du cliché « pont=suicide ». Pour ceux et celles qui aiment les nouvelles littéraires, je le recommande ! 🌁
Commenter  J’apprécie          10
Ponts

Le commentaire de Martine :

Chrystine Brouillet a été tellement conquise par les œuvres de James Kennedy, un artiste montréalais, qu’elle a invité douze auteurs qui écriront une nouvelle inspirée d’une pièce unique de Kennedy.

Quelle chance que j’aie eu, de pouvoir lire ce recueil avec des auteurs que j'aime beaucoup, c’est une richesse de retrouver ensemble des auteurs qui sont très prisés. Chacun nous offre son talent dans un texte qui est en rapport à des ponts d’un peu partout dans le monde. On croise ensemble des imposantes structures d’acier connues dans le monde avec la délicatesse et la sensibilité de chacun des auteurs et auteures. Certains sujets abordés sont assez provocants, percutants, marquants à l’exemple de l’architecture massive de chaque univers.

Certains auteurs vont tourner autour du pont, au lieu du pot, d'autres vont y accéder avec un besoin de liberté, pendant que d'autres vont aussi le quitter sans jamais y remettre les pieds, etc. C’est un peu dans ses eaux que je me suis immergé au cours de la lecture de ce recueil qui m’a vraiment plus, divertit et comblé. C’est aussi un bel hommage aux œuvres de James Kennedy, que partage avec nous, Chrystine Brouillet. Je vous le recommande à 100 %.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
Commenter  J’apprécie          10
Sans terre

La plume légère de Marie Eve Sevigny déroule tout cela à la sauce québécoise dans un roman sombre, sacrament bien écrit et efficace en ostie, qui n’est pas exempt d’une dose de pessimisme face à l’immensité de l’obscurité.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
Commenter  J’apprécie          00
Sans terre

Sans terre est un polar qui frappe fort. Gabrielle Rochefort est une activiste écologiste, elle lutte contre une compagnie pétrolière, autrement dit, contre un géant intouchable.

Nous sommes au Québec, sur l Île d Orléans et un incendie criminel va tout faire basculer.



L auteure vit au Québec, on retrouve d ailleurs dans le texte quelques expressions qui nous y emmènent. Si ce n est pas son premier livre, c est son premier polar. J ai tout de suite accroché à l'histoire et aux personnages. C'est très agréable à lire et surtout le sujet abordé est intéressant. Un peu comme Entre deux mondes d Olivier Norek, qui nous montrait l envers du décor de la jungle de Calais, dans Sans terre, ce sont les manipulations politiques et économiques, aux dépens de l écologie, qui sont montrées du doigt. En parallèle, on fait la rencontre de travailleurs saisonniers latino-américains, dans un domaine agricole...Là aussi, la romancière dénonce. Cette fois-ci, elle nous décrit les conditions de travail harassantes et injustes



Un polar engagé que j ai pris plaisir à lire.
Commenter  J’apprécie          20
Sans terre

Histoire intéressante, d'actualité avec le terrorisme écologique, et les mexicains engagés pour travailler à salaires moindres. bien écit. Bémol sur le suspense qui n'est pas assez présent à mon goût. J'ai pu laissé traîner, et même lire autre chose, ce qui m'arrive rarement dans un "policier ou suspense". Et les passages de lecture du Chef ne font que retarder l'action. Fin un peu décevante. J'aime quand même la facon de raconter de l'auteure, je m'y sentais à l'Ile d'Orléans, je la voyais sa cabane et je sentais presque le fleuve. Je lirai certainement autre chose d'elle.
Commenter  J’apprécie          10
Sans terre

Chef, retraité de la SQ, vit l’été sur son voilier amarré à l’île d’Orléans. Il passe le temps entre balades avec sa chienne et lecture de romans policiers. Son héros c’est Verhoeven découvert il y a peu. Quand un acte de vandalisme est commis sur l’île, aux dépens de Gabrielle Rochefort, militante écologique surnommée Sem Terra, l’envie de mener l’enquête en parallèle le titille. Il peut compter, pour cela, sur l’aide du lieutenant Violette Fortuné, son ancienne collègue, pour laquelle il éprouve beaucoup d’affection et d’admiration.



Ce roman noir nous entraîne sur l'île d’Orléans au large de Québec, à St François, cette pointe de l’île dévolue à l’agriculture. Ramasser fraises, brocolis ou autres est un travail rude, éreintant même. Au point que seuls des saisonniers mexicains acceptent encore de le faire. Quand le cadavre de l’un deux est retrouvé peu après l’incendie du chalet de Gabrielle, Chef soupçonne un lien avec les activités de la militante.



J’ai beaucoup aimé ce polar à couleur écologique et humanitaire qui s’appuie sur des faits réels : la volonté de privatiser des coins de terre afin d’en exploiter le sous-sol. Quitte à polluer pour toujours le site et ses alentours ; le tout grâce à des collusions avec des politiciens véreux. L’auteure nous dépeint aussi la vie sur l’île, ses traditions, son histoire et le quotidien des habitants. Les personnages sont typés et décrits avec justesse ; chacun a un caractère bien trempé et les rencontres sont parfois épiques.



On a là un polar abouti et pertinent, à l’écriture précise et ciselée, qui jette un regard sans concession sur certaines pratiques de la société québécoise. Les choix narratifs sont efficaces et pour un premier polar, c'est assez réussi. J’ai aussi apprécié les clins d’œil de l’auteure à Lemaître et Manchette ainsi qu’à la radio belge et à son émission littéraire « La librairie francophone ».
Commenter  J’apprécie          40
Sans terre

Engagé, palpitant, « Sans Terre » est un récit contemporain. Ce quasi policier est mené d’une main de maître par Marie-Eve Sévigny. Sociétale, sociologique, l’histoire est touchante, tant son plausible nous fait signe et interpelle. Elle pointe du doigt là où ça fait mal. Le sujet est brûlant et vif. Nous sommes d’emblée projetés sur l’Ile d’Orléans où se déroule plusieurs drames, de couvertures différentes. Le chalet de Gabrielle Rochefort est en proie aux flammes. Destruction intestine et vengeresse. Cette femme est un emblème. Activiste, militante écologiste, volontaire, cette dernière se bat à corps et à cris contre la Compagnie pétrolière Cliffline Ernergy. Nous sommes en contrée Québécoise éloignés de toute sérénité. Dans l’idiosyncrasie déployée des migrants laborieux, exploités jusqu’au souffle rare sur un domaine mené par un contremaître que l’on déteste de toutes nos forces tant son profil dégage le racisme, la haine et la violence. Pas de clichés. Sans terre, hommes volontaires, courbés sur « Le Domaine Plante couvre cinq fois plus d’hectares que l’ancienne ferme familiale, à la superficie déjà enviable…. Dans les champs alentour, accroupis dans la terre mouillée, suant sous leurs panchos imperméables, les travailleurs saisonniers cueillent leurs fraises en silence. » Linarès disparait. Le tsunami enfle. Ce Guatémaltèque a rencontré Gabrielle. Sa disparition serait-elle liée aux actions syndicales ? Gabrielle Rochefort, tenace va elle aussi rechercher le (les) coupable (es). Si près, bien trop près. Ce polar est relevé, à tiroirs. On ressent la terre chaude, les souffrances et l’exil de ces immigrés plus que saisonniers. Cette échappée forcée pour s’abreuver de la soif, loin de leur terre-mère. Les Sans Terre « ça fait des siècles que les paysans sont dépouillés par les grandes compagnies agricoles. Ce n’est pas le Mexique qui crève dans la misère. Ce sont les Mexicains ». Que va-t-il se passer ? « Sans Terre » est courageux et l’histoire est l’enrobée d’une question grave car tenace. Plus qu’un policier, c’est un cri d’alarme. Les protagonistes ne sont pas des caricatures. Le réel opère son champ d’action. Marie-Eve Sévigny rassemble l’épars, veut la justice. On ressent la beauté noble des immigrés. On prend pour nous cette constance et cette envergure de persévérance. Cette force, levier et l’humanité grandissante. Les Eaux du Saint-Laurent grondent. « L’intelligence ne vaut pas un clou sans le jugement. » « Pourquoi ce besoin de justice des hommes quand on voit ce qu’ils en font. » Lisez « Sans Terre ». Ecoutez le fleuve crier justice. Voyez combien Gabrielle est battante. Sentez la puissance des lignes d’une auteure affirmée. « Sans Terre » est un récit politique, humaniste, nécessaire. Publié par les majeures Editions Le Mot et le Reste qui nous prouvent une nouvelle fois une haute qualité éditoriale.
Commenter  J’apprécie          30
Sans terre

Savoureux, actuel, drôle, intelligent en plus d'une immersion totale dans la vraie vie québécoise (amis français n'hésitez pas à faire un petit voyage gratuit).
Commenter  J’apprécie          00
Sans terre

Un «écopolar» intelligent, d'une écriture élégante et dont la thématique politique et écologique, ainsi que les protagonistes tragiquement attachants, ne laissera personne indifférent.
Lien : http://www.lapresse.ca/arts/..
Commenter  J’apprécie          00
Sans terre

Avec son propos intelligent, son écriture maîtrisée, son décor bien planté, on finit les 266 pages de Sans Terre en espérant une autre enquête de son drôle de Chef. C’est dire si Marie-Ève Sévigny a relevé le défi!
Lien : http://www.journaldequebec.c..
Commenter  J’apprécie          00
Sans terre

Je remercie les éditions "le mot et le reste" de m'avoir envoyé ce livre dans le cadre de l'opération "masse critique" de Babelio.

Connaissant l'île d'Orléans, j'ai d'abord trouvé que le descriptif de l'île était fidèle à la réalité ainsi que la vie des habitants. Ce livre est écrit d'une plume dynamique et plaisante à lire, même, si j'ai trouvé que la narration était quelque peu "brouillon". J'ai eu quelques fois du mal à suivre. J'ai trouvé l'intrigue assez bizarrement menée. J'ai pris, malgré tout, plaisir à lire ce roman qui aurait mérité, je pense, d'être un peu plus creusé, un peu moins bâclé. L'histoire est menée tambour battant, me laissant frustrée.
Commenter  J’apprécie          00
Sans terre

Il y a eu la mode des polars nordiques et après avoir lu « Sans terre » j’ai bien envie de lancer celle des polars québécois ! A votre bon cœur Le mot et le Reste pour en publier d’autres. J’en redemande de « l’éco-polar » à la sauce canadienne parce que c’est sacrément bien foutu.



Sur l’île d’Orleans, le chalet de Gabrielle Rochefort, activiste écologiste est incendié. Ses ennemis sont nombreux mais le corps d’un ouvrier agricole Guatémaltèque est aussi retrouvé.

S’agit-il d’un avertissement des hautes sphères politiques comme le pense Gabrielle ou bien d’un dérapage du contremaître de la ferme, raciste et violent?

Entre l’enquête officielle et celle menée par Chef, policier retraité et ex amant de Gabrielle, les pistes se croisent, s’entremêlent.



Un polar écolo, humanitaire, engagé et impertinent.

Avec son histoire qui dénonce à la fois les magouilles politiques, les conflits d’intérêts, et le sort des ouvriers agricoles sud-américains, l’auteur ficelle une enquête addictive agrémentée d’un sens de la formule délicieux. On se régale de bons mots, de phrases qui font mouche.

Et ça ne lambine pas, juste 215 pages. Les polars ont un sacré tendance « pavé », il faut donc saluer ce tour de force. L’intrigue n’est pas bâclée, les personnages sont approfondis.



Parlons-en des personnages !

Il y a d’abord Gabrielle. Femme au caractère bien trempé, femme aux convictions fortes, femme d’action, femme libre.

Ensuite il y a Chef... Marie-Ève Sévigny a créé un enquêteur très attachant. Cet ex flic qui vit sur un voilier et qui lit des polars (nombreuses références à Pierre Lemaitre, à Jean-Patrick Manchette....) à le profil idéal pour devenir un personnage récurent.



Ce n’est pas un roman au suspens insoutenable, c’est juste un polar terriblement bien écrit, ancré dans la réalité. Je réclame à cor et à cri la suite des enquêtes de Chef !
Commenter  J’apprécie          91
Sans terre

Si j'ai choisi ce livre , c'est pour aller faire un petit tour sur l'île d'Orléans au Québec.

Premier contact avec ce livre, je le trouve harmonieux, doux au toucher et un peu mystérieux.

Je me faisais un plaisir de faire un tour sur l'île, mais c'est un polar, alors évidemment ça ne s'est pas fait en douceur.

Il y avait Gabrielle la terroriste écologique qui lutte contre la Compagnie Pétrolière Cliffline Energie qui vient polluer l'île. Après deux ans de prison, elle s'installe dans un ancien chalet familial et travaille sur le domaine de sa cousine Marie-Louise . Un matin, le chalet brûle et le Saint Laurent rejette le cadavre d'un guatémaltèque.



Dans ce polar plusieurs sujets sont abordés:

La violence qu'exerce un port pétrolier sur le patrimoine.

Le pouvoir des politiques pour éviter les enquêtes qui dérangent.

Les conditions des travailleurs expatriés, privés de leurs terres dans leur pays, obligés d'aller cultiver celle des autres. "Ca fait des siècles que les paysans sont dépouillés par les grandes compagnies agricoles".

Les difficultés pour les travailleurs expatriés de faire respecter leurs droits s'ils veulent retrouver du travail l'année suivante.



J'ai bien aimé les sujets abordés, mais cette histoire ne m'a pas transportée. Je ne me suis attachée à aucun personnage.



Je remercie Babélio et les éditions Le Mot et le Reste pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie          120


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marie-Eve Sévigny (41)Voir plus

Quiz Voir plus

Un titre = un auteur

Si je vous dis "Histoires extraordinaires"

Edgar Allan Poe
Honoré de Balzac
Agatha Christie

7 questions
11209 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}