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Critiques de Marie Mangez (110)
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Le Parfum des cendres

Pour moi c’est une très belle découverte de la rentrée littéraire. Mon libraire m’a mis ce premier roman dans les mains et je l’en remercie.

Ce livre est audacieux, intéressant, original et même atypique !

Les thèmes abordés sont « lourds » mais le style pas du tout. L’écriture est parfois même très poétique.

Certes on le relie au Parfum de Suskind (l’auteur y fait même référence) mais sous un angle contemporain, et moins sanglant.

Ce livre sent bon, enivre et reste en mémoire….
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Le Parfum des cendres

Alors, j'ai écouté les commentaires d'une vendeuse à la librairie qui vendait les mérites de ce livre : "C'est comme Le Parfum en moins glauque (...) l'écriture est canon..."

Évidemment, avec de tels arguments, j'aurais dû me méfier ! Franchement, je me suis forcée de le finir pour connaître la fin "du suspens" que l'auteur nous fait miroiter lourdement tout le long du récit. L'histoire est intéressante, oui, vraiment ! Le problème, c'est le traitement. C'est maladroit, banal, attendu, lourdingue... J'avais la sensation de me retrouver devant une mini-série bas de gamme. Même si vers la fin, on la sent plus à l'aile avec la plume.
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Le Parfum des cendres

Nous y voilà : la rentrée. Si elle est incontestablement liée à l’école, elle annonce aussi de nombreuses parutions littéraires. Alors que cette rentrée littéraire bat son plein, je peux enfin vous parler de quatre premiers romans que j’ai pu lire cet été en avant-première. J’ai l’immense honneur d’avoir été retenue pour faire partie de cette belle aventure des Explorateurs 2021 – proposée par Lecteurs.com ! J’ai choisi de vous présenter les livres dans le sens dans lequel je les ai lus, après avoir ouvert ce colis – un cadeau de Noël reçu en plein été. Bien sûr, je vous invite dès maintenant à suivre cette rentrée littéraire sur Lecteurs.com, où vous retrouvez dès maintenant les chroniques de mes 49 collègues Explorateurs. Pour l’occasion, notre plume a pris des tournures plus journalistiques… Voici donc ma chronique, que vous pouvez consulter aussi ici : https://www.lecteurs.com/livre/le-parfum-des-cendres/5630699



Pour son premier roman, Marie Mangez ose un sujet glauque et funeste. Doctorante en anthropologie, elle pose son regard d’universitaire sur l’Humain grâce à Alice, son personnage principal.



Un roman court mais percutant où il est question de vie et de mort. Alice, doctorante autour des soins mortuaires, mène ses recherches auprès de différents thanatopracteurs. Ses recherches prennent un tournant radical avec Sylvain, ce curieux embaumeur. Cet homme taciturne ne trouve sa place qu’auprès des morts, qu’il renifle à pleins poumons. Son attitude singulière et dégoutante interpelle Alice. Les échanges entre les deux personnages sont concis, malgré les relances d’Alice. Tout les oppose. Alors qu’Alice doit découvrir le monde des morts, Sylvain doit réapprendre à vivre avec les vivants.



Sylvain porte un lourd secret. Alors qu’il était destiné à un destin de parfumeur, un accident de moto l’a rendu anosmique. Depuis, il trouve son équilibre auprès des morts. Pour lui, chaque personnalité a un parfum. Même un cadavre. Alice, avec son énergie débordante, perce à jour Sylvain. Ensemble, ils mènent un travail sur eux. Les deux personnages trouvent leur équilibre en apprenant l’un de l’autre.



Une entrée fracassante donne le ton de ce roman : le travail au corps d’un cadavre, avec tous ses détails morbides. La cause de la mort, le corps malmené, écrasé, sont explicités avec finesse. La recherche documentée sur la thanatopraxie apporte à ce roman une assise indispensable. Une méconnaissance mène à un fort rejet de ce métier. Mais la description rebutante est contre balancée par un humour essentiel à la conduite de ce roman. Une certaine légèreté s’échappe alors de cette morgue.



Le parfum des cendres déroute. On lit avec appréhension, et un certain écœurement les premières pages. Un sentiment qui s’estompe au fil de la lecture, où on est conquis par une curiosité qui prend tout son sens.
Lien : https://hipelos.home.blog/20..
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Le Parfum des cendres

L’auteure nous offre une histoire improbable, mais c’est bien le rôle du romancier de laisser aller un imaginaire qui sera offert en partage au lecteur, ce qui est le cas ici.

Sylvain Bragonard thanatopracteur est pourvu d’un nez absolu dont il se sert pour nous décrire son ressenti olfactif à chacune de ses interventions. Alice qui prépare une thèse sur les thanatopracteurs l’accompagne dans son travail et constate qu’il est difficile de communiquer avec lui, il répond à peine à ses questions et son attitude la rend perplexe quant à l’avenir de leur relation.

Un événement datant d’une quinzaine d’année, survenu sur la route de Grasse semble avoir été le déclencheur du comportement taciturne et taiseux de Sylvain. Une odeur de pneus brûlés s’invite parfois parmi les fragrances délicates évoquées lors de ses embaumements sans qu’on en soupçonne encore la signification ainsi qu’une odeur de muscade qui elle est parfaitement associée à « Ju », une femme qu’il a connu, qui le surnommait son « picasso du nez » et qui usait à son égard d’un langage brut à l’humour douteux.

L’attitude de Sylvain à l’anniversaire de sa sœur Aude confirme, qu’outre son désintérêt pour le moelleux au chocolat de sa mère Eliane, c’est bien le décès de « ju » qui l’a conduit à sa prostration maladive et que la seule exception à son mutisme a lieu lors des descriptions détaillées des odeurs qu’il perçoit au contact des corps de ses clients.

Seul chez lui, Sylvain s’autoflagelle en buvant du vinaigre, espérant ainsi, effacer, anesthésier ses souvenirs douloureux et tout ce qui l’a contaminé aux contact du monde des vivants auquel il n’aspire plus.

La musique adoucissant les mœurs, c’est la voie qu’Alice emprunte pour tenter de dérider Sylvain lors de leurs déplacements en voiture et elle y parvient progressivement, sa ténacité parvenant finalement à briser la carapace que Sylvain avait dressée autour de lui, en particulier en le sensibilisant à cet art qu’il associera désormais aux parfums dans le ressenti de son activité.

L’humour estimé un peu primaire du début enrobe agréablement la narration et culmine avec l’irruption de « ju » et de ses réflexions tonitruantes surgissant du passé dans la mémoire de Sylvain et rédigées phonétiquement pour en renforcer la portée. La révélation de l’anosmie sélective frappant sylvain, consécutive à son accident explique enfin son comportement et les bienfaits de l’intervention d’Alice clôturent une histoire bien ficelée et agréable à lire.
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Le Parfum des cendres

Rentrée littéraire 2021 # 11



Sylvain a un nez exceptionnel, capable de cerner la psychologie d'une personne rien qu'à son odeur. Forcément, on pense au Parfum de Patrick Süskind. Mais Sylvain n'est pas un psychopathe mais thanatopracteur et ce sont les morts qu'ils hument afin de les embaumer au mieux de ce qu'ils ont été. Forcément, on pense à l'univers de Six feet under tellement il est rare qu'un roman s'intéresse à ce métier-là. Mais il y a aussi quelque chose d'Anna Gavalda dans la manière de conduire ses personnages vers une dénouement bienveillant apportant la douceur de la résilience.



Au-delà de ces références, le Parfum des cendres est surtout un premier roman original qui chante sa propre musique avec une qualité d'écriture qui relève haut la main le défi de mettre en mots des sensations liés à l'odorat. Certaines descriptions du parfum des morts relèvent de la magie et emportent le lecteur dans un foisonnement sensoriels très évocateurs. En fait, c'est tous les sens qui sont convoqués pour parler de la mort avec une douceur rarement lue.



Voici le portrait de Giselle : « parfum chaleureux et végétal, la lourde et capiteuse puissance du patchouli sur ces bras massifs, plutôt flasques, bardés d'hématomes, des bras faits pour serrer – éventuellement pour étouffer – et pour s'agiter avec expressivité ... Une drama queen à l'orientale, le patchouli, fragrance liquoreuse, séductrice et entière, qu'on aime ou qu'on déteste, une note de fond, facilement entêtante, avec une tendance notoire à s'incruster. Et puis aussi, en humant bien, quelque chose d'autre .. quelque chose de plus tendre et léger, une note de tête, aérienne, fragile : le lilas. Et ce n'était pas un mélange parfaitement harmonieux, non, le lilas et le patchouli, l'accord était risqué et parfois dissonant, comme une guerre que l'un et l'autre se menaient au coeur de Giselle. Souvent à l'avantage du patchouli, qui écrasait tout, mais le lilas résistait, il surgissait brièvement puis se faisait de nouveau engloutir, et l'ensemble formait malgré tout un semblant de cohérence, une odeur poudrée, vibrante, très effective, nimbée de naïve coquetterie. »



Alors que Bernadette n'est que groseille : « Cette fragrance piquante et fruitée. Une bille écarlate qui éclate en jus acide, très acide sous es dehors pimpants, pas du genre à enrober le palais de douceur sucrée, la groseille, plutôt du genre à le picoter délicieusement – avec, de temps à autre, l'éclair d'amertume des minuscules grands qui cèdent sous la dent. »



Si la prose est parfois inégale, ou du moins plus ordinaire lorsqu'on sort du monde des morts, le personnage de Sylvain est parfaitement caractérisé, bourru et silencieux, semblant préférer la compagnie des morts à celle des vivants. Empli d'un mystère triste, il vit dans une prison de verre comme un mort sans rémission et ne peut que regarder le monde à travers une baie vitrée. Par contre je n'ai pas accroché avec celui d'Alice, jeune femme pleine de vie qui débarque dans sa vie pour rédiger sa thèse sur les thanatopracteurs. Leurs confrontations et interactions sont très prévisibles voire convenues, même si jamais l'auteure ne tombe dans le piège de la niaiserie potentielle.



Peu importe cette dernière réserve, lorsque le terrible secret de Sylvain est révélé, je me suis laissée attendrir, heureuse de l'accompagner dans son retour à la vie.
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Le Parfum des cendres

Ce livre est terrible : je ne l'ai terminé que parce qu'il me semblait important de pouvoir poster ici une critique complète offrant un contre-point de vue...

LA NARRATION : Sylvain Bragonard est devenu thanatopracteur après avoir abandonné son rêve de devenir parfumeur. Ce changement de carrière est motivé par un drame personnel et tout l'intérêt du livre réside dans le fait de comprendre de quoi il s'agit (il ne se passe strictement RIEN dans ce livre à part ce dé-tricotage psychologique). Seulement voilà, l'autrice vend très grossièrement la mèche sur ce traumatisme avant la page 35. On s'ennuie donc profondément pendant les 200 pages restantes.

LE SUJET : Le livre vous emmène dans le monde de la thanatopraxie. Mais de toute évidence, l'autrice n'a jamais vu un cadavre de son existence, ni assisté à aucun un soin thanatopraxique (ni même pris la peine de demander à des membres de cette profession de lui expliquer un peu les choses). Ses descriptions - longues - destinées à reconstituer l'univers sensoriel de la manipulation des cadavres sont donc bourrées de clichés et d'erreurs. En plus de briser le contrat de crédibilité avec le lecteur un tout petit peu averti, l'autrice tend donc à propager des idées reçues sur un métier déjà tristement stigmatisé...

LE STYLE : la langue est lourde : tantôt lyrique, tantôt quotidienne ascendant vulgaire, empruntant au langage des romans de gare policiers. Autant dire que l'autrice n'a pas encore trouvé son style et imite celui d'autres sans même parvenir à une cohérence. (voir citations)

LES PERSONNAGES : depuis les personnages principaux jusqu'aux simples figurants, tous les personnages sont caricaturaux et campés à travers des descriptions sans saveur. Les ados rebelles portent des Doc Martins, la soeur du héros est "féminine" : elle a donc dû "faire de la danse classique et collectionner les barbies", etc... Une fois de plus : bienvenue au coeur d'un roman de gare !

CONCLUSION : Je n'ai rien trouvé de bon pour "sauver" ce livre. Je suis profondément attristée de voir atterrir en pleine rentrée littéraire un ouvrage aussi mauvais et irrespectueux. C'est désormais la mode, tous les ans, de nous sortir un primo-romancier issu d'une maison d'édition confidentielle pour le porter aux nues... mais je suis certaine qu'il existe des candidats plus méritants à qui on aurait pu donner cette opportunité !
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Le Parfum des cendres

Un premier roman maîtrisé et osé aux effluves d’humanité.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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Le Parfum des cendres

1ere phrase : Bernadette était allongée, paupières fermées, les bras sagement étendus le long du corps



L’histoire

Avec cette première phrase, le lecteur plonge sans détour dans la vie de Sylvain Bragonard, trentenaire, thanatopracteur. Sylvain a un don, il est capable de voir la vie de ces morts en les respirant. Il va rencontrer Alice qui va bousculer sa vie bien établie. Passionnée de musique, elle est étudiante et boucle une thèse sur ce métier extra-ordinaire. Elle va l’accompagner, lui qui accompagne les morts. Doucement le voile va se lever sur les raisons qui ont conduit Sylvain à exercer ce métier.



Mon avis

Dans ce premier roman, Marie Mangez embarque le lecteur dans un double voyage olfactif et musical très original. Les deux personnages sont décrits avec finesse dans une écriture fluide, riche, contemporaine et déjà très personnelle pour un premier roman. Les pages défilent. Avec ce sujet très inhabituel on ne pourra pas s’empêcher de penser au Parfum de Patrick Süskind, l’auteur y fait elle-même référence, comme un clin d'œil au lecteur. Mais le récit suivra ici un chemin différent.

Le lecteur échappe aux sujets plus classiques des premiers romans, souvent autobiographiques, on espère que celui-ci ne l’est pas ! Une très belle découverte et un sujet qui ne doit pas effrayer le lecteur. Marie Mangez entre avec brio dans la catégorie des jeunes écrivains à suivre !
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Le Parfum des cendres

Partons à la découverte d'un métier méconnu : celui de thanatopracteur. Sylvain Bragonnard exerce ce métier avec un sens du devoir exemplaire. Alice, jeune étudiante décide de le suivre durant un petit bout de temps pour étudier son métier qui est le sujet de sa thèse. Elle va devoir se confronter au mutisme et au caractère brut de Sylvain, et réussir à le faire s'ouvrir au monde tout en délicatesse.

Un roman qui aiguise tous les sens grâce aux descriptions olfactives très réussies, qui rappellerait presque "le parfum" de Suskind.

Une petite pépite à lire sans modération.
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Le Parfum des cendres

Cette manière insolite de dresser des portraits stupéfie Alice, une jeune thésarde qui s'intéresse à son étrange profession.
Lien : https://actualitte.com/artic..
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