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Citations de Marie Uguay (63)


Je vous désire de nulle part
d’aucun mot décisif
mais d’une supplication invisible
où convergent tous les sentiments exaltés
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Il vente maintenant et mes rêves sont des labeurs
une plongée entre chaque souffle
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Le jour se dévide avec un crissement interne de soie

Parcelles tambourinantes d’octobre à mes prunelles
lumière souffrante et faste où son corps se découvre

Je suis à l’extrême frisson de le toucher
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Subitement avril aux forêts d’attente
des galeries dans leur pignon d’accueil
les paupières plissées
les heures se détendent
et toutes les briques ont des ruisseaux dans leurs failles
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Tout s’ouvre sur la mer
et s’étale jusqu’à l’essoufflement du paysage
Du plus profond émerge chaque vague
comme un chant séculier
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Le goût d’aimer m’en revient au palais
avec des capitulations de plaisir
des balancements de jours contraints
que de glissements en sourires
hier pour une seule conversation reposée
et maintenant encore la même fièvre saisonnière
les mêmes eaux tranquilles au dedans des mêmes lèvres
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Chaque tendon de mon corps est relié aux armes de la terre
Je suis au cœur d'un puits qui ne rayonne pas
aux limites sanglantes du soir
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Hier il pleuvait de grandes eaux laborieuses
et sur les parcs ensevelis d’autres eaux encore
nous rappellent le printemps
nous étions ensemble dans nos aspirations contraires
dans des appartements grevés de souffles doux
hier c’était toi et la ville articulée de chaînes bleues
et demain toi encore aux confessions des lieux et de l’instant

Le goût d’aimer m’en revient au palais
avec des capitulations de plaisir
des balancements de jours contraints
que de glissements en sourires
hier pour une seule conversation reposée
et maintenant encore la même fièvre saisonnière
les mêmes eaux tranquilles au dedans des mêmes lèvres

Tu es là tu dessines ma patience
tu es à l’exacte sévérité de nos souffles
voilà de grandes eaux heureuses
dissidentes par toute la terre
des pluies explorant nos couchers
des fontaines cachées extraites de nos corps
simplement voilà des tendresses résidentielles
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Ce matin j'entends la musique que je préfère, une sorte de marche lente et solennelle que j'imagine dans un vaste paysage printanier. Une lumière rose et or, une infime poussière solaire, et des peupliers. Ma solitude m'envahit, et c'est une sorte de mélancolie plaisir, j'ai le sentiment très fort d'être en ouverture complète sur le monde. Je reçois la lumière par vagues maritimes ; l'odeur, la vue, le son (ô ces oiseaux), me transportent. Il n'y a que moi de fini dans ce monde infini, et je le regarde comme à regret, ne pouvant me fondre à lui, ne pouvant devenir cette beauté renaissante. p 64
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6 avril 1978
Croiser un inconnu et être émue par un si beau visage, le garder en soi comme un bonheur camouflé, un rayonnement d'avril soyeux et tendre. (...) J'aime regarder, regarder m'amène une sorte d'extase, un parfait abandon au plaisir. p 56
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Il fait un temps de fatigue heureuse
et de brise singulière
un temps accompli d'attisement et d'étrangeté
mené par tes yeux
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Le poème est un élan vers l'habitation de l'homme dans le monde, mais il nomme l'impossibilité de ce rêve éveillé.
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Je suis la fiction que je me raconte...
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Tout poème résiste et une fois écrit meurt d'inexactitude.
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L’Outre-Vie


maintenant nous sommes assis à la grande terrasse
où paraît le soir et les voix parlent un langage inconnu
de plus en plus s’efface la limite entre le ciel et la terre
et surgissent du miroir de vigoureuses étoiles
calmes et filantes

plus loin un long mur blanc
et sa corolle de fenêtres noires

ton visage a la douceur de qui pense à autre chose
ton front se pose sur mon front
des portes claquent des pas surgissent dans l’écho
un sable léger court sur l’asphalte
comme une légère fontaine suffocante

en cette heure tardive et gisante
les banlieues sont des braises d’orange

tu ne finis pas tes phrases
comme s’il fallait comprendre de l’œil
la solitude du verbe
tu es assis au bord du lit
et parfois un grand éclair de chaleur
découvre les toits et ton corps
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Retrouver toute ma tête. Redevenir lucide, terre à terre, raisonnable, silencieuse, posée. Construire à nouveau un poème avec assiduité et ardeur. Dans un décor merveilleux de soleil rose et d'auvent maritime. La fenêtre se dégivre simplement, et c'est pour moi le printemps. Comment reconstruire par les mots cette étrange sensation qui me pénètre, soudaine, cet étrange printemps intemporel qui hante mon esprit. Je vois des chênes baroques éventer leurs feuillages, et ma rue est une rigole dorée et parfumée. Illusion stérile qui m'obsède et m'agace. Janvier, malgré son froid terrible, m'apparaît facile et gracieux pendant un certain temps. Je voudrais cerner ce qui me hante, me rend heureuse quelque temps, après l'étau terrible de mes angoisses soudaines. Je passe sans arrêt d'un état à l'autre. Le premier est un lieu forgé par tout mon être, une sorte de travail de l'esprit et du coeur, certains mots que je n'arrive pas à saisir. Le deuxième est un glissement, une marée noire impossible à maintenir, qui s'élève du plus profond de mon désarroi et m'enserre sans raison véritable. C'est un peu la peur de mourir, de souffrir, la peur d'être délaissée, un peu le souvenir des mois précédents, tout cela mêlé ensemble.
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Après le lourd matin hier, le printemps imaginaire qui saute dans ma tête ; j'entends les moineaux dans la ruelle, le soleil entre dans la cuisine, timide et gracieux. Je sens la douceur des vents d'avril. Une sorte de joie folle m'envahit. Toutes les sensations accumulées de vingt-deux printemps s'en viennent dans mes cheveux. Je ris sans raison... Cette nuit j'ai rêvé avec précision à l'été... Tous mes sens virevoltent comme si j'étais éperdument amoureuse. Je rêve à perdre haleine. Maintenant je sais que je vous aime à jamais. Cela est léger et plein d'arômes, cela ne tient à rien d'autre qu'au silence. Cet amour n'a aucune consistance, aucune raison, aucun aveu. Est venu puis s'éteindra de la même manière. Ne tient qu'à une image, une sorte de printemps provisoire, nullement réel et tangible, qui n'existe qu'en moi. C'est la vie qui bourdonne. Mon secret livide, ma vieille passion que j'avais cru perdue.
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Une déchirure aux lisières de mes actes va s’ouvrant plus vaste avec une infinie précaution mendiante.
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Ta solitude est une colonne torride
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J'irai partout     ailleurs



J'irai partout     ailleurs
l'hirondelle     la fumé     les roses tropicales
c'est tout le matin ensemble
puis l'homme que l'on aime et que l'on oublie
je serai bien le jour
dans cette moisissure d'or
qui traîne dans toutes les capitales
et le tapis usé     les ascenseurs

je n'ai plus d'imagination
ni de souvenirs forcément
je regarde finir le monde

et naître mes désirs
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