Citations de Marika Gallman (206)
(…) Elle avait la tête relevée et ne prenait plus de notes.
- Qu'est-ce qu'il y a ? lui demandai-je en chuchotant.
- Rien, répondit-elle. Y a juste un nouveau dans la classe, et il est terriblement sexy.
Je rigolai. Ce n'était pas du genre d'Hannah de se laisser déconcentrer par des garçons. Elle, c'était plutôt les cours avant tout.
- Tu me rappelles quelqu'un que j'ai connu il y a longtemps, me dit-il.
- C'est quoi ça, lâchai-je sur un ton toujours aussi hostile, la nouvelle version de "on s'est pas déjà vus quelque part?"
- Lalawethika, voudrais-tu bien rester ici pour ...veiller sur Maeve ?
Veiller sur, surveiller. Bonnet blanc, blanc bonnet.
Je me précipitai tout de même en direction des couteaux, jusqu'à ce que Lukas m'attrape par le chignon. sa prise était assez ferme pour qu'il me fasse tourner autour de lui comme un vulgaire chiffon et qu'il m'expédie à l'autre bout de la salle, encore plus loin de la cible. Un peu comme au patinage artistique, à part qu'il ne m'avait pas saisie à un endroit réglementaire et que j'avais complètement raté ma réception. Je pensai amèrement que le triple boucle piqué venait de prendre tout son sens lorsque je heurtais le sol , tête la première.
Allons, Maeve. Laisse-moi t'aimer de la seule manière que je connaisse, par la violence, en faisant de toi une arme. Les émotions sont les ennemies des personnes comme nous. Tu ne peux pas te permettre le luxe d'aimer. Tu ne peux que haïr, c'est inscrit dans tes gênes. Ce n'est que dans la haine que tu deviendras maîtresse de toi-même.
Encore une fois, il m'avait gratifiée d'une très longue réflexion qui ne voulait rien dire d'autre que "aucune idée". Ce type aimait visiblement bien s'écouter parler. Pour une Sihr, il n'était pas très concis.
Et ne fais pas cette tête. Avec le rose pétant, tu ressembles à une barbe à papa malade.
— C’est du fuchsia, le repris-je.
— Tu me parles klingon, là.
— Tu parles klingon.
— Pas faux, admit-il. Je passe te chercher à 19 heures.
J'aurais menti en affirmant qu'en ce moment précis, je ne me sentais pas comme le jeune Skywalker en train de contempler les possibilités que lui offrait le côté obscur de la Force.
- Toi…, commença Elliot. Je vais…
- Me tuer, etc., le coupa Lukas. Je sais. Fais-moi signe quand t’auras quelque chose de nouveau.
- Toi, voiture! gronda-t-il à l'attention de Trevor. Toi, rester!
- Lalawethika, mon ami..., commença Barney d'une voix chantante.
Le regard que Lala braqua sur lui était si noir que même moi j'eus envie de me faire toute petite. Ne jamais énerver un Teletubbies. Après, ils vous marchent sur le pied et deviennent grognons.
C'était sûrement le summum de l'hypocrisie existentielle. Là où tout le monde rêvait d'être extraordinaire, je voulais juste être normale.
- Dans un souci d'honnêteté, il y a un truc que vous devriez savoir sur moi, dans ce cas, monsieur le flic.
Il plissa légèrement les yeux quand je me penchai en avant, comme si j'allais lui faire une confidence, et posai une main sur son torse. Son énergie chatouilla ma paume de manière délicieuse lorsque je murmurai :
- J'adore quand les hommes me courent après.
Une heure plus tard, j’étais chez moi, couchée tranquillement dans mon lit, comme si rien ne s’était passé. Rien, à part que ma tempe gauche me jouait un concerto en La Mentable.
- Tu n'acceptes pas ta magie, Maeve. Ce n'est pas pour les autres que tu dois le faire, c'est pour toi. Plus qu'en prévision d'un affrontement avec ton père, il s'agit là de ta propre survie. Tu la traites comme un virus, et c'est ce qu'elle devient : quelque chose qui te ronge de l'intérieur.
Ses paroles trouvèrent écho en moi. Quelque part, c'était comme si je l'avais toujours su. (…) Mais en attendant, seule au volant, je fonçais droit dans le mur.
- Si ça ne fonctionne pas avec la feuille, peut-être peut-tu essayer avec autre chose...
« Quelle imbécile ! » Pestai-je. Je m'illustrais dans mon genre. « Il place de l'eau devant toi, te dit que les mages contrôlent les éléments, et tu essaies avec la feuille. Mais bravo, Regan, vraiment bravo. Il est pourtant de notoriété publique que la feuille est le cinquième élément après l'eau, la terre, l'air et le feu. » Je méritais un oscar, voire un prix Nobel de physique.
- Pratique pendant les pannes de courant, lâchai-je.
Quelle conne ! Je ne savais pas pourquoi j'avais dit une stupidité pareille. J'étais tellement mal à l'aise que j'avais dit le premier truc qui m'étais passé par la tête. Imbécile, imbécile, imbécile.
J'avais oublié de te dire qu'elle est aussi vénéneuse qu'elle est belle ? Désolé.
« -Dis-moi ce qu’une petite fille comme toi vient faire ici à une heure aussi tardive, feula-t-il. Tu devrais être au lit depuis longtemps.
Ce type et moi parlions le même langage. C’était peut-être l’homme parfait.
De ma démarche la plus féline, je m’approchai de son oreille. Du bout des pieds, j’arrivais juste à l’atteindre, penché qu’il était sur le bar.
Il n’avait pas posé de question, je ne poserais pas de question.
-J’ai peur du noir. Il faut que quelqu’un me mette au lit et reste avec moi jusqu’à ce que je m’endorme, murmurai-je sensuellement.
Comme je n’ajoutai rien, mais n’avais pas non plus bougé, il tourna la tête vers la mienne, son nez venant prendre appui sur le mien. Sa respiration caressait ma lèvre supérieure, qui se trouvait qu’à une distance infime de la sienne. Et Dieu qu’il sentait bon, et qu’il était grand. »
Fran se mit à rire comme un petit oiseau.
- Abby ! s'exclama-t-elle encore une fois, triomphante.
La sale petite cafteuse.
- Tu es privée de bonbons jusqu'à tes dix-huit ans, Franie !
Ma menace sembla l'amuser plus qu'autre chose. On verrait bien qui rirait la dernière quand tata Abby refuserait de lui en donner. Je me délecterais de ses pleurs. La vengeance était un plat qui se mangeait froid, comme les sucettes Hello Kitty auxquelles elle ne toucherait pas.
Trois fois, bon sang.
Trois fois qu'il me prenait part surprise.
Et j'en voulais encore.
- Vous êtes en état d'arrestation, commença Wallace tout en me tordant le bras pour accéder au second. Vous avez le droit de garder le silence tout ...
- Non, le coupai-je.
Il s’arrêta en plein mouvement et fonça les sourcils, mais un fantôme de sourire hantait ses lèvres. Cette scène avait d'étranges accents de déjà- vu.
- Non? répéta-il sur un ton qui n'était de loin pas assez dur ou sérieux pour la situation.
- toujours pas, confirmai-je en bougeant mon bras pour le remettre dans une position confortable....